Fortune et malédiction

Thomas sortit de chez lui et hâta le pas, excité à l'idée de raconter à son ami cette histoire qui le hantait depuis son enfance. La misère rongeait leur village et hélas pour elles les femmes de ce village étaient très fécondes. De nombreux enfants venaient au monde et tous réclamaient à manger. Les champs de légumes étaient presque anéantis par la sécheresse. Pas une goutte de pluie depuis des lustres. Seul un miracle pouvait les sauver. Alors que la famine dévorait progressivement le village, Thomas se rappela cette légende paternelle chuchotée au coin du feu et fonca voir John pour lui confier son secret.

- Je ne te l’ai jamais dis mais mon père m’a raconté une histoire quand j’étais petit. Et lui-même la tenait de son père qui l’a tenait de son père et ainsi de suite. A force c’est plus devenu une légende qu’une histoire en fait.

- Les légendes ne nourrissent pas les familles Thomas.

- Je sais je sais laisse moi te l’a raconter. La légende parle d’un lieu situé assez loin d’ici ; une sorte d’îlot ou de mont qui n’apparaît qu’une fois tous les 100 ans. Et au centre de cet endroit se trouverait un trésor inestimable. Cet endroit n’est répertorié nulle part sur la carte connue des hommes mais mon trisaïeul l’a écrit sur une carte secrète qui à été transmise de père en fils jusqu’à moi. Ce mont apparaîtrait le 24 juin de chaque année et nous sommes le 22 juin. J’ignore pourquoi mes ancêtres n’y ont jamais étés mais moi je suis décidé à élucider ce mystère. Je connais la longitude et la latitude exacte pour trouver l’endroit. Il se trouve que après demain cela feras 100 ans que le mont, si c’est vrai et s’il existe, est apparut. Si tu viens avec moi je te donnerais la moitié du trésor que j’en tirerais et nous pourrons alors peut-être vivre comme des rois avec nos familles jusqu’à notre dernier souffle.

John médita un long moment et finit par accepter, plus par désoeuvrement que par envie. Les deux compères partirent immédiatement à l’assaut du trésor inconnu.

2 jours plus tard

- Oui oui oui ! On est riches John tu m’entend ??? On est riches, riches, riches. Fini la mer, fini la misère, fini la famine. Ah ah ah ah … mais qu’est-ce donc ?

Bizarrement, alors qu’il y a une dizaine de minutes le temps semblait calme, les nuages devinrent sombres, la mer se déchaîna et le vent se mit à claquer contre le bateau. On aurait dis que le temps changeait d’humeur à la vue des deux hommes.

- Saleté de temps ! Mais qu’est-ce qui a pris au tout puissant de créer des éléments pareils ? Ainsi pestais Thomas contre le déchaînement soudain de la mer.

- Non Thomas. Dieu n’a rien à voir avec ça. Ce n’est pas Dieu mais le Diable en personne qui vient réclamer son dû. Regarde vers l’Ouest ! dis John.

Une sorte d’immense créature marine, qui n’était pas une baleine, se tenait derrière les immenses vagues. Vagues qui semblaient vouloir noyer les deux malheureux.

-Seigneur !

-Jésus !

La tête hors de l’eau une sorte de Cthulhu, seigneur de la mer ou quelques entité démoniaque apparut aux deux marins. Ses deux yeux, d’un bleu abyssal et teintés d’un regard malveillant, semblaient exprimer la convoitise.

- Dis moi Thomas. Dans ta légende au trésor il n’y est pas fait mention d’un gardien par hasard ?

- Gloups ! Heu … ça me revient maintenant. Je ne sais pas pourquoi je ne m’en suis pas rappeler plutôt.

- Je ne peux t’en vouloir Thomas car après tout qui croit aux histoires de fantômes ? Mais hélas pour nous ils nous faut admettre que nous n’avons aucune chance face à ce monstre.

Alors que la mort allait bientôt faire son office et anéantir les deux innocents, un navire apparut non loin.

-Regarde la bas !!! Nous avons peut-être une chance d’être sauvés.

- Ohé du bateau, ohé du bateau !!! Les deux compères enlevèrent leurs vêtements et les agitèrent dans tous les sens espérant être aperçus par le fameux navire.

Navire qui mine de rien était assez lugubre en fait. Plus le navire se rapprochait et plus son aspect saisissait d’horreur John et Thomas qui cessèrent d’agiter petit a petit leur habits.

John, qui était le plus censé des deux, se demanda alors s’il valait mieux être engloutis par le monstre ou sauvé par ce bateau fantôme. A la vue du navire le Diable de la mer disparut subitement et comme par magie les éléments déchaînés se turent.

Le petit bateau à demi-détruit par les récents événements s’amarra sur le flanc droit du navire. Une corde fut lancée par on ne sais qui pour permettre à John de monter. Puis Thomas grimpa à son tour.

Une sorte de craquement de bois usé se fit entendre. John et Thomas se retournèrent et firent face à leurs sauveur. Un être décharné et squelettique, qui semblait être le capitaine, s’avança vers eux et leur lança :

- Bienvenue sur le Hollandais volant messieurs !

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