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Layna20

Layna20
Mes parents m'ont appelé Azraël à ma naissance.
Ce qui est drôle c'est que Azraël c'est aussi l'ange de la mort !
C'est plutôt ironique quand on sait que je vais mourir d'une leucémie dans très peu de temps...
Et qui sait ce que ma mort pourrait déclencher ?
Je ne penses pas que mon prénom ait été choisi ai hasard.
Je suis née pour apporter la mort.
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Layna20

Qui est ce personnage en face de moi ?
Est-ce la première fois que je le vois ? Je connais beaucoup d'informations sur cet être étrange. Je le suis depuis ses premiers pas. S'en souvient-il seulement ?
Ce n'est pas un mâle. C'est une femelle comme nous le montre son anatomie. Il n'y a aucun doute là-dessus. Pourtant est-elle une fille pour autant ?
" Pourquoi tu n'es pas une vraie fille ? "
Maman elle connaît tout de sa fausse fille. Elle sait sûrement pourquoi elle se sent perdue. Mais maman ne lui dit jamais rien.
Parfois Layna se demande si elle sait vraiment tout comme elle ne cesse de s'en vanter.
" Je ne me trompe jamais ! "
Maman a toujours ce sourire en coin, le droit, pas le gauche. Elle ne sourit que d'un côté en prononçant cette phrase.
Il y a beaucoup de façons d'interpréter cette mimique. Je pencherais pour de la provocation.
Layna n'est plus une enfant. Elle a passé le cap de l'adolescence. Mais elle n'a jamais atteint l'âge adulte.
Layna est figée dans un temps qui n'est pas le nôtre. Layna a-t-elle seulement fait parti de notre monde un jour ou l'autre ?
Tout ce que je vois dans ce cadre à reflet, aussi appelé miroir, ce sont des cernes et des yeux sans aucune expression qui visionnent une image qui ne veut absolument rien signifier.
Qui est Layna ?
Layna, c'est ce que l'on dit pour m'interpeller.
Layna c'est aussi un cerveau en ébullition et compact qui ne peut plus accueillir aucune forme d'information sur la société et les comportements normaux à adopter.
Layna c'est une humaine. Oui...une humaine perdue dans les nuages...
Maman : Tu en as encore pour longtemps ?
Je me tourne vers " maman " en fronçant les sourcils légèrement pour lui faire partager mon incompréhension.
Moi : Non, pourquoi ?
Maman : Ben parce que j'ai besoin de la salle de bain !
Il n'y a pas un endroit dans cette maison où l'on peut se sentir à sa place. On vire sans cesse tout le monde. C'est contrariant.
Chaque jour je redécouvre le visage qui m'a été donné par mes parents mais je ne m'y reconnais jamais. Je ne suis pas un corps, je suis moi, une infinité de pensées vagues assemblées les unes aux autres.
Je m'allonge sur mon lit et ferme les yeux. Je m'amuse à essayer de recomposer la silhouette de mes " proches " dans ma tête. Seulement, je n'y arrive pas. Rien ne se précise. Je vois des corps assez précis mais des visages sans yeux, oreilles, nez, bouches...
Le bruit de fond me tire de mes pensées. Mon frère a encore mit la musique à fond et mes autres frères et soeurs se chamaillent sans aucune raison valable.
Parfois j'aimerais juste tous les mettre sur pause et les briser en milles morceaux !
Pourtant, je vais devoir me contenter d'écouteurs semi-cassés.
Et puisque je n'aime pas les bruits se superposant les uns aux autres, j'augmente le volume de la musique à son maximum pour qu'elle soit la seule source de bruit.
Voilà, à présent je suis entièrement dans ma bulle. Je suis dans MON monde, et non entre deux monde parallèle dont je ne peux absolument rien contrôlé.
Afin de bouger dans mon monde, pour lui donner vie, un mouvement, je m'assois et me balance dans un rythme régulier et apaisant.
Je hais les personnes qui viennent me déranger dans ces moments là. C'est comme réveiller un somnambule en plein rêve j'imagine...
G : Layna ! On mange ! Tu dois mettre la table !
Noooooooon ! Nooooooon ! Je te déteste petite soeur ! Pourquoi maman t'a conçue ?! Tu ne sers absolument à rien à part à me casser les oreilles à longueur de temps !!!
Je ne veux pas...je ne veux pas...je ne veux pas...je ne veux pas...je ne veux pas...
Les larmes me montent aux yeux, c'est frustrant. Je retire mes écouteurs et sent mon coeur se serrer dans ma poitrine. Retour en enfer...
Finalement mes yeux sont secs, ce n'était qu'une mauvaise sensation...
J'avance jusqu'à la cuisine. Je compte le nombre de choses qu'il reste à mettre sur la table et je prends en compte ce que mes frères vont mettre par eux mêmes. Ainsi, je peux calculer ce qu'il me reste à amener en économisant un maximum d'énergie.
Je déteste perdre de l'énergie inutilement. Le corps de Layna est comme un téléphone, que l'on ne pourrait charger que le soir, il faut l'économiser et le mettre en veille le plus souvent possible pour tenir une journée entière parmis ces autres téléphones ambulants.
Les assiettes misent à leurs place respectives, il est temps de prendre place.
Mon frère, M, s'assoit à MA place ! Mais c'est ici que je m'assois tout le temps ! Pourquoi fait-il cela ?! Ne se rend-il pas compte que ce n'est pas SA place ?! Les autres angles de la table sont déplaisant à la vue ! C'est ici que je dois m'asseoir ! C'est MA place !!!
Je ne veux pas changer ! Non ! Non !
Vas-t'en !
S : M, c'est la place de Layna à côté de moi.
M : Et alors ? Il n'y a pas marqué Layna sur la chaise que je sâches !
S : Arrête M...tu sais très bien que après elle se sent mal.
M va s'asseoir ailleurs en soufflant. C'est qu'il n'aime pas ça. Quand on souffle c'est qu'on est pas content. Moi je n'ai pas soufflé...
Moi : Merci...
Il sourit. Je veux lui faire remarquer que je lui suis très reconnaissante d'avoir fait dégager M mais...je ne sais pas faire ce genre de choses. Je me contente de lui faire un sourire. Mais est-ce que cela a-t-il seulement fonctionné ?
A chaque fois que je crois sourire, on me dit sans arrêt que je fais " la gueule "...
P : Tu as appelée comme je te l'ai demandée Layna ?
Non...pourquoi il revient sans cesse sur ces choses là...je n'aime pas les interactions sociales et encore moins à travers un combiné !
Comment savoir quoi dire ? Quand le dire ? Quuand est-ce que c'est à nous de répondre ? Pour combiens de temps ? Est-ce que la personne à l'autre bout du fil n'en a pas marre de nous écouter ? Est-ce qu'ils rigolent par moquerie ou pour des blagues que je ne comprends pas ?
Pourquoi je ne peux pas être comme tout le monde à la fin...
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Elizabeth, plus connue sous le nom de Beth, est une fille tout à fait comme les autres.
Sa vie est banale.
Sa famille n'a rien d'extravagante.
Puis, tout bascule, littéralement parlant.
Après un terrible accident, la jeune fille d'à peine 17 ans tombe dans un coma dont les médecins affirment qu'elle ne sortira pas.
Ses parents prennent donc une décision. Ils lui laissent 80 jours pour se réveiller après quoi ils l'a débrancheront définitivement.
Va-t-elle se réveiller ?
Qui est ce mystérieux jeune homme qui vient lui parler dont elle ne sait rien ?
Vivez à travers les oreilles d'une personne paralysée dans son sommeil qui ressent tout ce qui l'entoure.
Redécouvrez l'amour d'une toute autre façon.
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Layna20

Le dernier jour de classe se termine en beauté ! J'ai toujours adorée le moment ou la cloche sonne la fin de l'année scolaire et tout les élèves sortent des salles en hurlant de joie !
C'est ennivrant ! Maintenant j'ai envie de sauter partout et crier à plein poumon avec eux ! Mais ce n'est pas ce que je vais faire. Il n'y a pas de quoi se réjouir...il va me manquer ce lycée en fin de compte ! Je m'y étais attachée aux profs relous qui donnent des ordres qui n'ont aucun sens.
J'attends sagement devant le portail l'arrivée de ma navette. Une fois à l'intérieur, j'en profite pour faire une petite sieste, le trajet est long jusque chez moi.
Les pinces robotiques me secouent gentiment pour me réveiller. Je descend et cours jusqu'à la maison, toute souriante. Une fois à l'intérieur, je saute dans les bras de mon majordome, Eliot, en riant.
Moi : C'est les vacances !!! * grand sourire *
Il bascule un peu en arrière avant de retrouver son équilibre. Je le lâche pour lui faciliter la tâche.
Eliot : Oui mademoiselle, depuis 17h.
Moi : On va pouvoir jouer aux échecs toi et moi !
Eliot : Mais mademoiselle, vous râlez à chaque fois que nous jouons. Vous n'aimez pas perdre.
Moi : C'est vrai, mais j'aime bien râler ! * rire *
Maman descend les escalier et sourit en m'apercevant.
Maman : Ma chérie ! Je ne t'avais pas entendu rentrer ! Comment était le dernier jour ?
Moi : Génial ! On a joué à Galax'Air en VR ! Les profs nous ont battus ! * rire *
Maman : Oh, le nouveau jeu de ton père !
Moi : Oui !
Maman : Au fait, tu sais nous t'avions parlé d'un cadeau.
Moi : Un cadeau ?
Maman : Mais oui ! Pour ton bac ! Avoir une mention très bien, ce n'est pas rien. * sourire *
Moi : Ne t'embête pas maman ! J'ai tout ce dont j'ai besoin déjà.
Maman : Trop tard ! * grand sourire *
Je la regarde perplexe. Qu'est-ce qu'elle me cache ?
Maman : Tu devras attendre le souper. * sourire * Ton père voulait te le dire lui-même.
Moi : Bon d'accord. Si vous me cherchez je suis à l'étage 3 !
Je prends l'ascenceur. Une fois en haut, j'entre dans la sphère VR et enclenche le levier. Je me retrouve dans mon univers préféré.
D'ici je peux communiquer avec les gens vivant sur Destina, une planète d'une autre Galaxie. Mon rêve c'est de pouvoir aller la-bas en vrai un jour.
Pour l'instant je dois me contenter des descriptions faites par ma correspondante Ethia.
Moi : Ethia ?!
Elle apparaît tout à coup devant moi.
Ethia : Ah ! Mel ! Te voilà enfin ! Deux heures que je t'attends ! * sourire *
Moi : Désolée, mais j'étais en cours.
Ethia : Ah oui c'est vrai. Alors quoi de neuf ?
Moi : On va pouvoir se parler plus souvent, je suis en vacance, et toi ?
Ethia : Oh cool ! Tu ne vas jamais deviner quoi !
Moi : Non mais tu vas me le dire ! * sourire *
Ethia : C'est vrai ! * rire * Tu vois l'hôtel que tient ma mère ?
Moi : Oui.
Ethia : Ben maintenant j'y travaille aussi. Et il y a un super beau gosse dans les clients !!! Genre vraiment troooooop beau !
Je ris, c'est bien son genre ça.
Moi : Il est violet comme toi ?
Ethia : Non ! Je te montrerais une photo si j'arrive à le prendre. * sourire *
Le bruit d'une notification sur mon téléphone me fait sursauter. Maman me prévient qu'il est l'heure de manger.
Moi : Bon je vais manger, on se rappellera après si tu peux !
Je raccroche et je pars à toute vitesse me mettre à table. Je salue mon père en passant.
Moi : Alors cette surprise ? * grand sourire *
Papa : Alors voilà. Depuis un an, je travaille sur un nouveau projet très important. J'en suis enfin venu à bout ! Et je me suis dis que pour faire le test de mon invention, tu serais parfaite ! En plus, tu vas beaucoup aimer !
Moi : Mais encore ?
Papa : J'ai trouvé le moyen de téléporter de vrais personnes dans la galaxie voisine mais plus précisément sur Destina !
Moi : Quoi ?! Oh mon dieu ! C'est vrai ?!!! * grand sourire *
Papa : Oui ! J'ai été aidé d'ingénieurs de cette planète avec qui j'étais en communication et c'est possible à présent. Donc, tu serais la première Terrienne à mettre les pieds sur cette planète !
J'ai les larmes aux yeux tellement je suis contente ! Je cours prendre mon père dans mes bras.
Moi : Wouah merci papa !
Papa : Tu l'as mérité.
Moi : Et je pars quand ? Pour combien de temps ? Et comment je reviens ?!
Papa : Tu pars demain, alors prépare tes bagages parce que tu y reste tout l'été ! Tu reviens avec la même machine qui te téléportera la-bas, c'est aussi simple que ça. * sourire *
Moi : Et je vais dormir où ? Je vais payer avec quoi ?
Papa : Ne t'en fais pas. Je me suis arrangé pour que tu es tout ce dont tu as besoin. Tu verras une fois arrivée.
Après lui avoir poser une centaines d'autres question tout en mangeant bien sûr, je me suis empressée de faire mes bagages.
Je ne sais pas vraiment de quoi je vais avoir besoin alors j'ai pratiquement pris toute ma maison ! Oui j'exagère bien entendu !
Je suis fin prête. Je suis même tellement excitée que je n'ai pas réussi à dormir de la nuit. Au lieu de ça, j'ai lu toute sortes de bouquins en ligne à propos de la planète Destina.
Le jour du grand départ est arrivé. Mon père place une montre étrange sur mon poignet et...


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Je laisse mon regard détailler la fenêtre en face de la mienne. La lumière est éteinte mais celle du lampadaire aussi faible soit elle suffit à me donner une idée de ce qu'il se passe dans cette pièce presque vide et pourtant si désordonné.
Mon père est allongé là, endormi, une bouteille à la main, dans la maison d'en face. Je souffle désespérée avant de rassembler mon courage pour venir tirer les rideaux et m'éloigner de cette vision d'horreur.
Je descend les quelsques marches de l'escalier et rejoins le salon où maman est endormie elle aussi, un paquet de mouchoir posé sur la table basse.
Son mascara a coulé et je ne sais que trop bien ce que cela signifie.
Je la secoue gentiment et lui donne mon plus beau sourire à son réveil.
Moi : Tu devrais aller dormir dans ton lit.
Elle hoche la tête avant de rejoindre sa chambre en tanguant de gauche à droite.
Mes parents se sont rencontrés lorsqu'ils étaient encore tout petit, pas plus de 4 ans. Ils étaient voisins. A croire que c'était leurs destinée de finir ainsi...
Le lendemain matin, après une nuit d'insomnie en plus, je traverse mon jardin, puis la rue, puis le jardin de mon père.
Je toque à sa porte et je suis assez surprise que la porte s'ouvre d'elle-même. J'aperçois dans le fond de la pièce un papa bien cerné avec des yeux rouges comme le vin, en train de ranger ses affaires dans des cartons.
Moi : Est-ce que...tu reviens à la maison ?
En m'apercevant, il ouvre la bouche cherchant à me répondre mais la referme aussitôt, mélancolique. Il s'approche de moi et me prends dans ses bras. Je ne le repousse pas. Mon papa câlin m'avait manqué...
Papa : Je pars Ayla...
Je m'écarte de lui choquée par ces courtes paroles.
Moi : Quoi ?! Mais où ?! Pourquoi ?!
Papa : Ce n'est ni bon pour moi ni pour ta mère cette proximité même après la séparation...
Moi : Et pour moi alors ?!
Papa : Ayla, tu dois comprendre...ma place n'est plus ici à présent. Mais...ça ne veut absolument pas dire que je t'abandonnes. Tu viendras pas vrai ?
Je me jette à nouveau dans ses bras et pleure de nouveau...c'est tellement pas juste...Il essuit mes larmes et me sourit avant de me contourner pour continuer ses préparatifs.
Ne supportant pas une minute de plus cette vision, je repars chez moi, là où avant je pouvais dire chez nous...
J'entre dans la chambre de mon frère, Eliot, sans frapper. Eliot a 7 ans maintenant. Il n'est pas très grand et sa maigreur fait peur à voir.
On a pu s'apercevoir que Eliot avait un retard mental très tôt. Il a du mal à coordonner ses mouvements, parler, voir comprendre ce qu'on lui dit. Il boite parce que sa hanche est mal formé. Mais on n'a jamais su d'où cela venait.
Aujourd'hui, le quotidien est plus simple pour lui et pour nous qu'il y a quelques années. Une progression a été notée.
Il est allongé sur le dos et chantonne des paroles incompréhensible. Je m'assois sur la chaise juste à côté et me penche au-dessus de lui pour qu'il prenne conscience de ma présence.
Même si il ne cherche aucun contact visuel, il fait une grimace alors je sais qu'il m'a vu.
Je m'écarte un peu pour lui laisser de l'espace.
Moi : Alors, comment ça va ?
Eliot : Ui.
Il se retourne appuyer sur ses coudes. Il regarde la porte en chuchotant des mots inconnus.
Moi : Papa s'en va loin.
Il plisse tout son visage. Il fait ça lorsqu'il réfléchis. Il laisse tomber sa tête dans son coussin deux fois avant de la relever.
Eliot : Liot lin ?
Moi : Non, Eliot reste ici avec maman et Ayla.
Il apporte son doigt à sa bouche et le mord à plusieurs reprises.
Un bruit de porte qui claque me fait réagir. Je me précipite vers la fenêtre. Mon engouement soudain a provoqué l'intérêt de mon frère qui essaye de se lever pour me rejoindre.
Un homme et ce qu'il me semble être son fils sortent d'une voiture garée devant le portail de mon père. Ils entrent dans la maison de mon père d'ailleurs.
Est-ce que ce sont nos futurs voisins qui viennent visiter ? C'est du rapide...
Eliot : Papa.
Je passe ma main dans le dos de mon frère. Bien qu'il ne réagisse pas, je suis sûre que cela lui apporte un réconfort...où du moins j'espère...
Moi : Tu veux voir papa avant qu'il parte ? * sourire triste *
Je n'attends pas une réponse de sa part et lui attrape la main. Je le guide jusqu'à la maison d'en face. Une fois devant les nouveaux arrivants, je fait un signe à papa de la main, puis je serre celles des " futurs voisins ".
Moi : Enchantée, je m'appelle Ayla. J'habite juste en face. Et voici Eliot, mon frère.
Le père ne me calcul même pas mais le jeune qui semble avoir à peu près mon âge nous sourit.
Andrew : Et moi c'est Andrew. Ravi de faire votre connaissance. * sourire *
Eliot lâche ma main et montre le collier de Andrew du doigt en louchant. Andrew lui sourit.
Andrew : Mon collier te plaît ? C'est une dent de crocodile !
Eliot : Rrrrrrh.
Je baisse le bras de Eliot et le tire un peu en arrière.
Moi : Je suis désolée...il n'est pas comme les autres enfants...
Andrew secoue la tête de droite à gauche, comme pour dire non et retire son collier qu'il vient mettre autour du cou de Eliot.
Andrew : Ne t'excuses pas pour ça. Il a l'air cool comme gamin. * souire *

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6.00h pile du matin. Jeudi 13 juillet 2017.
Maléna sort enfin du ventre de sa mère après 2h de travail. La mère, Marie
est épuisée après l'effort qu'elle y a mis. Cette jeune espagnole d'à peine 21
ans vient de mettre son premier enfant au monde, elle qui avait toujours
affirmé qu'elle n'en aurait jamais, mais s'y était finalement attaché. Le père,
Thomas, jeune, 22 ans, grand et musclé n'en revient toujours pas, il a failli
tombé deux fois dans les pommes.
Les deux parents attendent patiemment leurs enfant. Mais les infirmières
l'ont emportés sans leurs donné d'explication, sans même leurs présenté !
Quel angoisse !
Ils ont si peur pour sa santé, lorsqu'elle est arrivé dans les bras du médecin,
elle était d'une teinte violette et paraissait suffoquer.
En y rajoutant l'air grave des infirmières...cela ne les rassuraient pas du
tout...loin de là ! Pourquoi étaient-elles parti ? Pour combien de temps ?
Reviendraient-elles avec le bébé ? Ou viendraient-elles leurs annoncer qu'il
n'y avait rien à faire...
Ils ne savaient plus trop quoi penser.
Après 1h, le médecin revient enfin avec le bébé, porteur de mauvaise
nouvelle. Il s'avance en poussant le chariot, où est allongé la petite fille, d'un
pas hésitant. Les parents comprennent tout de suite que ce qu'il a à leurs
dire n'est pas plaisant, même bien loin de l'être.
Le docteur les fixent du regard, fait trois pas puis prend la parole.
- Je suis navré, on a pas pu faire grand-chose, elle est encore en vie, mais
se bat pour chaque inspiration, elle ne tiendra pas bien longtemps dans ces
conditions. Elle manque d'oxygène, on lui a mis une assistance respiratoire
mais la douleur reste présente.
Les parents restent sous le choque. Marie finit par demander :
- Quoi ? Mais qu'elle douleur ?
- Je vais essayer de faire au plus cours...elle possède une malformation
grave...au niveau du poumon. Son poumon droit est donc plus petit que le
gauche, ainsi que difforme...l'empêchant de respirer correctement...D'autres
malformations sont aussi présente autour de celui-ci mais nettement moins
importante.
Nous avons fait de notre mieux mais aucune intervention ne pourra être
faite...elle est trop petite et trop fragile elle n'y survivrais pas...désolé...
Voici la réponse pour le moins clair qui leurs apporta.
À son tour le père questionna :

- Je vois...donc j'imagine que vous ne lui donnerez pas d'oxygène afin de ne
pas la faire souffrir plus longtemps...combien de temps il lui reste ?
- Un jour tout au plus...
Ils fondent en larme, même le docteur ne peut retenir sa tristesse.
C'est le premier raté de toute sa carrière ! Il avait toujours réussi à trouver
des solutions, mais sur ce coup là...il séchait.
Le couple après avoir longuement pleurer, s'approche de la fillette, les yeux
encore rouge sang et emplit de larmes.
Elle a les yeux grand ouvert, autant que sa bouche. On voit qu'elle cherche
son air. Elle est encore toute rouge et fronce les sourcils.
Pauvre enfant, elle ne comprend pas ce qui lui arrive...
Ne pourrais-t-on pas abréger ses souffrance ? Elle n'a rien demandé à
personne après tout ! S'ils avaient sut ! Ils ne l'auraient pas amené jusque
là...
Elle fait de drôle de bruit, elle est toute fine, limite maigre, elle gesticule dans
tout les sens et regarde tout autour. À la voir comme ça, le couple se sent
encore plus triste. Elle est tellement mignonne...
Elle leurs ressemble...Les cheveux d'un noir parfait, assez long pour son
âge...des yeux vers d'un clair envoûtant...un petit nez jusque comme il
faut...elle était à croquer...ravissante...trop parfaite pour être sur terre...c'était
sûrement pour ça que tout devez se terminer.
Un jour passa, elle était toujours là, personne n'en revenait, les parents
étaient fou de joie d'avoir un peu plus de temps, pleins d'espoir qu'un jour on
leurs apprennent qu'elle est soignable ! Mais d'un autre côté c'est un jour en
plus de souffrance...pouvez-t-il vraiment lui infliger ça ?
Ils n'avaient pas vraiment le choix...ainsi était faite la France ! Combien de
temps agoniserais-t-elle encore ? Ils aimeraient tant connaître la réponse,
profiter à fond du peu de moment qu'ils partagent avec elle.
Michel n'aurait jamais pensé qu'un jour, il changerait une couche avec
plaisir, et pourtant, les circonstance l'y poussé. Chaque moment était
important, il ne fallait rien perdre de tout ça, ce sera graver à jamais dans sa
mémoire.
Encore un jour...elle avait l'air de souffrir un peu moins...mais ne dormait pas
beaucoup, combien de temps ?!!
Ils ne pouvaient plus supporter de la voir comme ça, qu'avaient-ils fait pour
être punit de cette manière ? Elle rien en tout cas...
Marie s'approche de Maléna un grand sourire au lèvre mais encore quelque
larmes dans les yeux après tout ces jours passés à pleurer.

- Salut ma chérie...c'est le week-end ! Tu ne t'en rend pas compte...tu est
trop petite...si tu avais eu un peu plus de temps tu aurais adoré...mais...tu...
c'est pas grave, tu en auras connu au moins un.
Marie essayer tant bien que mal de retenir sa tristesse pour ne pas affoler sa
fille qui à se moment lui sourie pour la première fois. Elle avait un sourire
magnifique qui ferait craquer n'importe quel garçon plus tard...si
seulement...
Les jours passées, Maléna fêtait ses 1 mois ! C'était incompréhensible !
Elle avait pris un peu de poid mais était toujours aussi petite. Les médecins
avaient décidé de lui donner une aide respiratoire voyant qu'elle s'accrochait
à la vie. Maléna était passé à des couleurs plus vive, la rendant encore plus
belle, elle souriait souvent, dés qu'elle en avait l'occasion.
Elle avait l'air heureuse, paisible, elle regardait tout autour d'elle, essayé de
comprendre ce monde trop grand pour elle qui l'avait rejeté à sa naissance.
Les parents étaient heureux mais fatigué...le séjour à l'hôpital se rallongé de
plus en plus. Michel avait du reprendre le travail, stressant à chaque fois de
ne pas être là si l'état de sa fille se dégradé...si c'était le cas, s'il n'était pas
là pour elle, il ne s'en remettrais jamais. Il s'était donc remis à fumer sous les
nerfs, ça faisait 3 ans qu'il avait arrêter...il savait que ce n'était pas une
bonne idée mais les émotions était trop forte, il ne pouvait plus tenir.
Les disputes devenait de plus en plus fréquente entre le couple ! Marie ne
pouvait pas supporter que son mari vienne s'occuper de sa fille chaque soir
avec cette horrible odeur de clope, elle ne pouvait pas supporter qu'il fume
tout simplement ! Et Michel n'en revenait pas qu'elle lui reproche un truc
pareil sachant ce qu'il enduré...la tension était à son comble.
Maléna le sentait...elle ne souriait plus beaucoup...au grand malheur de ses
parents.
2 mois, la joie n'était plus au rendez-vous et pourtant, le couple devraient
être heureux ! Leur fille vivait ! Mais ils n'avaient pas la tête à ça.
L'hôpital avait son coût, mais les parents n'avaient pas l'argent...les soins
médicaux était trop important. Une partie était remboursé mais pas assez.
Ils avaient décidé de la ramener à la maison avec des bouteilles à oxygènes,
le matériel complet pour assurer la bonne respiration de leur enfant.
Les frais n'était toujours pas remboursé, les bouteilles coûtait cher, les
cigarettes aussi, le travail était difficile, le rythme...
Michel n'avait jamais fait autant d'heure supplémentaire de toute sa vie !
Et pourtant ça ne suffisait pas ! Pourquoi ?!! Le destin s'acharnait sur eux,
eux qui n'avaient rien demandé, juste un enfant...Peut-être que c'était trop,
qu'ils étaient trop jeune, pas près. Mais ce qui était fait était fait, ils ne
pouvaient plus revenir en arrière.

Malgré tout ça, la jeune fille avait retrouver son sourire charmeur, essayant
d'en décrocher un ou deux de la part de ses parents. Elle n'abandonnait pas,
elle gazouillait pour les appeler, elle ne pleurait plus pour réclamer à
manger, elle était totalement épanouie. Elle avait l'air d'apprécier sa maison,
le changement avait était bon pour elle. Mais tout le monde ne réagit pas de
la même façon.
La plupart des gens voient le changement d'un mauvais œil, ses parents en
faisait sûrement parti.
Le couple n'avait pas encore présentait la petite à la famille. Ils n'osaient
pas, pourquoi leurs présenter ? Elle ne vivrait pas longtemps, ils le savaient.
Leurs familles s'attacheraient et le regretteraient après. Ils ne pouvaient pas,
ils ne s'étaient même pas encore fait à l'idée qu'ils la présenteraient un jour.
Peut-être que si elle tient jusque ses 1 ans, ils s'y aviseraient.
Mais est-ce qu'elle tiendra ? Parfois ils oubliaient qu'elle était malade, le
temps d'une nuit, d'un bain...et parfois encore, ils avaient des idées qui les
répugnaient, ils avaient presque envie qu'elle ne tienne pas...la vie était trop
difficile depuis qu'elle était arrivée...mais ils effaçaient tout de suite tout ça
de leurs pensées, ils se dégoûtaient...
6 mois, la plante avait bien poussée, ils ne l'auraient jamais cru, après tout la
terre était trop sèche.
Maléna prononçait des syllabes, le jeune couple essayez de la faire parler
mais il était encore un peu trop tôt. Malgré tout ses efforts elle n'y arrivait
pas. L'effort qu'y mettaient ses parents la faisait rire.
Ils se mettaient donc tous à rire...
La tension était un peu redescendu...le temps d'une chanson, d'un rire...puis
le travail reprenait, les cigarettes s’enchaînaient et les sous se dilapidaient...
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Layna20

Tout le monde se regarde autour de la table. Ce sont des regards froids dont l'un sans vie. L'angoisse monte et l'athmosphère est pesante depuis déjà plus de dix minutes.
La plus timide d'entre eux se décide finalement à prendre la parole.
- " Qu'est-ce qu'on va faire du corps ? "
Le plus barraqué écarquille les yeux. Cela ne lui avait même pas effleuré l'esprit.
- " On ne peut pas le laisser là où il est ? "
Le garçon aux lunettes semble en pleine réflexion mais tente quand même de s'intégrer à la conversation.
- " Je vous rappelle que nous sommes chez moi et je ne veux pas avoir la police sur les bras. Donc on le bouge, c'est tout. "
Le plus jeune des lycéens n'arrête pas de trembler.
- " Dans quelle affaire je me suis embarqué... "
La mère du binoclard qui a assisté à la scène lève les yeux au ciel en soufflant.
- " Je ne vous le fais pas dire. Qu'est-ce qu'il vous est passé par la tête sérieusement ? "
Le costaud réplique immédiatement.
- " Ça va, ce n'est pas la mort non plus madame..."
Elle rit jaune avant de lui répondre.
- " Non, c'est vrai, c'est absolument rien de s'introduire dans le lycée en pleine nuit et repartir avec un squelette sur les épaules ! Tout le monde fait ça un jour ou l'autre ! "
Son fils ne peut s'empêcher de rire au ton ironique que vient de prendre sa mère.
- " Dit comme ça, c'est vrai qu'on a pas assuré...mais le plus grave dans l'histoire, ce n'est pas d'être reparti avec Billy sur les épaules, non le truc qui va pas c'est cet imbécile qui a emmené avec lui tous les objets qui avaient été confisqués. "
Le jeune concerné est bouche bée de cette accusation et décide de remettre le garçon aux lunettes à sa place.
- " C'est l'hôpital qui se fout de la charité ! C'est juste pour récupérer TON téléphone dans les objets confisqués qu'on t'a tous accompagné ! "
- " Oui, c'est vrai, mais tu n'étais pas obligé de tout prendre non plus ! "
La jeune fille timide les coupe avec une voix fluette.
- " Au fait...les garçons...j'ai oublié de vous dire quelque chose..."
TOC TOC TOC.
Le silence pèse sur la maison tandis que quelqu'un vient de toquer à la porte. Qui est-ce que ça peut bien être à 1h du matin ?
Aussi timide qu'elle soit, la fillette prend l'initiative de terminer sa phrase.
- " Et bien tout à l'heure en partant mon père a appelé pour me demander ou j'étais et je lui ai tout avoué...et il fait partie de la police. "
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Défi
Layna20

Chers habitants de la Terre qui me sont proches d'une quelconque façon.
J'ai besoin de dire ce que j'ai sur le coeur.
Hélas je suis incapable de parler. Les mots défilent dans ma tête tandis que ma bouche refuse de suivre le fil de mon discours endiablé...
Mes mains c'est tout ce que je possède comme instrument. Je dessine sur le papier ce que je ne saurais dire.
J'ai essayé de tout vous dire de bien des façons. J'ai chanté à m'en casser la voix...j'ai dansé à en perdre haleine.
Mais personne ne voit en tout ça un appel au secours.
Je n'écoute que de la " molle " maman parce que mon coeur n'est pas joyeux.
Je me souviens ce qu'est la joie...il m'en reste un échantillon que je ressors lorsqu'il faut sourire...quand cela est nécessaire.
C'est une joie passée mais vous ne semblez pas voir la différence... Il n'y a que moi qui la ressens... Je la ressens par ce trou dans mon coeur...creusé par la nostalgie du bon vieux temps...quand j'étais encore une enfant...
Je ne veux pas grandir. J'essaie....désespéremment...mais comment lorsque je ne trouve aucune envie en moi ?
J'essai de comprendre la motivation qui vous donne cette gaité lorsque vous sortez et rencontrez du monde...
J'essaie de me persuader que c'est vous qui avez le savoir ainsi que la clef de mon bien être...
Je sais que je ne suis qu'une enfant égoïste qui cherche à avoir ce qu'elle veut quand elle le veut...je sais que je vous déçois beaucoup...
Je suis désolée. J'aimerais être la fille que vous voulez que je sois...j'aimerais ne pas être juste une observatrice mais...
Ma vie est à l'intérieur de ma tête !
je sais que c'est improbable que vous me compreniez ! Pas que vous soyez bête, au contraire, mais je suis trop...étrange sans doute.
Je me suis construit un monde de rêve dans ma tête parce que la réalité me faisait peur et j'ai perdu le contrôle entre réalité et immaginaire...
Le pire, je crois, c'est que je suis consciente du mal que je fais aux autres. Je suis consciente qu'avec un peu d'effort, je pourrais vous satisfaire. Il suffirait d'une toute petite pointe de bonne volonté.
Je l'ai cherchée cette bonne volonté...mais je crois que je n'ai jamais vu plus loin que le bout de mon nez.
Et je culpabilise...je me sens nulle...et je ne bouge toujours pas.
C'est de ma faute.
Et dans ma tête...toutes ces personnalités se mélangent...je ne sais plus qui je suis...je n'ai pas vraiment un : moi. Je suis un ensemble, je suis un puzzle dont les pièces sont en désordre...
Pourquoi est-ce que je pense : Nous ?
Pourquoi est-ce que j'ai mal à mon coeur ?
Tout le temps...pas une douleur physique...une souffrance de toutes ces pensées négatives qui me submergent à la fois.
Je ne comprends pas le sens de la vie.
Maman dit que c'est normal, qu'on passe tous par là. Mais où est le bout du tunnel ?
Papa s'énerve, il me dit qu'il y a pire que ma vie. C'est vrai.
Je ne me plains pas de MA vie. Je plains les êtres vivants en général. Parce que rien n'est bon ici bas passé l'âge de l'enfance.
Je vois la mort à chaque coin de rue parce que je la cherche...parce que je ne me sens pas le courage d'affronter ce monde...parce que je suis faible...
Mais trop croyante pour faire de bêtise.
Et à la fois, j'ai peur. J'ai peur de mourir parce que vu mon comportement, je sais que le paradis ne va pas m'ouvrir ses portes.
C'est difficile à dire...
C'est difficile à penser...
C'est difficile à vivre...
Alors je vous avoue, je stresse à chaque instant, j'ai peur de tout, vraiment tout !
Et c'est un combat perpétuel avec moi-même qui me fatigue.
Je ne vois plus aucune raison de rester...
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Défi
Layna20

Chaque année, environ 57,3 millions de personnes décèdent. Et plus le temps passe, plus la mémoire de ceux qui les ont connus s'estompe et moins leurs récit sont contés. Jusqu'au jour où des vies entières sont oubliées de tous.
Oublié. C'est un mot qui fait peur. C'est une fin à laquelle on se refuse de penser. Parce que oui, un jour, personne ne pensera plus à nous.
Elvire se languit seule dans son petit appartement en centre ville. Elle était loin de s'imaginer qu'on l'oublierait bien avant sa mort.
Tout les matins, réveillée aux aurores par les rayons du soleil, elle se positionne sur le balcon et observe les voitures défiler. Les rues sont remplies de monde, ça grouille de partout. Et même à cette heure-ci, les routes sont bouchées et les voitures forment une file indienne.
Tant de vies, tant de personnes entourant Elvire et pourtant, jamais personne ne la voit...
Personne ne lui rend visite. Personne à part la femme de ménage. Mais Elvire ne l'aime pas beaucoup, c'est une voleuse ! Cependant, elle ne lui a jamais rien dit de peur de se voir enlever la seule compagnie qu'il lui reste...
Pépito lui manque...il est parti sans elle il y a de celà plus d'un an. Et elle rêve souvent de lui la nuit, elle s'imagine le rejoindre. Mais les jours passent...et elle continue de vivre.
Elle ne sait même plus quel âge elle a. Elle a arrêté de compter après ses 72 ans. De toute façon, personne ne vient jamais lui souhaiter. Et elle n'a pas le courage de souffler les bougies seule. De plus qu'elle n'a pas la force de sortir de chez elle.
Ses articulations sont rouillées, alors tout lui est livré. Les livreurs sont de vieux amis à elle mais elle voit bien qu'ils font tout pour ne pas qu'elle les retienne.
Sauf qu'Elvire est si désespérée qu'elle se fiche bien que ceux qu'elle a en face d'elle restent par pitié ou non, tant que cela comble le silence.
Toute la journée, elle reste accrochée à son téléphone fixe. Elle compose les numéraux inscrits dans son petit carnet tour à tour et appelle sans relâche, espérant que quelqu'un déccrochera.
Mais maintenant, plus personne ne répond. Certains culotés lui demandent même de ne plus les rappeler en la menaçant de prévenir la police pour harcèlement.
Ce n'est pas ce qui l'a arrêté. Après tout, la police est gentille et occupera une partie de son temps.
Elvire est fatiguée, malade, elle souffre rien qu'en se levant pour aller d'une pièce à l'autre. Alors maintenant, elle ne mange plus qu'une fois par jour pour économiser son énergie. Et même là, une fois devant l'assiette, elle ne trouve pas l'appétit pour la finir.
Le soir, elle ne va se coucher que très tard. Elvire n'arrive plus à dormir...
Elle se rappelle de ses parents qu'elle a aidé jusqu'à leurs dernier soupir, à son tendre mari qu'elle a aimé jusqu'à sa mort et au-delà, sa fille qu'elle a élevée avec grand soin et qui lui a tourné le dos tout aussi vite qu'elle était arrivée...elle se rappelle aussi de ce fils mort une semaine après sa naissance...peut-être lui ne l'aurait-il pas abandonné.
Il y aurait bien ses petits enfants mais leurs parents n'ont aucune envie de les accompagner. Et pourtant ses petits enfants voudraient vraiment la voir. Ou du moins, c'est ce qu'elle espère au plus profond d'elle.
Ce sera bientôt la fin, elle le sent, elle le sait...et elle va finir seule, dans son lit...
Elvire ravale ses larmes.
En repensant à toute sa vie, elle se dit qu'elle ne s'était jamais sentie si seule...
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Défi
Layna20

Réveillé par des cris, je sursaute.
Maman...encore...
Je place mon oreille contre la fine paroi me séparant de la chambre des parents.
Papa : T'es bonne à rien ! Sale **** !
Maman : Tu déconnes là j'espère ?! * pleurs *
Les sanglots redoublent et la voix de maman commence à dérailler... Je peux sentir la douleur qu'elle endure en ce moment-même.
Les tempêtes se font de plus en plus courantes dans la pièce d'à côté.
En attendant que l'orage passe...je ferme les yeux et m'imagine une vie merveilleuse.
Une vie où moi, papa et maman n'aurions aucun problème financier et où la guerre n'existerait pas.
Papa ne rentrerait plus épuisé de son travail avec qu'une envie de dormir et ce jusqu'au lendemain où il repartira travailler...
Maman ne passerait pas ses journées à regarder la télé en buvant des bières en attendant le retour de papa avec impatience en faisant des machines à laver de temps en temps...
Et moi...j'aurais enfin des parents.
Des parents qui s'occupent de moi et m'apportent le bonheur dont j'ai besoin pour traverser ma crise d'adolescence et le harcèlement scolaire que je vis au quotidien...
Dans mon rêve, je me lèverai le matin avec maman qui chantonne en faisant ses délicieux pancakes dont j'ai un vague souvenir, et papa qui fait son sport pour être agréable à regarder pour maman. Et lorsqu'ils me verraient, leurs visages s'illumineraient et ils me diraient à quel point ils m'aiment et sont fiers de la personne que je suis devenue...
Ce film, je me le repasse dans ma tête à chaque fois qu'il fait mauvais autour de moi...il ne manque plus qu'un bon chocolat chaud...
Je réouvre les yeux...la porte d'entrée claque et le silence revient...
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Défi
Layna20

Il y a un mois, ma mère m'a demandé de faire une tarte au citron meringuée. Cela faisait plus d'un an que je n'en avait pas fait !
Mes amis pâtissiers me comprendront ! Le coup de main se perd un peu avec le temps !
En plus, ma recette secrète était perdue dans ma chambre sous un tas de paperasse. Comment est-ce que j'allais la récupérer ?! C'était du suicide que de répondre oui à ma mère...
Mais avec les parents, vous connaissez la chanson, pas le choix !
Alors je me suis mise au fourneaux en mélangeant les ingrédients au hasard ! Je me suis laissé guidée par mon don dans ce domaine. Après tout je n'ai jamais appris à cuisiner, j'ai toujours fait par moi-même.
La pâte et la crème faites, il ne me restait plus que la meringue. La partie la plus délicate. Il faut monter les blancs en neige. Mais...je refuse que ce soit juste : bon. Il faut que ce soit délicieux ! C'est à ça que me sert mon secret. J'ai la dose parfaite.
Maintenant, le plus compliqué...la cuisson ! Si je me trompe...c'est mort, tout le dessert sera fichu !
Alors, en bonne élève, je suis restée près du four tout le long pour vérifier la cuisson.
Une fois parfaitement dorée, je l'ai laissée refroidir avant d'autoriser mes goinfres de frères et soeurs à se jeter dessus.
Tout à coup, mon frère s'est écrié :
M : Wouah ! C'est la meilleure tarte au citron meringuée que je n'ai jamais mangée !
Et à ce moment précis, je peux vous dire que j'étais fière de moi ! J'avais réussi le grand défi de la tarte au citron meringuée et j'avais rendu de ce fait, toute ma famille fière de moi. Et ça c'est un exploit que jamais, au grand jamais, je n'oublierai !
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Défi
Layna20

Je ne me suis jamais bien entendu avec ma mère. Il faut dire que tout comme mon père, ils m'ont déjà abandonné au moins une fois dans leurs vies. Mon père durant un an ma mère durant 4 ans.
J'ai toujours eu une haine envers elle.
Et pourtant, ce jour là, je m'en suis voulu de lui avoir fait du mal, j'étais allée trop loin.
Pour vous mettre dans le contexte, mon père et ma mère ne sont plus ensemble depuis mes 1 an, mon père a trompé ma mère deux fois et donc elle l'a quitté à contrecoeur parce qu'elle l'aimait vraiment. Finalement ils se sont remis ensemble pour qu'il la quitte à nouveau un mois plus tard...
C'est un sujet sensible à aborder avec elle. Elle ne le montre pas mais elle ne s'en est jamais vraiment remise.
Un jour, je venais de terminer mon année de sixième, j'avais donc 12 ans, et on a commencé à se prendre la tête avec ma mère.
Rien d'inhabituel jusque là.
Je ne sais même plus pourquoi ça a commencé ! Sûrement une broutille...
Sauf que au bout de trois heures de disputes sans pause, je n'en pouvais plus ! Elle me sortait par les yeux !
J'étais en pleurs, tremblante de colère et je disais n'importe quoi. Tout les prétextes étaient bons pour finir vainqueur de cette confrontation.
Et c'est à ce moment là que la phrase est sortie de ma bouche...une simple phrase qui a déclenché la pire action qui existe...une simple phrase qui a eu l'effet d'un poignard pour ma mère.
" Je comprends pourquoi papa t'a quitté, t'es trop chiante ! "
Elle s'est figée. Elle m'a regardé un instant, choquée. Elle ne s'attendait certainement pas à ça.
Elle s'est levée en bombe, son visage était rouge de colère. Elle m'a attrapé par la cou d'une seule main et ma collée au mur si facilement que ça en était effrayant !
Avec une main toujours, elle m'a soulevée en serrant le plus fort possible autour de mon cou.
Au début, c'est surtout la douleur qui m'a fait réagir. J'ai essayé de partir, de retirer sa main mais elle était trop forte ! Je ne pouvais rien faire !
Ensuite, au fur et à mesure que le temps passé, je paniquais parce que je ne trouvais plus mon air ! J'avais l'impression que mes poumons allaient éclater !
Enfin tout semblait...coton...je ne sais pas l'expliquer. Mon corps était trop lourd. La main que j'avais posé sur l'avant bras de ma mère est tombée le long de mon corps et j'avais l'impression que toute mon énergie m'abandonnait.
Juste quand j'allais tourner de l'oeil, mon beau père est arrivé et a tiré ma mère en arrière.
Elle m'a lâché et je suis tombé par terre parce que mes jambes ne me supportaient plus.
J'ai mis un petit temps avant de récupérer. Dès que j'ai pu, je suis partie dans ma chambre !
Je me suis regardée dans le miroir. J'avais des marques violettes autour du cou.
Ma mère aurait pu me tuer si mon beau-père n'avait pas été là ce jour la. Après elle est venue s'excuser. Et moi aussi je lui ai demandé pardon. Parce que après tout, c'était avant tout de ma faute.
Mon beau-père m'a confié qu'il a eu très peur quand il a vu la teinte que j'avais prise.
Mais finalement tout est bien qui finit bien !
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