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Anas De Bernieras

Une campagne sur terre.
Anas De Bernieras


Sourires d’assister pour la seconde fois à l'arrivée d'un nouvel être dans la vie, je suis assis près de cette belle enfant, dans la couveuse de l’espoir, nous avons des minutes d’observances.
Chance, les spécialistes des naissances nous rassurent sur ce nouveau né de son état de santé.
Fatiguée, Quiquijolie a travaillé durant quatre heures pour un joli résultat.
Magdalena est là, c’est de la joie, des rires, malgré les souffrances qui laissent place à la délivrance et au soulagement.
Contrairement à la maman qui l’a nourrie tous ces mois, je dois assurer ma présence avec cette jolie petite fille entre mes mains.
Viens que mon cœur sonne chaque seconde le coucou du carillon.
Perfection de la nature, d’abord nous fûmes minéraux, puis flore, et on vient s’éclore en animal, puis petit bout de femme que tu es.
C’est qu’en venant de la poussière, te voilà une exception, ta demeure va être la terre, le ciel ton toit.
Toi, te voilà avec une échelle des possibilités dans ton existence.
Espérance pour toi, que dans ce lieu, tu ne connaisses ni souffrances, ni chagrin, c’est ce que je t’espère.
Père, je viens, à nouveau d’un sceau, certifier ta venue dans un monde où il y a un soleil, un clair de lune, des provinces, des villes, des jardins.
Un gène sur ta molécule d'ADN, m’appartient-il ?
Il est l’heure que je m’ouvre à toi.
Sois comme les journées, douce et rieuse, la gaîté manque à ce monde sans amour, nous sommes un fond sans fin, épuisé à aimer.
Les lieux sont éclairés par Dieu, il éclaire chacun de nos pas, il y a une loi, la voilà, tente de ne pas détester, tente de tout aimer.
Prier pour que tes nuits soient calmes, pour que tu puisses te reposer et chasser les douleurs, alors, je te souhaite toutes ces choses pour ton bonheur, mon cœur.
Sœurs maintenant, l’une pareille à l’abeille, l’autre au papillon, peu importe, elles vont faire des merveilles dans les champs d’horizons.
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Anas De Bernieras


Bouté par l’ouragan de mon entendement, dès le commencement de l’apparition du fil blanc dans le ciel, mon mulet et moi, sans se retourner avançons rapidement afin de s’éloigner.
Les habitations basses de cette province ressemblent maintenant à une infime nichée au milieu des buissons de mon nouvel horizon.
Foisons de visages s’imposent à moi, je sais qu’ils vont s'inqiéter à mon sujet, je peux en connaître la raison.
Soyons sensés, je ne me suis pas embarqué pour une balade de tout repos.
Aux quatre coins cardinaux, peu importe la destination, il me faut m’assurer de naviguer intérieurement.
En voyageant ainsi, je pourrais parcourir le monde entier et bien au-delà.
Là, il me faut anticiper, assimiler les adversités à venir.
Souffrir de la piqûre d’une épine de rose, ce n’est pas souffrir de la difficulté de la vie ?
Aussi je suis né avec, et dans la douleur, par conséquent ma voie dans la vie, est labeur.
L’heure est de cheminer sans trop savoir à quoi m’attendre, mais Dieu est grand et il me guide sur le chemin de mon destin.
Un certain regain d’amour nous change, partir tenter d’échanger de l’amour contre de la terreur, nous fera tous certainement mûrir.
Mourir en partant chercher un peu d’amour, c’est un signe qui prouve que nous ne sommes pas haineux intérieurement.
Évidemment comme la terre cuite qui durcit à une chaleur très intense, l’amour ne peut se parfaire que dans la douleur.
Lueur chancelante de bougie, odeurs et bruits de l’obscurité, je laisse la petite pièce de repos que j’occupe depuis deux jours.
Pour le premier camp, il m’a fallu six milles kilomètres d’avion et mille deux cents kilomètres de cars locaux.
Aux carreaux de la fenêtre, je distingue ma face recouverte de longs cheveux de tête et de barbe, âpreté du costume local et coiffé d’un turban, me voilà porter un nouveau nom, un nouvel âge, plus de passé, pas d’avenir, juste un présent.
Dans mon paquetage, je partage mes effets et ceux de Quiquimiel qui m’accompagne où que "j’âme", mon passeport et le sien, pour quel voyage auprès de moi, j’ai également un peu de miel qui me rappelle sa fragrance tout le temps.
Brûlant d’impatience, je l’entends, elle ne va pas tarder à se rapprocher tout prêt.
Après avoir papoté tant bien que mal avec quelques signes de mains et deux trois mots dans la langue locale, j’ai réussi à acheter quelques petites choses pour ma route.
Toute ma monnaie m’a servie à négocier de l’eau, du pain et des figues.
L’intrigue dans ce pays, c’est qu’il y a plusieurs prix pour les mêmes denrées, celui du Bédouin du coin et celui du citoyen de plus loin.
Moins de deux minutes de négociations, une femme se jette dans l’affaire.
L’air de rien, un être est apparu, et m’a ramené la moitié de toute ma ferraille, tout en gardant mes victuailles.
Bataille achevée, vêtue d’un voile intégrant tout, couvrant son visage, lui réservant que ses yeux, elle s’abandonne à mes pieds en me suppliant.
Biaisant mes yeux de côté pour ne pas regarder les siens, afin de la respecter, surtout pour un étranger, dans ces pays, je n’ai pu reconnaître son sexe, que, par les formes de son corps.
— J’implore mon Dieu, laissez-moi venir avec vous, j’ai eu beau faire de mon mieux pour garder mes distances depuis votre arrivée, je ne peux plus vous suivre sans me faire voir, vous allez pénétrer des terres sévères.
— Prière madame, avez-vous la moindre idée de l’endroit où je me rends, certainement que votre mari vous attend, ainsi que votre famille, il est plus prudent pour vous de faire demi-tour.
— Pour moi, nous sommes corps et âme, nous sommes tous deux une seule lumière, vous êtes moi, je suis vous. Vous êtes celui que je cherchais, c’est de vous quand je parle de moi, c’est de moi que je parle maintenant, parce que c’est moi que je cherchais et je vous ai trouvé.
Désarticulé dès les premiers mots prononcés par cette femme, toute ma carcasse tressaille, tout ce heurt dans ma tête et dans mon cœur.
Lutteur calme comme après un combat, tout étourdi, ce qui importe pour le moment, c’est que je préserve ma lucidité, d’étouffer l’émotivité, considérer cette présence comme un mirage aux portes du désert.
Faire de sorte que ce grand coup que je viens de recevoir, me laisse les idées claires pour continuer mon chemin, je l’avoue, un peu cabossè pour le coup.
— Vous pouvez vous servir de moi, je peux vous aider sur la route, une sorte de guide, où que vous serez, dans quelle situation que vous vous trouverez, je serais là, puisque je me suis trouvé en vous, vous me possédez, me dit-elle, prosternée.
Anticiper les difficultés à venir ne m’inquiète pas, le destin qui m’attend à présent avec cette femme sur ce chemin, comme une fleur, je la cueille volontiers, pourquoi serais-je saisie de stupeur, j’ai déjà goûté aux difficultés et aux beautés de la vie.
Aussi, pour qu’un nouvel être naisse, les difficultés sont nécessaires, je me réfère à ce précepte.
J’accepte la venue de cette inconnue comme si quelqu’un, plutôt quelqu’une m’était envoyée pour me tirer, pour me précipiter à la recherche de ce que j’ai perdu, qui a disparu, cette mort apparente en moi qui fait que mon cœur se meurt depuis elle.
Elle, Quiestelle, puis-je ressentir à nouveau de la chaleur, pouvoir ouvrir mon cœur, comprendre cette apparition, là, tout cela m’est extérieur.
Cœur pour quelqu’une à qui je pourrais offrir tout mon amour, et ma dévotion éperdue, comme pour Quiquimiel, qui en bas, a disparu.
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Ainsi, comme convenu, je peux offrir un petit voyage à ma Quiquimiel, nous affectons les Pyrénées-Orientales pour son air légendaire, réparateur des cicatrices, des avaries pulmonaires, non loin d'un berceau de dévotion très populaire et très pittoresque.
Presque seul, nous avons choisi une période très creuse pour favoriser le calme, une pension typique, simple, image face au sommet des montagnes enneigées.
Habillée harmonieusement d’une robe couleur fauve, d’un chemisier blanc, les cheveux tressés, un voile blanc couvre sa chevelure, elle à l’allure d’un ange, je suis bénie.
— Si tu veux bien, je voudrais que tu m’aides à défaire mes tresses, je souhaiterais me laver les cheveux.
— Veux-tu, que je les lave pour toi ?
— Soit, fais ce que tu veux de moi.
Moi, mes yeux dans ses yeux, je caresse ses cheveux, ils sont si précieux pour moi, sa tête penchée en arrière, je suis transpercé par les flèches de ses cils, avec la courbe de ses sourcils.
Docile avec elle, elle maîtrise mon âme.
Calme, je suis émerveillé par la douceur de sa chevelure éparse maintenant, le miel se mêle en moi, elle me capture dans son cœur et dans ses tresses.
Déesse de contemplation, elle a tout de ces instants, de Meryl Streep dans : Out Of Afriqua de 1985.
N’imaginez pas que je suis Robert Redford, qui lui lave les cheveux, je ne suis même pas un de ces beaux pygmées, qui les accompagnent dans la jungle.
Humbles moments de rêverie, c’est pour nous la première sortie en couple, la première mansarde à deux, c'est la première fois pour elle et pour moi, nous avons quelques frissons.
Son corps nu fait visage à mon corps nu, doit-on chuchoter, murmuré, je suis ému.
— Acceptes-tu que mes yeux touchent ton corps, pardon.
— Non, touche mon corps avec tes mains.
Mains et yeux contemplent son anatomie du sommet de son crâne à l’extrémité de ses orteils décorés.
L’odyssée est surnaturelle.
Elle me regarde, et une larme se crée lentement dans son regard, la larme coule le long de sa joue colorée.
— Désolé, tu souhaites que j’arrête ?
Discrète, tout en frémissant, ses yeux perdus dans mes yeux.
— Dieu, non, bien au contraire je flotte, je frissonne, je suis charmée.
— Et, puis-je embrasser ton corps si plein de grâce ?
— Embrasse mon corps de tes baisers.
Mes lèvres suivent pour la première fois le contour d'une créature, ma bouche à la pratique de sa bouche, mes lèvres découvrent ses épaules, ses bras, ses seins, son ventre, son bas-ventre, ses jambes, ses pieds, son dos, ses fesses.
Caresses de ses mains, et baisers de sa bouche mettent à jour mon corps.
Corps et âme se mêlent, organes vont et viennent.
Certaines caresses sur son corps, quelques qu'elles soient, mes pensées sont des prières, mon âme est à ses pieds.
Chargé de puissance, mon amour est entier pour elle, Dieu n’a plus qu’à ajouter une durée sans fin à ce matin, elle est l’amour que j’attendais, elle est la plénitude de l’homme que je suis aujourd’hui.
Attendrie de mille coloris, elle a le gré de s’accommoder de ma laideur, elle en fait une sculpture et me rend visible à ses yeux, je ne me fais même pas musé moi-même dans mon reflet.
C’est, depuis qu’elle est passée dans ma croisée, hospitalisé, pauvre et pas beau, moi Quiquitriste, qu’elle est de ce que j’ai de plus beau, elle est ma Quiquimiel, quel grand bien d’être aimé, quel bien plus grand encore, aimer.
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Voilà le moment que j'ai imaginé depuis bien longtemps.
Palpitant, poignant, vivant en pleine conscience l'instant, son essence est mienne.
Sereine représentation, je suis témoin pour la première fois à l'aube d'un nouvel être dans la grâce.
Face aux glaces du couloir de la genèse, je n'ai aucune anamnèse de la minute de cette naissance, mon errance se reflète dans les vitres.
Vite et lent à la fois, la maman lui donne vie.
Suivent euphorie, soûlas, pleures et joies, tout cela à la fois.
Moi, je peignais cet art depuis le départ de son imprégnation.
Mon rôle de père à présent, contrairement à sa maman qui l’a enrichi neuf mois, est œuvrer à me situer.
Goûter ce fruit immédiatement, me fait ressentir l'ivresse, mon cœur a le vertige de la reconnaître, elle est là, entre mes doigts.
Soit, pour moi, simple temporel que je suis, une question me dissèque : comment ai-je reçu cette récompense.
Semence de descendance façonnée amoureusement, la voilà plongée dans l'accent de qualité du sexe opposé, elle est nourrie fervemment en sang, élaborée en tissu, puis confectionnée d’un corps où se trouve un cœur, et un souffle.
Souffle, le mien est séché, cette larme, cette goutte est à la fois tout cela et, elle est maintenant dans l'univers, une perle, un océan, une reine dans mon règne.
Sereine, enjôlée, je l’entends, je la vois, je la sens, elle est arrivée jusque-là.
Voilà que je lui prédis la vie, maintenant elle ne demeura pas là, elle circulera au-delà des terres très calmes sous des édens cristallins, c’est bien ce que je lui souhaite.
Parfaite tutelle pour ma belle, je viens pour elle d’un trait discret déclarer sur des actes officiels, mes seings.
Vient qu'un enfant a mes gènes, des gènes qui appartiennent à ma molécule d'ADN.
Certaines envies surgissent en moi, voilà que j'obéis à ma foi..
Sois harmonieuse et gracieuse comme le jour, peu être pieuse, pour les cieux, je te souhaite peu de chose pour être avenante, un regard, de la joie, une âme, pour ma part, voilà, cela est mon souhait.
Essaye de prendre soin au mieux de tes jours, plonge tes cris dans les nuits si tu peux, Dieu apaise chacun de nos pas, ici-bas et nous accompagne, à ne pas haïr, mais aimer.
Bébé, poupon, poupée, ils sont nos nouveaux nés, vos nouveaux nés, ils sont tous les plus mignons à nos yeux, avec la bénédiction de Dieu, que le bien nous fasse.

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Brutalement, il y a cet accident sous les poutres de ciments.
L’effondrement a eue lieu sous l’incandescence du feu qui à fait fondre les ferraillages de renforcement.
Enfoncement dans le sol, sous le poids, sous mon corps, mon collègue est protégé par notre écrasement, moi dessous, lui dessus.
Entendus mille craquements, je suis déformé dans ma difformité.
Durée d’une intensité inouïe, nous sommes sauvés par les renforts après tant d’efforts.
Sort avec nous, nous aurions dû périr, nous avons été sauvés, telle est la devise.
Maîtrise des expérimentés, étalé à ne pas bouger, je suis prié de rester casqué.
Ensanglanté, embaumé par ma protection intégrale, le général de commandement ordonne mon évacuation à l’Hôtel-Dieu.
Yeux ouverts un à un, apparaît des murs, des créatures toutes blanches, je penche pour l’épicentre des cieux qui accueille les ressortissants des lieux miséreux.
Curieux, je contemple mon embaumement blanc de la tête aux pieds, il me reste que de visible, mes lèvres, mes yeux, mon nez pour respirer.
Regardé par des dizaines de figurants, je me sens tout de même vivant parmi les vivants à mes côtés.
L’avivé près de Dieu est reporté plus tard.
Bizarre, j’entends sous l’assemblage des bandages des langages qui entourent mon visage, des bavardages de Martiens qui m’encouragent à être patient.
Cependant, au cours de l’accident, le casque qui m’a protégé, a sectionné, pulvérisé, broyé l’excroissance, la crête de chair, qui m’était chère sur l’arrière de mon crâne, et qui maintenant, me fait faire face à un visage contraire à l’ordinaire.
Faire connaissance maintenant, avec mes lèvres, mon nez, mes yeux dans ce nouveau miroir, n’est pas si monstrueux, je me trouve à peu près avec la même face des gens d’en face, c’est encore grâce à Dieu.
Curieux, des instants présents me font faire connaissance avec cette nouvelle figure, qui maintenant rassure quelque peu les créatures qui affèrent dans les couloirs pour me voir.
Illusoire de croire que je suis transformé en célébrité après avoir été accidenté, je n’ai pas changé d’extérieur, pour changer d’intérieur.
Douleurs et rancœurs, je ne suis toujours pas sélectionné dans le cœur de mes géniteurs, qui ont mis les notes de la sélection à un haut niveau.
Faux de s’imaginer qu’avec ce nouveau masque, je suis une beauté, je suis toujours inscrit dans la catégorie banale, peu original, ordinaire pas grand-chose pour plaire, toujours quelque chose pour déplaire.
Faire preuve de patiente, c’est ce qui m’a été prescrit, je suis toujours assis dans mon lit, à être triste depuis des centaines d’heures.
Bonheur et senteur dans mon cœur, je croise de nombreux regards venant d’un ange tout en blanc dans le couloir des désespoirs.
Espoirs de retrouver un peu de santé dans ces poumons, elle déambule depuis des soirs avec son réservoir près de mon dortoir en me regardant.
Quand, quantité de bonjour, de bonsoir permet de communiquer durant notre hospice, il se glisse des frissons navigants de tout notre long.
Sont des destinations où je voyage mon âme dans la blancheur de sa chair de femme, elle gonfle sa poitrine, ses bras s’écartent autour de moi, il y a cet effluve de miel, il y a elle.
D’exceptionnelles traversées de secousses de l’âme ébranlent mon volcan au niveau supérieur, dont la mesure de magnitude ne peut être définie.
D’infinies prunelles échangées, quelques sourires mélangés, elle ne voit que ma bouche, que mon nez, que mes yeux, je ne vois qu’elle d’où je suis.
Puis à la minute, dix millions quatre cent quarante-quatre mille trois cent vingt de ma vie, ses lèvres au goût de miel se posent sur mes lèvres qui adorent le miel, elle est à cet instant pour la vie ma Quiquimiel.
Elle est près de moi et a mis à disposition sa bouche, c’est mon tout premier baiser.
Dénué de bouche-à-bouche durant mon épreuve de sauveteur, une jeune femme en quête d’oxygène me réanime de ma famine de bonheur.
L’heure est de quitter la terre pour le ciel avec elle, qu’est-ce qu’elle est belle, elle est là grâce de Dieu, nous quittons l’Hôtel-Dieu sous de nouveaux éclats.
Voilà que j’ai remplacé mon passe-montagne par un Panama, bien heureux.

Extrait du roman, Dieu, que suis-je triste

Aussi, parce que je crois, parce que je défends des causes, parce que je sais la difficulté, ma résilience est vaste, ô combien.
Un euro par livre acheté, du roman Dieu, que suis-je triste, est reversé à une association pour faire face ensemble au terrorisme, que la destinée dévaste.
Anas De Bernieras

En fonction du montant collecté, les aides pourront prendre deux formes.
1/ Des aides directes, versées aux familles touchées, pour les besoins suivants :
- le soutien psychologique, pour les personnes choquées mais non indemnisées,
- un accompagnement juridique pour aider des victimes à obtenir une aide financière,
- une aide sociale pour aider ceux qui ont perdu leurs revenus et sont en grande difficulté.

2/ Des subventions aux associations d'aide aux victimes pour qu'elles puissent répondre dans la durée aux besoins des personnes suivies. Elles apportent soutien psychologique, assistance juridique, orientation vers les dispositifs d'aide sociale.
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L’espace s’éclaire d’un astre nouveau, la fée vient me côtoyer, j’ai fini de me réajuster et de me nettoyer pour bavarder.
— Désolée Quiquitriste, j’aurais souhaité être près de toi toute la soirée, mes collègues de travail m’ont agrippé pour notre prochaine tournée de malades dans la semaine, elles en ont profité pour me demander moi et toi ?
— Moi, je ne suis pas bien du tout, si tu soignes des malades, je ne sais pas ce que j’ai, je pencherai pour un courant pulmonaire, vu les vents contraires en rafales qui ont fait tournoyer la petite voile de mon canot, à entendre les paquebots raisonner des sirènes de hurlements de comportements, en jugeant des gents, je ne suis pas du tout dans mon élément naturel.
Elle me parle de choses nouvelles pour son travail, je n’écoute que ses yeux, chaque mouvement de ses paupières, sur ses grands yeux verts, me fait comme des signaux en direction de ma personne, je deviens son phare, je la guide sur les mers de mes pensées, elle est tout juste colorée d’un fond de teint qui illumine sous la lumière tout son visage.
Mirage, un chemisier échancré laisse apparaître une part de sa nudité, je ne peux que part respect, qu’effleurer de mes yeux cette partie de son corps visible, je voudrais tant me noyer dans cet infini océan de raffinerie tout le temps.
Sans m’y attendre, elle se rapproche si près de moi, que je sens sa poitrine caresser mon torse par ses respirations, ses bras s’écartent et elle m’enlace pour la seconde fois, je ressens une pénétration de sa peau dans ma peau, il va me falloir être seul pour calmer mon afflux de tendresse auprès de cette déesse.
Ivresse de frissons dans mon être, elle me fait voyager dans des destinations inconnues, peu importe où, si le voyage est avec elle.
Elle est si près de moi, que je domine son entre-deux seins, l’itinéraire de mon extraordinaire est vertigineux, je suis enivré du sommet des montagnes avec l'exaltation due à l'ascension.
— Invitation samedi prochain, je te présente à mes parents, me dit-elle radieuse.
Somptueuses sensibilités, elle vient de m’embrasser, de m’inviter chez ses parents, je suis façon vaisseau sombré dans le bocal du poisson congestionné qui lui sert de refuge pour s’isoler.
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Cœur, corps et âme, ne sont pas la propriété de l’autre, il faut de l’émotivité, de la sensibilité et une once de spiritualité pour compléter son œuvre, du respect, de la fougue à en crever, de l'ardeur à avoir mal.
Cruciale ferveur pour l’autre, s’étouffer, traîner sur son dos sa bouteille d'oxygène pour se réanimer de la syncope d'ivresse pour son aimée.
Inhaler à chaque seconde sa capacité de : je t'aime, et de le souffler au règne entier.
Ornementée pour l’occasion, la petite chapelle située en face de l’établissement des beaux-parents est choisie pour le théâtre des présences.
Prestance de rigueur, en moins d’un instant elle est remplie de fervents sur lesquels la porte se referme, Quiquibeau mon frère, arrange, ordonne, dirige tout, en attendant le prêtre qui n’est pas arrivé.
Caché à l’abri des regards, toutes les femmes, les hommes, belles et beaux, têtes et corps bien faits défilent sous mes yeux, je suis déguisé sous mes cheveux de tête et de visage, mon corps est enveloppé par un certain Cerutti sans plis, je suis sous la sacristie.
Cris et hurlements, chaque bouche à son mot, chaque œil à son rayon, chaque visage à son émerveillement, chaque personne est debout, les mains sont en prières, Quiquijolie pénètre dans la lumière, elle diffuse toute son aura.
Ââââ, ôôôô, il y a dans cette entrée en scène un étourdissement, une admiration, tout s’efface dans le silence, la chapelle n’est plus qu’un jardin de visages joviaux, et il ne reste que dans cette assemblée effervescente, un petit noyau de voies, qui raisonne la mélodie radieuse de l’abeille qui butine le miel.
Ciel, le prêtre m’exhorte du dessous de l’autel, je dois paraître pour être auprès de la mariée, l’autre noyau de voies, raisonne la mélodie des ôôôô, ââââ.
Voilà, l’acclamation est unanime pour elle, moins pour moi, on se précipite vers la sortie de la chapelle et, les unis de devant Dieux, sont bien heureux.
Curieux, quelques écoliers à demeure de l’école, sont stationnés devant le miracle et regardent le spectacle, il reste tout l’encadrement scolaire de garde ce week-end, les uns épars et les autres groupés autour de la séance photo.
Loto gagné, le nombre d’invité à la soirée, est très relevé, notre caste personnelle n’est pas si variée, je me demande sur l’instant, s’il n’y a pas trois cérémonies dans une.
Urne comptée, plus de cent citoyens sont présents, les gens du nord sont en masse, c’est la caste de la belle famille, elle me fusille de la tête aux pieds, je me barricade sous les tranchées du dernier débarquement, il est temps des présentations et des installations à la dégustation.
Représentation folklorique, c’est le carnaval de Dunkerque, Mardi gras, c’est le défilé derrière la musique, la clique, il y a le porte-drapeau de la smala, le tambour-major, elle orchestre les présentations dans le patois Dunkerquois, ola là.
Là, c’est un véritable défilé d’arlequins humains, des masques de toutes les faces, de tous les âges, depuis la tristesse de la gaîté de l’événement, à la gaîté attristée de la soirée, aux plis du nouveau né, aux plissements des âgés, tout ce monde souffle, cherche la vie, je ne sais que dire, que faire, je cherche de l’air.
Univers de toutes formes géométriques, les corps sont en diapasons, les figures ovales, carrées, rectangulaires, triangulaires ont tout pour plaire, je cherche Quiquijolie dans l’atmosphère pour m’oxygéner, elle est en conférence de presse pour le défilé des beautés, orchestré par mon frère Quiquibeau.
Solo dans l’assemblée, malgré François et Fanny mes amis, il me faut partir visiter mon musée à moi, la soirée est éclairée par les étoiles des toiles de Quiquimiel.
Elle et moi, sommes heureux d’être dans les allées du musée des impressionnistes, les couleurs des bosquets, des prairies, les personnalités imaginent l’immortalité.
Regarder cet astre dans les toiles, je suis ébloui des étoiles dans le ciel, la lune elle-même éclaire nos visages, elle et moi, quelle extase d’être libéré de nous-mêmes, elle et moi, nous nous trouvons en cet instant dans ce musée, je souhaiterais y rester pour toujours, pas elle, en haut moi en bas, mais, elle et moi.
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Né dans un charnier, modelé d’une face et d’un profil déformé comme le monde avec sa terre et son ciel couleur rouge sang, il me faut lutter au beau milieu des rues, esseulé.
Des personnalités se ruent autour de moi, par ricochets, des individualités ont disparu dans des amas de chairs démembrés, je me dois de ne plus contempler cette bestialité, cette fureur.
Autodestructeur, suicidaire, voici une nouvelle guerre sur notre sphère.
Misère ou meilleure façon de mourir, mais certainement pour eux, une meilleure façon de vivre, leur peur peut être une affaire de perception, pas de réalité, il leur suffit de mourir par une prière, sans tirer un coup de fusil sur qui conque, et la communauté, l’opinion répand la fiction du démon.
Gloutons d’imaginations, assoiffées de blés, de denrées, quelques personnes s’acharnent sur ma générosité, elles font abstraction de toute cette sensibilité.
Essayer d’exalter cette émotivité à fleur de peau est envisagée, néanmoins une douleur intérieure, une ardeur m’est en plein cœur.
Rancœur très tôt, je découvre que de nombreux mortels, s’articulent vainement, s’entre-tuent très souvent, pour une matière argentée, un corps soi-disant supérieur, qui apporte vraiment, ni santé, ni amour, ni bonheur, bien au contraire du mal.
Matinal inlassable, l’intervalle des heures dévale, j’attends un jour le droit à la joie, l’émoi est en moi, je suis tout seul très souvent.
Sans l’ardeur de mes alliés, il me reste ma piété dans le cœur.
Bonheur dans ma destinée, tout en opposé à cette réalité, un goût de miel est passé, il s’est répandu, et son arôme est devenu ma vie.
Exquis par ses fragrances, par son remède, Quiquimiel parfume mon âme dans mon éternel.
Elle et moi, il nous reste nos ingérences dans nos silences quand nous sommes dans les allées de notre musée, un idéal certain, mais elle ne me tient plus la main.
Destin de fumées, je m’embrase chaque journée, et sa poussière en moi évolue en continuité.
Mes résidus par désir de sa brûlure sont revenus, et ils m’ont revêtu d’inattendus visages.
L’image de Quiquimiel et mes amis impressionnistes en haut croient en moi.
Moi en bas, je suis condamné à l’exil d’être aimé tel que je suis, bien malheureux.
Dieu, que suis-je triste.
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Fabuleux soleil à l’aplomb en cet instant, il fait reluire le bitume, il le fait transpirer, comme je transpire, il y a dans le ciel quelques nuages blancs qui se déplacent, j’espère que Quiquimiel est dedans.
En rejoignant à pied la terrasse du café, mes yeux balayent les trottoirs, remplis de gens de toutes sortes, mangeant, criant, téléphonant, je ne vois qu’elle un peu plus loin à nouveau, comme une seconde apparition.
Son dos fait face à mes yeux, lors de mon approche, elle est assise à une table, elle se retourne, et lève les yeux.
Lieu et sa personne font chavirer les cœurs, moi ma personne à déjà sombré dans des lieux imaginaires.
L’air rassuré, bien plus que moi, elle fait le premier pas, le premier pas pour m’embrasser, pas sur la joue, un baiser posé sur ma bouche, si elle a de l’air dans ses poumons, moi je suis asphyxié.
Dérobés sous mes lunettes de soleil, mes yeux se promènent sur elle.
Irréel tableau, un chapeau de paille, un ruban au vent dans ses cheveux dorés, une nouvelle robe en mousseline couleur chair, sa taille fine, ses doigts fins, qu’est-ce que ma laideur fait ici auprès d’elle, parmi ces gens ?
Sans tarder, les deux coins de sa bouche se relèvent, et je suis un peu plus décontracté, mais je ne suis plus moi.
Parfois sa robe avec le vent léger, touche ma jambe, les effluves de mille parfums qui se dégagent d’elle me transportent je ne sais où, telle une œuvre parfaite, il ne faut rien ajouter, surtout rien retirer, là mon petit univers bien sombre vient de s’éclairer, elle l’illumine.
Culmine plus aucun nuage dans le ciel, je suis livré à moi-même.
Suprême durée, du café sous une ombrelle pour nous protéger du soleil de l’après-midi, nous sommes passés au souper à la lumière tamisé du restaurant près du lac, puis, nous marchons sur les berges à la lueur de la lune et des étoiles.
Voiles quelque peu dissipés de fatigue dans ses yeux, il est quatre heures du matin, main dans la main, elle m’enlace et m’embrasse, je suis façon: convulsions.
On se tourne le dos avec un rendez-vous de dîner, elle est invitée à une soirée chez des amis, elle souhaite, si je le désire, que je l’accompagne.
Anas De Bernieras
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Anas De Bernieras


Dès l’imperceptible viabilité de mon existence reliée au fil de cette orfèvrerie qui est la vie, mon approvisionnement en ressource vitale a été la résonance invariable du manque d’argent, greffé au cœur des évènements.
En moi est martelé comme un implant, mes parents m’ont incubé leur manquement de deniers, ce fragment de ferrement, ce métal blanc de nombreux gents, pas celui qu’ils ont, mais celui qu’ils n’ont pas.
Celui-là qui est nommé, intitulé de bien différentes façons, celui qui déclenche pleurements et gémissements très souvent.
Étrangement, à l’endroit où je suis, des paroles semblent provenir de l’extérieur, une gorge profonde, des cris aigus, parfois menaçants, je ressens alors les premiers malaises de la coexistence naissante de ce qui m’attend dans mon début de vie.
Puis, une pression semble s’exercer depuis l’extérieur, ce n’est pas enchanteur du tout, je glisse, la voix, les voix crient, ma mère hurle à plusieurs reprises sa plainte, inspiration, expiration, je suis né.
— Aimé, serais-je être par mes chers ?
Sévère première séance de vie, je suis allongé des minutes entières sur le ventre de ma mère, elle n’a que faire de mon corps recouvert de son sang coagulé.
Délaissé par tout le personnel de l’hôpital, débordé à compter, stocker, raccommoder, les premiers défigurés, tous les démembrés, d’un effroyable attentat à Paris, voilà les critères de ma future carrière au milieu de ce cratère.
Sincères nausées Nationale après la secousse d’une charge, qui a décompté sept assassinats et cinquante-cinq mutilés, éparpillant tous les corps par terre.
Cher Air maintenant, si cher depuis toutes les ères antérieures à mon apparenté, à l’inspirer, à l’expirer pour garder le meilleur dans nos corps, s’exalter, me voici mal arrivé.
Harassé depuis ma première période d’être vivant au milieu de toutes ces carcasses, ma mère et mon père rêvassent exclusivement de caillasses, de billets, de monnaies, ils en ont oublié de signer les papiers de ma venue, je suis d’ores et déjà abattu.
Vue à partir de ma présence, cette essence invisible pour survivre au sein des miens, leur est plus importante que ma petite figure.
Sûr déjà pour moi, que peu être aimé est une éducation, un enseignement qui avec le temps, sera espérant évident.
Certainement que, comme apprendre à marcher, à parler, à lire, on doit nous apprendre à aimer, à être aimé, cela est déjà pour moi dans ces premiers moments le centre de mon existence.
Enfance bien curieuse, dès mes premières années, je suis en permanence frappé, lacéré par mon apparenté qui se lamente devant le manque de découpes de substance métallique.
Magnifique pouvoir de destruction, situations systématiques, le fric est en quantité insuffisante en permanence, je vois rouler distinctivement le bâton sur moi qui leur sert de défouloir.
Voir mon dos et mes fesses de couleur noir et bleu, leur enjeu est quotidien au sein de ma clique.
Mécanique donc quasi, mon individualité est martelée, retournée comme ces portions de tôle par le dire de mes darons qui prêtent sermon à la maison sur différents tons.
Son étrange, invariablement immaculé ou doré, c’est un éclat d’acier numéroté qui apporte plus de brutalité que de volupté.
L’humanité en est atteinte, d’innombrables personnages connaissent les dommages et la rage de ces quartiers d’alliage.
L’assemblage, sentiment amour et cet élément, est capital, central en dehors et en dedans de nos corps.
L’accord de ces rondelles de métal fluctue en particules de coupure, elles procurent encore plus d’égratignures et de tortures, elles deviennent des feuillures de papier estampillées et chiffrés, toutes en couleurs imprimées.
Essayer de discerner mes parents, je comprends qu’ils ne sont pas plus exécrables que beaucoup d’autres gents.
Strictement tout ce qui les concerne, ne passe pour eux qu’après le métal blanc, cela va s’en dire avant moi évidemment.
Inéluctablement, ils adorent l’or en condor, pour pouvoir se mirer dedans, se refléter sur le marché, effacer les âmes, éjecter l’affection des autres, la bonté, et essentiellement la tendresse.
Maîtresse importune, sous-maîtresse de la bestialité, elle est de toutes les saletés de l’humanité.
Approuvé par beaucoup, il est évident que nombreux ne voit que par lui, cet or dur qui torture un grand nombre d’individus, commençant par moi, bien entendu.
Conçu de façon saugrenue, mes associés, père et mère se positionnent face à moi, se baragouinent à eux-mêmes de blêmes réalités.
Immobilisé par ce qu’il va m’arriver, tout parle en eux, bien évident par ce qui est concret.
C’est la vérité sur la pauvreté de mes directeurs de consciences, qui les fait se défouler sur ma petite personnalité.
— Siccité routinière relative au pognon, nous n'en créditons pas, nous n’en possédons pas, nous n’en avons qu’un soupçon. Illusion d’advenir, nous sommes des mendiants, nous n’y arriverons nullement, le monde se montre infligent nous concernant, répètent-ils en se décompensant sur moi tout le temps.
Subitement, des plaies se sont ouvertes en moi, elles subsistent à jamais sur mon corps et dans mon être.
Peut-être ou même certainement, sans science précisément de quoi il s'agit, par effets de sinuosités, je suis dévoré par les mots de mes collatéraux qui forment mes maux.
Fondamentaux inexpliqués, je ressens une absence de sentiments dus au manquement flagrant d’acquis, qui est le cœur de leur vie.
Esprits divagateurs et pensées économiques ravageuses sont au quotidien au sein des miens.
Vient un temps maintenant, où je ressens, même si je suis encore enfant, qu’il va falloir m’éduquer sur un autre créneau que les capitaux au plus tôt.
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Viens un instant de ma durée, émouvante, bouleversante, gravé à tout jamais dans mon esprit.
Ravi, j’assiste pour la première fois à l'arrivée d'un nouvel être dans la vie.
Assis dans le couloir de l’espoir, nous n’avons aucune mémoire de la minute de notre naissance, seuls les parents ont ce miroir.
Croire pendant dix heures de travail à la voir, Quiquijolie donne vie à Héléna, là suit délivrances, soulagements, pleures et joies.
Soit, contrairement à la maman qui l’a porté neuf mois, je dois trouver ma place, l’instinct de père pour cette fille est immédiatement ressenti, mon cœur bat plus fort que le tambour.
Tour à tour sont des questionnements pour moi, simple mortel que je suis.
Enfouie, une once de semence a été abritée dans la matrice de Quiquijolie, puis transformée en sang, en chair, puis façonnée d’un corps où se trouvent un cœur et des poumons.
Vision lointaine, voilà que cette larme est à la fois tout cela et, elle est maintenant dans le monde, une perle, un océan, une reine.
Sereine, endormie, je l’entends, je la vois, je la sens, elle est arrivée jusque-là, maintenant elle ne restera pas là, elle ira au-delà en une terre très douce sous un ciel très clair, c’est ce que je lui espère.
Père, je viens d’un trait discontinu esquisser sur des documents officiels, mes sceaux.
— Ô, mon enfant, as-tu mes gènes, un gène m'appartenant sur ta molécule d'ADN ?
Certaines questions viennent à moi, voilà, je me soumets à toi.
Moi, je vis dans un monde peu éloigné de la piété, je te souhaite exaucée, satisfaite, sans émois.
Soit douce et bonne comme le jour, peu être pieuse, pour les cieux, je te souhaite peu de choses pour être heureuse, un regard, un sourire, une âme, pour ma part, voilà, cela est mon souhait pour ton univers.
Vers un ciel qui sait les maux et les douleurs, prend soin toujours de tes jours, baigne tes cris dans les nuits si tu peux.
Dieu apaise chacun de nos pas, ici bas, notre âme peut l’accompagner, à ne pas haïr, mais, aimer.
Arrivé seul à l’appartement, mon indice d’explosivité émotionnelle est à son apogée, les larmes de mon corps se mettent à ruisseler, de joie, d'émotions extraordinaires, l’acte d’être père me rend heureux, un fond fiévreux.
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Anas De Bernieras




Ces lents nénuphars que l'on voit du pont, nous plongent dans une unité de couleur qui transforme notre atmosphère.
Elle nous empêche de ne pas trop penser aux misères actuelles.
Belle profusion végétale aux reflets colorés, et nous sommes comme libérés dans l'espace.
Anas De Bernieras
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