Suivez, soutenez et aidez vos auteurs favoris

Inscrivez-vous à l'Atelier des auteurs et tissez des liens avec vos futurs compagnons d'écriture.

Inscription

En rejoignant l'Atelier des auteurs, vous acceptez nos Conditions Générales d'Utilisation.

Déjà membre de l'Atelier des auteurs ? Connexion

Inscrivez-vous pour profiter pleinement de l'Atelier des auteurs !
Image de profil de null

Mabartha

France.
Mabartha
Pamphlet pour les cultistes et un recueil d'histoires qui parlent de la vie réelle, de ses enjeux, ses errances et surtout des humains.

Bonne lecture !
3
6
0
5
Défi
Mabartha

 J'irais droit au but : on s'en fiche du voile. Tout le monde s'en fiche du voile. Là n'est pas le fond du problème qui se joue en France actuellement.
C'est juste un symptôme. Le symptôme d'un pays qui commence à imploser. Nous vivons aujourd'hui en France dans un climat d'insécurité modéré à cause d'attaques terroristes et d'une délinquance qui prend racine dans les descendants d'immigrés. Une personne ignorante ne peut rien faire d'autre que le rapprochement entre l'islam et ses dérives, sachant également qu'il n'y a nécessairement pas une frontière bien définie entre les deux. Donc le port du voile, pour certains, c'est l'assumation voire même la revendication de ces états de fait.
D'un autre côté, comment en vouloir à des gens de croire ou d'aimer leur culture ?
S'ajoute à tout ça un autre problème : La bien-pensance. L'éducation française s'est axée autour de cette espèce de nécessité d'être vertueux et bon quelqu'en soient les circonstances. Ce qui provoque un manichéisme médiatique entre les Français qui se sentent menacés par l'Islam et ceux qui la revendiquent, tout le monde se réfuigiant sous le couvert de la laïcité.
Et en réalité, c'est cette notion le véritable poison que tout le monde boit à grande gorgée pour appuyer son propos. Parce que, quand cette notion a été mise en place, la religion catholique était déjà en train de mourir donc inutile de la préciser. Mais, concrètement, cette notion elle est dépassée actuellement car ce sont aussi les citoyens qui font la politique de leur pays. Il y a deux camps : Ceux qui veulent supprimer tout signe religieux du débat publique et ceux qui pensent qu'il faut tous les accepter.
Cette laïcité elle est terrible parce qu'elle prône l'indépendance des institutions étatiques vis-à-vis de l'Etat mais l'"indépendance" c'est la liberté dans un but de sécurité. Ce qui est impossible étant donné que les deux termes s'opposent.
Cette question du port du voile, elle cache quelque chose de bien plus profond : Quelle direction donner à notre pays aujourd'hui ? Faut-il accepter de laisser les religions apparaitre et détruire en partie notre culture ? Ou faut-il tout cacher pour que la culture française devienne à nouveau primordiale quitte à détruire en partie celle des autres ?
Faut-il devenir une société multiculturelle ou revendiquer des valeurs françaises ? Là est toute la question de fond de ce débat.
4
10
4
2
Défi
Mabartha

 Toute l'assemblée était réunie dans le bar. Les lueurs jaunâtres des lampes éclairaient les quelques têtes présentes, réunies autour du comptoir. Ce petit monde semblait s'empresser autour d'une femme en toge blanche. C'était la liberté.
"Pourvu que ce soit pile... Pourvu que ce soit pile... répétait-elle, désespérée.
- Tu te souviens, enjoint un homme qui lui posait un pistolet contre la tempe ? Face, tu vis. Pile, tu meurs." C'était la société.
Tandis que la liberté tentait désespérément de tenir une pauvre pièce de monnaie à son effigie tant elle tremblait, une foule de râleurs avec le visage assombri murmurait bruyamment autour. Ils étaient révoltés, profondément tristes de possiblement perdre cette amie qu'ils pensaient si chère. Le deuil était collectif. Certains n'acceptaient pas la situation et pensaient que rien ne se passerait, d'autres encore tapaient contre les murs de rage et d'autres, enfin, versaient une larme ou deux. Parmi tout cela, quelques-uns rigolaient le visage rayonnant de bonheur.
La société, tout en gardant l'arme contre le crâne de la victime, s'adressa aux comiques :
"Qu'es-ce qui vous fait autant rire ?!
- Oh rien, rien. Continuez donc, répliquèrent ils !
- Non ! Parlez ! Dépêchez-vous ou je vous fait sauter la cervelle !
- Tu peux nous tuer nous ou la liberté, cela ne changera rien, répondirent-ils, un sourire en coin.
D'incompréhension et fatigue de cette saugrenue discussion, la société se retourna vers la liberté.
"Bon. Vas-y maintenant."
L'éplorée avait finalement réussi à tenir cette pièce entre ses doigts. Son esprit était telle un fleuve déchaîné. Aucune pensée régénératrice ne parvenait à faire barrage solide aux eaux folles. Toute chose qui aurait pu défaire cette concentration était balayée par la puissance de l'anxiété et elle tremblait tant et plus, le bout de cuivre en main.
"ALLEZ, ordonna la société de nouveau !"
Dans un spasme incompréhensible et réactionnel, avec un élan d'épaule, la pièce s'envola en arrière de l'autre côté de la salle. Tournoyant en l'air longuement et lourdement. Elle atterit sur une table sur laquelle elle roula, puis tomba par terre et vint s'encastrer sur la tranche entre deux lattes du plancher.
Tout le monde se retourna pour voir la pièce dans un silence de mort. Les bons-vivants éclatèrent de rire. La société baissa la tête et soupira de soulagement. La liberté, elle, s'arracha les ongles et se jeta sur la gâchette de l'arme pour la diriger contre elle. Dans le chaos, la foule quitta le bar, laissant la société tenter de repousser vaillamment la femme qui voulait mourir.
5
4
6
2
Défi
Mabartha

 Je conchie cette société puante ! La corruption est absolument partout. Plus rien ne va, plus rien ne marche et notre combat est noyé sous la pourriture.
Toute notre culture suinte le patriarcat. Ce système odieux et réactionnaire qui nous contraint toujours plus ! Dans les films, les mangas, les BD, les séries je ne vois que de la culture du viol ! Les femmes sont des objets de sexe dégueulasses, les représentations des fantasmes les plus scatophiles et nécrophages !
Je pleure de savoir que dans toutes les rues où elles passent, les femmes sont harcelées violemment par des porcs ! Des maris imposent à leurs épouses des torrents de coups et des nuits de terreur ! Au travail, elles sont même moins payées que les autres ! Je suis révolté !
Les non-binaires sont aussi victimes de toute cette oppression systémique. Les hommes maquillés sont renvoyés des établissements publics et les femmes qui jouent au foot sont humiliées ! Les normes de genre nous assaillent de tous côtés. Comment ne pas avoir envie de hurler face à cette injustice tentaculaire !?
De même, les blancs sont les seuls représentés dans la culture populaire et les grands événements. Alors que les minorités sont ce pays ! Elles ont tout autant participé dans la construction nationale ! Et les pires rebuts de l'humanité sont tous applaudis sur les plateaux télés. Ils n'ont de cesse de propulser la société dans la haine de l'autre ! Ils se servent de quelques aliénes pour masquer les remontées acides que leurs procurent la vue des musulmans ! Ils dégueulent leur frustration sans discontinuer !
Ce sont les mêmes assassins qui encouragent la consommation de chair non-humaine et le génocide le plus meurtrier de toute l'histoire ! Tous ces pauvres martyrs qui sont exterminés et déchiquetés dans les abattoirs pour notre seul confort !
Chaque jour qui passe, je vois le fiel s'emparer du pays ! Les masculinistes fascistes prennent inexorablement la place des vrais intellectuels sur la scène médiatique et les habitudes ne changent jamais. Je voudrais tant liquider toute cette crasse psychologique, ces scélérats pseudo-philosophes ! De nombreuses personnes souffrent en permanence de l'emprise de la société et je ne le supporte plus ! La plupart semble ne jamais voir de problème dans tout ça. Je semble être le seul à voir toute cette putréfaction.
La seule pensée qui me réconforte c'est de me dire que des gens comme moi seront toujours présents pour combattre ces oppressions. Qu'il y aura de tous temps des individus louables tels que moi pour mettre au jour ce qui est mal et qui résisteront à ce monde ignoble et peu à peu le changeront en bien.
3
8
1
2
Défi
Mabartha
Recette originale et décalée
1
3
0
1
Défi
Mabartha

Femme, amie tu es et compatriote tu resteras.
Rugissante est ta blonde crinière. Ta force s'élève sur ton crâne, ton courage est éclatant.
Avec tes superbes yeux bleus, tu vois au-delà des plus habiles illusions. Ta liberté d'esprit aveugle le monde.
Nul ne possède des lèvres aussi belles. Elles lancent des paroles d'une blancheur si pure que tous s'agenouillent à égalité devant toi.
Ces griffes sont celles des lionnes qui ne se couchent jamais. Qui préfèrent regarder s'écouler le rouge de leurs ennemis et fêter fraternellement la victoire.
Enfin, tes jambes sont le moteur délicat et assuré de ta grandeur. Elles portent si haut ta majesté.

 Je ne veux vivre que pour toi.
1
1
0
0
Défi
Mabartha

Femme,

Argile féconde ou terre nourricière. De ton être née la vie, née l'homme, née l'art.

Cette femme c'est l'arbre vénérable. Le fruit du monde qui répend ses graines bienfaitrices grâce au vent et le laisse caresser délicatement ses feuilles.

L'astre solaire expulse des flammes fougueuses qui font frémir ses branches mais la plante sait toujours comment s'en nourrir. Elle peut toujours le regarder dans les yeux et se maintenir à sa hauteur.

Ses bras s'élèvent et s'élèvent toujours plus haut dans les cieux dans une danse sensuelle mais si belle que toute la vie voudrait danser avec elle. Elle est l'Art.

L'art le plus vrai et le plus narcissique. Se gonfle de sa propre majesté et rit de la rugosité des autres, de leur manque d'esprit qui ne fait qu'élever la discipline.

Cette ondulation sublime fait la fierté de l'arbre. Essence de la femme, essence de l'art. Expression de la réalité drapée dans la beauté du corps. Racines profondes de l'amour qui boivent le système et abritent les plus fragiles animaux. Cette chair est la voûte entre les cieux et les hommes. Le pont millénaire entre la boue grasse de la culture et la vertigineuse luminosité des espaces du dessus. Le pilier végétal qui s'élève et fait voir à tous la poussière terrestre sous son jour le plus grand, le plus éclatant.

Sur ce piédestal, je chéris le monde, je chéris la vie, je chéris l'immensité.

Tel est l'art et telle est la femme.
3
1
0
1
Défi
Mabartha

Abîme terrienne plongeant droit au feu et droit au coeur. Déchirure du corps qui calcine l'âme, déchirure de l'âme qui calcine le corps.
Cette antre est celle du Malin. Directeur de l'asile du crime et monstre avide de péché et de chair. Comploteur blasphématoire infatiguable. L'ultime ennemi du croyant et la gangrène éternelle.
Sa caverne est dans les abysses les plus noires, entre les artères coronaires, là où le religieux aura bien plus de mal à venir le chercher. Peu importe ce que vous tentez de faire, il se glisse dans les plaies ouvertes attendant patiemment l'inexorable faucheuse.
Tout le monde le haït. Le Ciel désespère sa fin.
Pourtant, cette réflexion s'impose à moi : Si jamais le bougre s'en trouve vaincu, que deviendrait Dieu séparé de son Diable ? Quelle saveur aurait un Paradis avec une entrée libre ? Quelle fierté tirer d'une voluptueuse fosse commune ? Certains fous aiment cette contrée brûlée.
L'Enfer c'est cet alter mystérieux. Cave énigmatique vers laquelle on tend le petit doigt pour ressentir le frisson. Réalité crue qui éclate toujours dans les pires moments au visage. Vous pouvez essayer de la repousser sans cesse plus loin mais elle ne quitte jamais vraiment.
Sans Diable, fuite de nouveauté Muse. Extase perpétuelle qui devient vite ennuyeuse. Béatitude naïve qui n'intéresse que le trop faible pour assumer le coût de l'existence.
Sans lui, Paradis maussade. Humanité qui ne peut même plus réaliser son art. Car, oubliant la douleur, on oublie l'envie de parler. Stagnation sans espoir de retour.
L'Enfer disparu, il n'y a plus d'artistes, il n'y a plus d'art.
2
3
1
1
Défi
Mabartha

 Qu'est ce qu'apprendre si ce n'est matraquer ? Matraquer l'esprit et matraquer la tête dans le seul but de tout faire rentrer. Si cela ne l'est pas, alors il faut matraquer toujours plus le pauvre crâne jusqu'à ce que la compréhension soit faite et l'information entrée. Si vous ne pouvez retenir, n'ayez pas peur d'insister. Un système avancé de mémorisation pourra assurément vous aider. Ma traque contre l'ignorance ne saurait être ignorée.
4
1
0
0
Mabartha

En voici un qui aimait son pays comme il aimait sa mère.
Enfant déjà, il se réfugiait contre sa poitrine, délicate colline nourricière. En son creux battaient des flots apaisants. Des cascades fières, plongeant dans les veinules de la glaise, irriguant campagnes et hommes; stries fabuleuses qui marquent le cours du temps.
Il passait ses mains sur son corps alors qu'elle téléphonait devant la glace, baladait ses doigts sur le duvet de ses bras, s'imaginant dans un champ de friches joyeuses.
Elle lui tendait des pièces de mousse synthétique, flocons froids et blancs, qu'il devait agiter sur son visage dans un nuage odorant de fleur, gras et étouffant. Une erreur parfois et celle-ci rugissait d'une voix franche, écho puissant d'une mer furieuse intérieure. Mais il admirait cette force, s'en inspirait, de même que son passé dont il tissait un drapeau guerrier flamboyant et se dressait en un fort naturel, une falaise rocheuse constellée de buissons épineux et d'herbacées tenaces. En grandissant, cette forteresse devint montagne belliqueuse.
Croisé courageux, il lutterait sans cesse face aux outrageux qui compromettrait sa génitrice de porcelaine. Et alors qu'elle vieillissait, perdant jour après jour de son éclat, lui, soldat fidèle, la chérissait toujours, l'accompagnait faire les boutiques et les cafés, alors qu'elle ne lui jetait aucun regard.
Son futur ne serait que sa mère, il ne pourrait jamais enfanter par d'autres.
2
3
1
1
Mabartha

  Une présence lumineuse chatouillait de plus en plus son esprit embrumé. Progressivement, des craquements, des larges silhouettes sombres, des odeurs d’humus et de brûlé apparaissaient. Il se réveillait lentement. Plus loin en arrière, les crépitements devinrent de plus en plus forts. Des débris métalliques s’embrasaient et propageaient une intense chaleur étouffante. Les flammes consumaient les restes de la carcasse, dont les cendres volantes attaquaient la gorge du pauvre homme endolori.
Il lui fallait rapidement bouger. Ses dernières forces rassemblées, il poussa sur ses bras, se dressa faiblement et traîna ses jambes dans le sol humide sur une courte distance, s’éloignant de l’incendie. A ce moment, la fatigue lui fit poser la tête sur le sol et il s’endormit, contemplant les jeux dangereux de lumière.
Une éclaboussure vint le sortir de sa torpeur. Le paysage alentour était très déroutant. Impossible de donner l’heure, le monde était plongé dans une lueur d’une couleur qu’il n’avait jamais auparavant observé, qu’il rapprochait de celle du sang qui aurait été éclaircie au point d’en devenir laiteuse. Cette lueur était produite par une espèce de corail ou buisson qui paraissaient voler selon le même déplacement que les poulpes. Ces animaux révélaient loin autour de lui, des îlots de taille et de forme multiples gravitant comme des ballons. Ces bouts de roc et de terre s’étendaient dans les cieux noirs à perte de vue, seul l’éclairage des créatures permettait d’entrevoir l’immensité de l’univers qui l’entourait. Lui-même était perdu sur un rocher flottant. Des amas de liquides instables avec un parfum d’alcool lévitaient de la même façon et s’éclataient de temps à autre contre lui ou contre les êtres qui parcouraient les airs. La terre, elle, sentait fort l’humus. Elle était humide également. Cependant sa teinte était claire, pareille au calcaire.
Désemparé par un tel spectacle, il tituba maladroitement le nez en l’air. Marcher était difficile, beaucoup plus difficile que d’ordinaire. Cela ne venait pas uniquement du corps. Les douleurs étaient trop faibles mais les mouvements beaucoup plus lents. La respiration aussi demandait bien plus d’efforts.
Alors qu’il reprenait ses esprits depuis quelques minutes, il remarqua doucement se rapprocher de lui dans la brume, sur un autre rocher, un grand lézard de couleur enchanteresse, tacheté de différentes nuances de bleu et de violet et doté d’une superbe crinière blonde dans le dos. Le reptile grimpa au sommet de l’île flottante et, en ouvrant la bouche, produisit un bruit qui rappelait celui d’un moteur strident.
« Réveille-toi. »
La créature n’avait exprimé aucun son audible et pourtant le message était entré dans le crâne de l’homme comme s’il le comprenait parfaitement.
« Pourquoi ? demanda-t-il choqué, dois-je avoir peur de dormir ?
- C’est du coma que tu devrais avoir peur. Tu t’y trouves depuis bien trop longtemps. »
Son interlocuteur s’énerva :
« Qu’est ce que tu racontes ? Quel est cet endroit ?
- Un tel endroit est improbable n’est-ce-pas ? Impossible ? Cela ne peut exister. Dans ce monde-ci, tout est possible. Tout est possible parce que c’est ton imagination.
- Peut-être ne savais tu pas, lézard, que l’imagination est bornée à notre faible connaissance du monde. Elle ne nous offre qu’une mutation de ce que la nature a bien voulu nous prêter, que ce que nos maigres capacités peuvent produire. Quant au monde dont tu parles, c’est un monde faux, pourri. Les déboires de notre créativité qui nous détournent du vrai, du palpable. Tu considères trop haut ce qui nous plonge bas. Il est dangereux de s’enfoncer dans les rêveries.
- Les mondes imaginaires sont plus vrais que les univers des imbéciles et les rêveurs sont plus clairvoyants que les grincheux qui contemplent leurs pieds. Tu ne comprends pas ce qui est hors de ta portée parce que tu es triste. Tu t’ennuies toi et les autres et tu bois tes larmes à grande gorgée. Maintenant que l’inconscient vient pour te soulager, tu le renies, tu le condamnes. Quelle valeur donner à un être qui se refuse à lui-même ? Quelle chance lui accorder ?
- Personne n’a besoin de ces fanfaronnades. Garde-les pour les naïfs qui croient que la Terre peut être plus que ce qu’elle est. Moi je sais depuis longtemps comment toute cette machinerie fonctionne et ceux qui rêvent ne s’en sortent jamais.
- Il est trop tard pour les fous qui déclarent avoir compris. Ceux qui savent vraiment ont la politesse de ne pas le dire. Si tu es persuadé que ton imaginaire est aussi pauvre que toi, tu ne pourras pas le faire grandir. Tant que tu ne comprendras pas cette richesse, tout ce que tu verras sera improbable. Tu vivras toujours à moitié.
- Je vis à moitié depuis si longtemps que je me méfie de ceux qui me font de belles promesses. Je ne crois qu’en ce qui me permet d’oublier. »
A ces mots, le dragon se tut. Il contempla encore un peu l’individu, puis, disparut dans la brume. Blessé par la discussion, l’homme s’assit dans la terre, ferma les yeux et s’endormit en espérant cette fois ne jamais s’éveiller.
0
0
0
4
Vous êtes arrivé à la fin
0