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C.S. Ringer

Née à l’aube des années 1990, je suis une romancière du web passionnée par l’écriture depuis mon jeune âge. Les livres ont bercé ma vie, grâce à une famille mordue de lecture. La fiction me plaisait énormément : je trouvais incroyable et fantastique de pouvoir façonner des aventures, des existences et des univers par le « simple » biais de l’imagination. Pour moi que la réalité paraissait fade, écrire devint une évidence.

Les monstres me fascinent depuis toujours : vampires, bête du Gévaudan, manticores, harpies, pégases, loups-garous, créature de Frankenstein, zombies, ce qui me terrifie me fascine et nourrit mon inspiration. Mes histoires sont imprégnées d’influences mythologiques, folkloriques et celtiques, agrémentées de sorcellerie et de phénomènes paranormaux.

Depuis 2014, j’écris et publie sur le net une saga de genre fantastique-horreur nommée « Les Cavaliers Nocturnes » et composée de six tomes. Elle raconte l’épopée de Maven Blunder, une étudiante au caractère aussi flamboyant que sa chevelure, et de chasseurs particuliers dans un monde où créatures surnaturelles et revenants belliqueux existent et terrorisent.

Mes auteurs préférés sont Isaac Asimov, Paulo Coelho, Fred Vargas, Maxime Chattam, Stephen King et l’auteur anonyme de la saga du Bourdon Kid. Je suis également friande de films et de séries aux univers variés, parmi eux Sherlock, Doctor Who, i-Zombies, Tim Burton, Quentin Tarantino et bien d’autres.
9
œuvres
3
défis réussis
32
"J'aime" reçus

Œuvres

Défi
C.S. Ringer


— Maman, pourquoi la Saint Valentin c’est pour les amoureux ?
Lucy soupira, écarta la boucle brune de sa fille avec délicatesse.
Leia était en âge de poser des questions et en la matière, elle n’avait rien à envier aux autres enfants ! Chaque jour, chaque chose qui trouvait grâce à ses yeux l’emmenait dans un inextricable tourbillon d’interrogations auxquelles elle devait absolument obtenir une réponse.
Comment lui en vouloir ? Lucy l’incitait tout le temps à la curiosité et à l’émerveillement, et Leia s’y pliait avec un tel plaisir qu’elle ne pouvait la laisser ignorante.
Mais là, un problème se posait : elle n’en avait aucune idée. Lucy se rappela les paroles de sa mère : "Trouve-moi un enfant qui n’a pas de questions compliquées et je l’adopte dans la seconde !".
Leia ramena les couvertures sous ses épaules, son regard insistant rivé sur Lucy. Maman, toi qui sais tout, dis-moi ! semblait-elle supplier. Il aurait été facile de répliquer "je ne sais pas", mais ce n’était pas ce que la fillette attendait.
Elle voulait une histoire, un conte, une belle légende pour s’endormir. Alors Lucy décida d’improviser, parce que Leia adorait cela. Elle se cala sur l’oreiller et enroula un bras autour de la tête de sa fille afin de caresser sa joue du bout des doigts. D’une voix suave, elle raconta :
— Il y a très longtemps, un homme qui s’appelait Valentin vivait avec sa fiancée Aurore. Ils étaient très heureux ensemble, plus heureux encore que le plus heureux des couples. Ils s’occupaient d’une petite ferme dans un village où le chant des oiseaux accompagnait leur réveil, rempli de fleurs de toutes les couleurs. Valentin et Aurore voulaient se marier et avoir des enfants, ils ne pouvaient exister l’un sans l’autre.
« Mais le monde était en guerre et Valentin devait partir au combat, laissant seule sa femme avec la rudesse de l’hiver à venir. Ils pleurèrent beaucoup, puis Valentin s’en alla au front.
— Le front de qui ? l’interrompit Leia.
— C’est une expression pour dire qu’il allait se battre.
— Oh !
— Bon, où en étais-je ? Ah oui. Tous les jours il pensait à Aurore et lui écrivait des lettres d’amours. Il lui promettait qu’au retour de la guerre, ils organiseraient le plus beau des mariages avec la plus somptueuse des robes. Valentin était vaillant et courageux : l’envie de revoir sa fiancée lui octroyait une résistance féroce et une force de titan ! Mais un matin, le quatorze février, il reçut un terrible message : Aurore était tombée malade et n’avait pas de médicaments pour se soigner. Heureusement, l’armée en possédait. Aussitôt, il quitta le champ de bataille en évitant les boulets de canon qui fusaient de chaque côté et il courut à perdre haleine, sans s’arrêter, jusqu’à la ferme.
« Mais Aurore ne survécut pas. Il venait à peine de franchir le seuil de sa maison que sa fiancée mourut dans ses bras, après lui avoir dit une dernière fois "je t’aime". Quelques secondes plus tard, épuisé par sa course effrénée et anéanti de vivre sans son âme sœur, il décéda aussi.
« Le village aimait le jeune couple et leur mort leur fit beaucoup de peine. Alors, chaque année, le quatorze février, ils décidèrent de fêter leur amour en leur mémoire en offrant des fleurs ou un bon moment avec ceux qu’ils aimaient, et appelèrent ça la Saint Valentin. Voilà.
Leia resta silencieuse un instant, comme abasourdie par la révélation. Ses paupières clignèrent avec frénésie, tels les battements d’ailes d’un papillon, puis elle couina :
— C’est triste...
— Je sais ma chérie. C’est pour ça qu’il faut toujours dire "je t’aime", surtout à sa maman.
Bon d’accord, elle profitait de la situation, mais cela ne parut pas déranger Leia. Elle tendit ses minuscules bras en direction de sa mère, un sourire éclatant aux lèvres. Lucy l’enlaça avec douceur, en caressant les cheveux de son enfant.
— Allez, il faut dormir maintenant. Bonne nuit mon cœur.
— Bonne nuit maman !
Elles échangèrent un baiser sur la joue, puis Lucy sortit de la chambre en refermant lentement la porte.
Elle avait le chic pour les histoires totalement improvisées. Celle-ci, malgré sa fin tragique, semblait avoir beaucoup plut à Leia. Une pointe de fierté la fit sourire.
— Je devrais l’écrire, tiens, gloussa-t-elle avant de s’éloigner d’un pas feutré.
7
13
7
3
Défi
C.S. Ringer

/!\ Déconseillé aux -18 ans /!\




Valentina n'en pouvait plus. Ses poumons brûlaient atrocement et ses muscles étaient liquéfiés par les efforts, surhumains, entrepris par sa fuite. Mais il lui était interdit de se reposer, ou même de trottiner. Elle devait courir le plus loin possible, loin de cet enfer et de ses tortionnaires, loin de ces abominations.
Toute sa vie n'avait été qu'un mensonge. Un paradis artificiel enrobé de promesses de félicité et de paix, une mascarade destinée au plus ignoble des desseins. Le Guide n'était pas celui qu'il prétendait : un survivant de la noblesse d'antan proférant la bonne parole, dont l'existence était vouée à rétablir l'ordre.
Valentina pleura en courant à perdre haleine. Elle avait cru en ce Guide, elle avait cru en ses récits et en sa bonne volonté. Après avoir tout tenté pour attirer son regard, tentative qui s'était avérée fructueuse, Valentina pensait faire partie des privilégiés, de ceux qui auraient la chance d'affronter le Monde Extérieur, mais il n'en fut rien. Les histoires que cet homme au charisme redoutable contait étaient un leurre à leur véritable but. Le tableau idyllique et euphorique de la Famille, que le Guide érigeait au rang de divinité, était en réalité une toile aux couleurs de la mort, peinte de sévices et d'effroi. Ses amies, ses confidentes qu'elles croyaient heureuses parmi les Favorites, n'avaient été que des marionnettes impuissantes, victimes de la monstruosité de la Famille.
Le Guide était le Diable en personne. Et de sa fuite dépendait sa vie, car nul doute qu'en la retrouvant, le Guide n'aurait aucune pitié à son égard. Enfant, Valentina était certaine qu'il la protégerait de tous les maux, qu'il serait un mentor lors de ses premiers pas dans le Monde Extérieur. À présent, elle priait les dieux de la sauver.
Le visage trempé de larmes et de sueur, Valentina se rappela la première nuit passée avec le Guide. Un instant qu'elle avait espéré depuis des années. Elle se souvint de la métamorphose hideuse, de la douleur insoutenable lors des ébats, des rires rocailleux de ses fils pendant qu'elle implorait leur miséricorde. Valentina avait alors compris qu'ils n'aspiraient en rien à l'avenir paisible qu'ils scandaient à chaque rassemblement, et que son corps n'était qu'un cocon dont ils usaient et abusaient à loisir.
Le vent frais qui soufflait sur l'île lui procura une incroyable sensation de liberté. Le ciel, immense et scintillant, couronné d'une lune pareille à un sourire au cœur des ténèbres, la fit pleurer d'un bonheur tout nouveau. Fouler la terre des plaines nues était une délivrance, un espoir inespéré en Enfer.
Mais sa joie fut de courte durée.
Une ombre la survola et se planta devant Valentina. Celle-ci se stoppa net, manquant de trébucher aux pieds de la créature. Deux autres vampires l'encerclèrent. Valentina fut prise au piège, sans aucun échappatoire possible.
L'évadée s'effondra à genoux et éclata en sanglots. Face à elle, le Guide se redressa et dévoila un corps imposant, mi-homme mi-bête, enveloppé d'une fine fourrure noire. Ses longs doigts étaient reliés entre eux par une membrane opaque qui se dévoila sous la lumière lunaire. Ses canines proéminentes s'entrechoquèrent, et ses acolytes l'imitèrent comme pour signifier leur appétit. Un ricanement collectif s'empara des vampires, et Valentina continua de supplier, les épaules secouées de spasmes.
Le Guide la saisit par le cou et la souleva avec une facilité déconcertante. Il renifla ses seins, râla de plaisir en se délectant de son odeur de chair et de sang. Valentina ferma les yeux, la mine écœurée. Derrière elle, les fils du Guide se régalaient du spectacle.
— Que fait-on de la dissidente ? demanda l'aîné.
— Elle pourrait rejoindre les rangs de notre Armée, suggéra le second.
Le Guide secoua la tête.
— Quand le goût de la liberté s'insinue, il est difficile de le déloger, même si nous la rallions à notre cause. Les traîtres ne méritent pas notre clémence. Celle-ci ne mérite même pas notre pitié.
Il griffa la toge blanche de Valentina, symbole des Favorites, et la réduisit en lambeaux jusqu'à ce que la jeune fille soit entièrement nue. Ses pleurs redoublèrent. Je vous en supplie, faites que ma mort soit rapide, pria-t-elle.
Le Guide la reluqua sans vergogne en baladant sa langue fourchue sur ses crocs aiguisés comme des lames. Ses yeux cruels, d'un noir profond, se plantèrent dans le regard désespéré de Valentina. Elle hurla en contemplant de force la gueule répugnante du Guide, semblable à celle d'une chauve-souris, et ses canines longues comme des couperets.
Sa vie allait prendre fin cette nuit. Elle le sut lorsque le Guide et ses fils se jetèrent sur son corps dévêtu dans un concert de rugissements.
Le Guide dévora le cou de Valentina, déversant un torrent de sang sur l'herbe humide de rosée. Ses fils aspirèrent le fleuve de ses veines en mordant un sein et une hanche, tout en déchirant la peau de leur victime. En quelques minutes, Valentina fut entièrement vidée de son sang, et sa tête n'était retenue à son corps que par un mince lambeau de chair.
Heureusement, Valentina n'eut pas le temps de souffrir. Elle ne ressentit pas, ou très peu, les morsures fulgurantes des vampires, et était déjà morte lorsqu'ils déchiquetèrent et violèrent son cadavre.


Valentina était enfin libre. Les dieux l'avaient écouté.
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Défi
C.S. Ringer


Cher journal,


Je crois que ça ne va pas très bien entre Papa et Maman. Ils ont tous les deux prolongé leurs voyages d'affaires et je dois rester chez Oncle Angus encore une semaine. Je crois qu'il en a marre de me garder, il n'arrête pas de lever les yeux au ciel quand il me voit. Quand Papa lui a dit que je devais encore rester, Oncle Angus s'est énervé.
Je m'en fiche, moi non plus je ne l'aime pas. Il pue et il n'est jamais content. Il râle tout le temps devant la télévision et ses chaussettes traînent partout. Maman aurait piqué une crise en voyant l'appartement.
Mon cousin Billy (tu sais, la teigne) m'a dit que mes parents ne voulaient plus me voir parce que j'étais chiante et vilaine. Il dit toujours des choses méchantes, rien que pour me faire pleurer. Mais moi je n'ai pas pleuré ! Je lui ai lancé un verre à la figure et il s'est mis à crier comme une fille. Trop drôle ! Un vrai chouineur ! Oncle Angus m'a punie, mais je m'en fiche ! Quand il dort, je fais le mur et j'attends devant le portail. J'attends que Papa et Maman reviennent.
Ils ne peuvent pas se séparer, ils s'aiment d'amour. Je le sais parce que c'est Maman qui le dit, et elle a toujours raison.
J'ai peur, journal. Avant de partir, ils ne s'embrassaient plus beaucoup. C'est bizarre parce qu'ils s'embrassent tout le temps d'habitude. Quelque chose ne va pas, mais je sais pas quoi. Peut-être qu'en fait c'est un voyage en amoureux, et quand ils reviendront, tout sera comme avant.
J'ai envie de partir. C'est trop nul la campagne, y'a rien à faire et les copains de Billy sont tous des crétins. Ils se moquent de mes cheveux roux, mais je me laisse pas faire !
Bon, c'est vrai, parfois je pleure. Le soir c'est dur. Maman ne me raconte plus d'histoires et Papa ne m'embrasse pas sur le front avant d'aller dormir.
Ça fait déjà trois semaines. Où est-ce qu'ils sont ? Quand est-ce qu'ils reviendront ?
Je te dirais tout ça plus tard journal. Je suis sûre qu'ils viendront me chercher avec le sourire, comme avant. C'est pas possible autrement.
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Questionnaire de l'Atelier des auteurs

Pourquoi écrivez-vous ?

Je ne peux plus m'en passer.

Listes

Avec Le tombeau des géants - version 2016, Exaltence [X]...
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