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Raphaël B

Raphaël B

Depuis plusieurs mois le petit Jonathan 10 ans voyait la même publicité à la télé. La publicité montrait une sorte de GI joe en pleine action en train de tuer méchants et de sauver les innocents d'un tyran. Tous les jours à l'école il en parlait à ses copains.
- Hé Hervé t'as vu Action Man comment il tue les méchants ? il est trop bien.
-Ouais j'ai vu il est super !
Jonathan expliqua à son copain de classe que Action Man lui serait offert pour lui à son anniversaire. C'est à dire dans quelques jours. Jonathan révait de Action Man il l'esperait même. Sa mère lui avait dis plusieurs fois qu'il l'aurait à son anniversaire et même le véhicule qui allait avec. Il fallait juste mettre de côté la petite somme rondelette de 40€ soit 4 paquets de cigarettes. Ah les cigarettes. Un vrai poison et un exutoire. Sandrine adorait fumer. La cigarette lui permettait de se donner un genre, de briller en societe bien qu'elle ne sortait jamais de chez elle. Michel le conjoint de Sandrine et papa de Jonathan se crevait à la tâche à l'usine de 8h30 du matin jusque 17h30 et quand il rentrait à la maison rien d'autre ne comptait pour lui que sa télé, sa biere et ses cigarettes. Certes il faisait vivre le foyer mais paraissait s'en foutre. Il avait flingué sa vie en tirant un coup de trop et Sandrine lui avait rappelé ses devoirs de futur pere. Le pauvre Michel etait loin de se douter que Sandrine etait assez volage. S'en était-il aperçu puisqu'il n'accordait jamais d'attention à Jonathan. Tout au plus quelques jouets pour qu'il foute la paix à son père. Un jour avant l'anniversaire de Jonathan, Sandrine devait passer à Auchan acheter le fameux cadeau a son fils mais à force de se confiner chez elle elle avait developper une sorte de fénéantise ou phobie sociale. Tout au plus elle emmenait jonathan à l'école et passait souvent au tabac. Sandrine voulut telephoner à Michel mais le connaissant elle savait d'avance que c'etait peine perdue. Elle chargea sa voisine Jacqueline d'y aller en lui proposant de lui avancer l'argent le lendemain puisque le rsa ne tombait que le lendemain. Jacqueline lui répondit sur un ton fort aimable que les services ça commencait à devenir une habitude (va par-ci, va par là, apporte moi ci, apporte moi ça) et qu'il valait mieux ne pas l'a prendre pour une boniche. Sandrine dù ronger son frein jusqu'au lendemain le fameux jour J. Au matin elle conduisit Jonathan à l'école. Jonathan etait tout excité ; c'etait son anniversaire et il allait surement recevoir son Action Man. Toute la journée il en avait parlé à ses copains
- Je vais avoir Action Man, je vais avoir Action Man !
- T'est un veinard Jonathan.
Pendant ce temps Sandrine était parti à Auchan acheter ce Action Man de merde. Elle devait se priver de clope pour acheter ce jouet à la con. Sur la route tourmenté par sa lourde decision à savoir choisir entre Action Man et des clopes elle s'aperçut qu'elle n'en avait plus beaucoup. Elle prit une cartouche entiere histoire d'être tranquille pour la semaine sans se douter qu'elle venait de détruire en un claquement de doigts l'anniversaire de Jonathan. Ce monstre de mere venait de reduire à néant le cadeau peu onéreux il faut bien se l'avouer du petit garçon qui ne tarderait pas à s'en apercevoir. Une fois rentré de l'école qui se trouvait non loin de chez lui il eut droit au silence et l'ignorance. Il cru d'abord à une plaisanterie mais le constat etait là. Il vit sa mere fumer cigarette sur cigarette. Le petit Jonathan comprit très vite ce qui était en train de se passer et assistait à son Action Man partir véritablement en fumée. Plus précisemment 100€ de cigarettes qui partait en fumée à raison de deux paquets par jour. Jonathan versa une larme, puis deux, puis plusieurs, a chaudes larmes. Sandrine n'en avait cure elle voulait fumer toute sa vie et sentir la fumée dans sa gorge. Jonathan lui ne pouvait même pas esperer un noel meilleur. Il voulait juste un jouet et en faire un ami imaginaire capable de lui apporter le soutien que ses parents ne lui donnaient jamais. Une mere menteuse et un pere indifferent. Ce serait le quotidien de Jonathan pendant encore longtemps. Pauvre petit. Et en plus il fallait ajouter à cela la honte devant ses copains de classe qui se moqueraient de lui le lendemain. Le regard des voisins vers le petit qui semblait dire "pauvre petit, la mere a encore claqué tout le fric dans les clopes". Jonathan était triste et son petit coeur saignait. Ce jouet aurait signifié l'amour de sa maman qui voudrait dire aussi "je t'aime mon fils joyeux anniversaire".
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Raphaël B


Depuis tout petit Raphaël était la victime d’angoisses et de peurs paralysantes infondées. Sa plus grande peur et bizarrement celle qui revenait le plus chez les enfants de moins de 7 ans était que se cache t-il sous mon lit ? Cette peur en fit une victime à l’école. Il avait fait l’erreur d’en parler à Nicolas. Grande langue qu’il était il en parla a tous les autres enfants. Ceux-ci se moquèrent de Raphaël et il devint la petite bête noire de la classe puis de la récréation toute entière.
- Eh froussard ! Répétaient inlassablement les élèves en groupes. Raphaël lui ne connaissait que les brimades et la peur. La peur qui graduellement gagnait son esprit, puis son corps. Ses mains tremblaient et son pouls s’accélérait lorsque le coucher vers les 21 heures approchait. Raphaël partait avec le pas lourd résigné comme un condamné à mort qui avance vers le gibet. Sa maman était le dernier réconfort dont il pouvait bénéficier. Une fois le « bonne nuit mon chéri » prononcé, la lumière éteinte et la porte se refermant le cauchemar recommençait. La maison dans laquelle il résidait avec son papa et sa maman était assez vieille. Le bois craquait sous l’effet du vent et semblait dire me revoila Raphaël je vais me glisser sous ton lit et te donner des sueurs froides.
Pour son malheur son lit ancien acheté d’occasion par ses parents histoire de faire des économies était lui aussi fait de bois qui sous le poids du petit Raphaël craquait certes moins que les fondations de la maison mais suffisait à le paralyser. Ce bruit de bois qui craque, le petit en avait horreur. Il imaginait une horreur informe qui se tortillait sous le lit et griffait les lattes dont le bruit se répercutait dans tout sa chambre. Mais le bruit n’était pas suffisant pour éveiller la curiosité de ses parents qui regardaient la télé. Afin que les bruits s’estompent Raphaël paralysé par la peur fixa le plafond et ne réussit plus a dormir pendant des semaines. Hervé et Sylvie n’assistèrent pas tout de suite à la déchéance de leur fils. Ce n’est que plusieurs semaines plus tard qu’ils virent les cernes sous les yeux de leur petit Raphaël. Son père lui en demanda la cause mais Jonathan n’eut pas la force de leur en parler honteux de cette peur qui, il le savait au fond de lui, était imaginaire. Mais son imaginaire était tenace et voulait réussir a lui faire croire que la chose sous le lit était bien réelle. Un matin après le réveil parental Hervé et Sylvie finirent par s’en rendre compte. Quelque chose n’allait pas chez Raphaël. Lui qui ne parlait plus alors qu’il y a plusieurs mois il sautait au plafond comme un enfant hyperactif. Il s’isolait alors qu’avant il avait plein de copains. A présent il n’était que l’ombre de lui même. Un enfant en vie oui mais avec quelque chose en moins. Et ce moins, Raphaël ne voulant pas le leur dire, le conduisit chez le psychologue pour enfants. En seulement une séance Raphaël déballa tout au psychologue alors qu’en quelques mois ses parents n’avait pratiquement rien vu.
- Raphaël je m’absente quelques instants je vais voir tes parents. N’ai crainte tu peux aller jouer avec les figurines en m’attendant.
Le psychologue vint voir les parents dans la salle d’attente et leurconfia la peur fondée ou non de Raphaël. « Il a peur du monstre sous son lit ».
- Ha ! Je m’en doutais ! répondit Hervé
A ces mots Sylvie eu de la remontrance envers Hervé lui expliquant que cela pouvait arriver et que ce n’était pas anodin.
Le psychologue en rajouta une couche et expliqua aux parents que lorsque un enfant vient au monde il hérite également de peurs infantiles dont à été témoin autrefois le papa ou la maman.
Ce dernier demanda aux parents s’ils avaient vécus cette peur étant enfants. La mère répondit à la négative mais Hervé lui était gêné.
- Vous en avez guérit je suppose ? Demanda le psy au papa.
- Oui bien sur pour qui me prenez vous ? Dis Hervé d’un ton légèrement agressif. A ces mots le psy sentait que ce ton était un réflexe d’auto-défense. Et que le papa en apparence stoïque n’avait peut être pas non plus de son côté réglé un petit soucis de l’ordre de l’ infantile.
- Comment ça se passe à la maison ? Demande le psychologue.
- Tout va bien répondit la maman. A part peut-être le fait que mon mari et moi faisons chambre à part. Oui heu … je dors assez mal la nuit et je gigote beaucoup répondit Hervé.
- Bon le mieux pour moi est sûrement de laisser la porte ouverte et de laisser dormir Raphael avec une veilleuse. Expliquez lui aussi l’origine des craquements de bois. Le vent ni plus ni moins. Soyez indulgents et compréhensifs et d’ici un ou deux mois tout rentrera dans l’ordre. Je pense également qu’une bonne semaine de repos est nécessaire.
Le papa comprit surtout que la veilleuse allumée allait faire de son fils une poule mouillée. Mais bon. Le plus important était Raphaël. Une fois sortis de chez le psy la petite famille parti en grande surface acheter l’objet qui pour Raphaël compterait bien plus que tout sur terre. Il allait enfin pouvoir dormir des nuits complètes. La porte resterait ouverte et s’il entendait un craquement douteux il en avertirait ses parents qui dormiraient juste a côté. Pendant deux mois Raphaël reprit des forces et dormit comme une marmotte. Certes le bois continuait de craquer mais sa porte de chambre restait ouverte. Il semblait revigoré et à l’école les petits bourreaux qui le traitaient de froussard semblaient le laisser en paix. Un soir Hervé le papa, qui depuis quelque temps dormait assez mal, dis a Raphaël qu’il était peut être temps d’arrêter la veilleuse et de fermer la porte. Qu’il redorme comme avant et au besoin fasse appel à sa force intérieure. Et surtout le plus important s’il voulait avoir une fiancée à l’école il devait rester fort dans sa tête.
Raphaël voulut garder la veilleuse a tout prix mais il comprit que tenir tête a son père était inutile. Avec le même pas résigné des précédentes fois il attrapa une boule au ventre. Se replonger dans l’obscurité avec la porte fermée redevint un tourment pour lui. L’air était glacé et le silence implacable. Quelques instants plus tard Raphaël trouva la force de vaincre sa peur et trouva l’apaisement nécessaire pour s’endormir. Soudain le bois craqua encore plus que d’habitude et il se réveilla sur le qui vive. Il entendit les sons ignobles de raclements de griffes sur le bois. Par pur réflexes le petit hurla et quelques secondes plus tard les parents vinrent à son chevet.
Encore le monstre ? Demanda Sylvie sa maman.
-Vouiiiiiii maman. Je l’ai entendu.
- Bon chéri peux tu montrer à notre fils une bonne fois pour toute que sous son lit il n’y a rien ? Hervé s’exécuta et examina le dessous du lit de son fils. Aucune trace aucune griffure. C’est dans ta tête Raphaël dans ton imagination tu comprend ?
Sylvie expliqua gentillement que demain papa et maman se levaient de bonne heure pour aller travailler et qu’il lui fallait se calmer sous peine d’une fessée.
Raphaël était désemparé. Il ressentit à nouveau la présence malsaine qui griffait les lattes de son lit jouissant de sa terreur tandis que lui replongeait dans l’insomnie et la terreur nocturne. Un matin alors que le cauchemar s’évanouissait avec l’aurore Raphael trouva la force de regarder sous le lit. Il n’y avait rien. Alors il en profita et se faufila en dessous au niveau des lattes et vit sur quelques unes d’elles des griffures et des écorchures. Son père lui aurait-il donc menti ?
Un jour alors que le cauchemar recommençait de plus belle Hervé vint voir son fils.
- Tu sais Raphaël on dis souvent qu’un homme qui bat ses enfants a été lui même battu dans son enfance par son père.
Le petit en fit une déduction digne d’un petit scherlock holmes et demanda alors a son pere :
- Ca veut dire que toi aussi ta eu le monstre sous ton lit ?
- Oui mon fils.
- Ca veut dire que les monstres existent pour de vrai ?
- Oui Raphael.
- Mais alors pourquoi tu fais rien quand le monstre gratte sous mon lit et me fait du mal la nuit ?
Parce que tant qu’il est sous ton lit en train de gratter il n’est pas sous le mien.
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Raphaël B

Je poste ici une courte histoire que j'ai écrite pour un defi/atelier d'écriture. Merci a ceux qui me liront et navré pour la syntaxe, ponctuation, fautes, aeration, etc je ne maitrise pas tout. Si il y a des incoherences dans mon histoire veuillez me pardonner j'ai ecrit à la va vite et il me fallait trouver une intrigue. Bonne lecture.



Depuis plusieurs nuits, Anne était la proie de cauchemars assez éprouvants.
Elle se réveillait souvent la nuit avec des sueurs froides parfois accompagnée d’une angoisse. L’angoisse tenace d’être encore dans le rêve bien que réveillée.
Les rêves étaient variés mais l’élément qui revenait le plus souvent était celui d’une porte massive de tres grande taille assez dure à décrire.
Anne restait debout devant celle-ci quelques instants méditant sur son aspect colossal et lugubre. Puis la porte s’ouvrait, laissant filtrer un mince filet de lumière orange et malveillante mais empreinte de mystère.
Le genre de mystère que l’on sait terrible mais que l’on veut percer à n’importe quel prix. Puis comme attiré par un puissant magnétisme Anne restait derrière le seuil de la porte sans pénétrer plus avant car la porte géante etait entrouverte.
De l’autre coté une lumière orange puissante voilait le tout. Elle se réveilla subitement en sursaut. Anne qui était d’origine juive, avait été élevée par des parents irréprochables. Son oncle Isaac était férue d’histoires de fantômes.
Et il connaissait le folklore en général.
Il etait incapable de dire si Clint Eastwood avait réalisé Pulp Fiction ou Gran Torino mais dés qu’on lui posait une question sur telle ou telle légende il répondait du tac au tac avec un débit de paroles impressionnant.
Un jour Anne, beaucoup trop tourmentée la nuit, partit rendre visite à son oncle et osa lui parler de ses rêves.
- Une porte dis-tu ?
Isaac lui expliqua le double sens de la porte en général.
- Une fois dehors, une fois dedans. Protégé du danger ou exposé à celui-ci. Tout depend de quel côté de la porte tu te trouves.
Anne ne comprit pas grand-chose a ce que son oncle venait de lui raconter. D’ailleurs son oncle avait toujours vécu comme un reclus assez obscur.
Tout ce que je peux te dire c’est que rêver d’une porte signifie que ton âme navigue à la fois entre la terre et …
Isaac ne voulut pas en dire plus. Mais Anne, à force d’insistances, réussit à faire dire à son oncle le mot interdit.
- Le Shéol !
Shéol.
Ce mot résonna dans l’esprit de Anne comme un vieux souvenir occulté pendant des années. Le souvenir lui revint et elle se revit assise sur les genoux de ce même oncle, haute comme trois pommes.
(Hé hé hé Anne il faut que tu sois bonne dans la vie car si tu l’es dans cette vie tu auras plus tard la joie de rejoindre le royaume de Yahvé mais si tu devient méchante ou que tu fautes, attention ! Tu atterrira dans le mythique Shéol ma petite et la bas ce n’est pas joli. Il y a des ombres, beaucoup d’ombres partout partout).
La petite, effrayée par l’histoire de cet oncle, avait hurlé de peur. Et vingt années plus tard Anne hurlait subitement devant le même homme qui ne comprenait rien.
- Mais qu’as-tu Anne ? Calme toi enfin !
Anne se calma avec difficulté, se sentant subitement a fleur de peau.
Son oncle arriva a apaiser sa nièce avec difficultés mais sans le vouloir en remis une couche en lui expliquant que les gens qui rêvent du Shéol sont obligatoirement ceux qui ont fautés dans la vie. Mais cela n’arriverait pas a sa chère Anne car en effet celle ci etait irréprochable et ce depuis toute petite. Sa mere et son pere l’avait correctement élevée d’après les principes de Yahvé.
En effet comment Anne pourrait-elle mériter le Shéol elle qui était si pure ?
Elle qui détournait les yeux de côté lorsqu’elle croisait la route d’un mendiant pour éviter son apparence minable.
Elle qui avait fait de l’argent son seul Dieu.
Elle qui ne jurait que par sa haute classe sociale distinguée.
Elle avait fauté et le Shéol l’attendait de pied ferme. Au prochain rêve quelque chose lui dis qu’elle ne resterait pas très longtemps sur le seuil de la porte.
Qu’importe. Anne ne se laisserait pas faire.
Elle partit faire un tour en pleine nuit histoire de se vider la tête dans un bar huppé choisis au hasard mais un début d’angoisse lui mina le moral a tel point qu’elle coupa court et décida de rentrer chez elle.
Elle n’osa pas se l’avouer mais ces histoires de fantômes agirent sur son esprit où le doute régnait.
Elle rentra chez elle résignée à rêver de noirs secrets interdits. Elle dîna rapidement et fit l’erreur de boire un vin hors de prix.
L’alcool agit aussitôt et Anne disparut dans le brouillard onirique.
Elle apparut de nouveau devant la porte et celle ci s’ouvrit très lentement tandis qu’elle franchissait la porte.
Elle voulut rester mais une féroce curiosité la poussa a passer de l’autre coté.
La puissante lumière orange l’aveugla tandis que Anne resta sur le qui vive lors d’une attente interminable. Elle voulait connaître le fin mot de l’histoire.
La damnation et les ombres ou autre chose ?
La lumière orange se dissipa et offrit à Anne une vision étrange. Elle vit son père et sa mère chez eux le regard baissé vers le sol comme chagrinés.
- Maman ? Papa ? Ca fait très longtemps. Comment allez vous ? Que se passe t-il ?
Ses parents ne répondirent pas. Muets qu’ils étaient. Ceux ci ne semblaient pas voir leur fille non plus. Anne leur etait invisible.
Elle s’aperçut également que le miroir dans le salon ne reflétait pas son visage.
Anne hurla de toutes ses forces pour pouvoir se réveiller.
Lentement et cruellement Anne comprit alors que ses pêchés l’avaient conduit depuis une éternité a errer dans l’orgueil, l’indifférence, la vanité et bien d’autres vices.
Depuis des mois elle pensait rêver du Shéol. Mais en vérité elle y était réellement.
La vision de ses parents n’était qu’une porte vers le monde réel.
Monde où la vie lui fut arrachée par le destin quelques mois auparavant et l’avait plongée dans un monde à son image. A l’image de son âme.
Anne comprit immédiatement où elle avait atterri et attrapa une peur sans nom lorsqu’elle vit une ombre noire se diriger vers elle.
L’ombre ténébreuse l’attrapa de ses griffes aiguisées comme des rasoirs et en l’a tenant fermement, lui déchiqueta les chairs en l’emportant a tout jamais dans les abymes sans fond du terrible Shéol. Sa dernière pensée erra vers son oncle maudit et son avertissement sur ce lieu indicible et les ombres éternelles qui le peuplaient. Anne regretta mais c’était trop tard.
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- Bon Thomas puisque vous insistez tant je vous oriente vers le Dr Rikkhe qui saura mieux que quiconque gérer vos soucis. Mais je vous préviens d'avance par moments elle peut paraître bizarre voire tordue. Malgré tout, elle fait encore partie de l'ordre des médecins et il m'arrive d'avoir de bons échos sur l'état de santé de ses patients.
Thomas sortit de chez son docteur et prit le tramway en direction de la métropole. Puis après avoir marché pendant une demi-heure il arpenta les rues labyrinthiques du vieux Lille d'un pas pressé tandis que la pluie et la grisaille enveloppaient la fameuse ville du Nord.
Le cabinet du Dr Rikkhe l'attendait pas très loin. La grande porte en chêne massif donna immédiatement le ton. Le Dr Rikkhe devait certainement avoir une affaire lucrative. Mais à l'inverse de ses confrères psy en tout genre dont la plaque or ornait le cabinet de ceux-ci celle du Dr Rikkhe était en marbre. En apercevant la plaque, Thomas ne pu s'empêcher d'y associer le marbre des pierres tombales et un léger coup de cafard lui effleura l'esprit. Après quelques secondes d'appréhension et une profonde inspiration il appuya sur la sonnette et entra. Dans l'obscurité du couloir seule une faible lumière permettait d’y distinguer l’accueil.
Soudain la lumière augmenta d’intensité.
Habillée de chaussures bleues foncées, d'une robe rouge, d'un chemisier violet et de lunettes noires une dame d'un certain âge, cigarette à la main, apparut au coin d'une porte et d'un geste invita Thomas à entrer.
- Asseyez vous. C'est le Dr Lorez qui vous envoi à moi si je ne me trompe ?
- Oui et ...
- Et si j'ai bien compris les symptômes dont vous êtes la victime depuis votre plus jeune âge vous aiment beaucoup métaphoriquement parlant et refusent de vous quitter ?
- Oui mais ........
- Et après avoir consulté des psy en tout genres, essuyé toutes sortes d'échecs en faisant de la thérapie comportementale et cognitive, avalés des antidépresseurs de toutes sortes qui n'ont eu aucun effet sur vous et après avoir tenté de vous suicider à quatre reprises à présent vous vous dirigez vers moi pour passer à la vitesse supérieure !
Le Dr Rikkhe éteignit sa cigarette et en alluma une autre.
- Eh bien disons que vous êtes mon dernier espoir et que si cette thérapie ne donne pas de bons résultats à l'avenir je ne donne pas chère de ma peau.
- Oh ça y est ! Maintenant vous me prenez en otage et espérez en secret me faire culpabiliser afin que je considère votre cas avec la plus grande attention pour que je mette tout en oeuvre pour vous "guérir" et si ça ne marche pas alors j'aurais votre mort sur la conscience c'est bien cela ?
- Quoi ?
- Franchement au bout de quatre tentatives de suicides si vous n'êtes pas mort alors qu'en général une seule suffit soit votre maman a oublié de vous refiler quelques neurones à la naissance ou bien la dessous il y a un grand besoin de reconnaissance cachée.
- Non mais qu'est-ce qui vous permet de … .
Quelques secondes passèrent lorsque Thomas se lança à l’assaut de cette vieille conne sans coeur.
- Je souffre de Dysmorphophobie depuis l'âge de 14ans, j'ai des palpitations pour le plus petit effort physique ou la moindre émotion, j'ai des angoisses liées à la météo ou au silence, depuis cinq ans j'ai d'horribles spasmes abdominaux lié au stress et pour terminer je vis constamment dans la peur. A cause de cette accumulation de "symptômes" le jeune homme innocent que j'étais autrefois et qui n'avait rien fait de mal n’est devenu que douleurs où il demeure en Enfer quotidiennement "métaphoriquement parlant".
Le Dr Rikkhe avec un regard mystérieux fut amusé par ce court monologue mais avec un final qualifié de "bonne guerre".
- Bien alors dites moi ce que vous savez sur l'analyse psychonirique demanda t-elle après avoir écrasé sa clope et en rallumé une autre.
- D’après ce que j’ai entendu on guerit en combattant ses maux lors d’un rêve.
- En résumé c'est bien ça mais le processus est un peu plus complexe.
- Au moyen d’un casque cérébral et d'une foule d'autres accessoires, le patient après une profonde séance de relaxation et de tranquillisants, plonge dans un sommeil profond/rêve lucide.
Une fois dans le monde onirique l'aspirant "heureux" évolue dans des mondes, des temps, des scènes, en compagnies d'entités, de personnes connues ou non, parfois d'ennemis et avec des interactions à effectuer qui amèneront son subconscient à agir sur le conscient. Et à son tour le conscient reproduira tout ça sur le plan physique et agira sur le mental qui sera débarrassé de ses symptômes.
- Cependant une chose très importante que vous devez avoir à l'esprit.
- Rappelez vous que ce n'est ni moi ni vous qui décidez de comment va se dérouler votre rêve-thérapie mais bien votre subconscient. Ce fameux subconscient qui s'est formé à partir d'odeurs respirées, de gestes, d'émotions et de pensées ressenties, de livres lus, d'endroits visités, de musiques, de sons entendus et d'expériences vécues.
-Vous seriez surpris de ce qu'une mouche sur votre épaule peut changer dans votre subconscient et votre subconscient nous allons le changer !
- Ah oui ?
- Oui nous allons d'abord effectuer quelques préparatifs pour vous mettre en condition, un peu comme avant une coloscopie, vous préparer mentalement et ...
(la vieille alluma une nouvelle cigarette et se lança dans un monologue tordu et incompréhensible)
et financièrement surtout c'est essentiel car j'adore le fric eh oui c'est mon vice je sais que dans pareille situation dire ça à son client euh son patient pardon ce n'est pas professionnel mais que voulez vous je marche à ça et puis on n'est pas parfait non plus et sans argent on n'est rien et quand on n'en a on ne sais pas quoi en faire et quand on n'en a pas on sais ce qu'on voudrait en faire personnellement je me situe dans la première catégorie mais bon les soins que je prodigue certes ne sont pas donnés mais eux guérissent et définitivement alors qu'à côté de ça une personne qui consulte un psy, part en analyse pendant des années et bourrée de medocs son portefeuille en prend plein la gamelle.
- D'ailleurs en parlant de ça j'espère que vous avez une toison d'or en guise de mutuelle parce que je peux vous dire que mes honoraires dépassent de loin les revenus d'un cadre !
- Je vous rassure de suite on m'a déjà prévenu sur votre cabinet financièrement, je suis paré à ce genre de détails.
- Excellent !
Le cabinet tout entier puait la clope et la fumée voguait dans les airs arrachant une quinte de toux à Thomas que le Dr Rikkhe fit mine d'ignorer.
- Bon d'après votre état de santé je dirais que mes soins se répartiront sur trois séances. La première sur vos maux de ventre, la deuxième sur vos palpitations, la troisieme sur votre dysmorphophobie et une quatrième qui fera office de bonus un petit tour au paradis histoire de connaitre la paix.
- Maintenant suivez-moi !
Le Dr Rikkhe emmena Thomas dans une pièce à côté où au centre se trouvait un canapé du genre de ceux qui s'y couchent en analyse.
- Avalez ça !
Le Dr Rikkhe lui tendit une pilule violette.
- Qu'est-ce que c'est ?
- De l'ecstasy !
- C'est une blague ?
Le Dr Rikkhe lui lança un regard ironique signifiant une blague mal comprise.

- Vous allez bientôt atterrir dans le monde merveilleur de Haribo pour les grands et les petits et cette pillule est destinée à mettre le patient en Méta-relaxation !
Aussitôt avalée le Dr Rikkhe lui lança de nouveau le même regard ironique mais avec le sourire en coin. Elle lui tendit un pétard. Thomas allait de nouveau lui demander si c'était encore une blague mais le Dr Rikkhe lui enleva les mots de la bouche.
- Non encore une fois ce n'est pas une blague. Le joint a pour seule utilité de vous faire plonger plus longuement dans un rêve "profond". La pillule violette elle ne faisant que vous relaxer et par ailleurs réduit les pulsations cardiaques que produirait un joint sans la prise de la pillule violette.
Thomas n'ayant jamais touché à un seul joint de toute sa vie c'était comme tourner un film X au pôle-nord.
Cependant malgré des quintes de toux répétées la fumée relaxante réussit à s'immerger dans les poumons fragiles de ce dernier.
- Bon il nous reste environ dix minutes avant que vous ne sombriez dans les bras de Morphée et c'est plus qu'il n'est nécessaire. Pour cette première séance nous allons rêver votre ventre, vos spasmes abdominaux et éteindre le volcan, l'assécher et y faire fleurir une terre verdoyante et abondante. Le Dr Rikkhe prononça cette phrase sans que Thomas n'en saisisse le sens.
- Couchez vous sur le canapé pendant que je charge le programme "terre de feu".
-Terre de feu ?
-Oui c'est le programme/rêve tout à fait prédisposé pour vos maux de ventre !
Thomas s'installa confortablement dans le canapé. Le Dr Rikkhe lui plaça sur la tête un accessoire qui tenait plus d'une araignée anorexique que d'un chapeau. Des tiges en plastique parcouraient l'ensemble de la boîte crânienne encerclant la nuque jusqu'au front.
- Vous avez déjà fait de l'acupuncture ?
- Non pourquoi cette question ?
- Alors n'ayez crainte !
- Les doigts experts du Dr Rikkhe tâtonnaient son crâne à la recherche de points précis et Thomas sentit de fines pointes s'enfoncer un peu partout dans sa tête avec délicatesse.
Pendant que la vielle lui tatait le crâne, Thomas se demandait si tout cela valait bien la peine. Certes le Dr Rikke parraissait bizarre et tordue mais peut-être que ...
- Mettez ceci ! Le Dr Rikkhe lui tendit une paire d'écouteurs.
L'instant d'après un bandeau noir lui fut placé sur les yeux. Derrière le bandeau Thomas ne perçut que les ténèbres d'où aucunes failles ne semblait permettre qu'une lueur s'y glisse.
- Tout va bien Thomas ?
- Vous me faites avaler un bonbon violet, vous me faites fumer un pétard apres m'avoir enfoncé des aiguilles dans le crâne et bander les yeux en me demandant comment je vais. Bah je vais vous dire il ne manque plus que les menottes et là ce sera bon je pense. Rassurez moi mon rêve n'a pas encore commencé si ?
- Non il me faut encore aller chercher de la vaseline et un godemichet au sex-shop au coin de la rue. La vieille avait sortie cette parade spontanément sans sourciller à tel point que Thomas se sentit désarmé par l'incroyable répartie de cette bonne femme qui, sans se laisser abattre, avait anéantie la sienne en quelques mots.
- Bien maintenant Thomas écoutez moi attentivement !
- Le casque que vous portez est composé de tiges dont les bouts se terminent en fines aiguilles fixées sur les parties essentielles de votre cerveau.
Comme vous ne pouvez me parler durant votre sommeil, sous peine de vous réveiller, le casque grâce aux tiges saisira vos pensées émises par votre lobe cervical gauche tandis que l’une des fonctions de mon ultra-ordinateur le "Tetra-bloc super mono white" plus communément appelé "convertisseur psychique" se chargera de sa traduction.
- Cette traduction s'effectuera par des groupes de mots seuls qui s'afficheront sur mes écrans.
- Donc exemple : vous rêvez que vous tombez sur un groupe d'ennemis et cela vous freine. Votre cerveau va alors émettre des ondes transmises au casque que le convertisseur psychique se chargera de traduire en mots.
-Ces mots qui s'afficheront devant moi seront "ennemis", "crainte" et "barrière". A mon tour sur mon clavier dans une pièce à côté pour éviter de vous réveiller par un bruit quelconque je taperais une phrase précise que le convertisseur convertira en voix diffusée dans vos écouteurs ultra sensibles à très très faible intensité sonore de façon à ne pas vous réveiller.
- C'est alors que vous et vous seul entendrez une douce voix qui vous redonnera confiance et vous permettra de franchir cette barrière.
- Sachez que même endormi je saurais faire en sorte que vous sachiez que vous rêvez. C'est ce que l'on appelle un rêve lucide mais different.
Car en effet je ferais un bien piètre docteur si je vous laissait vous abandonnez à vos songes. Il faut que vous soyez conscient dans votre rêve pour que s'opère la guérison.
Et maintenant une dernière chose. Il vous est certainement déjà arrivé tôt le matin d'être réveillé par votre radio réveil et de vous rendormir pour être re-réveillé plus tard pensant que vous aviez dormi deux heures alors qu'en vérité seulement cinq minutes s'étaient écoulées ?
- Eh bien ici c'est pareil. Le temps n'a absolument rien d'un miroir.
Une pine d'huître ici équivaut à peu près à huit pines d'ours dans une rave. Grâce au tetra-metyl-bonorguamol-tyroïdale, le joint de culasse, du bonbon violette et d'un risperdal meta faux rikkhe ment par lent le tube meuh meuh orchestrera Marseille jusqu'à inir en déjection de cookies au sens propre. Mais pas le skinhead pour la pub de produit ménager hein ? Et si vous prenez Cinq cents grammes on vous fait une remise de vin pour sang sur une courgette fatale ou alors un totem centrique vertical du soixante neuf au quatre vingt seize à la elk à cook anguésagate feojur doleupryjt brugggaeoe. Tut ? Tut ?? Mmmmmmmmmmmmmmmmhhhhhhhhhhhhh ............................................................ . Le joint avait accomplis son oeuvre et la magie opéra. Thomas disparut dans le brouillard onirique.
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Raphaël B


Thomas sortit de chez lui et hâta le pas, excité à l'idée de raconter à son ami cette histoire qui le hantait depuis son enfance. La misère rongeait leur village et hélas pour elles les femmes de ce village étaient très fécondes. De nombreux enfants venaient au monde et tous réclamaient à manger. Les champs de légumes étaient presque anéantis par la sécheresse. Pas une goutte de pluie depuis des lustres. Seul un miracle pouvait les sauver. Alors que la famine dévorait progressivement le village, Thomas se rappela cette légende paternelle chuchotée au coin du feu et fonca voir John pour lui confier son secret.
- Je ne te l’ai jamais dis mais mon père m’a raconté une histoire quand j’étais petit. Et lui-même la tenait de son père qui l’a tenait de son père et ainsi de suite. A force c’est plus devenu une légende qu’une histoire en fait.
- Les légendes ne nourrissent pas les familles Thomas.
- Je sais je sais laisse moi te l’a raconter. La légende parle d’un lieu situé assez loin d’ici ; une sorte d’îlot ou de mont qui n’apparaît qu’une fois tous les 100 ans. Et au centre de cet endroit se trouverait un trésor inestimable. Cet endroit n’est répertorié nulle part sur la carte connue des hommes mais mon trisaïeul l’a écrit sur une carte secrète qui à été transmise de père en fils jusqu’à moi. Ce mont apparaîtrait le 24 juin de chaque année et nous sommes le 22 juin. J’ignore pourquoi mes ancêtres n’y ont jamais étés mais moi je suis décidé à élucider ce mystère. Je connais la longitude et la latitude exacte pour trouver l’endroit. Il se trouve que après demain cela feras 100 ans que le mont, si c’est vrai et s’il existe, est apparut. Si tu viens avec moi je te donnerais la moitié du trésor que j’en tirerais et nous pourrons alors peut-être vivre comme des rois avec nos familles jusqu’à notre dernier souffle.
John médita un long moment et finit par accepter, plus par désoeuvrement que par envie. Les deux compères partirent immédiatement à l’assaut du trésor inconnu.
2 jours plus tard
- Oui oui oui ! On est riches John tu m’entend ??? On est riches, riches, riches. Fini la mer, fini la misère, fini la famine. Ah ah ah ah … mais qu’est-ce donc ?
Bizarrement, alors qu’il y a une dizaine de minutes le temps semblait calme, les nuages devinrent sombres, la mer se déchaîna et le vent se mit à claquer contre le bateau. On aurait dis que le temps changeait d’humeur à la vue des deux hommes.
- Saleté de temps ! Mais qu’est-ce qui a pris au tout puissant de créer des éléments pareils ? Ainsi pestais Thomas contre le déchaînement soudain de la mer.
- Non Thomas. Dieu n’a rien à voir avec ça. Ce n’est pas Dieu mais le Diable en personne qui vient réclamer son dû. Regarde vers l’Ouest ! dis John.
Une sorte d’immense créature marine, qui n’était pas une baleine, se tenait derrière les immenses vagues. Vagues qui semblaient vouloir noyer les deux malheureux.
-Seigneur !
-Jésus !
La tête hors de l’eau une sorte de Cthulhu, seigneur de la mer ou quelques entité démoniaque apparut aux deux marins. Ses deux yeux, d’un bleu abyssal et teintés d’un regard malveillant, semblaient exprimer la convoitise.
- Dis moi Thomas. Dans ta légende au trésor il n’y est pas fait mention d’un gardien par hasard ?
- Gloups ! Heu … ça me revient maintenant. Je ne sais pas pourquoi je ne m’en suis pas rappeler plutôt.
- Je ne peux t’en vouloir Thomas car après tout qui croit aux histoires de fantômes ? Mais hélas pour nous ils nous faut admettre que nous n’avons aucune chance face à ce monstre.
Alors que la mort allait bientôt faire son office et anéantir les deux innocents, un navire apparut non loin.
-Regarde la bas !!! Nous avons peut-être une chance d’être sauvés.
- Ohé du bateau, ohé du bateau !!! Les deux compères enlevèrent leurs vêtements et les agitèrent dans tous les sens espérant être aperçus par le fameux navire.
Navire qui mine de rien était assez lugubre en fait. Plus le navire se rapprochait et plus son aspect saisissait d’horreur John et Thomas qui cessèrent d’agiter petit a petit leur habits.
John, qui était le plus censé des deux, se demanda alors s’il valait mieux être engloutis par le monstre ou sauvé par ce bateau fantôme. A la vue du navire le Diable de la mer disparut subitement et comme par magie les éléments déchaînés se turent.
Le petit bateau à demi-détruit par les récents événements s’amarra sur le flanc droit du navire. Une corde fut lancée par on ne sais qui pour permettre à John de monter. Puis Thomas grimpa à son tour.
Une sorte de craquement de bois usé se fit entendre. John et Thomas se retournèrent et firent face à leurs sauveur. Un être décharné et squelettique, qui semblait être le capitaine, s’avança vers eux et leur lança :
- Bienvenue sur le Hollandais volant messieurs !
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