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Anas De Bernieras

Une campagne sur terre.

Mes plaies sont pansées dans les romans.

En lisant, en écrivant je suis en paix.

C'est à cet instant où mon cortex cérébral se délasse.

Anas De Bernieras

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défis réussis
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"J'aime" reçus

Œuvres

Anas De Bernieras


Sourires d’assister pour la seconde fois à l'arrivée d'un nouvel être dans la vie, je suis assis près de cette belle enfant, dans la couveuse de l’espoir, nous avons des minutes d’observances.
Chance, les spécialistes des naissances nous rassurent sur ce nouveau né de son état de santé.
Fatiguée, Quiquijolie a travaillé durant quatre heures pour un joli résultat.
Magdalena est là, c’est de la joie, des rires, malgré les souffrances qui laissent place à la délivrance et au soulagement.
Contrairement à la maman qui l’a nourrie tous ces mois, je dois assurer ma présence avec cette jolie petite fille entre mes mains.
Viens que mon cœur sonne chaque seconde le coucou du carillon.
Perfection de la nature, d’abord nous fûmes minéraux, puis flore, et on vient s’éclore en animal, puis petit bout de femme que tu es.
C’est qu’en venant de la poussière, te voilà une exception, ta demeure va être la terre, le ciel ton toit.
Toi, te voilà avec une échelle des possibilités dans ton existence.
Espérance pour toi, que dans ce lieu, tu ne connaisses ni souffrances, ni chagrin, c’est ce que je t’espère.
Père, je viens, à nouveau d’un sceau, certifier ta venue dans un monde où il y a un soleil, un clair de lune, des provinces, des villes, des jardins.
Un gène sur ta molécule d'ADN, m’appartient-il ?
Il est l’heure que je m’ouvre à toi.
Sois comme les journées, douce et rieuse, la gaîté manque à ce monde sans amour, nous sommes un fond sans fin, épuisé à aimer.
Les lieux sont éclairés par Dieu, il éclaire chacun de nos pas, il y a une loi, la voilà, tente de ne pas détester, tente de tout aimer.
Prier pour que tes nuits soient calmes, pour que tu puisses te reposer et chasser les douleurs, alors, je te souhaite toutes ces choses pour ton bonheur, mon cœur.
Sœurs maintenant, l’une pareille à l’abeille, l’autre au papillon, peu importe, elles vont faire des merveilles dans les champs d’horizons.
Anas De Berniers

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Anas De Bernieras


Bouté par l’ouragan de mon entendement, dès le commencement de l’apparition du fil blanc dans le ciel, mon mulet et moi, sans se retourner avançons rapidement afin de s’éloigner.
Les habitations basses de cette province ressemblent maintenant à une infime nichée au milieu des buissons de mon nouvel horizon.
Foisons de visages s’imposent à moi, je sais qu’ils vont s'inqiéter à mon sujet, je peux en connaître la raison.
Soyons sensés, je ne me suis pas embarqué pour une balade de tout repos.
Aux quatre coins cardinaux, peu importe la destination, il me faut m’assurer de naviguer intérieurement.
En voyageant ainsi, je pourrais parcourir le monde entier et bien au-delà.
Là, il me faut anticiper, assimiler les adversités à venir.
Souffrir de la piqûre d’une épine de rose, ce n’est pas souffrir de la difficulté de la vie ?
Aussi je suis né avec, et dans la douleur, par conséquent ma voie dans la vie, est labeur.
L’heure est de cheminer sans trop savoir à quoi m’attendre, mais Dieu est grand et il me guide sur le chemin de mon destin.
Un certain regain d’amour nous change, partir tenter d’échanger de l’amour contre de la terreur, nous fera tous certainement mûrir.
Mourir en partant chercher un peu d’amour, c’est un signe qui prouve que nous ne sommes pas haineux intérieurement.
Évidemment comme la terre cuite qui durcit à une chaleur très intense, l’amour ne peut se parfaire que dans la douleur.
Lueur chancelante de bougie, odeurs et bruits de l’obscurité, je laisse la petite pièce de repos que j’occupe depuis deux jours.
Pour le premier camp, il m’a fallu six milles kilomètres d’avion et mille deux cents kilomètres de cars locaux.
Aux carreaux de la fenêtre, je distingue ma face recouverte de longs cheveux de tête et de barbe, âpreté du costume local et coiffé d’un turban, me voilà porter un nouveau nom, un nouvel âge, plus de passé, pas d’avenir, juste un présent.
Dans mon paquetage, je partage mes effets et ceux de Quiquimiel qui m’accompagne où que "j’âme", mon passeport et le sien, pour quel voyage auprès de moi, j’ai également un peu de miel qui me rappelle sa fragrance tout le temps.
Brûlant d’impatience, je l’entends, elle ne va pas tarder à se rapprocher tout prêt.
Après avoir papoté tant bien que mal avec quelques signes de mains et deux trois mots dans la langue locale, j’ai réussi à acheter quelques petites choses pour ma route.
Toute ma monnaie m’a servie à négocier de l’eau, du pain et des figues.
L’intrigue dans ce pays, c’est qu’il y a plusieurs prix pour les mêmes denrées, celui du Bédouin du coin et celui du citoyen de plus loin.
Moins de deux minutes de négociations, une femme se jette dans l’affaire.
L’air de rien, un être est apparu, et m’a ramené la moitié de toute ma ferraille, tout en gardant mes victuailles.
Bataille achevée, vêtue d’un voile intégrant tout, couvrant son visage, lui réservant que ses yeux, elle s’abandonne à mes pieds en me suppliant.
Biaisant mes yeux de côté pour ne pas regarder les siens, afin de la respecter, surtout pour un étranger, dans ces pays, je n’ai pu reconnaître son sexe, que, par les formes de son corps.
— J’implore mon Dieu, laissez-moi venir avec vous, j’ai eu beau faire de mon mieux pour garder mes distances depuis votre arrivée, je ne peux plus vous suivre sans me faire voir, vous allez pénétrer des terres sévères.
— Prière madame, avez-vous la moindre idée de l’endroit où je me rends, certainement que votre mari vous attend, ainsi que votre famille, il est plus prudent pour vous de faire demi-tour.
— Pour moi, nous sommes corps et âme, nous sommes tous deux une seule lumière, vous êtes moi, je suis vous. Vous êtes celui que je cherchais, c’est de vous quand je parle de moi, c’est de moi que je parle maintenant, parce que c’est moi que je cherchais et je vous ai trouvé.
Désarticulé dès les premiers mots prononcés par cette femme, toute ma carcasse tressaille, tout ce heurt dans ma tête et dans mon cœur.
Lutteur calme comme après un combat, tout étourdi, ce qui importe pour le moment, c’est que je préserve ma lucidité, d’étouffer l’émotivité, considérer cette présence comme un mirage aux portes du désert.
Faire de sorte que ce grand coup que je viens de recevoir, me laisse les idées claires pour continuer mon chemin, je l’avoue, un peu cabossè pour le coup.
— Vous pouvez vous servir de moi, je peux vous aider sur la route, une sorte de guide, où que vous serez, dans quelle situation que vous vous trouverez, je serais là, puisque je me suis trouvé en vous, vous me possédez, me dit-elle, prosternée.
Anticiper les difficultés à venir ne m’inquiète pas, le destin qui m’attend à présent avec cette femme sur ce chemin, comme une fleur, je la cueille volontiers, pourquoi serais-je saisie de stupeur, j’ai déjà goûté aux difficultés et aux beautés de la vie.
Aussi, pour qu’un nouvel être naisse, les difficultés sont nécessaires, je me réfère à ce précepte.
J’accepte la venue de cette inconnue comme si quelqu’un, plutôt quelqu’une m’était envoyée pour me tirer, pour me précipiter à la recherche de ce que j’ai perdu, qui a disparu, cette mort apparente en moi qui fait que mon cœur se meurt depuis elle.
Elle, Quiestelle, puis-je ressentir à nouveau de la chaleur, pouvoir ouvrir mon cœur, comprendre cette apparition, là, tout cela m’est extérieur.
Cœur pour quelqu’une à qui je pourrais offrir tout mon amour, et ma dévotion éperdue, comme pour Quiquimiel, qui en bas, a disparu.
Anas De Bernieras
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Ainsi, comme convenu, je peux offrir un petit voyage à ma Quiquimiel, nous affectons les Pyrénées-Orientales pour son air légendaire, réparateur des cicatrices, des avaries pulmonaires, non loin d'un berceau de dévotion très populaire et très pittoresque.
Presque seul, nous avons choisi une période très creuse pour favoriser le calme, une pension typique, simple, image face au sommet des montagnes enneigées.
Habillée harmonieusement d’une robe couleur fauve, d’un chemisier blanc, les cheveux tressés, un voile blanc couvre sa chevelure, elle à l’allure d’un ange, je suis bénie.
— Si tu veux bien, je voudrais que tu m’aides à défaire mes tresses, je souhaiterais me laver les cheveux.
— Veux-tu, que je les lave pour toi ?
— Soit, fais ce que tu veux de moi.
Moi, mes yeux dans ses yeux, je caresse ses cheveux, ils sont si précieux pour moi, sa tête penchée en arrière, je suis transpercé par les flèches de ses cils, avec la courbe de ses sourcils.
Docile avec elle, elle maîtrise mon âme.
Calme, je suis émerveillé par la douceur de sa chevelure éparse maintenant, le miel se mêle en moi, elle me capture dans son cœur et dans ses tresses.
Déesse de contemplation, elle a tout de ces instants, de Meryl Streep dans : Out Of Afriqua de 1985.
N’imaginez pas que je suis Robert Redford, qui lui lave les cheveux, je ne suis même pas un de ces beaux pygmées, qui les accompagnent dans la jungle.
Humbles moments de rêverie, c’est pour nous la première sortie en couple, la première mansarde à deux, c'est la première fois pour elle et pour moi, nous avons quelques frissons.
Son corps nu fait visage à mon corps nu, doit-on chuchoter, murmuré, je suis ému.
— Acceptes-tu que mes yeux touchent ton corps, pardon.
— Non, touche mon corps avec tes mains.
Mains et yeux contemplent son anatomie du sommet de son crâne à l’extrémité de ses orteils décorés.
L’odyssée est surnaturelle.
Elle me regarde, et une larme se crée lentement dans son regard, la larme coule le long de sa joue colorée.
— Désolé, tu souhaites que j’arrête ?
Discrète, tout en frémissant, ses yeux perdus dans mes yeux.
— Dieu, non, bien au contraire je flotte, je frissonne, je suis charmée.
— Et, puis-je embrasser ton corps si plein de grâce ?
— Embrasse mon corps de tes baisers.
Mes lèvres suivent pour la première fois le contour d'une créature, ma bouche à la pratique de sa bouche, mes lèvres découvrent ses épaules, ses bras, ses seins, son ventre, son bas-ventre, ses jambes, ses pieds, son dos, ses fesses.
Caresses de ses mains, et baisers de sa bouche mettent à jour mon corps.
Corps et âme se mêlent, organes vont et viennent.
Certaines caresses sur son corps, quelques qu'elles soient, mes pensées sont des prières, mon âme est à ses pieds.
Chargé de puissance, mon amour est entier pour elle, Dieu n’a plus qu’à ajouter une durée sans fin à ce matin, elle est l’amour que j’attendais, elle est la plénitude de l’homme que je suis aujourd’hui.
Attendrie de mille coloris, elle a le gré de s’accommoder de ma laideur, elle en fait une sculpture et me rend visible à ses yeux, je ne me fais même pas musé moi-même dans mon reflet.
C’est, depuis qu’elle est passée dans ma croisée, hospitalisé, pauvre et pas beau, moi Quiquitriste, qu’elle est de ce que j’ai de plus beau, elle est ma Quiquimiel, quel grand bien d’être aimé, quel bien plus grand encore, aimer.
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