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plume16

Je ne sais pas pourquoi j'écris... Peut-être parce qu'il est plus facile pour moi d'écrire que de parler. Je n'ai aucun talent particulier mais cela n'a pas vraiment d'importance car je n'écris pas pour avoir une quelconque reconnaissance. Si j'écris c'est parce que cela me fait du bien. L'écriture me permet de m'évader loin de ce monde que je ne comprends pas et qui n'est pas le mien...

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œuvres
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défis réussis
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"J'aime" reçus

Œuvres

Défi
plume16

Ils étaient trois dans le métro, sur la ligne M1 reliant la station du Vieux-Port à Saint-Charles, en plein coeur de la cité phocéenne. Trois individus qui, à l'instant T se dirigeaient dans une même direction mais qui dans quelques minutes se sépareraient pour prendre trois chemins diamétralement opposés. Trois personnes qui s'ignoraient, reflet de notre société individualiste d'aujourd'hui.
La journée se terminait et ils rentraient chez eux. Il y avait une jeune femme, assise au milieu du wagon, près de la porte, qui semblait perdue dans ses pensées. En face d'elle, deux rangées plus loin, un homme d'une cinquantaine d'années, était debout et serrait près de son corps son sac en cuir. Et enfin, tout au fond, un homme, un SDF, sa guitare attachée dans le dos, était assis à même le sol. Il caressait son chien sans discontinuer. Trois parcours différents, trois vies que tout sépare. Et pourtant, cette rencontre fortuite va bouleverser leur vie à jamais et les lier plus qu'ils ne l'auraient imaginé.
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Défi
plume16

La concierge est adossée au chambranle de la porte intérieure donnant sur la cour pavée et le jardin central. Elle est toujours là, à épier les allées et venues de tout le monde. Elle ferait mieux de s’occuper des escaliers qui sont toujours sales ! Une vraie fainéante, celle-là ! Raymond l’ignore, comme chaque jour d’ailleurs. Il vient chercher son courrier. Il ouvre sa boîte à lettres, s’arrête net et referme brutalement la porte.
— Bonjour Monsieur GELINAUD. Que vous arrive-t-il ce matin pour malmener cette boîte à lettres ? Il ne faut pas casser le matériel !
— …
—  Vous n’êtes pas très bavard. Comme d’habitude… Vous avez donné votre langue à votre chat ?
Raymond a envie de lui répondre de fermer son clapet et d’arrêter son humour qui ne fait rire qu’elle, mais il est estomaqué par ce qu’il vient de découvrir !
Il jette un œil à Suzana qui l’observe avec son air pincé. Elle n’est pas prête de bouger de son mirador, alors il se positionne devant sa boîte pour ne pas qu’elle voit l’intérieur, l’entrouvre, récupère son journal tout y glissant une « petite culotte rose en dentelle». Pas question qu’elle voit cette chose entre ses mains. Elle aurait sitôt fait de le raconter à tout l’immeuble. Il referme alors la porte, brutalement encore une fois, rien que pour l’énerver !
Il entend qu’elle souffle. Mission accomplie. Raymond, les joues toujours rouges, un brin perturbé, tourne alors les talons en serrant très fort son journal contre lui. Il s’empresse de rejoindre l’escalier, toujours sans un mot. Il accélère le pas, mais il faut dire qu’à 95 ans, il se déplace plutôt à l’allure d’un escargot. Il voudrait bien ne croiser personne et surtout pas la détraquée du deuxième car avec la maladresse dont il fait preuve, il est capable de faire tomber cette « chose » par terre.
Malheureusement, il entend déjà le bruit infernal des roulettes de son chariot. La détraquée arrive ! Déjà, elle est face à lui, se dandinant dangereusement de droite à gauche. Il n’est même pas sûr qu’ils arrivent à se croiser sans se toucher ! Il faut dire qu’avec la taille de son postérieur, la chose est périlleuse ! Raymond baisse la tête pour ne pas la regarder et serre son journal un peu plus fort.
— Ah bonjour M. GELINAUD, ça va ce matin ?
Raymond décide de continuer de monter les marches en l’ignorant. Il adore faire cela et passer pour l’asocial de l’immeuble !
—  Je vois que vous êtes encore en forme ce matin…
Raymond est toujours muet, un sourire moqueur aux coins des lèvres.
Ils se croisent sans encombre. Ouf ! Puis, il continue sa route et atteint enfin le troisième étage. Il se dépêche d’ouvrir sa porte car il entend des pas qui montent, mais dans sa précipitation, il faut tomber son journal sur son paillasson et un bout de tissu rose apparaît. Ce qu’il voulait éviter, arrive donc ! Il s’apprête à se pencher pour le ramasser, mais Gladys, sa petite voisine est déjà à côté de lui.
— Attendez, M. GELINAUD, je vais vous aider.
— NON ! Bah les pattes ! Je n’ai pas besoin de vous !
Il pose rapidement son pied sur le journal, enfin surtout dessus le morceau de tissu et la dévisage méchamment.
Il voit que Gladys est étonnée de sa réaction. Elle tourne rapidement les talons et s’empresse de rentrer chez elle. C’est vrai que d’habitude, il est plutôt sympa avec elle. Il est conscient que sa réaction est disproportionnée, mais là, la situation est critique.
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Défi
plume16

Je me retrouvais assise dans le grenier, à même le sol, les jambes croisées, face à cette malle que j'avais toujours connu. Tante Adèle voulait que chacun de nous emporte avec lui un souvenir de "mamie Violette" avant que d'autres personnes ne s'approprient les lieux et chassent définitivement le souvenir de notre grand-mère. J'étais donc montée dans le grenier avec mes cousins tandis que nos parents s'occupaient de vider la salle à manger. Christophe s'était déjà emparé du fusil de chasse de mon grand-père décédé quatre ans plus tôt tandis que Lucie tenait dans sa main le chapeau de paille de mamie "Violette" qu'elle portait encore l'été dernier.
En ouvrant cette malle, j'avais l'impression de violer l'intimité de ma grand-mère. Des objets hétéroclites y reposaient depuis des années : une paire de lunettes, des photos noires et blancs d'ancêtres inconnus posant dans des lieux également inconnus, une lampe à pétrole dont le verre était brisé... Je déplaçais chaque objet minutieusement, jusqu'à trouver tout au fond, une boîte en fer rouge aux liserés noirs. En la soulevant, un nuage de poussière s'échappa de la malle ce qui me chattoya le nez. Je frottais le couvercle avec la manche de mon gilet et comme par magie, les lettres "Poulain Chocolat" apparurent ; confirmation que mamie Violette était une gourmande avérée. Christophe et Lucie passèrent derrière moi pour rejoindre l'escalier avec leurs trésors en main. tandis que Véronica fouillait toujours dans le meuble en chêne avec minutie à l'autre bout du grenier.
Avec curiosité, j'ouvris donc le couvercle presque religieusement pour y découvrir des lettres attachées avec une cordelette jaunie, et adressées à Mme Violette DURANO. Je pris délicatement ces lettres entre mes mains et passaient mes doigts dessus l'écriture penchée et soignée. Je fis glisser la cordelette et ouvrit la première lettre.
"Très Chère Violette, voilà deux jours que la pluie tombe et que le moral est au plus bas. Les troupes sont fatiguées après un combat acharné contre les allemands. Je vais bien et mange à ma faim. J'espère que le travail à la ferme n'est pas trop pénible pour toi et que les petits ne te fatiguent pas trop. Je t'embrasse. Ton aimé. Jean".
A ce moment là, sans lire les autres lettres j'ai su que je tenais mon souvenir et que ces lettres gardées précieusement pendant des années dans cette boîte en fer avaient une importance toute particulière pour mamie Violette.
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Questionnaire de l'Atelier des auteurs

Pourquoi écrivez-vous ?

Pour m'apaiser.
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