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Jodie Cooper

Défi
Jodie Cooper
Comment ça se cuisine :
Dans une sauteuse, il faut que les oignons suent et aient une belle teinte jaune , puis les champignons.
A cela s'additionnent les cubes de poulet de façon à ce qu'ils soient blancs.
Plus les dés de jambon et les épices à ma convenance ( j'en mets une petite louchée).
Je mélange le tout afin que les épices se mêlent bien ; j'assaisonne. J'ajoute le vin blanc et j'attends qu'il diminue.
J'ajoute un bol de Maïzena et le lait, et je mélange.
Quand la consistance devient plus épaisse, j'ajoute l'emmental et la mousse blanche.
Quand l'emmental a fondu, j'emplis un moule où j'avais déjà mis une pâte feuilletée, puis j'étoffe d’une nouvelle pâte feuilletée.
La pâte fusionne avec les bas-côtés du plat, je badigeonne au jaune d’œuf, et je fais une fontaine.
Je mets à l'étuve un peu plus de vingt-neuf minutes à 210.
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Défi
Jodie Cooper

"-On a tou-jours le choix !", je m'écrie, furibard. La petite tête blonde devant moi, l’œil larmoyant acquiesce poliment. Du déjà vu?

Si-do#-ré#-mi-fa#-sol#
Les flots de mots et expressions surannés inonde la carcasse capitonnée de la voiture. Son regard pur voyage du carnet à mes yeux rougis.

Fa#-sol#-la-sol#-fa#-sol#
Une symphonie se joue dans ma tête : la vieille rengaine de mon père, les sermons de ma mère, les voix de mes potes de collège, et un chant.

Fa#-sol#-la-sol#-fa#-mi-ré#-do#
Le chant cristallin de mon fils, il y a ... treize ans ! Mon moi, ma chair, mon protégé, qui s'endormait dans mes bras, moi, son père, fier.

Do-do
"-Tu n'avais qu'à refuser, moi qui te croyais devenu assez raisonnable pour juger du bien ou du mal !" Le refrain le plus connu qui revient :
Si-do#-ré#-mi-fa#-sol#
"-Toi, tu fume bien !", il murmure. Mon tout petit bout d'humain vient de terrasser un géant qui tombe de son piédestal, je me brise.
Fa#-sol#-la-sol#-fa#-sol#
"-J'ai été faible, aujourd'hui encore j'aspire ce poison tous les jours, et je regrette ce jour où je n'ai pas su refuser", je bredouille devant mon juge.
Fa#-sol#-la-sol#-fa#-mi-ré#-do#
Nous regardons la route qui nous mène au collège, en silence. Je ne peux plus le protéger, mon chérubin, c'est un choix qu'il doit faire, seul.
Do-do
Je ne parviens pas à retenir une de ces vieilles quintes de toux. Mon fils meuble en enfilant son sac-à-dos, il va s'enfuir ...
Si-do#-ré#-mi-fa#-sol#
Nous voilà devant l'entrée de l'école de la vie. Il n'ose pas se tourner vers moi, me regarder. Il va ouvrir la porte et je vais me retrouver seul.
Fa#-sol#-la-sol#-fa#-sol#
"-Hé !", je lui lance. Il se retourne, je lui tends son carnet qu'il m'a fait signer à huit heures moins quart du matin, le fourbe.
Fa#-sol#-la-sol#-fa#-mi-ré#-do#
"-On a toujours le choix, fais celui qui te semble bon, fiston, je te fais confiance.", Ça, c'est pour la pression, hé hé, moi aussi je suis fourbe.

Do-do
"Je Vole", M.Sardou
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Défi
Jodie Cooper

 " -Rhôlala, je n'en reviens pas ! Vous avez bien eu du courage ma bonne amie ! "
" -Ne m'en parlez pas, j'ai cru que ce repas ne finirait jamais ! "
" -Lorsque je vous ai entendue grincer, j'ai pensé que vous alliez vous démettre un pied ! "
" -Vous n'êtes pas loin de la vérité, mon amie ; j'ai failli sortir de mes gonds quand cet énorme derrière accusait le fou rire de sa propriétaire ! "
" -Le mien n'était pas plus gros que deux jolies pommes mais je peux vous dire qu'il n'arrêtait pas de gigoter. Remarquez, je ne me plaindrai pas davantage étant donné que l'enfant n'a pas pris un gramme de tout le service. "
" -Je vous assure que la " mamie-gâteau " , comme elle se fait appeler, est bonne pour une sacré sieste après tout ce qu'elle a ingurgité. Mais j'espère qu'elle aura au préalable eu la bonté de finir de se soulager aux cabinets, je suffoque! "
" -Je compatis, ma chaire ; je vous rappelle que je suis attribuée à Monsieur Papa ..."
" -Une promenade ? À la bonne heure, un moment de répit ! "
" -Voyez, Madame Maman reste : nous allons être quelque peu chahutées."
" -Houuuu ... Que disiez-vous, mon amie ? J'avais les pieds en l'air."
" -Hihihi ! Rien à faire, cet aspirateur est drôlement doué pour trouver mes points faibles ! "
" -Regardez comme mon dossier brille : plus une seule empreinte de petites menottes maculées de chocolat. Quelle fée cette maman ! "
" -Chhhh ... ! Entendez-vous ? La troupe revient ! Courage à vous ! "
" -Nous aurons droit à une pause bien méritée avant l'heure du gâteau, je les vois tous s'affaler sur ce bon vieux Canapé, y compris la " mamie-gâteau, hihihi ! "
" -Taisez-vous donc les deux vieilles commères ! Et je vous interdis de vous moquer : j'en supporte bien plus que vous et même pendant leurs siestes gazeuses ! OUCH !!! "
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Défi
Jodie Cooper

Je me demande bien pourquoi,
Certains ne t'aiment pas,
N'ont d'autre réaction pour toi,
Que l'onomatopée "Pouah ! "


Mon petit, tu es ma marotte,
Sur mes chemises, mes culottes,
Je t'accompagne à la popote,
Avec de gentilles carottes,


Le bambin qui fait " Aaah " ,
Découvre en restant coi,
Quand ses quenottes font poids,
Que tu exploses en une poix,


J'apprécie ta purée farineuse,
Servie dans une assiette creuse,
Avec une viande bien moelleuse,
Je me sens l'âme d'une marieuse,


Mais s'il s'agit d'un steack de foie,
Je stoppe tout net le tournoi,

Il n'y a rien de meilleur, pour moi,
Que toi, mon mignon petit pois !






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Défi
Jodie Cooper

Qui crois-tu qu'on croira?
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Défi
Jodie Cooper
La sonnerie de 16h30 me libère enfin ! Le cartable sur le dos, j'arrive dans ma rue. Non. Aujourd'hui la petite CM2 aux cheveux couleur du blé ne rentrera pas chez elle. Je traverse le parking et je longe la barrière. A ma gauche, le bois. A ma droite, la voie ferrée. J'avance au gré du passage, sachant qu'il longe le chemin de fer sur plus de trente kilomètres. Je suis libre comme Huckleberry Finn et je trouve ça super chouette ! Personne pour me brimer, se moquer de moi, ou tout simplement m'empêcher de vivre. Je sors mon paquet de Camel tout neuf et j'en allume une, il m'en restera 4. Cet espace est MON espace ! Je peux faire ce que je veux : je me construirai une cabane et j'inviterai Cristel. Je mangerai des noix de la forêt, quelques herbes, des framboises ou des fraises sauvages. J'irai me débarbouiller sur la grève du Rhône. Je ne sais pas trop si je peux boire l'eau avec ces histoires qu'on fait en ce moment sur le fait que l'eau soit polluée, mais si je m'y baigne sans arrêt et que ça me file pas de boutons ... Mes jambes continuent à marcher toutes seules pendant que je rêvasse, mais je ne pense pas avoir encore dépassé la limite du village. Je me demande où je serais quand la nuit tombera. Et si j'ai froid ? Je brulerai mon cahier de textes ça en fait du papier qui ne sert à rien ! Mon paradigme à moi c'est pas de faire des devoirs tous les jours et s'ennuyer au milieu de tous ces garçons et filles qui me regardent comme une extra-terrestre. De toutes façons j'y comprends rien. Rien. Rien à ces gens, rien aux tables de multiplications, rien à rien ! Je demande pas grand chose, enfin je crois pas. Vivre seule, dans ce bois, les pieds nus dans le sable comme mon héros, je regarderai les étoiles, les avions les satellites, les météorites, les oiseaux, tout ce qui s'offrira à mes yeux. Je commence à avoir faim alors je cueille les plantes qui se balancent au rythme du train qui galope à côté de moi. J'hésite devant la sève orange ... je la mange ... Beuâark ! Rien à faire : le goût ne part pas ! J'en ai marre, je suis fatiguée et mon ventre me fait mal. Je fais le chemin à l'envers. Je ne sais pas depuis combien de temps je marche mais en arrivant devant la maison il fait nuit. J'entre, papa se lève de table, avance vers moi, m'envoie une de ses fameuses claques qui font l'empreinte pendant une bonne heure et me dit "-Dans ta chambre, sans manger!" . Je me couche avec le goût de Chélidoine dans la gorge ... Beuâark !
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Défi
Jodie Cooper
Justine était tombée amoureuse de Lionel au premier regard, mais il ne semblait pas être sensible à la jeune fille. Un soir où elle était tombée dans une de ces fêtes interminables, elle l'aperçut dans le couloir. Un verre à la main, elle s'approcha et fit mine de lui tomber dessus, il la rattrapa et la salua. Le regard du jeune homme tomba sur le décolleté provocant de Justine. Les hormones de l'adolescent étaient en ébullition et il tomba sous son charme. S'enlaçant et s'embrassant, ils faillirent tomber des escaliers qui menaient aux chambres. Tombant sur la chambre parentale, les deux jeunes gens n'entendaient même plus le brouhaha extérieur. Laissant tomber leurs vêtements un à un, ils s'allongèrent, alcoolisés, sur le grand lit. Enfin, le grand moment dont Justine avait rêvé tombait ce soir-là, ici. Lionel l'embrassa longuement et eût un spasme qui le fit tomber du lit. Le bel Adonis gisait nu comme un ver près des rideaux tombants, et de son vomi fumant. Malheureusement, autre chose tombait mollement entre les cuisses de Lionel. Justine, dont les bras et l'alcoolémie tombaient de déception, se rhabilla et partit. Dommage pour le tombeur : son plan était tombé à l'eau !
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Défi
Jodie Cooper
Je n'arrive pas à ouvrir mes yeux. Ma bouche est sèche, l'air me brûle la gorge. L'arrière de mon crâne me fait horriblement souffrir. Que s'est-il passé? J'ai certainement dû perdre connaissance. Mes lourdes paupières font un bruit de paquet de chips qu'on éventrerait lorsque j'arrive à les soulever. Du sable... L'océan... La verdure de l'île... Jusqu'ici rien que je ne sache pas sur ce foutu jeu télévisé auquel je n'aurais jamais dû m'inscrire. Mais où sont les maSOS de mon équipe? Ou est Denis (ou au moins son SOSie)? Où sont les techniciens? Mon dieu, ça me revient! On a tiré au sort et ils m'ont abandonné sur cette île déserte! Je dois gagner un défi! Trouver le plus de matériel possible pour créer un immense SOS sur la plage, pour que les caméramen de l'hélicoptère puissent le filmer de très haut. Si je réussis, ils m'ont dit qu'ils pourraient m'avoir une pub pour SOSh et j'avoue que je ne serais pas contre quelques peSOS de plus! Au boulot, sinon pas de riz pour moi ce soir et c'est sûr, l'équipe médicale me fera rapatrier au pays ausSOSois! Allons-y. Si je pouvais commencer par pêcher un de ces poissons phySOStomes capables de me filer une petite décharge électrique, ça me motiverait! Mais non je ne vois que les reste d'un animal complètement déSOSsé... déSOSs... Mais oui, je vais utiliser ceS OS-là! Avec cette grosse branche ça me fait un beau "S". J'ai arraché une sorte de liane qui me fait le plus beau des lasSOS pour faire tomber les noix de coco, ça me fera un "O". Que pourrais-je bien trouver pour en finir? Ces gros cailloux feront l'affaire, j'ai toujours sûr que les verseaux (verSOS?) avaient de la ressource! Mais en mettant la touche finale, je sens que mes derniéres forces mé lâchent. Le bruit de l'hélicoptère me fait reprendre connaissance. Je parviens à me hisser sur  mes coudes et je tiens la note SOSténuto en soufflant: "SOS!!!".
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Jodie Cooper

J'étais là, face à ce démon dont j'avais tant rêvé ... plus qu'un corps pas tellement imposant, c'était tout un ensemble de principes, de moralités, de superstitions, de tout, que j'affrontais. En osant toucher du bout des doigts cette peau si réelle, pourtant si éphémère, j'assassinais le pourquoi de la continuité de l'humanité. Un crime contre l'humanité, mais surtout contre moi ...
Moi. Passons. Cette sorte de communion d'âmes comme fraternelles m'avait laissé aspirer à une existence pleine de compréhension mutuelle, de bonheurs partagés et surtout de passions similaires ... Ouais ... quand j'y pense ... Pffffffff !!! Le prince charmant ... Ah ! Ah ! Ces gestes que je me permettais sans demander de permission semblaient l'encourager de plus en plus à vouloir me faire croire, me donner e l'espoir. Son regard flambait d'une telle force qu'il était horriblement contradictoire avec son attitude retranchée. Cette contenance physique aurait dû me prévenir du danger qu'était pour moi ce sang glacé - si je puis me permettre - et surtout ce mental comme inspiré du personnage du fameux Heathcliff : en acier trempé ... Beaucoup plus que l'amour, c'était la perspective d'un avenir heureux qui m'avait rendu cet espoir que j'avais abandonné depuis déjà des années. De croire, en moi, mais aussi en Satan qui se trouvait, en visite courtoise, chez moi. Mes joues rougissaient et mon incorrigible moustache - ou duvet - s'humidifiait de plus en plus à force d'écouter cette voix en moi : "Où suis-je ? Que fais-je ? Bien où Mal ? Je ne sais plus ... ? " Durant de terribles et longues heures matinales en compagnie de Belzébuth, j'écoutais les murmures de ma conscience et de ma confiance ... Cette dernière, à mon plus grand regret, en sortit gagnante et mes espoirs finirent par s'exprimer en petites taquineries, en mini-provocations on ne peut plus courtoises car, en ce moment-ci, j'avais le plus grand respect pour ce diable et je m'abandonnai totalement à mon assassin ... Lorsqu'enfin ses bras et mains rendus puissants par le désir à son point culminant, m'agrippèrent et torturèrent mon envie grandissante, ma rébellion, ma puérilité. Tous ces sentiments avaient causé un immense frisson dans mon corps : mélange d'adrénaline, d'impuissance, d'inconscience et d'anesthésie. Cet être calculateur, sûr de lui et maître de son pouvoir qui possédait déjà mon âme, s'appropriait à présent mon corps fragilisé, rendu nécessiteux par la moindre onde de plaisir. L'aspect ridicule des sentiments purs et simples d'amour ou de perspective d'un probable amour étaient largement submergés, voire noyés par l'accumulation des péchés originels les plus vicieux. Le plus présent étant celui de la luxure. Puis la tension, l'appétit, l'envie de se découvrir rassasiés, des tonnes de questions, de doutes, de frustrations, de confusion sentimentale ... Ah ! Ah !
Le désattachement fut moins flagrant, moins brutal que j'en avait pris l'habitude avec d'autres diables : il survint le soir, lorsque ma présence semblait n'avoir été pour ce monstre, ni plus ni moins qu'un arrière-goût d'une vision floue et lointaine, comme revenant d'un profond coma ...
Heureusement pour mon besoin de souffrance continuel, il y a des démons penchés sur chacune de mes épaules et quelquefois sur celles d'autres adolescentes ...
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Défi
Jodie Cooper

Dis "Oui"... -"Oui."... Voualààà, il va repartir dans son monologue. Et toi, pendant ce temps, qu'est-ce que tu fais? Ben oui, tu restes plantée là, les yeux baissés. Lève les yeux, il t'a dit de le regarder quand il te parle. Bien sûr, quand il s'adresse à toi sur ce ton tu fais ce qu'il te dit hein! Pourquoi tu ne lui dis que ce qu'il veut entendre? Pourquoi tu ne lui dis pas ce que tu penses? Dis-lui que ce n'est qu'un connard qui n'a rien compris, qui ne TE comprend pas. Dis-lui que c'est à cause de lui qu'elle est morte. Quoi? Ce n'est pas la vérité? Le plus important c'est que ce soit TA vérité!... Non mais on croit rêver, tu as entendu ça? "On ne s'occupe pas bien de vous?"... Mais de qui il parle, là? Il ne s'occupe que de sa grosse et de leur gamine, il vous a oubliés, tous les trois! Les seuls moments où il fait de vous une urgence c'est quand il doit partir du travail pour venir vous chercher dans le bureau des vigiles de Mammouth ou à la pension où tu as raté ta tentative de fugue! Ah, quel moment de gloire quand... Dis que tu sais pas ... "-chaipas"... Bon, qu'est-ce qu'on disait? Pourquoi tu... NoOon, ne fais pas ça! Non! ... Voilà, tu pleurniches comme une gamine. Finalement c'est lui qui a raison. C'est ça, renifle en plus! Je sais que ça fait mal à entendre mais c'est la vérité: on ne fera jamais rien de toi pauvre fille. Et tu sais quoi, la grosse a raison de te répéter tous les jours que tu devrais te faire soigner dans ta tête! Comment ça, non? Eh ben alors arrête , il va croire que c'est ce qu'il est en train de te dire qui te fait pleurer! Ce type n'est qu'un sale connard égoïste qui se fiche complètement de toi! Le fait que tu sois collée pour un graffiti que tu n'as même pas fait (comble du comble, comme il aime à le dire), il s'en fiche, c'est juste pour faire l'HOMME devant la grosse! Estime-toi heureuse: c'est ton frère qui va devoir supporter le fruit de cette démonstration de virilité ce soir, au-dessus de sa chambre! Sèche tes larmes avec ta manche, réponds "Oui"...-"Oui"...Youpie! C'est fini! On va pouvoir retourner dans ta chambre et tout raconter à maman, elle au moins elle te comprend: elle voit ce qu'il se passe! Mais bon il va bien falloir que tu lui dise ce que tu penses, un de ces jours.
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Défi
Jodie Cooper

J'ouvre les boîtes, je sens les sachets crisser sous mes doigts lorsque je les étale sur mon lit. Je verse la fine poudre dans mon verre et une poussière blanche à l'odeur unique s'en échappe. Un, deux, quatre, huit, seize sachets, et quelques gouttes d'eau. L'épaisse pâte blanche cimente ma langue, mes joues... encore un peu d'eau. Le poison glisse: Adieu! Mon coeur marteau-pique, je n'entends plus que le sifflement de mes oreilles! Je vois mon frère arriver, il me fait manger le sandwich du lendemain qui ressort en morceaux enveloppés de blanc.
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Défi
Jodie Cooper

[...]Il était tard, mais le petit homme-poisson ne put se lasser d’admirer le vaisseau et la belle princesse. Les lanternes ne brillaient plus et les coups de canon avaient cessé ; toutes les voiles furent successivement déployées et le vaisseau s’avança rapidement sur l’eau. Le prince poisson le suivit, sans détourner un instant ses regards de la fenêtre. Mais bientôt la mer commença à s’agiter ; les vagues grossissaient, et de grands nuages noirs s’amoncelaient dans le ciel. Dans le lointain brillaient les éclairs, un orage terrible se préparait. Le vaisseau se balançait sur la mer impétueuse, dans une marche rapide. Les vagues, se dressant comme de hautes montagnes, tantôt le faisaient rouler entre elles comme un cygne, tantôt l’élevaient sur leur cime. La petite sirène se plut d’abord à ce voyage accidenté ; mais, lorsque le vaisseau, subissant de violentes secousses, commença à craquer, lorsque tout à coup le mât se brisa comme un jonc, et que le vaisseau se pencha d’un côté tandis que l’eau pénétrait dans la cale, alors il comprit le danger, et il dut prendre garde lui-même aux poutres et aux débris qui se détachaient du bâtiment.
Par moments il se faisait une telle obscurité, qu’il ne distinguait absolument rien ; d’autres fois, les éclairs lui rendaient visibles les moindres détails de cette scène. L’agitation était à son comble sur le navire ; encore une secousse ! il se fendit tout à fait, et il vit la jeune princesse s’engloutir dans la mer profonde. Transporté de joie, il crut qu’elle allait descendre dans sa demeure ; mais il se rappela que les femmes ne peuvent vivre dans l’eau, et que par conséquent elle arriverait morte au château de son père. Alors, pour la sauver, il traversa à la nage les poutres et les planches éparses sur la mer, au risque de se faire écraser, plongea profondément sous l’eau à plusieurs reprises, et ainsi il arriva jusqu’à la jeune princesse, au moment où ses forces commençaient à l’abandonner et où elle fermait déjà les yeux, près de mourir. Le petit homme-poisson la saisit, soutint sa tête au-dessus de l’eau, puis s’abandonna avec elle au caprice des vagues.[...]
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