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morgaane-mnt

Bretagne.
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Non, ça ne va pas. J’ai ces plaies aux bras qui partent pas, j’ai ce putain de creux en moi qui ne se comble même pas. Comment réussir à vivre en essayant de surmonter tout ça ? Je ne parviens même plus à respirer sans m’imaginer ne plus me réveiller, ô combien j’ai essayé de ne pas pleurer pour étouffer ces cris qui se sont depuis bien longtemps noyés.

Pendant longtemps je me suis détestée, chaque soir je me souhaitais de crever. Je me demandais comment on pouvait m’aimer. Et depuis tout ce temps, rien n’a changé, la vie ne fait que passer. Et moi avec, je ne fais qu’extérioriser des larmes qui n’ont jamais coulées.

Tu sais pourquoi je fais ça ? Sais tu seulement pourquoi je me taille les bras ? Parce que bordel, j’y pense à chaque fois. J’ai pas envie de mourir, mais j’ai envie de souffrir. Parce que je suis plus moi, parce que je me mens à chaque fois, me persuadant que ça ira, alors qu’en vérité, je suis morte bien trop de fois.

Bien sûr que tu m’aimes Mathéo, mais visiblement pas assez pour rester.

J’ai aimé être instable, j’ai aimé ne pas vouloir mettre des mots sur ce que j’étais. C’était un peu comme être ivre, je vivais ma vie. Je me suis pas mise dans des cases, ni dans des ronds. J’ai juste cherché à être moi même, mais le problème, c’est que j’étais jamais sur la bonne route, sur le bon chemin. Alors c’est pour ça que la vie m’a renversée.

J’aimerais pouvoir réparer tout ce que j’ai abîmé, tous ceux que j’ai écorché.

Peut être qu’il aurait fallu que tu vois le soleil se lever. Il était beau, l’aube était belle, j’avais l’impression de voir le monde renaître. Tu connais mon obsession pour les levers du soleil, j’ai toujours adoré ça. Tu sais, cette sensation que tout recommence, que la vie prend un nouveau départ, que tout ce qu’il s’est passé avant n’a plus de sens. Que seule compte cette lumière qui apparaît, qui guérit tout. Peut être que si tu avais vu le soleil se lever, peut être que ça aurait suffit.

J’aimerais bien avoir quelqu’un que je peux appeler à 4h du matin quand j’ai envie de crever.

C’était un soir à traverser la route sans regarder.

Je suis pas bourrée, mais toujours incapable de suivre une ligne tracée, et je continue de me persuader que c’est pas ma faute, que c’est l’univers ou un truc comme ça. Mais c’est faux, c’est moi la ratée, moi qui comprends pas comment ça marche.

J’ai souvent dit aux autres que je ne voulais pas d’eux mais au fond, j’avais juste besoin d’être aidée. J’avais besoin qu’on reste malgré mes cris disaient de partir. J’avais besoin de savoir qu’on s’accrochait à moi, même si je me débattais, même si je suppliais la mort de prendre ma vie. Je voulais voir si on pouvait se battre pour une cause perdue.

J’ai découvert mon âme ; cette chose bien plus sombre que la nuit.

Parfois, j’ai juste besoin de ma solitude pour retrouver les absents.

Elle disait à tout le monde qu’elle avait le coeur froid, elle avait un regard noir. Alors les gens disaient qu’elle était dure, j’ai répondu qu’elle avait mal.

Et quand on te demandera ce que tu as sur les bras, tu diras que la vie t’a laissé des traces et qu’elles sont le reflet de ce que tu portes au coeur.
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Et puis merde, vous en faites quoi vous, de tous ces sourires brisés ? De tous ces regards illuminés par le dégoût de vivre, de ces "je t’aime" qui n’auront jamais d’autre écho que le silence, de ces amours qui ne verront jamais le jour. Vous en faites quoi de cet enfer qui prend en otage ceux qui veulent vivre, de ce paradis que vous nous vendez sans perspective ? Dites- moi, qu’allez vous faire de nous tous qui sombrons dans le vide par peur de sourire ; de nous tous qui sommes tombés dans l’addiction parce que le monde n’avait pas assez de couleurs ? Et puis, je voudrais bien savoir ce qu’il va se passer après tout ça. Alors dites- moi qu’allez vous faire face à ces jeunes qui se consument parce que personne ne parvient à les sauver, pas même eux mêmes ?
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Allongée dans le noir, je sens l’air parcourir tout mon corps comme s’il était nu, en plein milieu des arbres un peu trop grand. J’ai plusieurs fois trébuchée, et cette fois-ci, je suis au sol, à découvert, je les entends tous, un par un, parler de moi comme si je n’entendais rien. Une vague de sentiment s’empare de moi et un millier de questions tournent dans ma tête, si vite que mon corps va finir par s’effondrer comme tombe la pluie, avec la même vitesse et la même force que tous mes os se briseraient un à un.
Et si je me relevais, que m’arriverait-t-il ? Suis-je assez forte pour tomber encore et me relever ?
Et puis, au milieu des questions, un trop plein de vide prend la place et déborde dans ma vie. Je deviens un corps sans vie, une marionnette. Je regarde en boucle un film dramatique, un film qui me montre mon histoire, mes échecs et mes peurs. Et puis, plus rien.
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Et pourquoi vous n’avez rien fait ? Pourquoi ne lui avez vous pas enlevé cette lame du bras, pourquoi lui avez vous laissé cette corde autour du cou ? Pourquoi avoir fermé les yeux sur ses cicatrices, sur son coeur flingué, sur ses yeux défoncés par l’alcool et la douleur ? Pourquoi avez vous cru en ses putains de sourires, alors qu’on savait tous qu’ils étaient faux ? Mais merde pourquoi on l’a laissé s’ouvrir les veines, pourquoi on n’a pas eu le cran de lui dire qu’on l’aimait ? On aurait du tous le voir, moi aussi j’aurais du voir que son âme n’était déjà plus là. Moi aussi, j’aurais du sentir que son souffle s’affaiblissait, que son coeur s’arrêtait. Simplement après ça, vous n’avez rien fait. Vous avez continué à vivre, ignorant ceux qui à leur tour se sont noyés dans leur sang. Vous avez continué à rire, sans voir ces gosses qui sont morts à cause de ce que le monde leur faisait subir. Vous nous avez regardés souffrir en souriant, mourir par peur de vivre, s’écraser au sol en voulant tutoyer les anges. Et nous, on vous regarde nous abandonner, sourire à ceux qui sont heureux, rire avec ceux qui ont le coeur intact. Alors oui, faites semblant de ne pas voir que le monde sombre dans l’enfer, faites semblant de ne pas voir que les anges tombent du ciel que le paradis implose. Mais s’il vous plaît, arrêtez de faire semblant de pas voir nos coeurs qui brûlent, nos corps qui n’ont plus d’ombres, nos âmes qui explosent. Ouvrez les yeux sur nos cicatrices et arrêtez de croire que c’est mieux ainsi, que son coeur est en paix, parce que merde, ses yeux se sont fermés à tout jamais.
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Mathéo, je prendrais le temps nécessaire pour un au revoir digne de ton âme, me voilà. Il est tôt ce matin, les larmes au coin de mes yeux hurlent leur douleur. Mathéo, c’est bien trop torturant. Je suis coincée dans une ritournelle de peines, et mes poumons se noient et ma tristesse est si lourde que bientôt le sel atteindra mes lèvres. Mathéo, j’ai mal. Ce matin il est tôt, comme ton départ. J’ai le coeur si compressé et souillé. Mathéo, je n’y arrive pas. Je hurle. La lune, seul calmant.
Mathéo, comment as tu pu ? J’ai mal maintenant, j’ai si mal maintenant. Je ne t’en veux pas. Je t’aimais si fort qu’une tempête venait inonder mon amour sans qu’il ne cesse de briller pour toi. Je t’aime, l’oublie pas, ma lèvre tremble, comme mes mains et mes larmes. Tu es parti, et pourtant, je suis meurtrie. Mathéo, je divague, alors je vais faire simple d’accord. Sur un long sanglot, me voilà à te dire un au revoir inimaginable. Et ma trachée Mathéo ? Ma trachée ? Si nouée que je sens mon corps entier se tordre, c’est d’une telle violence et j’aurais dû être là à empêcher ta mort. J’ai si mal Mathéo si tu savais, je me perds. Adieu, tu m’avais promis des journées à deux, des secondes dans les yeux, tu m’avais promis un monde où nous serions libres, et maintenant ? Et maintenant Mathéo, l’amertume s’accorde avec cette peine et cette culpabilité, mon être est un déluge Mathéo, alors adieu.
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J’ai replongé ce soir. J’ai recommencé à me faire du mal. Tu sais, comme si j’étais incapable de passer au dessus de ça. J’ai été lâche. Je crois que j’y suis allé un peu trop fort cette fois-ci. Faut dire que je n’étais plus habitué à essayer de me faire du bien en me faisant mal. Alors j’ai sombré, mes yeux se sont clos, ma tête a tournée. Puis je me suis effondrée sur le sol à moitié inconsciente. J’ai cru que j’allais y laisser ma vie, pour de bon cette fois-ci.
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Je voulais qu’elle m’attende. Y croire un peu. Je brûlais comme on s’immole à coup de baisers. Je voulais qu’elle m’attende. Je ne lui en veux pas, à moi non plus. C’est arrivé comme ça, sans préméditation. Un concours d’incompréhensions mutuelles. Rien de grave, rien qu’on puisse se reprocher tout à fait. Rien qu’on puisse se pardonner tout à fait non plus.
J’avais mal. Peur aussi.
Je pensais qu’être là, de tous les côtés, c’est ce qu’il fallait pour t’arracher les mots que j’attendais, parce qu’à mes yeux les mots n’ont d’incidences que prononcés. J’ai raturé des lignes, déchiré des pages, plus qu’il n’en faut pour retenir les larmes, mais la vie ne se gomme pas. Et tu sais, j’y ai tellement cru.
À ma façon.
J’étais certaine d’être celle là, mais je sais bien que tu n’as rien compris. Je sais bien qu’on n’a jamais su parler ; ni de silences, ni de syllabes dans nos échanges. Peau contre peau, on pouvait se sentir nous deux, mais dès que l’étreinte s’évanouissait, plus qu’un, plus rien. Tu sais, j’ai mal essayé, mais essayé quand même.
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S’il vous plaît oubliez moi. Oubliez moi avant qu’il en soit trop tard, avant que mon coeur n’explose entre mes mains. Oubliez les sourires, nos souvenirs et les fous rires. Oubliez celle que j’ai été, celle que je ne serai plus jamais. Je vais tout foutre en l’air et je ne veux pas y laisser l’enfer, je ne me suis jamais sentie à ma place au milieu de cet univers. Je ne veux plus des larmes dans mes mots, des lames qui m’ont fait tomber en lambeaux. Je ne veux plus de son éclat dans ma rétine, de mes insomnies quand j’imagine le pire. Mon corps dans un linceul, je revois en boucle l’image de ce cercueil. J’ai tout perdu au pied de cette tombe, tentant d’échapper à la vérité à coup de mensonges. Les cadavres de bouteilles entouraient nos corps ivres mais heureux ; Putain, je ne comprends toujours pas pourquoi je suis si malheureuse. Flingue sur le crâne, ne pleure pas si je pars. S’il te plaît, ne cherche plus à savoir qui je suis à travers mon regard.
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Défi
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Si seulement tu pouvais m'entendre Mathéo,
J'ai mal, j'ai si mal Mathéo, c'est si insoutenable. J'ai les yeux qui piquent. Mathéo parle moi je t'en prie.
Mathéo, j'ai mal. Mon estomac est lacéré si fort, et mes poumons percés si fort, et mon coeur heurté si fort, et mes organes déchirés si fort, tu me manques tant.
Ta mort, c'est une claque, une gifle glacée, une gifle poussiéreuse, c'est atroce Mathéo.
Voilà, je t'écris cette nuit pour te dire encore à quel point tu me manques, tu me manques constamment. Mais parfois la douleur est plus aigüe, parfois la douleur se fait plus vive et présente. Je suis une écorchée à ce qu'ils disent mais je ne veux pas, je te veux toi Mathéo. Reviens moi.
As tu souffert ?
J'ai peur sans toi, j'ai peur de t'oublier, j'ai peur d'avoir éternellement mal, j'ai peur de t'avoir perdu, j'ai peur.
C'est un écho assomant, un vieil écho. Je n'y croyais pas, ils ne savent pas, ils ne te conaissaient pas Mathéo.
Tu me manques, c'est si vif, si violent, si court. Tu es mort Mathéo et c'est effroyable, tu me manques . Pardon de me lamenter, pardon, j'espère que tu es là Mathéo. C'est douloureux, ça fait mal, j'ai mal, à bientôt, je te conterai mes brûlures et mon futur.
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Mathéo je sais que ça va pas, que quand tu regardes le ciel depuis ta fenêtre au dixième étage, t’as envie de sauter, de partir. Mathéo, je sais que t’en peux plus, même pas des autres mais de toi même. Je sais Mathéo que t’as envie de mourir. Alors je t’avoue avant que tu sautes j’aurai aimé te dire ces mots qui te redonnent le sourire, la force d’avancer mais j’ai jamais osé. Tétais tellement fragile, tellement mort Mathéo. Je suis désolée, même si c’est vain. J’ai dû te regarder mourir, t’éteindre comme une putain de bougie qui n’a jamais vraiment su éclairer. Mathéo, est ce que tu m’entends quand je te dis que j’aurais voulu te sauver ?
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Elle pleurait de rire trop souvent pour être toujours sincèrement amusée. Les larmes lui venaient facilement aux yeux, comme s’ils y étaient habitués. Tu sais ce dont j’ai toujours eu peur ? Qu’un jour, elle explose en larmes alors que nous rions en éclats. J’ai toujours eu l’impression qu’un jour, elle craquerait, qu’elle ne verrait plus la différence entre pleurer de rire et pleurer pour de vrai. Et pourtant, elle a tenu. Même quand on savait tous que ce n’était qu’un masque qu’elle portait, on était tous forcés d’admettre qu’elle le portait très bien. Parce qu’au beau milieu de l’enfer, elle continuait de sourire. Et finalement, j’aurais préféré que toute sa peine éclate comme une bulle de chewing-gum, à la vue de tous. Parce que là, c’était en elle que ça explosait.
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Parce que les démons ne sont que des anges noirs,
Parce que la nuit aussi a des idées sombres le soir,
Parce que la déception est toujours conséquence d’espoir,
Et parce que pour oublier il ne suffit pas de boire.
Parce que le sang bat dans les tempes, il faut le faire couler,
Parce que l’amour crève le coeur, il faut l’arracher,
Parce que l’étoile file trop vite, il faut la rattraper,
Parce que le temps est la limite, il te faut l’enjamber.
Parce que la vie n’est qu’une période éphémère,
Et parce que le bonheur est considéré comme secondaire,
Parce que la tristesse est parfois nécessaire,
Parce que tes sentiments ne sont jamais comme tu l’espères.
Parce que la douleur et les pleurs font grandir trop vite,
Parce que la peur habite les murs, lentement elle s’ébruite,
Rendu sourd par la mort, c’est ton instinct qui palpite,
Tu regardes toute ta vie en murmurant « Pas si vite ».
Parce que ton entière existence est fondée sur le regret,
Tu voudrais être n’importe qui et pourtant pas ce que tu es,
Parce que l’amertume est gravée en toi comme une identité,
La tristesse te guette, ne la laisse pas te faire couler.
Parce que les abîmes étaient sombres, et que pourtant t’as vu la surface,
Parce que ton coeur et ta pitié sont sculptés dans la glace,
La neige fond au soleil ; il détruit tout le temps qui claque,
Les fleurs naissent au soleil, il guérit tout le temps qui passe.
Parce que rien n’es éternel, tout reste inachevé,
Parce que lorsque tu dors, la mort jubile à ton chevet,
Parce que tu ne choisis pas quand la fin vient te chercher.
Parce que les démons ne sont que des anges noirs,
Parce que la nuit aussi à des idées sombres le soir,
Parce que l’esprit malade est conséquence de miroir cassé.
Et parce que la lumière trop pure ne fait que te brûler.
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