Textes courts

de Image de profil de morgaane-mntmorgaane-mnt

Apprécié par 4 lecteurs

Non, ça ne va pas. J’ai ces plaies aux bras qui partent pas, j’ai ce putain de creux en moi qui ne se comble même pas. Comment réussir à vivre en essayant de surmonter tout ça ? Je ne parviens même plus à respirer sans m’imaginer ne plus me réveiller, ô combien j’ai essayé de ne pas pleurer pour étouffer ces cris qui se sont depuis bien longtemps noyés.

Pendant longtemps je me suis détestée, chaque soir je me souhaitais de crever. Je me demandais comment on pouvait m’aimer. Et depuis tout ce temps, rien n’a changé, la vie ne fait que passer. Et moi avec, je ne fais qu’extérioriser des larmes qui n’ont jamais coulées.

Tu sais pourquoi je fais ça ? Sais tu seulement pourquoi je me taille les bras ? Parce que bordel, j’y pense à chaque fois. J’ai pas envie de mourir, mais j’ai envie de souffrir. Parce que je suis plus moi, parce que je me mens à chaque fois, me persuadant que ça ira, alors qu’en vérité, je suis morte bien trop de fois.

Bien sûr que tu m’aimes Mathéo, mais visiblement pas assez pour rester.

J’ai aimé être instable, j’ai aimé ne pas vouloir mettre des mots sur ce que j’étais. C’était un peu comme être ivre, je vivais ma vie. Je me suis pas mise dans des cases, ni dans des ronds. J’ai juste cherché à être moi même, mais le problème, c’est que j’étais jamais sur la bonne route, sur le bon chemin. Alors c’est pour ça que la vie m’a renversée.

J’aimerais pouvoir réparer tout ce que j’ai abîmé, tous ceux que j’ai écorché.

Peut être qu’il aurait fallu que tu vois le soleil se lever. Il était beau, l’aube était belle, j’avais l’impression de voir le monde renaître. Tu connais mon obsession pour les levers du soleil, j’ai toujours adoré ça. Tu sais, cette sensation que tout recommence, que la vie prend un nouveau départ, que tout ce qu’il s’est passé avant n’a plus de sens. Que seule compte cette lumière qui apparaît, qui guérit tout. Peut être que si tu avais vu le soleil se lever, peut être que ça aurait suffit.

J’aimerais bien avoir quelqu’un que je peux appeler à 4h du matin quand j’ai envie de crever.

C’était un soir à traverser la route sans regarder.

Je suis pas bourrée, mais toujours incapable de suivre une ligne tracée, et je continue de me persuader que c’est pas ma faute, que c’est l’univers ou un truc comme ça. Mais c’est faux, c’est moi la ratée, moi qui comprends pas comment ça marche.

J’ai souvent dit aux autres que je ne voulais pas d’eux mais au fond, j’avais juste besoin d’être aidée. J’avais besoin qu’on reste malgré mes cris disaient de partir. J’avais besoin de savoir qu’on s’accrochait à moi, même si je me débattais, même si je suppliais la mort de prendre ma vie. Je voulais voir si on pouvait se battre pour une cause perdue.

J’ai découvert mon âme ; cette chose bien plus sombre que la nuit.

Parfois, j’ai juste besoin de ma solitude pour retrouver les absents.

Elle disait à tout le monde qu’elle avait le coeur froid, elle avait un regard noir. Alors les gens disaient qu’elle était dure, j’ai répondu qu’elle avait mal.

Et quand on te demandera ce que tu as sur les bras, tu diras que la vie t’a laissé des traces et qu’elles sont le reflet de ce que tu portes au coeur.

Tous droits réservés
7 chapitres de 2 minutes en moyenne
Commencer la lecture

Des milliers d'œuvres vous attendent.

Sur l'Atelier des auteurs, dénichez des pépites littéraires et aidez leurs auteurs à les améliorer grâce à vos commentaires.

Inscription

En rejoignant l'Atelier des auteurs, vous acceptez nos Conditions Générales d'Utilisation.

Déjà membre de l'Atelier des auteurs ? Connexion

Inscrivez-vous pour profiter pleinement de l'Atelier des auteurs !
0