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HemlocK

HemlocK
Pauvre Max Green! A vingt et un ans, avec sa jumelle Teresa, -alias miss va-nu-pattes- qui rêve d’écrire “le grand roman que tout le monde attend” et sa grande sœur (un mètre quatre-vingt-dix) l’athlétique Marcy, musicienne à ses heures, les choses ne sont pas toujours facile, même si ces trois-là sont inséparables...

Il faut dire qu’entre le pointilleux chef de service de Max. M. Wordsmith, l’énigmatique employeur de la belle Marcy et les déboires de Teresa à la librairie Jonson & Marlowe, les soucis ne sont jamais très loin !

Sans compter qu’avec Miss Stella “Star” Wingrave, amie d’enfance de Max ou encore Lucy Bloom la jeune serveuse du café Newport, gothique assumée et rivale littéraire de Teresa, nos héros ne manquent pas d’histoires et d’anecdotes à raconter!

Bref, que ce soit chez eux, au café Newport ou au pub Mycroft’s, il se passe toujours quelque chose dans la famille Green !
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HemlocK
Mademoiselle Teresa Green, vous qui semblez être une figure importante dans ce texte un peu bizarre qui s’intitule « The Green House » - et qui en êtes peut-être l’auteur- pouvez-vous répondre aux quelques questions de notre journaliste afin que le grand public vous connaisse un peu mieux ?
Je précise bien évidemment que vous ne nous avez absolument pas payé ni soudoyé de quelque manière que ce soit pour que vous même ou votre texte soient mis en valeur, pas plus que nous cautionnons certains propos malveillants prétendant que votre contribution est à la littérature ce que le grand incendie de Toronto en 1904 fût à l'urbanisme, ou qu'il soit dommage que votre manuscrit paraisse à une époque où l'on n'utilise plus de journaux pour emballer le poisson sur les marchés.

Très impartialement vôtre...

(Ps: Vous trouverez ci joint notre R.I.B, au cas où...)
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HemlocK
Pauvre Max Green! A vingt et un ans, avec sa jumelle Teresa, -alias miss va-nu-pattes- qui rêve d’écrire “le grand roman que tout le monde attend” et sa grande sœur (un mètre quatre-vingt-dix) l’athlétique Marcy, musicienne à ses heures, les choses ne sont pas toujours facile même si, avouons-le, ces trois-là sont inséparables.

Il faut dire qu’entre le pointilleux M. HiggelBottom, chef de service de Max; l’énigmatique M. Wordsmith employeur de la belle Marcy et les déboires de Teresa à la librairie Jonson & Marlowe, les soucis ne sont jamais très loin !

Sans compter qu’avec Miss Stella “Star” Wingrave, amie d’enfance de Max et - faut-il le préciser - vraiment très éprise de la sculpturale Marcy, les sœurs MacKenzie ou encore Lucy Gloom la jeune serveuse du café Newport, gothique assumée et rivale littéraire de Teresa, nos héros ne manquent pas d’histoires et d’anecdotes à raconter!

Bref, que ce soit chez eux, au café Newport ou au pub Mycroft’s, il se passe toujours quelque chose dans la famille Green !
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Défi
HemlocK


Le président s’était assis le plus confortablement possible dans la cabine du Falcon et tentait de garder tout le calme qu’imposait sa fonction même si, en relisant le message envoyé six heures plus tôt par son homologue américain, il ressentait l’impérieux besoin de boire quelque chose de particulièrement sec et corsé. À côté de lui, KamiNomegumi, sa collaboratrice secrète regardait par le hublot les lumières la base de Villacoublay qui faiblissaient tandis que l’avion prenait de l’attitude.
Elle était si secrète qu’elle faisait partie du club hermétiquement fermé des éminences grises de tous les puissants de ce monde et dont tout le monde, en dépit du web et des journaux à sensation, ignore l’existence et font d’une phrase la pluie ou le beau temps sur les gouvernements. En fait son travail était si secret qu’à certains moments, en particulier le matin avant d’avoir bu son café (d’une marque secrète), elle-même ne savait pas trop ce qu’elle faisait en réalité.
Il lui demanda de le laisser seul un petit moment pour relire le message (et éventuellement avaler un cognac) ce message, une banale lettre sur un papier tout aussi banal, lui avait été remise en main propre par un coursier que les services de l’Élysée avaient authentifié comme membre de la NSA.
Recevoir une information de cet acabit par une simple lettre lui avait d’abord semblé un peu bizarre, mais en y réfléchissant un peu c’était particulièrement judicieux : À une époque où tout transite par internet et qu’il est notoirement établi que n’importe quel adolescent quelque peu calé en ordinateurs arrive à se balader tranquillement sur les serveurs de la CIA, de la NSA ou encore du MI6 (pour ne rien dire de cette passoire qu’est le FBI) avec bien plus de facilité qu’il ne lui en faut pour piquer en douce la carte de crédit de ses parents (du moins si l’on en croit les meilleures séries américaines, les sites complotistes ou les forums pour geeks en tout genre, c’est dire si tout ça est sérieux !)
La prudence la plus élémentaire conseille donc d’éviter comme la peste toute espèce de communication numérique si l’on veut éviter une autre histoire à la Wikileaks.
Aussi, en revenir aux bonnes vieilles missives papiers par courrier traditionnel écrites au stylo plume sur un papier à lettres sans entête ou, mieux encore, à la plume d’oie sur un parchemin bruni comme au temps des trois Mousquetaires ou du Vicomte de Bragelonne ; et bien cela relève du simple bon sens !
De toute façon le message, à cryptage asymétrique, avait été authentifié et nul doute était possible, il venait bel et bien du bureau ovale.
En substance, et une fois décodé, il disait ceci :
« Rapports Condon et Blue Book falsifié. Tout est absolument vrai sur l’existence des EBE — venez de suite — Urgence mondiale —
IMPORTANT : vérifiez que vous avez tous les objets de la liste avec vous, puis veuillez manger ce message ».
Ayant lu et relu ces deux lignes, il s’exécuta puis se servit enfin un double cognac pour essayer de se détendre et au passage mieux faire descendre le message de la maison blanche.
Il prit note de demander ce qu’était un ou une EBE et de prier le secrétaire de la maison blanche d’utiliser la prochaine fois un papier au grammage plus fin et si possible de meilleur goût ou en tout cas plus propice à la mastication.
Comme tout le monde, il avait entendu parler du Blue Book et de la commission Condon, une petite formation là-dessus était même prévue dans le cursus présidentiel : mais il avait un pays à faire tourner et des tas de problèmes à résoudre pour s’encombrer l’esprit avec des histoires d’ovnis ou de petits hommes verts à dormir debout et, à moins que ces derniers soient des électeurs potentiels, il se fichait bien de leur existence et les laissait volontiers à l’imagination des auteurs de SF ou de blockbusters américains.
Cela dit, le président américain, tout progressiste et décontracté qu’il fût, n’était pas du genre à faire des plaisanteries, surtout si elles impliquent de laisser tomber tout un pays et un ministère à moitié en crise pour aller à Washington sur l’heure. C’était déjà inquiétant, mais ce qui le troublait davantage c’était la liste jointe au message et dont le contenu reposait dans une autre cabine :
Que voulait faire l’américain avec deux bourriches d’huîtres, du foie gras, des escargots, du cassoulet au confit de canard, du gratin dauphinois, de la bouillabaisse, des pieds et paquets, de la charcuterie lyonnaise, cinquante sortes de fromages, des cannelés, du Far breton, des crêpes, des assortiments de vins fins…. La liste était très, très longue et il avait dû activer tous les relais de la cuisine présidentielle.
L’intendant de l’Élysée en avait piqué une crise quand on lui avait dit de faire préparer le tout en si peu de temps, sans lui en donner la raison par-dessus le marché :
– Tout ça pour dans à peine trois heures ? Mais c’est un vrai repas pour un sommet international que vous me demandez, c’est intenable, les cuisiniers vont me passer à la moulinette !
– Urgence mondiale ! lui fut-il répondu.
Le malheureux Vatel des temps modernes n’eut donc d’autre choix que de s’exécuter et fonça vers les cuisines en maugréant, aussi désespéré que si on lui avait commandé un ragout d’ornithorynque.
Méditatif, le président en était réduit aux conjectures : c’était un peu tôt pour le dîner du réveillon, un peu tard pour un pique-nique dans les jardins de la maison blanche et il concevait difficilement un casse-croûte improvisé dans le bureau ovale, mais, et surtout, quel rapport avec le reste ?
Il se tourna vers Mme KamiNomegumi qui lisait avec beaucoup d’attention un épais magazine, en se penchant un peu il en vit la couverture fluo bleue et verte criarde, dans le plus pur style new-âge des années 70, avec un petit extraterrestre juste sous son titre : Applepies & Conspiracies.
– Ça m’a l’air très intéressant, dit-il pour engager la conversation.
– Évidemment, c’est la meilleure revue complotiste qui existe, je n’en manque jamais un numéro ! C’est le journal que toutes les éminences grises dignes de ce nom lisent régulièrement pour se tenir au courant.
– Je vois, je vois, mais pourquoi Applepies ?
– Ho, c’est parce qu’ils ont aussi un excellent supplément pâtisserie !
– Hum, dites-moi, Mme KamiNomegumi, pendant que nous y sommes qu’est-ce qu’un ou une EBE ?
– Ne vous en faites pas monsieur, tout vous sera expliqué en détail et en temps utile dès notre arrivée à Washington. Ho, puis-je s’il vous plait avoir un peu de cet excellent cognac moi aussi ?
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HemlocK
Tout le monde fait des cauchemars et notre héro sans emploi, Maxwell Green, ne fait pas exception à la règle: Voici donc un petit aperçu d'une de ses nuit quelque peu agitée.

Si les différents protagonistes de cette histoire ne vous sont pas encore familier, je vous suggère de consulter le premier chapitre de "The Green House" où tout vous sera révélé, cher lecteur !

N.B: j'espère avoir au mieux respecté les termes de ce défi et l'on me pardonnera, je l'espère, de tempérer quelque peu l'horreur par l'humour, et ce n'est certes pas Max Green qui s'en plaindra.
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HemlocK
Ceci est un petit texte, né en 2014 après avoir suivi dans je ne sais plus quel journal télévisé une polémique politico-médiatique qui, à mon sens n'a jamais été autre chose qu'une tempête dans un verre d'eau...

D’où cette petite histoire, qui démontre à mon sens que l'humour est une formidable machine à recycler.

Bon appétit !
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HemlocK
En réponse au défi : Fanfiction. je me suis souvenu d'un petit texte écris il y a une vingtaine d'année, et inspiré par la très fameuse série Dragon Ball Z.
A l'époque j'avais trouvé intéressant de me pencher sur deux personnages, les androïdes (ou cyborgs, cela dépend des versions) les jumeaux C-17 et C-18.
Mon choix à l'époque fut de travailler sur l'introspection, la psychologie de C-18 (même si ce n'est pas le propos majeur de la série)
En espérant que ce petit texte, ma première et dernière incursion dans le monde de la fanfiction, vous plaise.
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HemlocK


L’incident avait éclaté à la sortie du Lycée, juste après la fin des cours, Teresa était en train de consulter les messages de son téléphone quand le trio lui était tombé dessus :
La fille blonde lui avait fait sauter son portable d’un coup sec du revers de la main et sa copine la rousse l’avait rattrapé au vol. Un vol net et sans bavure, mais fort inattendu : Teresa connaissait les coupables, la blonde était dans sa classe et toujours suivie de près par l’autre ; pourtant aucune d’entre elles ne lui avait encore fait de mauvais coups.
En fait, les élèves avaient tous tendance à la laisser plutôt tranquille : avec sa frange rectiligne et ses immenses yeux bleus en amande anormalement mobiles Teresa était le sosie quasi parfait de Gogo Yubary la lycéenne psychotique du film Kill Bill, bien connue pour sa manie d’étriper à tout va pour un peu qu’elle ait trouvé son Coca tiède ou qu’il n’y ait pas assez de pépites de chocolats sur ses cookies. Et bien qu’elle n’ait jamais trucidé qui que ce soit à ce jour (à l’exception peut-être des morceaux choisis de Tennyson ou de T.S. Eliot) la ressemblance était suffisante pour que l’on se garde bien d’aller vérifier.
Non, le détonateur, c’était ce troisième larron : un type brun, de taille moyenne, mais plutôt costaud, la mâchoire carrée et le sourire en coin ; très exactement le cliché du bad-boy-joueur-vedette-de-football-à-l’université dont les scénaristes en bout de course peuplent les mauvaises séries pour adolescents. Et, visiblement, ce spécimen avait un jour laissé son cerveau au vestiaire en comprenant que rouler des mécaniques était plus à sa portée, exercice ne nécessitant tout au plus qu’une moelle épinière.
Ses deux groupies lui remirent le téléphone en gloussant bêtement tandis qu’il exhibait fièrement le téléphone volé à Teresa comme un trophée.
Elle protesta, tempêta, ce qui ne fit qu’attiser les rires du trio.
– T’as pas besoin d’un téléphone aussi classe, vu que t’as même pas de quoi te payer une paire de godasses !
– Maintenant fiche le camp sale petite hippie crasseuse, glapit la fille blonde, avant que je te casse la figure !
– On voit que tu sais vraiment pas à qui tu as affaire, renchérit la rousse.
Les remarques sur son physique ou ses vêtements n’atteignaient guère Teresa, en revanche se faire piquer son portable par trois guignols dont la somme des quotients intellectuels égalait à peine celui d’une part de lasagne, ça c’était rageant !
– Et maintenant, voyons un peu mon nouveau smartphone les filles, ajouta crânement le garçon à la plus grande joie des deux autres.
Tandis qu’ils continuaient leur cirque Marcy, qui venait d’arriver, pressa subitement le pas en comprenant la situation.
Alors qu’elle arrivait à leur hauteur, le garçon se tourna vers elle et, reconnaissant la sœur ainée de Teresa, lâcha d’une voix la plus menaçante possible :
– C’est pas tes oignons, grande asperge, fout le camp !
Vouloir en mettre plein la vue à ses copines, c’est une chose. Mais menacer une frêle jeune fille comme Marcy, qui mesure tout de même un bon mètre quatre-vingt-dix pour près de quatre-vingts kilos, c’est ignorer dangereusement ce qu’on appelle le principe de réalité.
– Ne pense même pas à récupérer le téléphone de ta frangine si tu veux pas que je t’arrache les yeux ! Fit haineusement la blonde, tout en reculant un peu pour ce mettre derrière le garçon.
– Ce téléphone n’appartient pas à Teresa, fit posément Marcy en s’approchant, c’est le mien, je le lui avais prêté !
C’est à ce moment du récit qu’il faut commencer à se poser quelques questions sur le bon sens des trois antagonistes : le maniaque du téléphone étant comme on l’a compris d’un genre quelque peu massif, trapu et obtus et bénéficiant de l’appui de ses deux groupies, on pouvait estimer qu’il avait l’avantage du nombre et peut être de la force brute :
D’un autre côté, tout costaud qu’il fut, Marcy le dépassait de deux bonnes têtes et devait peser plus lourd que lui, sans compter qu’elle possédait une musculature, aussi puissante qu’harmonieuse, en parfait état de marche et, avantage décisif, elle était également munie d’un cerveau. L’issue d’un éventuel affrontement n’avait donc rien d’évident et le voleur de portable entama un mouvement de repli léger, mais prudent, tout en grognant une ou deux insultes.
Marcy, qui ne se départissait pas de son flegme habituel, avança vers l’individu d’un pas assuré, sans une insulte, ni un quelconque propos discourtois, ni même un mot plus haut que l’autre, choses auxquelles on aurait logiquement pu s’attendre dans cette situation.
Ce calme inquiéta largement plus le bad-boy-de-service qu’une quelconque esclandre ou fanfaronnade, il devinait plus ou moins consciemment que la jeune fille faisait partie de ces gens qui connaissent parfaitement l’ampleur de leur force et de leurs capacité d’action pour ne pas avoir à en faire des tonnes en matière d’intimidation.
Elle était maintenant devant lui et ses grands yeux bleus, d’ordinaire doux et bienveillants, prirent à l’instant où elle les braqua sur ceux du garçon un éclat métallique glacial et sibérien, emplis de cette puissance implacable, mordante et létale propre aux vents polaires qui sifflent sur les icebergs du détroit d’Hudson et balaient les monts Torngat !
La rousse qui était en retrait farfouilla dans son sac et en sortit un objet qu’elle lança à Marcy
– Tu veux un téléphone ? Alors, contente-toi de ce vieux truc, c’est encore assez bon pour toi !
Marcy attrapa l’objet au vol : c’était un vieux modèle de téléphone Nokia, massif, lourd et robuste, avec un écran minuscule.
Elle le regarda attentivement :
– Si j’ai bien compris, tu me prêtes ce téléphone ?
– C’est ça !
– Je peux donc l’utiliser à ma guise ?
– Tu peux même te le mettre là où…
Visiblement le type n’appréciait à présent que très moyennement le soutien de ses admiratrices qui, à force d’en rajouter, venaient de le placer dans l’inconfortable situation du gamin qui, ayant agacé plus que de raison un Doberman au travers d’un grillage, s’aperçoit d’un seul coup que le portail de la maison est resté grand ouvert. Marcy avait un don inimitable pour se composer en un instant une expression largement aussi impitoyable que celle de La China, sicaire Mexicaine bien connue pour son palmarès meurtrier juste un cran en dessous de la dernière éruption du Krakatoa.
De toute façon les deux filles ne finirent pas leurs phrases, le regard polaire de Marcy les avait transpercés jusqu’à leur sceller définitivement les lèvres. Elle amena lentement sa main gauche qui tenait le vieux Nokia, à hauteur de ses yeux et tandis qu’elle serrait fortement le poing son visage prit une redoutable dureté métallique.
Il y eut alors un bruit bizarre, sec et creux, très désagréable, évoquant quelque peu celui des haches vikings sur les crânes des autochtones à l’époque des grandes invasions ou bien encore un chaton coincé dans un mixer avec un paquet de cacahuètes.
Lorsqu’elle rouvrit sa main, une pluie de débris de ce qui avait été un téléphone tomba par terre en un tout petit tas de composant électronique brisé, de touches tordues et de plastique torturé. Tout le monde sait combien ces vieux Nokia sont robustes, endurants et coriaces : de ce fait l’instinct de survie des trois compères, qui avait pris le relais de leurs intellects désormais en rideau, leur fit comprendre que pour arriver à un tel résultat il fallait déployer une énergie proche d’une petite presse hydraulique.
Le garçon et ses deux copines restèrent un moment bouche bée, le regard vissé sur les débris du Nokia qui semblait avoir fait une rencontre aussi inopinée que malheureuse avec un bulldozer.
– Je crois malheureusement que ce téléphone ne fonctionne pas, fit Marcy avec ce ton monocorde si sympathique propre au héros de Terminator 2, pourriez-vous avoir l’amabilité de me rendre le mien ?
Le garçon la toisa à nouveau, mais c’était une tout autre expression qu’il affichait à présent, comprenant ce qui était susceptible de se produire s’il prenait envie à Marcy d’attraper sa main, sa nuque ou, pire encore, les parties de son anatomie située aux antipodes de sa tête, mais qu’il utilisait nettement plus souvent. Il bredouilla un truc inaudible et, détalant avec ses deux complices terrifiées, jeta le téléphone de Teresa en direction de Marcy qui l’attrapa au vol.
– Vois-tu Teresa, fit calmement son ainée en lui rendant le précieux téléphone, il suffit souvent d’un soupçon de psychologie et de dialogue constructif pour arranger les petits conflits du quotidien ! Bon sur ce, rentrons, nous allons être en retard pour le dîner.
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Notre chère Teresa Green, qui cherche sans cesse à voler la vedette à son frère Max ou sa sœur Marcy, à comme nous tous connu des hauts et des bas, sans compter parfois les épisodes peu glorieux qui jalonnent l’existence.

C'est ainsi, qu'après force discussions et la promesse d'un mug de café accompagné de quelques beignets à la confiture, notre sympathique héroïne de "The Green House" a accepté de nous raconter cette anecdote - certes peu glorieuse- mais qui est ô combien significative sur la personnalité de Miss Va-nu-pattes.


Note du traducteur:
Si légitimement, on peu se poser des questions sur la vraisemblance de Teresa Green, l'anecdote sur James Joyce est bien réelle et avérée!
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Dans toutes les familles, il y a des figures d'exception. La famille Green ne déroge pas à la règle et cette chère Marcy Green a bien voulu pour nous évoquer le souvenir de sa défunte tante Abigaïl, qui permit par un legs opportun, de lui offrir ce toit qu'elle partage désormais avec son frère Max et sa sœur Teresa.

Ce qui est moins connu, c'est la noble action de résistante de cette chère tante pendant ce que l'on a coutume d'appeler les heures sombres de notre histoire.

En voici le récit que nous en a confié Marcy; l'Histoire seule jugera!
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Deux amis discutent dans un pub à l’heure du déjeuner, l’un commande un sandwich au jambon :
— Çà me rappelle l’histoire de mon grand-oncle Erasmus, il était mi-irlandais, mi-new-yorkais.
— Ah bon ?
— Figure-toi qu’il s’était converti à l’animalisme ; un jour, il passa devant une ferme où un homme voulait découper un cochon ; et bien il ramassa un gros bâton et battit le fermier comme plâtre, le laissa pour mort et s’enfuit avec le cochon !
— Wôw, il ne plaisantait pas…
— Non, il déclara même à tous : « Ce cochon est mon frère, il est sacré ! »
— Et alors ?
— Il avait raison ! À ce qu’on dit, le cochon fit exactement comme Phineas, le frère cadet d’Erasmus : il souscrit à un crédit de cinq cent mille livres chez un usurier en imitant sa signature, hypothéqua sa maison, perdit sa voiture au poker et fila se faire oublier dans un coin perdu des Cornouailles. Un mois après, l’oncle Erasmus finissait sur la paille et fut mis en prison pour dettes de jeu !
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