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At the movies..
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Les élèves de seconde 2 du lycée public de Bristol sont bien embêtés: Madame Oliver, leur professeur de littérature, part à la retraite. Elinor et ses amis ne sont pas mécontents de laisser filer la "peau de vache", mais qui va la remplacer?

C'est à ce moment plus ou moins critique que débarque M. Gardiner, un grand blond excentrique qui prétend les instruire avec les "bonnes vieilles méthodes"... méthodes auxquelles les lycéens n'ont jamais eu affaire, puisqu'il s'agit d'une magie ancestrale capable de les faire basculer dans la fiction! Pour cela, M. Gardiner n'a besoin que d'un livre, d'un tableau noir et de sa voix...
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Sélène-Ursule de Tarentelle, jeune fille très studieuse et convenablement élevée (selon elle), est scolarisée dans un prestigieux lycée alliant discipline et excellence. À Saint Luc de Massinières, institution très ancienne construite sur le flanc d'une colline abandonnée, près de Montpellier, jeunes héritières et héritiers apprennent à respecter les valeurs républicaines, les plus démunis, les immigrés, et à prier Dieu... tout en étant entraînés à gérer leur fortune et à soutenir l'extrême droite aux élections.

Vous trouvez cela paradoxal? Sélène-Ursule partage cet avis. Lorsque l'on a passé seize ans trois quarts alternativement entre les murs d'un manoir et ceux d'un monastère, on commence à se sentir l'âme d'une vraie rebelle... et c'est pour cela que lorsque l'adolescente rencontre Jean-Seb Moresby, leader d'un groupe de pop rock itinérant, sa décision est vite prise: le soir, elle quittera le pensionnat en catimini pour rejoindre les artistes à leurs concerts nocturnes dans les campagnes de la région. C'est drôle, l'amitié n'est pas son point fort... mais quand elle apprend à connaître Jean-Seb, avec ses redingotes de faux bourgeois cachant l'âme d'un contestataire, et Christophe Walzy, pirate martiniquais des notes et des mots, qui n'hésite pas à user de sa plume romantique pour séduire celles qu'il appelle les "bohémiennes d'Occitanie"... rien ne semble plus important aux yeux de Sélène-Ursule que les liens qu'elle tisse progressivement avec eux.

Cependant, un deuxième centre d'intérêt vient se mêler à leurs relations: Mademoiselle d'Araganstel, l'institutrice de CM2 de Sélène-Ursule, se fait enlever au cours du pèlerinage annuel de l'institution par un mystérieux malfaiteur... c'est ainsi à trois, après les soirées passées à chanter et festoyer dans leur roulotte, que Sélène-Ursule, Jean-Seb et Christophe enquêtent sur sa disparition, dans un semblant de sérieux.

Mais si les parents, les copines et la Mère Sup' d'en mêlent, qu'adviendra-t-il de cette alchimie secrète qui fait pourtant tout le charme des nuits occitanes de Sélène-Ursule?
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Rose, 15 ans. Piégée par sa situation familiale et attristée par le décès de son père, la jeune fille rentre tant bien que mal en seconde. Elle retrouve un ami d'enfance, Damien, qui était amoureux d'elle en sixième. Le petit garçon a bien changé, et dans le bon sens... populaire, proche des filles et surtout terriblement sexy, le grand blond fait vite tourner la tête de Rose. Et d'un autre côté, il y a le nouveau professeur de théâtre, Monsieur Edelstein, mystérieux et intérieurement blessé, qu'elle va apprendre à connaître... Est-il trop tard pour accepter l'amour d'un garçon qu'on a longtemps rejeté, ou peut-on plutôt se tourner vers la maturité, l'amour interdit?

Ces questions se révèlent bientôt de l'ordre de l'arrière-plan dans les préoccupations de la jeune fille lorsque le lycée est victime d'une rumeur abominable, jusqu'ici étouffée... un groupe de terminales serait à la tête d'un mouvement néo-nazi inter-établissements et chercherait des volontaires pour grossir ses rangs. L'état psychologique de Damien, pris dans cette spirale infernale depuis la troisième, pousse Rose à jouer les agents doubles: entre Monsieur Edelstein, qui commence à raser les murs sous les menaces de la vague antisémite, et les réunions clandestines dans les catacombes, sa seconde promet d'être très chargée...
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Dans les années quatre-vingt dix, un jeune certifié genevois sans histoire et une collégienne thononaise en quête de reconnaissance font trembler la frontière franco-suisse: mortelle randonnée amoureuse, adolescence hors-circuit, et morale en péril sur le toit de l'Europe.
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Défi
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L'automne était bien engagée lorsque tu naquis en ce début d'années cinquante, déjà grand homme sous tes airs modestes et innocents... on décida de te donner, brisant le souvenir de tes origines, un vieux prénom français semblant aussitôt t'aller à merveille, et une créativité débordante qui serait des années plus tard la source de ta révélation.
Tu grandis au milieu de tes frères et soeurs et te révélas assez moyen dans tout ce qui touchait aux apprentissages. Gamin facile mais un peu trop rêveur et dissipé, tes belles années d'école et de collège furent rythmées de voyages collectifs fascinants, de feux de camp et de notes de guitare... Je me plais à t'imaginer en scout, à la belle étoile près des flammes, ou en roulotte à travers l'Irlande! L'expérience rêvée pour l'adolescent débrouillard que tu étais déjà, et de laquelle tu tirerais tes premiers accords... puis tu forgeas ton identité musicale au c(h)oeur d'un groupe de gospel, qui fut un grand succès dans ton hometown parisien et alla même jusqu'à l'autoproduction: entre guitare, orgue et harmonica, l'année 1966 fut drôlement réussie pour toi, petite perle qui n'aurait pas vu le jour si la guerre en avait décidé autrement...
Tu grandis encore, bercé par toutes les stars de ton adolescence - Aretha, Bob, John et... les filles, que tu n'osais approcher que dans tes rêves et tes carnets secrets - jusqu'à ces années d'études de commerce, aboutissant finalement à (presque) rien... oui, juste avant que tu les rencontres, ces musiciens qui te changeraient la vie, et que vous fondiez ensemble un groupe qui resterait dans la mémoire de toutes les discothèques (et de l'année 75). Ensuite propulsé par pur hasard grâce à une chanteuse de télé-crochet, tu marcherais seul jusqu'au sommet, et t'imposerais pour faire de notre monde un rêve... il ne nous suffit que d'un signe.
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Défi
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L'île était presque vierge. Quelques autochtones l'habitaient et, dans un souci de surveillance, avaient bâti leur village près de l'océan. Les maisons de bois, fièrement dressées sous un soleil rouge, surplombaient un lagon limpide aux relfets chatoyants, et abritaient chacune une famille de la tribu. Sur la large langue de sable blanc qui faisait face à cette cité miniature, les petits garçons jouaient à l'aventure, vêtus de peaux d'animaux sauvages, tandis que les filles assistaient à leur leçon d'art hebdomadaire. Elles étaient réunies en un cercle parfait et entouraient leur mentor qui, de ses mains tatouées, confectionnait des bijoux en nacre sous leurs yeux ébahis.
Plus loin, près d'une cabane sur pilotis, une jeune fille peignait la coque d'un kayak de bois rouge avec application. De temps à autre, elle plongeait ses doigts hâlés dans une poudre végétale, diluait le pigment à l'aide d'un oeuf de canard sauvage, puis appliquait soigneusement sa mixture sur les flancs pourpres du bateau. Elle dessinait des fresques jaune canari, cobalt, vertes et même rosées, alors que lui parvenaient les clameurs joyeuses des enfants et le son de leurs bâtons qui s'entrechoquaient sans aucune violence. Sous sa peau naissaient des personnages tantôt candides, tantôt terrifiants, qui relataient l'histoire sanglante de sa tribu, et la lumière mystique du soleil d'été faisait briller ces icônes telle une couche de vernis naturel.
La jeune fille leva la tête et ses yeux noirs scrutèrent le lagon un instant, happés par la quiétude du récif autant que par la course effrenée de Tikawa, le Dieu de la Lumière. Elle vit la masse rouge amorcer sa descente quotidienne vers les vagues et la coque du kayak s'assombrir lentement au fur et à mesure que le disque flamboyant s'enfonçait dans les eaux bleues du Pacifique. Derrière elle se découpait une jungle d'émeraude de laquelle s'échappaient des cris d'oiseaux, et qui aboutissait au flanc gris-brun d'un volcan. Du sommet, on pouvait voir le grand atoll dans sa totalité, ainsi que la barrière de corail qui le protégeait des dangers potentiels de l'océan.
La jeune fille se baissa et admira le récit qu'elle avait peint. Ici, un molosse aux tatouges tribaux faisait rugir les entrailles du volcan; là, une magnifique déesse richement parée protégeait le village d'une pandémie mortelle. Tous semblaient vivants, et se baladaient presque sur la coque du bateau dans une traînée de peinture versicolore. Au loin, le sorcier avait allumé un feu à la teinte menaçante, et tous les membres de la tribu s'assirent autour de celui-ci pour un rituel de pleine lune. Des vieillards craquelés et fripés aux enfants impatients, seule la jeune fille manquait à l'appel. Elle laissa son atelier et son kayak, jeta un dernier coup d'oeil à la toile céleste du crépuscule, et foula la plage de ses pieds menus pour rejoindre ses congénères. A ses chevilles étaient attachés des ourlets de paille et un bracelet en coquillage dont les bruissements continus alertèrent la grande famille de sa présence.
Le sorcier prononça quelques mots, suivis d'une longue tirade du Chef, et le rituel put débuter.
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Une minute, Capucine se tient debout sur le quai. Ses jambes flageolent, mais ne flanchent pas.
On lui a dit qu'un convoi de rescapés arrivait en gare à la nuit tombée. Elle aimerait voir ses amies en descendre, celles qui sont parties sans qu'elle sache vraiment pourquoi. Elle repense à leurs parties de cartes sous le grand tilleul, aux banquettes du salon de thé du centre ville, et à tous les repas qu'elles ont partagés. Elle revoit les sourires autant que les larmes, elle entend Noa crier sur Malka, son gros glouton de chat, elle sent le plancher craquer sous ses chaussures. Torrent de beauté et de jeunesse, Leah danse joyeusement au creux de sa mémoire, recroquevillée contre son fiancé. Et, capture finale, celle de Capucine qui tourbillonne entre les mains d'Aron... entre ses jolies mains de violoniste.
Aron. Cela fait longtemps qu'elle n'a pas prononcé son prénom; la douleur qui s'y associe lui est insupportable. Et pourtant, voilà qu'une éventualité se présente à elle: il n'est peut-être pas mort là-bas. D'un instant à l'autre il descendra du train, son long corps frêle affaibli par la maladie, et il se jettera dans les bras de Capucine en sanglotant. Il la serrera fort, trop fort peut-être, et elle le protégera de la souffrance tel un rempart infranchissable. Il vivra à nouveau.
Dix minutes, Capucine attend. Une vieille femme est assise sur le banc d'à côté. Ca y est, elle en est persuadée, Aron est vivant. Aron est beau, Aron se remettra de ses blessures. Et pas question de le laisser partir.
Quinze minutes, Capucine attend. La vieille femme est toujours assise sur le banc d'à côté. Aron n'a pas oublié Capucine, ni son visage, ni son odeur. Il la reconnaîtra directement lorsqu'il descendra. Il viendra l'embrasser, et ces trois ans de séparation partiront en cendres. Le Monde s'écroulera autour d'eux. Personne ne se moquera plus jamais de leur amour, ils seront devenus des héros.
Vingt minutes, le convoi entre en gare. Capucine essaie d'attendre, mais se précipite vers le train. La vieille femme s'est levée du banc et ses mains blanches sont enroulées autour de sa canne. Des gerbes d'étincelles enflamment le regard de Capucine. Le train s'arrête.
Vingt-deux minutes, les prisonniers mettent pied à terre. Ils sont pâles et maigres. Leurs vêtements rayés allongent leurs traits déjà osseux. Capucine retient sa respiration, elle patiente encore. Elle ne voit que des hommes. Elle n'en reconnaît aucun.
Vingt-neuf minutes, on la percute. Capucine tombe sur le banc où était assise la vieille et ferme les yeux. Un beau regard brun la fixe avec tendresse alors qu'elle ouvre une paupière.
Puis la deuxième.
Trente minutes, Aron.
Capucine ne comprend pas, Capucine pleure de joie. Aron ne parvient pas à l'arracher du banc tant ses forces ont été diminuées, mais il s'asseoit près d'elle. Ses cheveux noirs sont sales, ses joues sont creuses, et pourtant, son regard pétille. Non, il n'a pas oublié Capucine. Il a survécu à trois ans de barbarie. Il a pensé à elle sans répit, même lorsqu'il se sentait partir. S'il a tenu, c'est grâce au souvenir de sa présence.
L'éventualité devient une certitude: Aron est vivant, Aron est revenu.
Il tient Capucine fermement pour ne pas qu'elle s'échappe, pour qu'elle reste toujours auprès de lui.
Lorsqu'ils s'embrassent, c'est tout Paris qui les applaudit, et le temps qui reprend son cours.
Capucine est heureuse. 
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Type: Nouvelle sans chute (récit de voyage)
Longueur: 1298 mots
NB: Cette nouvelle étant un devoir de français pour le collège, je l'ai un peu bâclée (manque de place, peut-être). Certains éléments vous paraîtront donc irréalisables, incertains ou précipités... en tout cas, inadaptés au style de vie du XXIème siècle! Le sujet se résumait ainsi: "Mail de rentrée - après avoir connu l'épanouissement et le bonheur dans votre "futur idéal", vous vous lassez de la célébrité et décidez de tout plaquer pour faire le tour du monde. Vous décrirez également les relations nouées, les personnes rencontrées, et les changements que cela a apporté à votre avenir."
Un étrange tour du monde
Tout allait pour le mieux dans ma vie, et cela depuis que j’avais signé mon premier contrat chez Gallimard. Je vivais assez aisément de l’écriture et, cloîtrée dans mon bureau faisant face à l’océan, je m’étais mise à rêver de voyages extraordinaires pour tromper ma solitude. C’était arrivé très soudainement et je m’identifiais à mes personnages de plus en plus souvent, débarquant sur des îles paradisiaques ou attaquant des corsaires terrifiants. Ce fut en pleine rédaction de mon dernier roman, Vie et mort du Capitaine Sirkis, que je me posai une question existentielle : pourquoi ne pas vivre ce périple à la place de mes protagonistes, et surtout en faire mon aventure ?
Le lendemain, ce fut avec un certain empressement que je bouclai mes bagages. J’avais ainsi réuni tout ce dont j’avais besoin pour mes voyages, à savoir des piles de vêtements et des livres de poche, tous choisis par mes soins. J’emportai également mon précieux manuscrit, dans lequel m’attendaient les aventures du Capitaine Sirkis et de ses compagnons de fortune, puis je pris la direction du salon. J’informai très rapidement Valentine, ma meilleure amie, sur la durée de ce périple. Je fus peinée de la quitter ce jour-là, autant que Murphy, mon chat oriental, laissé aux bons soins de ma colocataire. Lorsque je passai la porte de la maison, Valentine m’adressa un triste signe de la main avant de me voir disparaître par le petit portillon.
Je passai la soirée dans la seule taverne du port. Les marins buvaient et chantaient comme d’ignobles pochetrons et j’eus un mal fou à me faire respecter. Ces énergumènes n’avaient apparemment jamais vu une femme entrer dans ce genre d’endroit, si ce n’était pour s’occuper des tâches ménagères. De toute manière, je n’avais pas passé la porte de cette taverne de débauchés dans l’idée de me faire des amis. Je cherchais un marin respectable, capable de me faire faire la traversée de l’Atlantique comme clandestine. Oui, j’aurais très bien pu prendre un avion, mais j’avais réellement envie d’aventure, de partir sur un coup de tête. Quelle fut ma surprise lorsque, assis à une table retirée, j’entendis un homme me dire :
« Que faites-vous, chargée de tous ces bagages ? Vous cherchez un bateau ? »
Je me retournai vivement pour faire face à un marin d’une quarantaine d’années. Ses cheveux blonds étaient raides, étonnamment électriques, et retombaient sur des yeux vairons.
« Quelle est votre destination ? demandai-je en prenant place à côté de lui. »
Je pus alors remarquer que ses yeux n’étaient pas vairons, mais bien bleus, et que sa pupille gauche était entièrement dilatée. Je n’avais aucune idée de la raison pour laquelle un seul de ses yeux était touché par ce phénomène.
« Nora Arteaud ? questionna-t-il en me regardant de plus près.
— En personne, répondis-je.
— J’ai lu bon nombre de vos livres.
— Je suis ravie de l’apprendre. Quel est votre nom ?
— David Jones… mais appelez-moi David. »
Nous embarquâmes le lendemain pour l’Amérique latine dans un vieux bateau de marchandises. Je fus placée dans la cale, où m’attendaient un matelas, des couvertures et un ancien nécessaire de toilette, ce qui équivalait à une carafe d’eau et un gant rêche, rien que cela. David m’informa qu’il me ferait passer à la douche lors des repas des marins, de sorte qu’ils ne doutassent pas de ma présence injustifiée. Puis, il me dit qu’il me rendrait visite toutes les deux heures pour s’enquérir de mon état de santé, ce qui ne me laissa pas indifférente… longtemps il resta à discuter, dans la froideur de la cale, me racontant ses exploits de jeunesse et narrant ses plus beaux voyages. Je m’attachai rapidement à lui et, à mon grand étonnement, il commença à douter de mes sentiments. Le sixième jour, il m’embrassa vaguement avant de me quitter et je ne pus fermer l’œil de la nuit.
Le reste de la traversée ne se passa pourtant pas comme prévu, car un des marins remarqua ma présence le septième jour et fit passer l’information à tous ses camarades. Le capitaine demanda alors de plus amples renseignements et déclara qu’il ferait débarquer le coupable au prochain port. Il fut donc convenu que l’on nous lâchât, David et moi-même, à la Havane, où nous serions laissés démunis et sans un endroit où dormir.
Ce qui devait arriver arriva et, malgré nos protestations, nous nous retrouvâmes à errer dans le port cubain, les mains dans les poches. Finalement, nous demandâmes notre route à un grand cubain d’une vingtaine d’années, et cela sans savoir qu’il nous sauverait la vie. José - c’était son nom - nous hébergea pour la nuit et nous informa que son père était encore au travail. Ce dernier exerçait la profession de pêcheur et était en possession de plusieurs navires. David et moi nous endormîmes tous les deux, serrés l’un contre l’autre, avec l’espoir qu’il nous prêtât un de ses bateaux.
Nous fûmes réveillés par une dispute éclatant au rez-de-chaussée. José s’expliquait avec un homme plus âgé qui m’avait tout bonnement l’air d’être son père. Ce dernier nous salua, mais son fils le prit par les poignets et le supplia :
« Papa, s’il te plaît ! Prêt-leur ce bateau !
— Et pourquoi le ferais-je ? demanda-t-il.
— On les a fait débarquer de force et ils n’avaient nulle part où aller ! Si tu n’as pas confiance en eux, je les accompagnerai. »
Ce fut ainsi que José nous emmena faire le tour du monde dans un des vieux bateaux de son père, pris d’une envie de voyage. Une fois sortis du port, nous prîmes la direction de l’Amérique du Sud et nous nous arrêtâmes en Guyane et en Argentine. Nous passâmes, quelques semaines plus tard, le Cap Horn, et nous mîmes les voiles pour la Polynésie. Un mois passa sans que notre embarcation quittât l’océan Pacifique, et ce ne fut qu’au mois de septembre que nous aperçûmes les côtes japonaises.
Nous fîmes ensuite le tour de l’Asie, de Bangkok à Jakarta, et les pages de Vie et Mort du Capitaine Sirkis commençaient à se remplir, lentement mais sûrement. José semblait fatigué et nous l’arrêtâmes quelques semaines plus tard au Kenya. Le Capitaine, quant à lui, écumait toujours le Pacifique en compagnie de tous ses pirates, et je m’attardai longtemps sur cette partie du roman. Le premier décembre, après avoir confié notre bateau à un marin, nous fûmes accueillis par deux chaleureux kenyans francophones, Jean et Massalia. Ce ne fut que trois semaines plus tard, la veille de Noël, que nous planifiâmes notre départ, mais une belle surprise me fit définitivement oublier son importance. En effet, après avoir passé la soirée dans le salon décoré de nos hôtes, David me demanda en mariage. Je ne sus quoi répondre, mais mon cœur le fit pour moi, et ce fut dans une confusion totale que je chuchotai un « oui, j’accepte. Joyeux Noël. »
Ainsi se termina l’histoire de cet étrange tour du monde. David et Jean étaient devenus de très bons amis, et j’en avais fait de même avec Massalia. Nous décidâmes de nous installer au Kenya pour rester en contact direct avec eux. José, de son côté, reçut un appel de son père qui lui ordonnait de lui ramener le bateau. Il repartit donc pour Cuba, triste à l’idée de nous quitter si brutalement, mais il nous promit qu’il nous enverrait des lettres une fois rentré.
Vie et Mort du Capitaine Sirkis parut deux mois plus tard, mais je réservai ma joie pour un tout autre évènement. J’avais invité Massalia, Jean et même Valentine – qui fut très émue de me revoir – à notre mariage, David et moi. Celui-ci se déroula de façon traditionnelle, parmi les guerriers Masai, et il nous promit enfin un amour éternel.
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Défi
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Sara entre dans la chambre sur la pointe des pieds. Elle a froid, des spasmes lui secouent l'échine, et la nuit est tombée. Devant elle, Simon s'est endormi en souriant. Un courant d'air frais fait voleter ses cheveux de jais et Sara s'approche pour les caresser. Ils sont doux et s'étalent en auréole sur l'oreiller. Elle admire le jeune homme en silence. Qu'il est beau dans la quiétude du soir!
Sara s'allonge auprès de lui, et des larmes coulent le long de ses joues. Elle ne sait pas si c'est son amour pour Simon qui la met dans un tel état. Elle l'aime. Elle l'adore. Ses mains de fée se sont resserrées autour de sa taille, elle ne veut pas qu'il s'en aille. Elle veut qu'il reste avec elle pour l'éternité, ou plus, s'il le peut. Sara embrasse fébrilement la joue mal rasée et le nez de Simon, qui ouvre un oeil assoupi.
"Ma chérie... qu'y a-t-il?" demande-t-il.
Sa voix cristalline glisse jusqu'à l'oreille de Sara et elle sourit. Il a la plus belle voix du Monde.
"J'ai fait un mauvais rêve.
- Oh, ma Sara...
- J'ai rêvé que tu disparaissais soudainement. On t'enlevait, murmura-t-elle. Je suis descendue aux toilettes, puis je suis remontée te voir. C'était épouvantable.
- Regarde, je suis là, la réconforta Simon. Et je ne risque pas de disparaître tant que tu me serres dans tes bras. Je ne partirais jamais sans toi..."
Il la câline longuement et lui embrasse les cheveux.
"Je t'aime, Sara.
- Moi aussi, je t'aime."
Sara se resserre contre lui. Elle se sent bien.
"Moi aussi, je t'aime, papa."
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Défi
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Le Dictateur
2034.
Lorsqu'Iris, dix-sept ans, et Yvan, son professeur d'anglais, échappent de justesse à l'attentat du Dictateur, ils n'ont aucun plan d'évasion. Le lycée George Sand a été attaqué et la majorité des enseignants arrêtée... c'est dans l'obscurité d'une salle de classe que les deux rescapés décident de fuir en ne connaissant rien de l'Ennemi. L'Autre, le Monstre, qui a fait partir en fumée les Droits de l'Homme et la Liberté. Son but, cette fois-ci, est d'anéantir l'éducation dans sa globalité, et de reformer le peuple à une doctrine à la fois occidentale et orientale.
Cependant, certains ne sont pas soumis à ces règles. L'Organisation, groupe rebelle agissant aux quatre coins du pays, va recueillir les fugitifs et leur faire voir la société apocalyctique du Dictateur sur un tout nouvel angle. Quand l'avenir est mis en jeu et qu'un passé douloureux refait surface, toutes les raisons sont bonnes pour tenter de se battre, avec ou sans le panache propre aux Héros.
Au coeur de cette nation ravagée, Iris et Yvan vont apprendre à résister, risquer leur vie et même s'aimer.
Seule consigne au milieu de cette bataille: ne pas flancher. L'auteur
Nora Arteaud est née au Mans en 2003. Passionnée de politique et d'aventure, elle se spécialise très tôt dans le récit de voyage et le roman engagé. Son premier manuscrit, le Dictateur, connaît un vif succès en France et est traduit en 5 langues. Actuellement lycéenne à la Baule, elle consacre son temps à ses études et à une écriture (légèrement) décousue.
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Un poème

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Des fois, les ados font des mauvais choix, guidés par une personnalité en grands travaux. Certains se révèlent plus importants que d'autres. Certains même sont échafaudés par un désespoir omniprésent. Un désespoir comme celui de Camille.
Mais sont-ils si mauvais?

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"Qui es-tu? demanda l'ange. Pourquoi veux-tu mourir?"
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Défi
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We were young once... ou fantaisies et autographes dans un café de Cincinnati...
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