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Accord écrit

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Défi
Accord écrit
La première fois que j’ai écrit un mot j’ai compris que la langue chantait des phonèmes capables de raconter toutes les histoires du monde.
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Accord écrit

Là où elle repose, je m'évaderai dans un cri en courant
Avec dans le coeur la légèreté de l'espoir des jours meilleurs

Venez dans ma vallée aux poumons verts
Aux gorges profondes et aux cascades puissantes
Les bois s'y enfoncent vers mille merveilles naturelles
Laissant les méandres des rivières irriguer ses chenaux
Elle est belle ma vallée, oubliée des citadins présomptueux,
Elle respire l'indifférence du temps qui passe,

De la cacophonie des fausses urgences de la vie.
Et dans ce décor intimiste, cet écrin végétal

Le milan royal majestueux caresse de ses ailes
Allongée sur le dos, les courbes d'une femme endormie

Dans ses rivières déambulent,
Ombres, truites et saumons dans de souples mouvements aquatiques,
Réagissant seulement aux clapotements de galets qui accompagnent la danse du courant.
Dans les entrailles de ta terre, le bruit assourdissant d'une cascade
Ou la myriade de sons de ses poumons
Grondent et enchantent mes oreilles, ils m'appellent...
Ne t'endors pas profondément belle endormie, j'arrive
Et je reprendrai le goût de tes chemins de pierres randonnant encore de mystères en mystères

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Défi
Accord écrit

Si j'étais un signe de ponctuation, je serais un point d'interrogation car finalement je ne sais pas très bien qui je suis, pour moi-même parfois je reste une énigme. J'ai d'ailleurs fini par détester mon psychanalyste et la raison en est encore un véritable mystère.
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Accord écrit

Je me suis pourtant jurée que je garderai mon sacro saint avis pour moi tant il semble qu'il soit si important d'en avoir un pour avoir l'impression d'exister. Exister par la pensée surdimensionnée de notre ego. Ceci n’a rien d’un exercice littéraire. Ceci n'a rien d'une vérité universelle, ceci n'est pas une leçon de morale, ceci est juste le fruit de mon dialogue intérieur. J’éprouve juste le besoin de me délester de cette ancre au cœur.
Je suis atterrée de constater à quel point l’être humain dont je fais partie est borné.
J’entends des personnes pleurer sur leur libération avortée dénonçant une gestion délétère de la crise, s’insurgeant sur le fait que ce confinement n’a que l’intérêt de « couvrir le fait que l’hôpital soit à la rue ». Peut-être une approximation de langage qui, dans ces tristes circonstances, me choque particulièrement. Je pense que l’hôpital fait ce qu’il peut avec les moyens qu’il a. Et la théorie de la faute de l’autre n’est pas suffisante. Je n’ai pas manifesté au côté du personnel hospitalier quand il était DANS la rue l’année dernière et je ne vais pas l'applaudir maintenant. Ce serait lâche de ma part aujourd’hui.
Je suis privilégiée, j’ai un jardin… non que je sois enchantée de devoir être, comme tout le monde, privée de certaines de mes libertés, la plus essentielle étant pour moi celle de devoir me passer physiquement des êtres qui me sont chers. Mais il ne me semble pas que cette tragédie, qui se joue dans les hôpitaux et les EHPAD en ce moment, puisse être entièrement imputable à un Etat aussi compétent ou incompétent soit-il.
J’entends des personnes déplorer le manque de masque, l’absence de test de dépistage et après ? Le virus, même s’il venait à disparaitre par l’entremise de la découverte d’un vaccin « miraculeux », serait remplacé quelques temps après par un autre virus toujours plus virulent, à la létalité plus importante encore. Peut-être même, pourrait-il ne pas cibler « uniquement » les personnes à « risques » mais aussi les enfants. Faudra t-il en arriver là pour que la leçon soit assimilée et digérée ? Quand fera t-on notre propre mea-culpa ?
Tout cela m'amène à m'interroger sur la suite de ce confinement. Je vois des personnes qui pensent déjà à leur prochain voyage à l’autre bout du monde parce que « ben merde alors ! c’est vraiment pas sympa d’être privés de sa sacro sainte liberté d'enfants gâtés ! ». On préférerait être en confinement sur l’île de Santorin en Grèce, profiter de la piscine à débordement (à dix mètres de la plage) plutôt que de se satisfaire de la plage elle-même parce-que bon, « les plages là-bas ne sont pas très belles » et « en plus, elles sont difficiles d’accès » ! Je brûle, à cet instant, à la lecture du témoignage, de savoir si construire une autoroute avec tapis rouge menant directement à la mer pourrait résoudre le problème existentiel » de cet individu.
Je vois des enseignes de magasins continuer à faire de la pub pour faire gagner des chèques cadeaux à des ménagères manifestant la frustration de passer leur anniversaire en quarantaine sans même réaliser la chance d’être en vie. Ces mêmes enseignes desquelles je suis sortie les bras ballants et écoeurée l’hiver dernier, devant tant de futilité et de folie humaine. L’hiver dernier, on préférait "se masturber le cerveau" pour savoir par qui cette gamine qui parlait d’écologie pouvait bien être manipulée.
Non satisfaits par Noël, on a maintenant rajouté Halloween à toutes ces innombrables célébrations devenues purement mercantiles. Les jours restants nous achetons encore et toujours des choses dont nous n’avons absolument pas besoin, fabriquées par des petites mains étrangères dont on ne voudrait ni le salaire, ni les conditions de travail. Ces objets font le tour du monde pour satisfaire nos « envies » de consommateurs et après ? Noël n’aurait–il pas lieu sans ces artifices chaque année renouvelés ? Est-il possible de penser qu’on puisse célébrer quelque chose ou quelqu’un simplement en se posant la question du vivant trente secondes, en s’imposant comme principe de base ce que Pierre Rabhi appelle « la sobriété heureuse » ?
Je vois une publication sur un soutien-gorge « connecté » censé détecter le cancer du sein à son stade le plus précoce et mis au point par un groupe d’étudiants de l’École Polytechnique Fédérale de Lausanne. La belle affaire ! On marche sur la tête ?! On cherche à mettre une rustine sur un symptôme, sans aucun recul, au lieu de chercher à s’attaquer aux causes. Je ne suis pas en train de critiquer ici une belle volonté aux intentions louables mais d'émettre un principe de prudence quant à un pseudo "progrès" purement spéculatif. Soyons prudents. « L’enfer est pavé de bonnes intentions »
Pourquoi se prétendre être toujours plus forts que la nature quand elle nous envoie des signes ? Pourquoi faire l’autruche quand les flammes de l'enfer sur Tchernobyl se sont aujoud'hui ravivées, toujours aussi invisibles, devant nos yeux aveuglés par je ne sais encore quelle théorie du complot prête à nous diviser.
Bref ! Ce n’est pas ce confinement qui personnellement me frustre ou m'inquiète le plus mais la tristesse de me rendre compte qu’on est loin, très loin d’avoir compris la leçon. Peut-être que moi aussi finalement, je suis encore trop pressée. Peut-être que moi aussi finalement je dois apprendre encore...pour après...
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Accord écrit
Les évènements de la vie sont parfois des coïncidences qui n'en sont pas. Et si tout était déjà écrit...
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Défi
Accord écrit

Allongée sur le ventre dans la pelouse du jardin, je scrute au ras du sol la grandeur de ce monde miniature. Il se déploie devant moi. Je suis l’exploratrice du monde d’en bas, spectatrice d’un cinéma en panorama. Il est sauvage et grandiose, organique et foisonnant. Je suis la minuscule bestiole qui s’obstine à conquérir un pan de ce drap de bain jeté négligemment sur ce micro univers. L'araignée sauteuse en quête de nouveaux horizons s’est arrachée du filament de soie brillant pour fureter ailleurs. Boutons d’or, pâquerettes, coquelicots et dents de lion s’érigent au-dessus de mon nez titillé par les étoiles champêtres, aigrettes suspendues au gré du vent en dispersion. Le forsythia jaune trône au sommet de la pente et paraît aussi haut que le mur de la grange. Je me retourne et la tête perdue dans l’océan bleu azur, je suis l’enfant des cieux bercé par les branches du hêtre de ses chatons, mobiles, embrasses pompons roses délicats caressés par le vent, je réalise l’importance de mon infime partition dans cette immense orchestration. Je suis l’infiniment petit et l’infiniment grand aussi.
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Défi
Accord écrit


Ce que je regarde en premier chez une personne… c’est sa part de singularité.
Mon premier regard se porte sur sa petite musique personnelle. Elle m’indiffère, m’effleure, me touche ou me perfore le cœur.
Mon âme sait, quand je l’écoute, percevoir les vibrations de l’autre, tout commence par cette vibration, aussi subtile que déflagrante soit-elle. Une fois cette connexion établie, je suis l’anthropologue découvrant la Vénus Hottentote, j’explore les contours de son âme, son histoire, ses joies, ses blessures, sa part d’ombres et de mystères, de lumière et de révélations.
C’est une connexion d’énergies complexe qui s’opère dans une rencontre, la rencontre de deux âmes habillées d’un pardessus égotique. Lorsqu’une fois dépouillées de ce manteau, nos cœurs désengoncés s’ouvrent véritablement à l’autre, l’âme agit. Et pour cette raison chaque rencontre est unique. Certaines personnes n’ouvrent jamais leur âme par peur que ne se dévoile leur vulnérabilité, d’autres jouent le jeu de la Comedia del Arte par ruse ou ingéniosité. Parfois même, certains naviguent toute leur vie à la recherche de ce difficile équilibre entre la représentation qu’ils veulent offrir au monde et leur essence véritable. Et ils passent à côté d’eux-mêmes… On dit que les yeux sont le miroir de l’âme, je ne suis pas d’accord avec cette assertion. Elle n’est valable que chez les tout petits enfants qui n’ont pas encore conscience de leur image. Je préfère la poésie de Saint Exupéry quand il dit « On ne voit bien qu’avec le cœur, l’essentiel est invisible pour les yeux »
Parfois, quand je ferme les yeux, je vibre les êtres merveilleux que j’ai rencontrés dans cette vie terrestre et leur lumière rayonne en moi comme un écho harmonieux, une sorte de correspondance ineffable.
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Défi
Accord écrit


Souvent l’on parle de moi à tort et à travers,
Que je sois vache, fauve, bestial ou enragé
Que je sois filial, maternel, fraternel, libre ou conjugal
Que je sois tendre, piquant, doux ou inconditionnel
Que je sois fou ou raisonné
Que je sois passionnel, exclusif, blessé ou bafoué
Que je sois charnel ou spirituel
Que je sois fantasmé ou réel
Que je défie les règles de la bienséance, que je sois conventionnel ou arrangé
Que je sois gratuit ou à consommer
Que je sois matérialiste ou bien sacré
On m’a inventé un jour de fête, décrété une date anniversaire
Que ce soit le jour, que ce soit la nuit

Que mes noces soient blanches,
de coton,
de cuir,
de froment,
de cire,
de bois,
de chypre,
de laine,
de coquelicot,
de faïence,
d’étain,
de corail,
de soie,
de muguet,
de plomb,
de cristal,
de saphir,
de rose,
de turquoise,
de cretonne,
de porcelaine,
d’opale,
de bronze,
de béryl,
de satin,
d’argent,
de jade,
d’acajou,
de nickel,
de velours,
de perle,
de basane,
de cuivre,
de porphyre,
d’ambre,
de rubis,
de mousseline,
de papier,
de mercure,
de crêpe,
d’émeraude,
de fer,
de nacre,
de flanelle,
de topaze,
de vermeille,
de lavande,
de cachemire,
d’améthyste,
de cèdre,
d’or,
de camélia,
de tourmaline,
de merisier,
de zibeline,
d’orchidée,
de buis,
d’azalée,
d’érable,
d’olivier,
de diamant,
de platane,
d’ivoire,
de lilas,
d’astrakan,
de palissandre,
de jasmin,
de chinchilla,
de granite,
de mélèze,
de platine,
d’albâtre ou de chêne
d'infini...
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Défi
Accord écrit

Il ne le sait pas, ne l’a jamais su… Il a dynamité l'ingénuité de mes douze ans. C’est avec lui que je suis née au désir de séduire bien avant cet après-midi là, cet après-midi de la défloraison, dans la chaleur du mois de Juillet… Jusque-là, il n’y avait eu que mon père et la volonté de plaire. Je me souviens trois ans auparavant, la première fois où j’ai vu ce garçon près de la rivière, c’était sur une petite île, de l’autre côté de la berge, il m’a foudroyée en plein cœur. Je me souviens de ce moment d’éternité, moi flottant dans une bulle de savon, les jambes délitées, les yeux captivés, aimantés, hypnotisés. J’étais déjà, intuitivement, pétrifiée à l’idée qu’il disparaisse... Je suis sur la berge en balade avec mes parents, lui avec une nébuleuse de petits boy-scouts. Ils n’ont pas plus de quinze ans et sont habillés en uniforme beige et bleu, affublés d’un foulard de louveteau. Lui est déjà déserteur, il est libre et différent. C’est encore un enfant au visage poupin. Le torse est nu et je le caresse du regard avec toute l’innocence et la surprise des premiers émois, du premier désir de toucher la chair. Pour la première fois de ma vie je caresse, des yeux, l’absence totale de pilosité, imberbe, on dirait un chérubin, les traits sont fins, les cheveux d’ébène bouclés, épais et souples, la courbe de la nuque est rasée, la peau halée, les lèvres charnues. Une infinie tristesse trahit le regard immense et sombre de l’enfant qui sourit. Le regard ? Une supplication, un appel désespéré à un besoin de consolation. Son regard est un hublot ouvert sur une mer abyssale de souffrances et de mystères incorporés qui pénètrent les entrailles de ma terre vierge. Il me touche si violemment que je sais à cet instant que c’est à lui que je confierai ce désir immaculé dans le sang de ma virginité. Je le sais comme le jour succède à la nuit, comme la mort succède à la vie, comme la fleur s'épanouit et fane.



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Défi
Accord écrit
Respectons la colombe et l’arbre de vie, ce serait rendre à Marianne ses véritables lettres de noblesse.
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Défi
Accord écrit

J’aurais aimé te dire ces mots que tu n’entendras pas. Les mots qui saignent et que je « panse ». J’aurais aimé hurler papa avec la ferveur d’une prière. Au nom du père, papa, et moi. Au nom du père, papa, aime-moi. Tu es l’homme qui m’a vue naître sans être l’enfant espéré.
Tu es mal à ton endroit et maladroit avec moi. Tu ne sais pas comment faire, comment te défaire de ce lien étranger, noueux. Les autres, comment font-ils ?
Tu me brusques souvent, me bouscules parfois, ta manière à toi de me faire avancer. Ne pas pleurer, ne pas dire, ne rien dire, contenir, continuer, ignorer la blessure.
Tu es le mâle omniscient derrière l’homme effacé en société. Tu es taciturne et ne me lis jamais d’histoire le soir. Tu ris parfois… de moi, rarement d’émoi. Tu es derrière le pare-botte du manège ; tu m’observes.
Sur le sable mouvant, le cheval se cabre au vent et je me cramponne à la crinière, poitrine au garot. Les battements de mon cœur au galop, j’enserre l’encolure de mes petits bras d’enfant et tu ris, tu ris bruyamment. J’ai peur, je veux descendre mais aussi te plaire éperdument, que tu sois fier de moi. Je voudrais que tu me prennes dans tes bras.
Tu te gausses et je pleure de colère à l’intérieur, je crie ton nom à l’intérieur, papa pourquoi ? Pourquoi n’entends-tu pas ?
Tant de fois, je me suis perdue dans tes yeux à la dérive et je m’accroche à toi comme à une bouée amarrée. Je suis une naufragée en perdition d’un lieu-dit : le père a dit je t’aime. Mais ce n’est pas à moi, à moi tu ne dis jamais cela. Ce sont des mots que l’on ne dit pas.
Je suis comme je suis, si différente de toi et je me conforme à tes yeux pour prendre la forme que tu veux. Et je te cherche dans l’auditoire, je cherche ton approbation. Je suis perdue dans la nocturne de Chopin. L’Opus 9 tourne en rond. Je ne trouve plus la coda et tout tourne autour de moi. Les touches du piano se délitent sous mes doigts et le public captif attend la conclusion qui ne vient pas. Papa aide-moi ! Et tu ris encore et tu ris. Toi qui ne comprends pas que la mention d’honneur n’est pas mon bonheur, que ce je veux moi, c’est que tu sois fier de moi.
On ne rattrape pas le temps de l’absence, du non-dit, du silence… Il y a des silences fracassants, des absences « impansables » et des non-dits indigestes dont on attend qu’un geste. Le geste qui apaise, le geste qui rassure, le geste qui console, le geste qui panse la blessure.



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Défi
Accord écrit
Il existe mille et une manières d’échapper à soi-même.
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