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Frederic Marcou

Je suis écrivain amateur auteur de sept livres en auto-édition.

6
œuvres
0
défis réussis
1
"J'aime" reçus

Œuvres

Frederic Marcou

Je me demande
S’il faut devenir un orfèvre
Du poème 
Pour pouvoir acquérir
 
Ses lettres de noblesse…
Mais qui du poème
Peut-il être l’orfèvre ?
Si ce n’est le cœur
 
Comment expliquer 
Que le poète écoute son cœur
Au plus profond de lui
Il écoute son âme battre
 
Et avec quelques soupçons…
…D’amour
Il illumine et rayonne
Autour de lui
 
Pour que les êtres prennent
Un peu
D’amour et d’amitié
Et soient auréolés d’une lumière pour leurs âmes…
 
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Frederic Marcou

L'ANNEE POETIQUE


Frédéric Marcou








L’ANNÉE  POÉTIQUE








Poésie






Publié en novembre 2012 par :
Atramenta
Näsijärvenkatu 3 B 50, 33210 Tampere, FINLANDE




Version livre broché aussi disponible en exclusivité sur Atramenta
www.atramenta.net




© 2012 – Frédéric Marcou
Tous droits réservés




Image de couverture : « Sweet escape » par Paul Bica sur Flickr. (Licence Creative Commons BY).






Préface








Que fait un poète tout au long de l’année ? Il écrit de la poésie et c’est ce que Frédéric Marcou nous démontre dans ce recueil de poésie « L’année poétique ».
« Au temps du cœur » ouvre ce florilège de poèmes, et je ne peux m’empêcher d’en citer les derniers vers :


« Parce que si on n’avait pas le cœur. Il n’y aurait que la terreur… »


Oui, Frédéric Marcou met son cœur dans tout ce qu’il écrit, il lutte contre cette terreur à sa manière.


L’année s’écoule, s’étire, et le poète s’imprègne de son environnement, il s’inspire de ses observations du monde qui l’entoure comme dans « Pas de mot » ou « Méditation de café » et se questionne sur le sens de la vie et les comportements de ses semblables.


Les saisons changent ; à « Chaumont-plage », il écrit sous le soleil. « Ode neigeuse » et nous voilà en hiver accompagné des esprits protecteurs de la forêt.


Quand vient l’automne, la saison rousse où les feuilles craquent sous les pas, nous croisons « les fantômes de l’automne » en compagnie de Frédéric Marcou.


En toute saison, le poète est à l’écoute des bruissements et des


mouvements de la nature qu’il décrypte dans « La confiance des arbres ».


Voici la femme, l’élue de son cœur, celle qui fait vibrer son âme, sa  sensibilité  poétique  celle  pour  qui  il  a  écrit  « L’amour infini » et qui lui inspire tant de poèmes dont « La recette du bonheur ».


Elle est sa muse, celle qui parsème de bonheur son chemin.


Mais la voie qu’emprunte le poète est parfois semé d’embûches, de    moments    de    tristesse,    de    doutes    comme    dans
« Effondrement » ou « Le chemin ». Il lui faut aussi parfois conjurer   la   douleur,   la   maladie   dans   « Quelquefois »   ou
« Quelques mots posés » ou encore « Manque d’aptitude ».


Chaque ressenti a fait naître un poème, c’est ce qui fait la richesse et la diversité de cette « Année poétique ». Il existe un poème pour chacun des états-d’âme du lecteur qui voudra parcourir les pages de ce recueil.


Pour    finir,    voici    quelques    strophes    de    ce    poème intitulé :« Inspiré par les sens »


« …Mettre les mots noirs sur blanc
L’amour est l’encre du poète
Sans amour pas de poésie
Et sans poésie, pas d’émotion romantique


Juste quelques mots Sans connivence Inspirés par le vent Inspirés par les sens. »


En lisant ce recueil, écoutez la voix de Frédéric Marcou dans le vent…


Hélène Ourgant






Au temps du cœur








Parce que même les fleurs fanent.
Et que l’on préfère les mettre en plastique.


Parce que la guerre fait partie de l’être humain. Et que les bombes sont fabriquées en démocratie


Parce que la maladie fait grandir. Et que je suis toujours malade.


Parce que la souffrance apporte beaucoup. Même si je la déteste.


Parce que les maux, si l’on y survit.
Apportent avec le temps, allié, de grandes récompenses.


Parce que tout n’est ni noir, ni blanc.
Et que le gris a tendance à dominer le monde.


Parce qu’il n’y a jamais d’absolu.
Et que l’on peut vivre même avec un handicap.


Parce que tant que l’on est en vie. On peut grandir.


Parce que parfois, on préfère mourir.


Même si c’est de dépit.


Parce que même la compétition à ses limites. Et que la victoire est amère.


Parce que quand on a tout donné. Quelqu’un en profite.


Parce que si l’on rêve pas un tout petit peu. D’autres le feront.


Parce que si l’on n’avait pas le cœur. Il n’y aurait que la terreur…






À mon père adoptif








Où es-tu si tu n’es plus là ? À me montrer le chemin
À me montrer la voix
Quelle étoile puis-je suivre maintenant.


Où es-tu si je ne suis plus la voie
Puis-je enfin parler ?
Dire au monde ou bien ne le souhaite tu pas ? Où es-tu dans l’atmosphère ?
Si loin et si proche.


Si je ne sers qu’à penser des mots
Si je ne suis qu’une muse
Aurais-je survécu à tous ces maux ? Sans toi ?


Bien sûr que je suis grand maintenant Bien sûr que l’enfant a besoin de toi Je ne peux que verser une larme
À celui que j’admire en secret


Et que j’admirerai jusqu’à ma mort.






Je contemple








Aujourd’hui, je contemple,
je suis d’humeur méditative,
le poème me vient spontanément, je médite sur le petit moineau,
qui s’ébouriffe quand je le regarde ;


je médite sur le pigeon,
qui effraie le moineau en volant au-dessus, que des questions existentielles,
me viennent là ;


pourtant sans intérêt, (aux yeux du commun)
sur le poids de l’existence,
sur la réincarnation en animal ;


mais peut-être je me fourvoie,
que ces questions n’ont pas de réponse, et ne sont pas dignes de réflexion,


ou peut-être, je serai réincarné en moineau, parce que mon Karma s’est dégradé,
dans cette vie,
ou peut-être pas ;


j’ignore si la conscience ou l’âme du poète, sera sauvée ou bien réincarnée.






Harmonie








Là, je vais me faire une parenthèse. Un lieu d’oasis, juste sur le fond. Où l’on peut dire ce que l’on veut. Sans être sujet à la violence. Exprimer son soi, son intérieur.
Penser aux plus petits qui souffrent.
Alors que les autres regardent vers le haut. Une harmonie de couleur.
Être en phase avec soi-même.
Est-ce juste un songe que je poursuis inlassablement ? Ou alors vais-je réussir à l’atteindre ?
Ne doit-on pas une symphonie harmonieuse ?


C’est un apaisement du corps et de l’esprit.
Comme un jour enchanteur après une longue bataille. Comme une fleur éclatante au printemps.
Juste quelque chose qui éclot.
Après les cris et la fureur.
N’est-ce pas le propre de la nature ? L’harmonie ?


Ne dit-on pas être en harmonie avec soi-même ? Préférer le son des violons.
A celui des profanations.
Ne pas répondre par la violence ou le mépris.


Mais avec le silence.
Est-ce une qualité le silence ?
Ou juste un mot pris au hasard dans mon esprit ? Qui virevoltait …






Humble poète








Je ne suis qu’un poète Même si je me rêve, autre Qu’on me dise : « à la vôtre ! » Pour que l’on m’accepte


Je ne suis que modeste
Je ne vaux pas mieux que d’autres
Je n’ai aucun antre
Je n’ai pas d’autre poste


Il faut savoir rester les pieds sur terre Et ne pas penser à la place des gens Rester humble et terre à terre


Mais les gens croient aux chimères Et ne savent pas que c’est du vent Toutes leurs illusions sous verres.






Inspiré par les sens.








Je ne suis rien, les gens le voient J’existe pourtant, mais ce n’est rien Tous dans leurs guerres
Ils ne font plus attention aux Hommes


Les poètes n’ont plus de public
Les gens ne les aiment plus
Et pourtant le poète est là
Sans ses armes


Si ce n’est ses mots
Plus personne n’aime le poète Mais il lui faut de l’amour Sinon le poète ne peut


Mettre les mots noirs sur blanc L’amour est l’encre du poète Sans amour pas de poésie
Et sans poésie, pas d’émotion romantique


Juste quelques mots Sans connivence Inspirés par le vent Inspirés par les sens.






J’aurais aimé








J’aurais aimé être adulé des foules. J’aurais aimé être lu par tous.
J’aurais aimé que mes mots touchent.


Pour qu’ils ne soient pas vains. Et transparents.


J’aurais aimé que la passion se déchaîne. J’aurais aimé que mon nom soit évocateur. J’aurais aimé en être digne.


Peut-être que je ne suis pas tout ça.
Peut-être est-ce juste des rêves d’adolescent. Peut-être que je n’en suis pas encore digne.


Quelles épreuves aurait-il fallu pour me faire grandir ? Quelles limites aurais-je dû repousser ?
Quels diplômes fallait-il que je décroche ? Pour qu’enfin, je sois quelqu’un…


Alors devant tous ces maux,
J’ai choisi la plus sage des décisions.
Ne plus courir après ces rêves inaccessibles. Et juste être heureux dans la vie.






J’aurais appris








J’aurai appris
Comme la plupart des autres
Que l’école referme plus de portes
Qu’elle n’en ouvre


J’aurai appris
Que les diplômes
Ne flattent que l’ego
J’ai appris cela


J’aurai appris
Que la vie enseigne mieux
Et qu’elle récompense bien plus normalement
Les efforts fournis


J’aurai appris cela
Je sais aussi
Que, pour persévérer
Il faut avoir envie de continuer.






Juste un sentiment comme ça








Si je devais écrire un poème sur l’amour
Alors, je l’écrirais pour toi
Au-delà des mots usuels
Il y a des façons de faire indiscernables par l’œil
Qui montrent un inaltérable sentiment
Comme une fleur qui éclot


Au-delà des mots, il faut visualiser
Et rester au-devant des nuages
Là où les oiseaux volent
Je t’emmènerais là
Ce n’est pas un point exact
C’est une vue de l’esprit
Que l’on discrédite sans cesse


L’esprit peut voir l’amour qui vole
Par-devant les nuages, dans un ciel bleu azur
Il nous imagine… telle une envolée d’amour
Qui nous tire vers l’avant
Il n’y a pas de lien dans mes mots
Juste un sentiment certain de fantastique
C’est peut être une hérésie




Un sentiment fugace qui m’étreint


Que j’aimerais faire partager par mes mots
Le refus de la vie sans vie
C’est juste une petite part de rêve
Un rêve bleu
Une bouffée d’amour
Un sentiment fugace


Comme de l’eau qui coule Une rivière indomptable Des flots bleus à l’infini
Juste un sentiment comme ça…






Je ne poétise pas








Je ne poétise pas
Les mots ne me viennent pas
Je suis pourtant profond aujourd’hui
Peut-être, il faut me mettre à l’ombre


Je ne poétise pas
Les mots restent dans mon stylo
Pas de rimes aujourd’hui
Peut-être le poète n’est pas en verve


Je ne poétise pas
Les maux d’un lointain passé
Me reviennent diffus
Peut-être mon imagination me joue des tours


Je ne poétise pas
Quelques feuilles tombent dans la lumière
Les arbres ne m’accordent pas leur confiance
Aujourd’hui, suis-je un poète sans mots ?






Jet de Douceur.








Un jet de douceur.
Comme un souffle de plume
Posé, là, sur leurs heurts.
Leurs propres blessures et leur fragilité. Leurs craintes et leurs peurs.
Vont-ils les surmonter petit à petit.
Où vont-ils rester face à leurs peurs toute leur vie ? Incapable qu’ils sont de faire confiance,
Aveuglés par leurs haines,
Obnubilés par leurs violences.


Juste un jet de douceur. Un souffle de vent chaud.
Qui vient vous chatouiller le cuir chevelu. Et si le magicien que je suis ou crois être.
Pouvait souffler le vent. Juste pour qu’il vous apaise.
Et vous calme en douceur. C’est peut-être une prière.
Ou un souhait juste souffler
Pour apaiser les âmes en peine. Qui souffrent d’incomplétude…






J’étais vieux








Je me rappelle quand j’étais vieux, je ne croyais plus en rien.
Je me sentais mal et un peu fou, quelle tristesse que l’âge.
Tous mes actes me semblaient difficiles,
mon corps répondait mal.
Et pourtant, il fallait se mouvoir.


Je me rappelle quand j’étais vieux, j’étais malade et je ne voyais personne. Mon hygiène était pitoyable,
des souvenirs terribles me revenaient. Toujours impitoyables,
je le savais, j’allais mourir.
Petit à petit, mon corps me lâchait, se fripait, ternissait.






C’est au moment où je pensais mourir, que petit à petit,
j’ai commencé à renaître.
Mes souvenirs se sont effacés
et mon cerveau est redevenu vierge. De toutes pensées,


de tous rêves,
et je suis redevenu jeune.






Juste un répit d’amour








C’est toi qui avais la clef
C’est toi qui as su lire mon cœur
C’est toi qui as dit que je ferai un bon mari
C’est toi qui avais ce pouvoir
De me transformer, moi
Avec pour allier l’amour


Je n’étais rien et voilà que maintenant Je me vois en artisan de ton bonheur Tu as le pouvoir d’allumer ma vie
Et de lui insuffler mille aspirations enfouies
Comme prisonnières de mon intérieur Je ne puis les voir ni les comprendre Mais toi, telle une fée
Tu les prends délicatement et les fais
Remonter à la surface
Pour que je puisse les contempler


L’absurdité triomphante du monde
Ne peut altérer tout
Et ne gagne pas mon intérieur
Qui est ma seule vraie richesse


Et ensemble nous pouvons avancer doucement
Sans que l’extérieur ne gagne Sur nos vies faites d’amour Juste un répit…juste un répit D’amour dans nos vies.






La recette du bonheur (non-exhaustive)








Pour accéder au bonheur
Il faut d’abord être en paix
Avec soi-même et les autres


Être amoureux de sa compagne
Pour la rendre heureuse
La laisser libre


Il n’y a pas de recette magique
Qui bouillonnerait dans une marmite
Il suffit d’être « amour »


Difficile de le rester
Mais quelquefois, il nous arrive
De nous disputer


Mais les bisous Remplacent vite la grogne Et l’envie d’être ensemble


De partager, nos maux, Nos peines, nos rêves Surpasse tout, évidemment.


Alors quelques mots


Pour une recette de bonheur :
Paix, amour, écoute et compassion.






La sacralisation de l’horreur








Je ne veux pas travailler
C’est trop dur pour moi
Ça me rappelle trop mon passé
J’ai envie d’être libre
Je veux apprendre tranquille
Je ne sais pas à quoi je sers
Je ne sais pas quoi faire


Trop longtemps, j’ai été considéré
Comme une plaie, Par la société
Maintenant, j’ai fini par admettre
Que je ne sais pas faire grand-chose
Si ce n’est écrire
Et apprendre en autodidacte
C’est difficile en ce moment
Je n’arrive plus à écrire
Pour un auteur, admettons que
C’est difficile et délicat


Tout ce que j’écris
N’a plus de sens
Tout ce que j’invente
N’est plus efficace
Il me faut comprendre


Comme le dit Vendetta Que je suis un Has-been* Avant d’avoir été
Peut être que je vais aussi être
Un never been** comme
Le dit Castaldi


Et voilà que le never been
Grâce aux bonnes faveurs de TF1
Est devenu une étoile
Et que toutes les horreurs
Qu’il a dites ou faites sont sacralisées
Grâce à la télévision
Le message est : Je suis une star
Grâce à mes horreurs
C’est ça la télé-réalité
C’est la sacralisation de l’horreur…






* avoir été


**n’avoir jamais été






La confiance des arbres








Les arbres sont témoins
Des activités humaines
Si les arbres pouvaient parler
Ils raconteraient les méfaits des petits hommes


Si les arbres me parlaient
A moi, le poète, sans pouvoir
Ils me raconteraient la peine aussi
La peine qu’ils perçoivent chez nous


Il me faudrait me dissocier
D’eux, pour que peut-être les arbres
Me voient et, amicaux, se mettent à me parler
Mais comment ferais-je pour les comprendre ?


Moi le petit humain poète, sans importance ? Il me faudrait avoir leur confiance
Leur dire que je ne suis pas comme les autres, destructeur
Alors peut-être le poète gagnera la confiance des arbres…






La créature magique








C’est un peu comme si
Le poète était une créature magique
Capable de penser la magie
Entre les êtres


Capable de ressentir L’inspiration de la nature Et la retranscrire
Pour les hommes


Mais cette créature magique
A été maltraitée par les hommes Maintenant, sa magie s’amenuise Et sa poésie se tarit


Mais la créature magique
À voulu survivre à tout prix
Pour savoir ce qu’il y avait derrière
Tout ce malheur et cette misère


La créature magique a grandi Malgré les mauvais traitements Elle a perdu ses petites capacités
Et elle se contente d’écrire ses maux.






La jouissance du moment








Je me souviens quand j’étais enfant
Je me souviens ces moments d’intense bonheur
Je me souviens que j’étais médium
Que mon cerveau me permettait “d’être au milieu” C’était une jouissance du moment
Il m’arrive encore adulte de la ressentir
Cette jouissance du moment


Mais jamais de la tenir longtemps
Comme quand j’étais enfant
Comme j’aimerais retrouver cette sensation
Cette qualité de sensibilité que j’avais
Et que l’on oublie en grandissant
C’est la jouissance du moment qui faisait de nous
Des médiums, car on était au milieu
Des soucis des adultes


Et je dois bien l’avouer
Ça me manque
Même si on oublie en vieillissant. Oui, c’est la première fois.
Que j’utilise ce terme
Je vieillis et mûris aussi
Est-ce que le petit Fred serait fier de toi ? Grand Fred ?


Il le verrait le petit Fred
que j’ai une femme que j’aime et qui m’aime aussi et il en pleurerait sûrement
Peut être il verrait que je n’ai pas d’enfant
Et ça le rendrait un peu triste, mais pas trop


Où en étais-je ?
Oui, la jouissance du moment
Qui mène à la médiumnité oubliée des adultes
Faut-il que je renaisse un jour ?
Pour de nouveau jouir de l’instant médiumnique ?






Le Walhalla








Je dis pas que la vie, c’est le Walhalla
Et que c’est l’hallali Mais ce n’est que la vie Et l’on se pose là


Même si ça va pas
Et que souvent on survit
C’est là que l’on est soumis à l’économie
Plus rien ne va


Et pourtant de l’attirance Vers le haut nous pousse Même face à l’intransigeance


Et que ça nous remonte à l’enfance
Que tout cela mousse
L’on tend vers la transe






L’enfance tourmentée








Il leur faudra apprendre
À se maîtriser, à se calmer
Il leur faudra apprendre
À modérer leurs pulsions, leurs impulsions


Il leur faudra apprendre À parler calmement Sans hurler et crier
Il leur faudra apprendre cela


Il leur faudra maîtriser
Un langage châtié
Et non ordurier
Il leur faudra apprendre cela


Il leur faudra apprendre
Le détachement et le self-control
Il leur faudra apprendre
Que la compétition ne peut durer toute la vie.






L’amour infini








Je t’aime ma compagne
Il me faudrait plus de mots Pour te signifier mon amour Je pourrais sublimer
Les mots à l’infini
Ce ne serait qu’un pâle reflet
De ce que tu as fait de ma vie


Je t’aime ma compagne
Comment contrecarrer la violence ? Simplement en s’aimant
Et en étant nous même
Toutes ces vicissitudes abjectes
Ne peuvent toucher un véritable amour
Même si la télévision nous les jette à la figure.


Je t’aime ma compagne
Me voilà de nouveau poète dans l’âme
Je vois chanter les oiseaux
Je les apprécie et les regarde
Ils me parlent et m’envoient leurs messages
Mais moi, imperméable,


Je ne sais qu’entendre leurs chants
Alors qu’ils me parlent d’amour infini…






Le chemin








Ma compagne se démène
Pour travailler et gagner sa vie Mais moi, je ne sais pas faire ça Et honnêtement, j’ai honte
Peut être que je ne suis pas prêt
Peut être que je ne suis pas assez profond
Peut être que je suis ignorant
Je ne sais pas construire
On ne m’a appris qu’à détruire
Et de poésie seulement
Je suis capable


Mettre mes mots là, sur l’ordinateur
Pour les faire partager
Et que ce ne soit pas inutile
Je sais que je suis différent de ma compagne
Plus réfléchi, moins spontané
Je n’ai jamais compris pourquoi
Personne ne voulait de moi
Sauf un psychiatre…
Et maintenant un éditeur internet
C’est une progression ?


Sûrement, car je suis passé du statut de fou à celui d’auteur inconnu
Que le chemin est dur
Et jalonné d’embûches…






Le poète meurt (2)








C’est un peu comme si L’on ne savait plus Écrire et partager
Ses sentiments


C’est un peu comme si Les arbres et les nuages N’inspirent plus les poètes Et c’est un peu comme si


Ils n’avaient plus leur place
Parmi les hommes Ceux qui voient la vie Avec ses nuances


Les poètes sont-ils morts ? On ne les adule plus
On ne les fantasme plus
On n’y pense plus


Petit à petit
Le poète meurt
Car sans public
Il ne peut produire.






Le rêve d’une tortue bleue








C’est un rêve qui pourrait se situer
Quelque part ailleurs
Où ça ?




Je ne sais pas…
…ailleurs tout simplement
Et quel serait ce rêve ?




Le rêve de la tortue bleue serait que tous les esclaves


dans l’univers aient des moments de magie dans leurs vies
Penses-tu que ce n’est pas déjà le cas ?




Non, les gens souffrent et sont malheureux. Et Dieu dans tout ça ?




Dieu n’a pas le même rêve que la tortue bleue
C’est un simple rêve de ton esprit ?




…Peut-être…
Comment pourrais-tu pragmatiquement apporter de


la magie aux esclaves ?




D’ailleurs, il faudrait déjà que tu définisses qu’est-ce que la magie ?


La magie est la chose qui peut apporter du merveilleux aux plus démunis.
Ne crois-tu pas qu’ils doivent se changer eux-mêmes


pour arriver à changer leur extérieur ?




Si bien sûr mais sans aide, ils ne le peuvent pas. Si je comprends bien, la magie de la tortue


bleue sera éphémère dans leurs vies ?




Oui…Malheureusement.
Le rêve de la tortue bleue peut-il sauver les esclaves ? Non, il ne le peut pas.




Alors à quoi sert-il ?
Je sais pas, c’est juste la tortue bleue qui se situe


ailleurs qui a fait ce rêve…
Juste un peu de magie…Un peu…






Méditation de café








Quelques humains paumés
Versent des larmes
Mais les dieux ne les entendent pas
Peut-être il y a trop de travail
Et pas assez de Dieux à l’écoute.


A force de schizophrénie laissée à l’abandon
Par des psychiatres négligents
Qui ignorent que la perversité rend fou
Les fous dérangent et s’incrustent
Là ou personne ne les attend.


Et puis au détour d’une méditation
Jetée là, sur le net
On se pose des questions. Suis-je bien à ma place ?
Est-ce que je sers à quelque chose ?


Mes mots ne sont-ils pas vains ? Peut-être je me torture inutilement J’ai tort de méditer dans ce café Une méditation de rien du tout Sans début ni fin – Vide de sens –






Méditation de café (2)








Aujourd’hui, nous fustigeons les différences
Les gens de gauche déshonorent les gens de gauche
Parce que certains sont verts d’autres rouges
Parce que certains sont clairvoyants, d’autres non


C’est la réunion de café propre à la gauche
Au lieu de voir ce qui les unit… Mais je le fais aussi
Voir les différences et je critique aussi…


Alors qui suis-je pour pouvoir juger ainsi ? Qu’un modeste méditant
Muni d’un stylo et qui ose en faire usage
Presque transparent, je suis – Personne ne me voit –


Je vais bientôt avoir ma plaque
Où il est inscrit : Frédéric Marcou – Auteur – Parce qu’il arrive que parfois
On en oublie la signification


Pourtant, je ne suis que nouvelliste et poète
Alors on peut dire Auteur, peut être
Il faut y croire, beaucoup
Et éviter de prendre pied avec les injonctions.






Manque d’aptitude








Il faudrait que l’on me donne
Des diplômes à foison
Pour qu’enfin, je puisse travailler
Mais de diplômes, que nenni Et pourtant, je ne démérite pas Je progresse et j’avance
Dans l’indifférence générale
Alors que d’autres, bardés de diplômes
Trouvent du travail


Que fais-tu ici, Fred ?
Peut être j’exprime ma jalousie
Où peut être une envie
C’est dur à accepter
Que la schizophrénie m’empêche d’étudier
Et que ça annihile mes chances d’apprendre
C’est comme si on regardait les autres
Et qu’on en pouvait pas participer
Et se contenter d’applaudir
Et se contenter de pleurer
Parce que personne ne te reconnaît apte…






Libre et rebelle








Ils auront été libres et rebelles
Ils auront goûté au parfum de la liberté
Ils savent pourquoi ils se battent et pourquoi ils meurent
Ils auront connu la frénésie
Ils auront connu leurs moments de liberté Ils auront connu leurs moments de gloire Ils y auront goûté
Ils auront connu la liberté de parole
Ils combattent pour la liberté Au prix de leur vie Seulement parmi eux
D’autres ne combattent pas pour la liberté


Ils ignorent que par la guerre
On n’obtient pas la paix intérieure Mais la terreur de nouveau, guette Sournoise et parmi eux


Déjà, elle est là.






L’essentiel








L’essentiel c’est souvent de participer
Participer au Téléthon
Participer au concours de poésie


L’essentiel se perd, dit-on
Mais l’essentiel
N’est-il pas d’être ensemble ? De communier ?


Encore un petit mot
Pour une poésie en prose
Qui veut aller à l’essentiel :


C’est-à-dire
Écrire quelques mots qui touchent
Pour tous.






Les fantômes de l’automne








Petit à petit, je pose mes mots
Ce matin, l’automne
Nous montre ses fantômes
Plus proches de nous


Le magicien que je suis
Les ressent, les hume
Mais ne les aperçoivent pas
Le poète en moi


Fait tomber les mots
Sur le papier et les montre
À l’ignorant
Les fantômes de l’automne


Sont là
Ils se jouent des vents
Et viennent nous insuffler
Des inspirations, des nuées de senteurs


Se diffusent à travers l’atmosphère
Le poète à l’esprit joyeux
Prend ces senteurs comme des fruits
Enivrants, il les dépose sur le papier


Pour les montrer au public aimant.






L’errance








S’il fallait accepter la souffrance
Dans une vie d’être humain S’il ne faut plus d’errance Pour une vie sans lendemain


S’il fallait réinventer
La fonction de père
Il faudrait en éliminer
La violence qui erre


Juste quelques mots sans fondement Qui collent à mes égarements Certains adultes font fi de la violence
Comme si elle n’existait pas en France


Je ne suis pas comme eux inconscient
De mon être, je suis conscient
De mes actes, je réponds
Et de ma responsabilité pour leurs tréfonds.






Mélancolies automnales








C’est un peu comme si le soleil
En étant rasant, faisait réapparaître
Les ombres en nous
Les fantômes du passé Prêts à resurgir, latents Ils sont là, immobiles Se jouant des formes
Et louchant sur les passants


Mais personne ne les voient
Dans leurs jeux d’ombre et de lumière
Les fantômes de l’automne
Restent une vue de l’esprit
Et pourtant ils insufflent aux mortels
Des idées et des mots
Peut-être sur eux-mêmes
Peut-être sur notre façon d’agir


Peut-être juste une mélancolie d’automne
Ah, qu’il serait enrichissant Que tous soient sensibles Aux ombres et aux chimères D’un début d’automne…






Méditation de café








Quelques humains perdus
Versent des larmes
Mais les dieux ne les entendent pas
Peut-être y a-t-il trop de travail
Et pas assez de Dieux à l’écoute.


A force de schizophrénie laissée à l’abandon
Par des psychiatres négligents
Qui ignorent que la perversité rend fou
Les fous dérangent et s’incrustent
Là ou personne ne les attend.


Et puis au détour d’une méditation
Jetée là, sur le net
On se pose des questions. Suis-je bien à ma place ?
Est-ce que je sers à quelque chose ?


Mes mots ne sont-ils pas vains ? Peut-être je me torture inutilement J’ai tort de méditer dans ce café Une méditation de rien du tout Sans début ni fin – Vide de sens –






Ode à Inlibrovéritas








J’avais besoin que l’on me recadre J’avais besoin de connaître mes limites Ce que je peux faire
Et ne pas faire


J’avais besoin de connaître
Ma popularité auprès du public
La limite qui est la mienne
Avec les corrections


J’avais besoin de savoir
Que j’ai encore beaucoup de travail
À faire sur moi-même
Pour arriver à faire du bon ouvrage


J’avais besoin d’un cadre correct
Qui me dit tu vaux
Quinze euros à l’année
Pour ton travail


Et ce n’est pas mesquin
C’est une réalité
Qu’il me faut accepter
Et continuer à progresser.






Mourir de dévotion






Seul et oui… Je ne vois rien
Je n’entends rien
Je ne sais pas parler Personne ne m’entend Je souffre
Personne ne le voit
Ni le remarque


Pourquoi ? Suis-je si petit ? Suis-je si insignifiant ?
La souffrance est intolérable
Et personne ne vient me voir
L’interdépendance ?
Savent-ils que ça s’applique à moi aussi ? Où sont-ils tous ?


Ces gens si puissants, si forts ?
Je suis perdu au milieu de nulle part
Et si ça se trouve
Je suis juste à côté de lui
Il ne sait même pas que je l’adule
Je souffre, je délire
Et cet inculte ne sait rien.




Perdu, je suis…
Peut être ce soir je vais mourir
Peut être.
Et lui ne le sait pas. Mérite-t-il ma dévotion ?


Suis-je juste un jeune con ? Jamais.
Je dois me résoudre à cette idée
Jamais je le verrai…
Trop dure pour moi de l’atteindre
Ma vie n’a pas de sens.
Je ne sais même pas qui je suis. Je décline


Petit à petit
Je vais mourir
Je vais m’asseoir là
Petit à petit loin de tout et tous
Je sens mes forces m’abandonner. […]


Il ne sait même pas que j’existe
Je souffre… je souffre
Je vais mourir là, seul.






Mots à dire








Peut-être faudra-t-il de nombreux livres
Avant que de ma place
Je puisse faire
Ignorant que je suis


Sur ce que j’ai droit
Ou pas droit
Peut-être il faudra la lumière
Sur l’œuvre et l’auteur


J’ignore pourquoi aujourd’hui J’ai ce besoin de reconnaissance Peut-être pour ne pas faire œuvre De travail solitaire


Est-ce si dur
D’admettre que le poète
Peut-être utile ?
Et qu’il a son mot à dire ?






Mon apprentissage








Il m’a fallut apprendre
Que le plus dur dans l’apprentissage
Est la façon de trouver, comment le faire
Il m’a fallu apprendre


J’ai appris
Que presque tout ce que l’on nous apprend
A l’école
On l’oublie, car ça ne sert à rien


J’ai appris
Que la plupart des professeurs
Ne se confrontent pas
À la vie


Il m’a fallu apprendre
À gérer, à créer, à inventer
Sans l’école
J’ai bien mieux appris sans.






Ode neigeuse








J’aime regarder la neige tomber
Elle purifie l’atmosphère de ses flocons Elle nous nettoie aussi l’âme et l’esprit Qui le temps d’une bourrasque Retrouvent leur virginité originelle.


Peut-être en sachant regarder On finira par voir les esprits Qui protègent les forêts
Que nos yeux déshabitués à voir
Ne peuvent plus s’imaginer


Et pourtant, présence invisible
Ils sont peut-être là
À nous regarder écrire
Avec leurs regards bienveillants


En voilà un qui se penche sur nous
Géant invisible – immense – Et nous regarde intrigué
Mais voilà sa forêt menacée
En un instant, il nous quitte
Et retourne protéger celle-ci de sa conscience.






Ode neigeuse (2)








Il est revenu l’immense géant invisible
Il regarde ma fragilité
Ne sachant par quel bout me prendre
Il choisit de disparaître
Dans un plouf invisible
Ne sachant comment venir en aide
Au poète du café inconnu


Peut-être il n’existe pas
Ce géant invisible
C’est juste une projection de mon cerveau
Pour me faire un ami
Quand je me sens fragile


Ou bien, est-ce un esprit des forêts
Qui voit ma sensibilité
Et choisit d’apparaître pour celui qui en est digne
Mais voilà
Qui peut y croire ?






Ode neigeuse (3)








Aujourd’hui encore il neige
Au café, les gens pestent dessus :
« Il faudrait nettoyer les trottoirs ! C’est la loi » Ils ne savent pas voir la poésie
La magie de l’instant
Un petit sapin minuscule recouvert de neige
De son point de vue, il garde la route


Mais il est tellement petit et minuscule
Que personne ne fait attention à lui Et pourtant, c’est là que s’est réfugié Un lutin invisible
De son point de vue, il nous observe
Et se gausse de notre peur du froid
Il est assis, tout gaillard
Lui ne ressent pas la morsure du froid


Le petit sapin est son refuge
Peut-être sait-il beaucoup sur nos vies ? Nos aspirations et nos espoirs secrets.
Mais voilà qu’il quitte son mini refuge
Et laisse seul le petit sapin enneigé
L’auteur inconnu qui voit les lutins
Restera encore dans l’ignorance cette fois-ci.






Petit poème








C’est un peu comme si la guerre. Était un peu chez nous.
C’est un peu comme si les gens. En voyant la violence à la T.V.
Devenaient eux-mêmes incontrôlables.
Et violent.


C’est un peu comme si la guerre. Rattrapait ceux qui n’y croyaient pas. Ceux qui ne croient pas aux massacres.
Et qu’il est trop cruel de regarder la réalité en face. Alors ils s’en prennent à leurs congénères.
Par leurs propres violences.
Par leur propre panique. Par leur propre ignorance.


Ils laissent tomber l’amour et l’amitié.
Et les autres valeurs qui nous réunissent. Et regardent les écrans vomir.
Peut-être aussi j’ai été comme ça. Confronté à ma propre ignorance.


Alors je ne jette pas la pierre. Je fais juste ce petit poème. Comme un rond dans l’eau.


Une fleur qui fane.
Un oiseau qui meurt…






Petit poème amoureux








Je ne sais pas comment te dire
Tu as changé ma vie
En y mettant des bouffées de bonheur
Il faut que tu le saches


Je suis devenu un adepte de la ferveur Mon amour augmente à vue d’œil Mon vase du cœur va déborder
D’une pluie d’amour coloré


Il va me falloir un masque à oxygène
Pour pas que les autres voient
Que j’ai trop de bonheur en moi
Il me faut pourtant les en inonder


Ma chérie, on a pris un ticket
A l’hôtel du bonheur
Le seul agréé par Dieu lui-même
Il a posé dessus quelques gouttes de larmes divines


Encore quelques mots
Juste posés là, sur l’ordinateur
Pour que les anges puissent virevolter
Dans nos effluves d’amours.






Petit homme








Petit homme qui écrit
Petite brise d’air pour la vie
Pas de rodomontades, sans lendemain
Pas de sang sur les mains


Juste un petit poème, comme j’aime Sans prétention, mais quand même J’aime écrire quand ça me libère
Et pourtant, je n’ai pas de cerbère


Les oiseaux jabotent dans mon dos
Je n’ai pas besoin de pseudo
Pour aligner mes mots, avec mon identité
Pas besoin de négativité


Du samsâra, j’espère être libéré Grâce à cette vie et mon activité Je rends heureux mon entourage Est-ce une preuve de courage ?






Pauvre toutou








Je promène toutou
Mais en fait, c’est toutou qui décide
De la marche à suivre
Je l’aime tellement mon toutou Que je n’ai plus de caractère… Et que je le laisse tout faire
Si toutou décide de faire une pause


En plein milieu de la rue
Je m’arrête et j’attends
Je le regarde et l’admire
Si j’ose un peu lui tirer la laisse
Mais qu’il refuse d’avancer
Alors dépendante de toutou : j’attends
Mais voilà qu’enfin en moi s’agite
Le volcan de l’indignation
Mais je l’aime tellement mon toutou
Qu’enfin, je décide de la marche à suivre
Et qu’il fera la suite du voyage à travers la rue
Dans mes bras
Pauvre toutou…






Pas papa.








Quelques mots ici-bas Pour le poète sans public Quelques mots sans fondement Pour que les hommes coopèrent


Quelques souvenirs du passé Quand je regardais les gens bons Quelques bribes d’envie passé Aujourd’hui révolu


Quelques enfants jouent Et je vois à travers eux Tous les travers humains Immatures, ils sont


Mais je ne leur en veux pas
Et ne veux pas qu’on m’appelle papa
Trop de contrariété
Et pas assez de bonheur.






Poème amoureux.








Je peux écrire un petit poème. Pour ma compagne
Elle qui travaille dur.
Pour que je puisse pratiquer. Ce que moi, je sais faire.
C’est-à-dire, mettre quelques mots. Pour le public.
Sans fard, ni artifice.


Je lui exprime mon amour.
Avec quelques mots pour ma douce. Moi qui ne suis rien sans elle.
Ni auteur, ni poète.
Une symbiose amoureuse. Nous unit.
Même si ses parents.
Au mariage nous refusent.
Nous nous passerons de leur accord.
et nous nous unirons quand nous serons prêts.


Encore quelques mots. Juste là, sur l’ordinateur.
Quelques mots d’amour et de délicatesse. Dans ce monde en guerre.
Qui ne se bat pas pour la paix.


Mais qui cherche par la guerre le pouvoir. Juste quelques notes de magie.
Sur un piano invisible.
Pour apaiser les mœurs en douceur. Avec quelques effluves d’amour…






Petit sapin bleu








Le sapin brille de mille éclats bleus
Ça me fait fermer les yeux
Le sapin ne signifie rien
Il est inerte, il ne vit pas
Et pourtant, il agit avec moi
Ses lumières clignotantes me parlent
Peut-être dans un langage que je ne comprends pas
Il y a quelque chose de magique
Dans ses lumières
Elles me font vibrer l’âme
J’ignore pourquoi
Comme un enfant, je suis émerveillé
Peut-être la chance que j’ai d’être si proche
Si proche d’un petit sapin aux milles éclats
Mais un sapin ne sait pas parler Fred. Et pourtant…






Petit poème du matin








J’ai envie d’écrire un petit poème du matin. Sans prétention ni forme.
Juste en laissant mon esprit divaguer. Divaguer ? Oui, peut-être…


Est-ce une forme de fragilité ? De ne pas vraiment savoir ?
De ne pas être vraiment présent.
Peut-être une sublimation du moment.


J’ai envie de quitter les formes. D’aller plus en profondeur.
Que l’on ressente ce que j’écris.
Et que mon petit poème du matin touche.


Pourtant, il n’est pas bien travaillé. Il a juste le mérite d’être là.
Peut-être, il vient de moi.
Peut-être d’un autre à travers moi.


La distance est toujours difficile.
Mais si une personne pense profondément à toi. Peut-être je peux retranscrire ses pensées.
Et les faire partager.


Moi qui possède un accès privilégié. Qui peut sensibiliser les lecteurs. Comment dire les mots ?
Qui viennent du fond des âges.


Où la folie furieuse ravage. Les êtres petits et sensibles
Il faudrait que l’on s’adopte mutuellement. Et que nos mots fassent écho.


Moi l’homme libre et auteur. Et l’enfant abandonné.
Qui a comme seul recours sa pensée. Doit-on s’en préoccuper ?






Pour être douceur








Il faut une bonne dose d’amour Pour voir les qualités et non les défauts Pour être « amour »
Là où les autres sont « haines » Peut-être faut-il de l’innocence
Non, je n’arriverai pas à bout de ce poème


Trop difficile d’essayer de faire des mots « amour » Là, où règne la non-paix
Il me faut donc mesurer mes ardeurs
Et calmer mon élan
Pour retrouver le calme intérieur


Qui seul peut nous donner les mots D’un poème avec envie « d’aime » Il y a des fois où l’amour emplit Dans l’optique du partage
Dans l’envie de retour


Peut-être un amour universel Peut-être juste une vague en moi Une vague à l’âme
Ou une flopée de bonheur
Pour une ineffable douceur.






Poète pacse








J’avais oublié que la vie est un trésor
Que les gens que l’on rencontre peuvent-être un bonheur
J’avais oublié qu’il ne faut pas se fier aux ors
Que je ne suis pas un voleur


Même si parfois, je vole les cœurs Des jeunes femmes correctrices Qui partent comme des fleurs
Sur les ailes de mes rimes en sacrifice


Et pourtant le poète est pacsé Il ne cherche pas l’âme sœur Puisqu’il l’a trouvée
Alors vous les femmes ne faites pas d’erreur


Car du poète, l’inspiration vous coupez
De son énergie, il a besoin
Pour vous cajoler et vous enivrer
Mais de son âme, il prend soin.






Poème triste (2)








Ils ne croient pas à la gentillesse appropriée
Ils n’ont connus que la fureur et la méchanceté
Ils n’ont pas réussi à les vaincre
Alors ils ne connaissent pas la paix et exècrent.


Comme dit le sage
Il faut avoir connu la noirceur à son jeune âge
Pour pouvoir connaître la lumière
Certains ne la verront jamais malgré leurs prières


Dénués du talent
Qui est pourtant essentiel aux vivants
Ils vont vivre sans intensité
Et du passé être l’esclave revisité


Je crée ce petit poème triste
Pour mes compagnons, ici, artistes
Qui jamais ne pourront devenir artisans
Même si dans leurs rêves, ils connaissent.






Poème sans présomption…








Petit à petit, je ne présume plus
De mes forces, de ce que je sais faire Petit à petit, je prends confiance en plus Sur mes capacités, je fais l’affaire


Il me faut du recul
Pour savoir quelles sont mes limites
Même si l’on m’accule
Il me faut savoir arrêter, vite


Encore quelques mots pour les rimes
Et donc sans atteindre les cimes
Mais juste un petit poème
Pour les gens qui m’aiment


Si sa portée n’est pas importante
Le poème vit sans rente
Il se suffit à lui-même
Et existe grâce à vos « je t’aime ».






Poème long








Quelques mots d’amour.
Sans circonvolutions, ni détours. Juste quelques larmes du cœur. Pour qu’un ruisseau inonde.


Vos peines et vos heurts. Qu’ils n’interfèrent pas. Sur des mots incompris.
Sur des vacuités profondes.


Quelques mots trouvés. En guise d’ode matinale. Pour que la fragilité fonde. En profondeur immense.


Des mots en fleurs. Chantant vos louanges. Désarmant vos fusils.
Et vos mots déshonneur.


Encore un peu de poème pour mon cœur assoupir Et mes mots sans peur. Câliner vos heurts.




Quelques gerbes d’opprobres. N’affectent pas le poète.
Qui fait ses choix, adulte. Sans provoquer de tumulte.


Des coups du mauvais côté.
Quand on ne connaît pas vraiment. On tape sur l’homme-aimant.
Et celui-ci ne répond pas.


Alors on s’interroge… Et si je m’étais trompé ? Je prends des bagages.
Que je ne sais pas soulever.


Me pardonnera-t-il ?
De mon emportement ? L’homme aimant ?
Je le ne saurai jamais…






Poème fragile (2)








Beaucoup de manque en moi
La fragilité m’astreint Vers un profond émoi Vers ce que je ne suis pas


La fragilité me guide
Vers une rigueur sans fond
Une surface aiguisée
Où l’on se cogne


Quelques mots en moi S’assemblent et se désassemblent Pour former un nœud
Dur et sans trêve


Qui me fait voir le monde Dans un gris sans fondement Et des tergiversations
Sans fin


Le poète est gris
Aujourd’hui
Mais le lecteur sensible
Lui pardonnera cet égarement.






Poème enjoué








J’ai envie d’écrire un petit poème entre amis. Quelque chose d’intime.
Sans fioriture, ni tralala. Des mots placés.
Sans rimes, ni vers.


Je cherche les mots qui touchent. Et qui sonnent juste.
Pour vous faire partager. Des mots d’amis.
Ensemble.


Des mots qui prolongent. La gentillesse partagée.
La sensibilité, l’écoute et le partage. Des mots qui rapprochent.
Un poème amical.


Peut-être le rapprochement est-il nécessaire. Pour vous lecteur, lectrice.
Si vous le souhaitez.
Devenir un (e) ami (e) du poète.
Et vous lier avec lui, amicalement.


Nous pourrons échanger.


Lire, dire des mots en commun. Peut-être même rire.
Et pourquoi pas nous émouvoir. Pour un poème enjoué.






Poème d’amour








Quelques mots pour une compagne Quelques mots d’amour sans fioritures Pour lui dire que tout va bien
Des mots en forme de bouquets de fleurs
Des mots pour être touché
Enjolivent la vie


Pour ne pas se faire de soucis inutiles
Et pour que les mots ne puissent pas glisser
Pour qu’ils te fassent un écrin d’amour
Que j’en sois le tisserand
Pour que toujours tu sois heureuse
Ma compagne d’amour






Prose poétique








J’écris de la prose
Quand je suis profond
Et en accord avec moi-même
Sans rimes et sans contraintes


Qui peut dire que ce n’est pas de la poésie
Si la musicalité des mots sonnent
Si la corde sensible est animée
Si les mots ont un sens


J’écris de la prose
C’est de la prose poétique
Et pas des vers, libre
Comme on veut me classifier


J’aime ça vraiment
Et même si mes mots n’ont pas de rimes
Et ne sont pas vraiment cadrés
Ils sont profonds et libres.






Prendre








Aujourd’hui, je suis déconfit Aujourd’hui, j’ai de l’amertume Sur mes contemporains
Peut-être il faudra


Que j’allume une bougie
Je fais cela
Quand j’attends plus des autres
Que de moi-même


C’est ma lubie à moi
D’attendre le salut de l’extérieur Or je sais bien, qu’il vient de moi Peut-être j’ai peur


Où bien ce que j’attends
N’existe pas
Où bien j’attends trop
Et je ne sais pas prendre ce qui m’est dû.






Quelques mots d’amour (2)








Je ne peux semer que de l’amour. Comment espérer récolter de l’argent ? Je ne peux semer que de l’estime.
Comment espérer récolter les bénéfices ? Je ne peux essaimer.
Si c’est sans amour.
Le bonheur à ce lien avec l’amour. C’est qu’il se partage.
C’est un peu comme l’énergie.
Que l’on donne sans compter. Et que l’on disperse aux vents. Il faudrait qu’il y ait un Dieu.
Comptable de ces temps d’énergie dispensée.
Qu’il nous renvoie une boule de neige d’amour avec. Pour que l’on puisse de nouveau.
Disperser aux quatre vents, notre énergie d’amour…






Quelquefois…








Quelquefois, j’aimais… Quelquefois, je ressentais… Quelquefois, je pleurais… Quelquefois, je craquais …


Dans le passé, quelle souffrance ! Alors pour moins souffrir,
Je suis passé…Dans le présent. Par quel tour de magie ?
Oh, simplement avec un suivi psychiatrique. Et d’énormes efforts dans une discipline.


Je me suis spécialisé. Aujourd’hui encore ; Il m’arrive :


De pleurer, quelquefois … D’être chagrin, quelquefois … De craquer, quelquefois …


Mais j’ai l’Amour.
Que je ne possède pas. Mais qui m’est offert.
C’est je le crois la récompense.


Mon cadeau du ciel. Pour mes efforts ;


Á vouloir changer…






Quelle est ma place ?








Esclave, j’étais.
Esclave, je ne suis plus. Esclave, petit à petit.
Je ne veux plus être. Esclave, pendant trente ans.
Pourtant, je vis au présent. Dans le corps et l’esprit.
Des traces restent indélébiles.


Souvent, je rencontre. Des gens ; esclaves. Les libérer, je ne puis.
Trop difficile, je ne suis pas compétent. Je vois sur eux.
Les traces physiques et psychiques.
De l’état de soumission. Et je n’y peux rien.


C’est difficile de l’admettre. Que nos propres limites. Nous infligent la vue.
Des gens : Esclaves. Mes sens s’y refusent.
Et ça me plonge en déraison.


Il me faut admettre. Qu’esclave, je ne suis plus. Il me faut admettre.
Que libérer les autres, je ne peux pas. Peut-être, c’est la question.
De ma propre place.
Dans la société. Qui est en jeu.


En réfléchissant.
Peut-être c’est cela qui me bloque. Voir les autres esclaves.
Et moi qui ne le suis plus.
Est-ce que je mérite d’être libre ? Quelle est vraiment ma place ?
Ici-bas ?
Je sais que je suis auteur et poète. Mais de ça, on ne vit pas.
Alors, quelle est ma place ?






Quatrains du matin








Je n’ai pas d’inspiration
Alors je ne vais pas faire de versifications
Juste des mots posés
Pour ne pas faire inapproprié


Depuis que je me suis mis au quatrain
Il me faut être en entrain
Être un métronome dans mes vers
Pour que le lecteur soit ouvert


Holà, je fais quand même des versifications Voilà, je suis obligé de donner ma démission Par l’entrain, je suis astreint
Et surtout, par l’envie, empreint


Donc, ce matin, du quatrain, l’obligé
Jusqu’à ce que vous fassiez
De Fred, votre poète aimé
Qui du poème essaie de créer.






Quatrain libre








Tout le monde est en grève
C’est la première fois que je suis en phase
Moi qui ne manifeste jamais
Je me sens bien dans ce mouvement


Je n’ai pas envie de faire un pantoum Donc, je vais pas reprendre mes phrases Je vais garder cette spontanéité
Même si je le mets pas sur ILV


Ils cherchent à imposer une réforme au peuple
Alors que celui-ci n’est pas prêt Ils cherchent la confrontation M’est avis qu’ils l’auront


On se sent dans un élan
De masse, qui nous dépasse
Je me suis mis à manifester
Et mon esprit, petit à petit s’affranchit


Tantôt, je pensais que je pouvais être utile
Au progrès, avec un grand P
Mais à force d’humilité, je ne sais plus
Du tout, où est ma place


Même dans mes rêves la nuit
Je cherche ma place dans ce monde-ci
Que faut-il exactement, ça m’échappe
Peut-être encore une fois, je vise trop haut.


Les hommes politiques sont tous dans le domaine
De la fermeté, envers une mesure injuste
Ils essaient de nous faire avaler de force la pilule
Or cette pilule là ne passera pas, car trop grosse.






Quand la pluie naît








Le vent souffle en brise froide
La pluie tombe drue
Il y a la pénombre
Les gens hésitent à quitter le café
Chaud, sec et rassurant
Mais il va falloir y aller.


Affronter ce temps automnal Rien que du courage, il faut C’est un peu comme si
Les fantômes avaient décidé
De faire une journée pour eux.


Quelque chose qui leur correspond
Ce n’est pas de la magie
(Peut-être elle n’existe pas) Qui fait naître le temps gris C’est juste la multiplication
Des âmes errantes, en automne.


Elles viennent là, pour communiquer Avec nous, mais nous ne savons pas Les écouter, les entendre
Alors elles pleurent
Et la pluie naît ainsi…






Quelques mots d’amour (3)








Je t’aime ma compagne. Comment dire les mots. Qui expriment mon amour.


Je n’arrive pas à trouver. Les mots d’amour innés. Qui sortent de mon cœur. Enflé de bonheur.


C’est comme un tourment d’amour. Qui tourne dans ma tête.
Un torrent vertueux. Un amour immense.
Qui se joue des rimes. Et qui crée du bonheur.


Encore quelques mots.
Pour faire partager ma liesse. Ce flot qui m’envahit.
Et qui petit à petit.
M’entoure d’une aura d’amour. Que je peux montrer.
Invisible mais présent…






Sur les ailes de la poésie…








Aujourd’hui, j’écris. Mes mots avides. Prêts à sortir du vide.
Ma fragilité intérieure. Orchestre mes maux extérieurs.


L’envie de progresser m’obsède. En accoutumance, maîtresse. Toujours aller, plus loin.
Pour que les mots fécondent.


L’envie d’objectif tous azimuts. L’objectif, pour l’objectif.
Le progrès pour le progrès. En chantre de la victoire.
Galvaniser ou peut-être griser…


Et puis d’un seul coup. Tout retombe.
Morne et sec.
L’émulsion est retombée. La motivation s’échoue.


Que reste-t-il ?
Juste un petit poème grisé.


Qui après être monté en flèche. Est retombé aussi vite.
Sur les ailes de la poésie…






Seul compte le chemin








Tout le temps Je pense à toi Vers sans vers
Poème en vers libre
Ou non
Poète à l’âme libre
Mais à l’esprit amoureux


L’on peut dire ce que l’on veut Du poète qui donne son opinion L’on peut être d’accord ou non Avec lui
On peut aimer ou non
Son travail
Peu importe


C’est le travail de création qui l’emporte
« Créer est une résistance » dit Stéphane Hessel
Je pense qu’il a raison
La création libère l’âme
De son carcan


Toutes ces années d’esclavage
Partent en fumée
Et le poète libre


Écrit à loisir
Ses envies et sa folie


Le poète a la chance inouïe De pouvoir créer des livres Qui perdureront après sa mort Peu importe le succès ou non Seul compte le chemin






Senteurs








J’aime humer l’air de l’automne
Suave et câlin
Il entre dans vos narines
Et vous enivre d’idées


C’est une délectation d’inspiration
Pour un auteur rassasié
Il n’y a pas de saison plus inspirante que l’automne
Dans chaque bouffée d’air
Des sensations nouvelles


Peut-être faut-il être à l’écoute
De ce que te disent les muses invisibles
Elles doivent être toutes de sortie
Pour que les mots jaillissent tous ensemble


Dans leurs danses affriolantes
Elles nous murmurent leur existence
Et nous les ignorons, incapable que nous sommes
De voir autre choses que nos vies


Et pourtant, elles sont là et tournent
À demi-nues dans des habits gris
Elles nous envoient leur joie et leur gaîté
Pour qui peut admettre que rien ne meurt


Et que tout se transforme


Alors peut-être rassurés
Nous pouvons voir les élans incontrôlables
Des êtres autour de nous
Encore une bouffée de senteur


C’est la vie qui te rappelle
De revenir doucement à la réalité
Et de bientôt repartir


Vers ta vie d’auteur.






Réflexion poétique








Quelques mots posés. En artisan des mots. Que je suis.
Simple hère.
Modeste participation.


A la littérature. J’écris par amour. J’écris mon amour. Des mots.
Et des belles tournures.


Des phrases qui touchent. Des mots qui font rêver. De la magie.
Inhérente aux lettres.
Qui par leur simple présence.


Accordent à l’auteur.
Une capacité, une compétence, un pouvoir. Celui de faire émaner.
Une profondeur, une émotion. Un sentiment.


L’atmosphère et l’ambiance.


Ont tous les deux leur utilité. Alors mettre quelques mots. Sans prétention, ni victoire. Pour juste un peu voir…






Quelques songes du matin








Quelques songes du matin
Où je rêve d’ailleurs
De contrées inexplorées
Et de rêves plus loin


Quelques songes du matin
Où la vérité est ici
Et le poème a le vague à l’âme
Il se laisse entraîner


Sur des rives inconnues Où les oiseaux exotiques Viennent vous scruter, curieux
Ne connaissant pas de prédateurs


Juste un songe du matin
Peut-être une envolée lyrique
Ou juste un rêve de bien être
Qui fait que mon passage sur terre


Ne soit pas vain
Parce qu’il y a des matinées
Comme celles-ci
Qui éveillent mes sens cachés


C’est comme si Tout était beau D’un seul coup
Entouré d’une aura de bonté.






Quelques mots posés








Quelques mots posés. Juste là, sur l’ordinateur. En guise de bonheur.
Quelques traces de souffrance… Demeurent…
Dans ma chair.
Quelques traces de fragilité… Meurent…
Dans mes mots.


Juste des mots posés. Pour dire que le poète. N’est pas mort.
Et encore, Il peut.
Par ses mots. Susciter l’émotion.
Et créer le bonheur, fugace. Chez le lecteur avide.


J’aime à dire mes mots. Pour l’exutoire, là.
Pour qu’enfin, l’être humain. Que je suis.
Soit reconnu pour ses mots.


Mais voilà.
Ce que je sais.
C’est que c’est un combat. À renouveler.


Juste dire mes mots.
Pour donner un peu de bonheur. Et pas chercher l’erreur.
Que je sois ici et maintenant. Pour que le courage afflue.
Et qu’il se distille en moi. Pour pouvoir donner.
Et recevoir.
Juste quelques fleurs…






Une déraison ordinaire








Elle n’a plus de raison
Elle mendie
Chaque jour, elle demande
Aux gens sa pitance
Peu importe qui ils sont
Elle les accoste et demande de l’argent
Elle ne sait plus se battre
Les gens ont oublié qu’ils étaient interdépendants
Ils la laissent là, mendier
Peut-être qu’ils n’ont pas les moyens
Peut-être
Elle regarde les passants
Et leur demande deux euros sans raison


Quelquefois, elle vient boire un café
Avec les sous qu’on lui donne
Un semblant de vie sociale
Mais non, même pas, elle a jamais pensé ça
Elle boit son café seule
Puis s’en va, les gens la regardent Avec sa canne, mais ils ne font rien Peut-être, ils ne peuvent pas
Peut-être






Note de l’auteur








Le poème « l’essentiel » a été primé par la ville de
Chaumont.




Table des matières


Préface........................................................................3
Au temps du cœur......................................................6
À mon père adoptif....................................................8
Je contemple...............................................................9
Harmonie..................................................................11
Humble poète...........................................................13
Inspiré par les sens...................................................14
J’aurais aimé............................................................15
J’aurais appris..........................................................16
Juste un sentiment comme ça...................................17
Je ne poétise pas.......................................................19
Jet de Douceur..........................................................20
J’étais vieux.............................................................21
Juste un répit d’amour..............................................23
La recette du bonheur (non-exhaustive)..................25
La sacralisation de l’horreur....................................27
La confiance des arbres............................................29
La créature magique.................................................30
La jouissance du moment.........................................31
Le Walhalla..............................................................33
L’enfance tourmentée...............................................34
L’amour infini..........................................................35
Le chemin.................................................................36
Le poète meurt (2)....................................................38
Le rêve d’une tortue bleue.......................................39
Méditation de café....................................................41


Méditation de café (2)..............................................42
Manque d’aptitude...................................................43
Libre et rebelle.........................................................44
L’essentiel................................................................45
Les fantômes de l’automne......................................46
L’errance..................................................................47
Mélancolies automnales...........................................48
Méditation de café....................................................49
Ode à Inlibrovéritas..................................................50
Mourir de dévotion..................................................51
Mots à dire...............................................................53
Mon apprentissage...................................................54
Ode neigeuse............................................................55
Ode neigeuse (2)......................................................56
Ode neigeuse (3)......................................................57
Petit poème...............................................................58
Petit poème amoureux..............................................60
Petit homme.............................................................61
Pauvre toutou...........................................................62
Pas papa...................................................................63
Poème amoureux......................................................64
Petit sapin bleu.........................................................66
Petit poème du matin...............................................67
Pour être douceur.....................................................69
Poète pacse...............................................................70
Poème triste (2)........................................................71
Poème sans présomption…......................................72
Poème long...............................................................73


Poème fragile (2)......................................................75
Poème enjoué...........................................................76
Poème d’amour........................................................78
Prose poétique..........................................................79
Prendre.....................................................................80
Quelques mots d’amour (2).....................................81
Quelquefois…..........................................................82
Quelle est ma place ?...............................................84
Quatrains du matin...................................................86
Quatrain libre...........................................................87
Quand la pluie naît...................................................89
Quelques mots d’amour (3).....................................90
Sur les ailes de la poésie…......................................91
Seul compte le chemin.............................................93
Senteurs....................................................................95
Réflexion poétique...................................................97
Quelques songes du matin.......................................99
Quelques mots posés..............................................101
Une déraison ordinaire...........................................103
Note de l’auteur......................................................104
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37
Frederic Marcou
Les fragrances magiques

Frédéric Marcou


Chapitre 1























Il voit,
          Il dit.
Il ressent,
          Il écrit.
                      Il pense,
                      Il témoigne de son temps et de son tant…
Besoin d’être.
                      Etre reconnu,
                      Etre entendu.
                      Etre lu.
                                 Largement.
                                 Simplement.
                                                   Sincèrement.
                                                   Vraiment.
C’est la démarche de cœur de Frédéric Marcou.
Il a le mérite d’écrire avec sa plume ce que ses pensées lui dictent.
Il effleure les dossiers
                                  de notre société…
Il ouvre le livre
                      et délivre
                                    ses ressentis
                                                        de vie…
Il effeuille
               feuille à feuille
                                       les sujets qui le touchent,
et ajoute à ses sonnets
                                      ce qui « raisonnent »
                                                                 à sa sensibilité
                                                                        exacerbée…
J’ai
      apprécié.
                       Ma j Brickler
                      Auteure et créatrice.













 



Frédéric Marcou est né dans l’Oise, il y a grandi et est maintenant résident en Haute-Marne.

























Je dédie ce livre à tous les lecteurs de poésie.



























Je remercie tous ceux qui ont collaboré à ce livre
































Modeste sonnet



La fragilité m'astreint
Vers plus de rigueur me tire
Et vers la félicité m'attire
Visionnaire je deviens
Le classique ne deviendra jamais mon ire
Je ne sais pas, si ça sera bien
Mais qui ne risque rien n'a rien
Le premier qui dit le contraire, je le vire
C'est le premier sonnet de ma vie
Mais non spécialiste, je suis
De votre indulgence sur mon récit
Me rassurera aujourd'hui
Normalement, je fuis
Si l'on me casse mes envies
Mais maintenant jusqu'à la lie
M'empêche de penser : "lui"
Bien travailler, je puis
Avec la grâce qui me ceint
Je ne suis pas restreint
Aucune rime ne nuit
<><>
Allez, j'y vais, je peux rire
De l'abnégation, je souris
Sans désobligeance, je puis lire
Et entendre, tout en catimini…





















Sonnet ? 


 
Écrire un sonnet
Digne de ce nom
Pour avoir un renom
N'est qu'un pâle reflet
Que mon âme vous soumet
C'est juste pour faire tampon
Il faut pas être tâtillon
Je vous les mets en paquet
Je n'ai pas de CDI
Je vais mourir pauvre
Mais tant pis
Voilà, j'écris
Même si ça navre
Tout en catimini



 
Papier administratif


 

Ah, oui, je me souviens 

C'est un petit papier
Où je devais signer
Mais ça me revient
Trouver une personne de confiance, j'en conviens
Une personne de confiance, j'ai cherché
Dans mon entourage, même familial...eh! be
Il n'y avait rien
Alors son papier, je le lui ai rendu
Parce qu'à personne, je ne pouvais faire confiance
Je me suis senti perdu
Je ne sais pas qui a pondu
Un tel papier en France
Mais ce fut pour moi, de la cruauté toute crue...

 
Sonnet si j'ose
Y a pas grand chose
Qui me vient là
Donc, je vais écrire ça
Un sonnet si j'ose
Il faut donc que je pose
Les mots sur mon sofa
Sans d'orthographe, faire d'attentat
D'audace, il me faut une bonne dose
Mais la liberté se gagne
A coups de mots sur le papier
Sans que personne ne saigne

 

Et après en haut de la montagne 

Quand je n'aurai plus à envier
Je pourrai, enfin, en avoir plein les pognes...



 
Sonnet scolaire

 
Un jour peut-être
Dans les écoles, on me lira
De Frédéric, on dira
Voici un poète que l'on montre
Les profs critiqueront mes rimes en "tre"
Les élèves diront "bah"
Le classique, j'aime pas
Mais d'autres voudront connaître
Celui qui eut 18 en poésie
La seule note correcte
Qu'il eût obtenu au collège de sa vie
Et pourtant quand il était petit
Ce Fred n'était pas sélect
Mais voilà, il sentait bien l'écrit



 

Sonnet identitaire 


 
Écrire un sonnet encore
Avec pour thème la fraternité
Déjà qu'avec la solidarité
On pouvait en redire
Mais bon, soyons tous frères 
Fraternisons avec égalité
Sans oublier notre liberté
Acquise à coups de guerres
Certains étant plus frères que d'autres
Mais parlons d'autres âmes
Plus enclines entre elles à se reconnaître

 
Mon amertume, je montre
Des blessures sans ramdam
N'ont pas encore fait de mon corps leur tertre
Magicien


 

Un magicien perdu au sommet 

D'une colline essaie ses nouveaux pouvoirs
Comme s'il suffisait de le vouloir
Pour qu'enfin ses souhaits deviennent réalité
Il tourne ses mains sur le côté
Pour leur donner la capacité de se mouvoir
Mais, attention, il ne faut pas choir
Et sur l'objectif se concentrer
Il faut trouver les rimes
Pour qu'enfin le souhait porte
Et qu'il atteigne les cîmes
Le sort et sa maxime
Dans un flot chutent
Et explosent sur son but ultime

 
Burqa


 
La burqa n'est pas la bienvenue
En France et les religions
Disent leurs opinions
Si l'on mettait la vie de ces femmes toute nue
On s'apercevrait qu'elles n'ont pas de revenus

Et risquent des gnons 

Qu'on se sert d'elles comme pions
Cela donne du Moyen-âge un aperçu
Les cardinaux en costume
Pondent des lois 
Pour changer les us et coutumes
Mais les décisions plument
Les plus humbles sans foi
Les hommes ont peur des femmes qui allument.


 
Sonnet anti-scolaire

 
L'école m'a importuné
Pendant toute ma jeunesse
L'orgueil des profs légitimait leurs bassesses
Leurs sanctions étaient mal tournées
Leur propre ignorance, jamais ils n'avouaient
A leurs instincts par paresse
Faisaient office de connaissance sans cesse
Et leur ego, à la face nous jetaient
Et comme des malpropres, voilà
Ils nous traitaient véritablement

Alors que nous étions baignés d'ignorance sur leurs aléas 



Nous ne connaissions rien à leur apostolat
Nous les haïssions injustement
Car, ils étaient loin de tout et au-delà…



 
Le poète incompris

 
On dit que la poésie
Jamais ne se vend
Et du travail difficile et lent
Son Homme affaiblit
Car de récompense que nenni
Et il faut vraiment
Qu'il y ait retentissement
Pour qu'enfin soient émis
Des avis intéressants 
Pour que l'âme du poète
Et sa tête comme un ouragan
Deviennent calmes, et son palpitant
En bonne entente
Rendent l'Homme galant



 

Mon ambition




Ma seule ambition
C'est de trouver un travail
Mais qui soit sans faille
Qu'il y ait des compensations
Parce que je suis esclave de ma constitution
Je veux que le coup ça vaille
Je ne veux pas être un homme de paille
Que je puisse avoir une fonction
Et pourtant d'un statut
Qu'il est difficile d'obtenir
Pour que j'y aille sans retenue
Pour que ma valeur soit reconnue
Et finir par ressentir
Que je suis là, par vertu...




Il neige




Il neige à Chaumont 

Et partout c'est immaculé
C'est un manteau de pureté
Qui recouvre tous les ponts
La neige tombe, c'est bon
De voir ça, on est émerveillé
Un voile d'innocence jeté
Pour pas que nous soyons
Insensibles à la poésie
Qui doit guider nos rêves
Pour que dans nos vies
Coule encore l'innocence, promis !
Et que viennent à nous, comme des fèves
Les graines de l'amour, amies.


 
Le métier d'auteur


 
Je ne veux pas de statue
Pour la postérité
Je préfère la vérité
Écrire pour être lu
Même si je n'ai pas de vertus

Je veux faire de l'écriture mon métier
Pour pas qu'on me casse les pieds
Et avoir un statut
Pour dire vrai, je ne sais pas
Si en vivre, je pourrais
Mais j'y travaille pas à pas
Même si des fois je suis las
Il me faut rester vrai
Et juste rechercher l'amour, comme ça...




Sonnet shakespearien...
Hommage à l'écrivain
J'essaie de créer
Un sonnet de Shakespeare
Rien que pour envier
A l'écrivain, son empire
Passer de l'anglais au français
En poésie, quelle hérésie !
Moi humble auteur
Qui, par rapport à lui, rien ne sait !
Et pourtant, voilà
Petit à petit, ça prend forme
Je mets les choses à plat
Sans tomber dans les pommes
Victoire, manque juste
La dernière rime, flûte !







Sonnet de Shakespeare (2)



Écrire un sonnet de Shakespeare
En faisant des émules
Sans faire de pire en pire
Pour que personne ne hurle
En hommage au Maître
Mais en restant toujours humble
Face à son œuvre
Il faut faire ainsi, il me semble
On dit que je manque d'aspiration
Et que mes œuvres sont dignes d'un blog
Que je n'ai pas d'inspiration
Qu'elles sont juste simples et même pas en vogue
Alors je n'ai plus qu'à me terrer
Pour ne pas être détesté





Sonnet de Shakespeare (3)




Il paraît que mes sonnets
Ne valent rien
Qu'ils ne sont pas bien nés
Bref, ils ne vont pas bien
Leur manque d'inspiration
Ne leur donne droit à aucune couronne
Et pourtant, ils sont juste un hommage
Qu'à nul prix ne lorgne
Juste la fiabilité d'être
Présent, pour qu'on les lise
Peut-être, il vous faudra renaître
Pour qu'enfin, ils vous plaisent
C'est juste quelques piques
Pour un sonnet dit "Héroïque"




Sonnet de Shakespeare (4)




Encore envie d'écrire un sonnet élégant
Pour qu'enfin soit reconnu
Que l'écrit me va comme un gant
Et finalement, que cela soit su
Comme Shakespeare est un must 

J'aime me prévaloir
En écrivant des sonnets hommage
Tout en évitant de choir
A la première critique
Venue, quelle qu'elle soit
Rester soi-même sans risque
Être fiable et crédible pour faire loi
Et qu'on sache enfin
Que le moi, n'est pas une fin.


 
Sonnet de Shakespeare (5)


 
On peut dire ce qu'on veut
Sur la société française
Car on en fait souvent ce qu'on peut
Même si ça nous met souvent mal à l'aise
Il y a beaucoup de travers
Et aussi des tracas
Mais quand ça devient sérieux
Des braves, il n’y en a pas
Le jour où la bravoure
Sera une cause nationale

Je pourrais être pour 

Mais pour l'instant c'est pâle
Alors Monsieur/Dame politique, arrêtez de cancaner
Et pour la bravoure, faites nous gagner !


 
Sonnet de Shakespeare (6)


 
Croyez-vous en vos dons ?
C'est le titre d'un livre
J'admets que ça m'a interpellé pour de bon
Car dans la réalité, il faut vivre
Les gens ne sont pas prêts
Ou peut être est-ce moi,
Qui n'accepte pas mes capacités
Ça me met en émoi
A-t-on le droit, après la guerre
D'utiliser des capacités à bon escient
Sans oublier que nous sommes frères
Et que je dois rendre compte à mon inconscient
Quand j'étais petit, je rêvais d'avoir des pouvoirs

Maintenant, je suis grand et je rêve de savoir.   


 
Sonnet de Shakespeare (7)


 
Pour faire passer l'anxiété
J'écris un sonnet de Shakespeare
Parce que de la vérité
Je dois être l'apôtre, même pour le pire
La vérité, c'est qu'on a tous besoin de soutien
Alors que la société oublie les auteurs
Et pourtant sans eux pas de poésie
Il faudrait changer nos valeurs
Pour qu'enfin la littérature soit reconnue
Et que les auteurs ne soit plus anonymes
Il faudrait un changement de point de vue
Et que de nouveau la poésie rime...
... avec les cîmes entrouvertes
Pour une gloire enfin redécouverte.


 

Sonnet de Shakespeare (8)




Je ne sais pas orthographier
Je fais souvent des fautes
Et pour ces actes manqués
On se moque, en vote
Mais être auteur, c'est être créatif
Beaucoup de ceux-là l'ignorent
Alors, il me faut beaucoup de tolérance
Pour pallier leurs attaques météores
Si d'une lacune, j'ai
Il ne faut pas m'accabler impitoyablement
Mais, plutôt me parler, gai
Que je puisse répondre visiblement
Laissez- moi donc être poète
Et mes défauts à la face du monde, je jette




Poème glorieux




Envie d'écrire un poème sur la réussite 

Sur ce qui me fait tant défaut
Des fois, elle vient vite
Mais pour la plupart du temps, il faut
A moi, pas de gloire
La persévérance comme vie
Et l'oubli des lecteurs
Les autres célébrités, j'envie
Il ne faut pas s'obnubiler
Par les talents fugaces
Et pour les vraies entités
Montrer notre place
Mais c'est un sonnet de bonne humeur
Que j'écris là, bonheur...


 
Lui écrire un poème

 
Ma louloutte est dégoûtée
Il ne faut pas qu'elle soit triste
Avec elle, toujours je dirai la vérité
Pour pas qu'elle s'attriste
Comme il est difficile de la soutenir
Quand elle veut ne rien entendre

Alors que juste un peu de compassion, elle a besoin
Il faut rester élégant et la main tendre
Ma pauvre louloutte, comme je t'aime
Je ne peux te le dire, alors je l'écris
Il faudrait dédier un monument pour montrer comme on s'aime
Crois que cet amour, beaucoup nous l'envient
Je t'aime ma louloutte, ne l'oublie pas
Que cet amour nous accompagne à chaque pas




Poème à deux



Ma louloutte croit me rendre fou
Mais moi, je pense
Donc jamais, je ne redeviendrais fou
Je sais sur quel pied, je danse
Ma louloutte à la tête à l'envers
J'essaie de lui remettre à l'endroit
Pour ne pas qu'elle s'égare
Et que son chemin reste droit
Mes mots suffisent parfois
A lui redonner un objectif
Mes bras sont nécessaires quelques fois
Pour combler son manque affectif
Elle trouve sa force dans mon amour
Que je lui accorde pour toujours.





Ma foi




Trouver sa foi
C'est ma foi, difficile
Car, il faut croire, et pas que quelquefois
Pas croire que c'est facile
Il faut dire à la face du monde
Je crois en la magie
Et même si le monde ne croit pas
Continuer...Tant pis
Il faut fuir les prédicateurs de tout poil
Et ne pas faire de prosélytisme
Ne pas se cacher d'un voile
Et penser que les gens ont besoin de positivisme
Il faut croire en sa magie, en y pensant
Il faut vivre la magie, en y croyant




Continuer d'écrire




Je vais continuer d'écrire
Même si ça ne plaît pas aux critiques
Je préfère rire
De leurs piques
J’écris sur mes visualisations
Qui sont en rapport avec ma foi nouvelle
Un oiseau multicolore m'est apparu
Il s'envolait à tire-d'aile
J'ignore ce que ça signifie
Ma foi en la magie ne me dit pas tout
Mais ça m'a suffit
Pour penser que je ne suis pas fou
La magie est fugace, paraît-il
Mais ma foi, je dois mettre dans le mille




Amour pacsé



Je t'aime ma louloutte
J'ai envie qu'on se pacse
Pour que l'on fasse même route
Sans changer d'axe
Il faut qu'après tous ces malheurs
Nous soyons unis
Que notre amour rayonne
Et qu'il soit un moteur à nos vies
Rares sont ceux qui se trouvent
Nous on a réussi ça
Devant nous la vie s'ouvre
Pour que la paix guide nos pas
Pour que nos routes ne soient pas vaines
Il nous faut des fiançailles républicaines





Poème lumineux




Trouver la foi en la magie
Tient du sacerdoce
Car qui dit foi, dit groupe d'individus suivis
Mais en magie, la solitude c'est rosse
Je rêve d'un temple wiccain
Mais un rêve ça restera
Car en France point de temple
A peine quelques covens, il y a
Alors je pense en solitaire, je croirai
Et pourtant qu'un groupe me manque
C'est une dure épreuve pour la foi, il est vrai
Que les magiciens doivent être en planque
Je rêve d'apprendre en groupe
Mais jamais je n'aurai ce vent en poupe




Poème pour prier




Je ne sais pas prier
Il faudrait que quelqu'un me l'apprenne
Il me faut la foi trouver
Pour que ça vienne 

Pour créer un poème sur la foi
Encore une fois, sans fioritures
Et pour que la prière fuse
Pour mon écriture
Il faut de la musicalité encore
Peut être aussi que ça vienne doucement
Pour réussir la prière
Avec un chant laconiquement
Il faut se sentir inspiré pour réussir
Pour que finalement, la prière puisse venir


 
Travailler ?

 
Je ne voulais pas travailler
Je n'étais pas prêt
En fait, c'est vrai
Non corrompu, ma jeunesse, j'y ai gagné
Car en France par le passé
L'esclavagisme, c'est pour nos frais
Et en vrai, j'ignorais
Comment le monde du travail était
Mon père, bourreau
M'a traumatisé à vie

Il me faut maintenant, montrer ce que je vaux
Mais personne ne m'a jeté à l'eau
Alors le travail me fuit et rit
Et me met dans le caniveau





Faire un coup



J'essaie de faire un coup
Pour qu'enfin je sois reconnu
Pour que personne ne crie au loup
Et que je sois en vue
Alors Fred, c'est pour la gloire
Que tu travailles finalement
Peut-être dois-je le concéder
Que j'ai envie de vendre simplement
Tu n'as jamais vraiment réussi
A t'insérer dans le moule
Alors toujours tu es en sursis
Oui, Fred, toi parmi la foule
Il faut le vivre pour savoir
Que tous les gens autour sont dans le noir





Une foi révélée 


 
Enfin, encore envie d'écrire
Envie de dire que ce n'est pas facile
De vivre sa foi seul, sans rire
Sans guide, c'est difficile
Enfin, mon âme de poète
Peut mettre mon cœur à nu
Pour qu'il y ait révélation
Et la solution résolue
Enfin, je puis vous dire maintenant
Tout ce que je pense de vous
Oui, toi lecteur n'aie rien à redire en se lamentant
C'est toi, qui cherches la révélation en nous
Les poètes de toute obédience
Lancent à tous des mots d'espérance



 
Interviewer

 
Ça y est, j'ai été interviewé

En vrai, c'est la première fois de ma vie 

Ça y est et pourtant, c'est pas la célébrité
Que de loin, je reviens pour cette envie
Bien quelque part, c'était un soulagement
Ça s'est déroulé, normalement, oui
Comment pourrait-on dire ça ?
Ça a été une réussite mm-oui
Beaucoup du passé, on a parlé vrai
Malgré ma souffrance, toujours présente
Ma crainte de parler du passé, je sais
Et pourtant, il le faut pour mes ventes
Là encore, il faut convaincre
Pour que de ma plume, je puisse vivre encore.



 
Esclave dénié

 
Là, on fait toujours la même chose
Les mêmes gestes répétés inlassablement
On nous appelle Ouvrier, gentiment

Mais notre nom c'est esclave, si on ose
Des fois, on fait une pause
Et nos bourreaux nous regardent élégamment
Prêts à hurler violemment
Si quelqu'un veut prolonger la pause
On nous appelle Ouvrier, gentiment dit
Mais nos vrais noms, c'est esclave
Même si entre nous, on en rit
L'humour est ce qui nous reste, malgré les non-dits
Nous faisons semblant d'avoir une vie malgré nos entraves
Un jour peut-être aurons-nous une autre vie.





Poème léger



Ça ne marche pas mes poèmes
Ce n'est pas une raison
Pour changer de maison
Et pourtant toujours, j'aime
Trouver des gens qui s'aiment
Tient de la gageure en cette saison
Il ne faut pas perdre la raison
Et penser que les gens ne sont pas tous les mêmes
J'écris de nouveau
Que les oiseaux chantent
Pour qu'il y ait renouveau
J'écris au ruisseau
Que l'eau clapote
Pour pas qu'on me prenne pour un sot





Poème trouillard



Ma louloutte m'a appelé
Mais je n'ai pas répondu
Peut être que j'aurais dû
Mais l'appel, je l'ai raté
Est-ce mon inouïe fragilité
Qui fait que je n'ai pas entendu
Qu'aurait-il fallu ?
Je suis peiné
Maintenant, m'en tiendra-t-elle rigueur ?
Pauvre de moi
Sur cette erreur
J'y perds un peu mon moteur 

Et pourtant je ne suis que moi
Attention, Fred à cette peur



 
Le travail

 
On me dit que le travail ne paie pas
Qu'il ne sert à rien de se battre
Que l'on finira par se faire battre
Que de toutes façons, on y finira
Je ne suis pas impatient pour ceux qui ne croient pas
Je ne sais plus quoi faire
Pour ceux qui croient qu'il n'y qu'à se taire
Même la résignation, ça ne se fait pas
J'ai peut-être trente sept ans
Mais j'ai toujours en moi
Cette envie de me battre, en avant
Et toutes ces stars, décevant
Qui ne sont qu'un miroir éphémère du soi 
Ne sont pour moi, que manants



 

Garder ses repères



Envie de garder mes repères
Devant cet excès de faux partout
Où tout est saturé de flou
Envie aussi de plaire
Et pour tout ceux, rares
Qui un jour ne seront plus fous
Et ne crieront plus au loup
J'ai envie d'écrire
Pour ceux qui peut-être un jour
Verront en moi quelque talent
Il leur faudra de longs discours
Et faire de nombreux recours
Pour qu'il y ait un élan
Pour que je sois sur du velours





Interview (en trois sonnets)
sonnet X3
Anxieux je suis
Être interviewé, j'y crois
Et pourtant, je ne suis pas roi
Fuir, je puis
Mais courageux, je suis
Ma présence, ma foi
Pour mon travail, je vois
Les rimes me fuient aujourd'hui
Peut-être, elle a oublié
Qu'elle devait me parler maintenant
Mais il ne faut pas m'inquiéter
L'angoisse monte en vérité
Même si le contraire, je prétends
L'expérience viendra, je le sais







Interview (en trois sonnets)
Interview (2)
Me poser un lapin
Je crois qu'elle fait
Toujours personne, malgré l'heure qu'il est
Je ne vais pas sonner le tocsin
Mais voyons, enfin
Je crois en mes souhaits
Et je pense qu'elle va se lever
Ça serait bien, mais rien
Et pourtant, il est dix heures
Toujours personne à ma table
Il ne faut pas avoir peur
Elle a peut être commis une erreur
Peut-être le marchand de sable
Elle n'a pas d'honneur







Interview (en trois sonnets)
Interview (3)
Ça y est l'heure est passée
Et personne n'est venu au rendez- vous
Un voyage avec ma mie, j'ai raté pour vous
Et vous n'êtes pas venu, loupé !
Que vais-je dire à ma pacsée ?
Pas sérieux ce rendez- vous
Ma notoriété ne montera pas pour un sou
Je vais partir maintenant, lâché
J'ai un sentiment diffus
Un acte manqué, ça arrive
Et pourtant, je me sens foutu
Comme si le monde autour était perdu
Pas de vente, pas d'interview...
...Elle est là, c'est inouï, quelle vertu !!!!







Passer dans le journal



Je vais passer dans le journal
Je vais être plus prétentieux
Moi le chanceux
Il me faut rester normal
Il ne faut pas que je sois vénal
Ils ont l'air heureux
Ces gens bienheureux
Qui sont dans le journal local
Peut être trouverai-je un emploi
Moi qui deviens célèbre
Et pourtant, je ne suis que moi
Ce n'est qu'une parution locale, ma foi
Je ne suis pas un Dieu d'ambre
Je ne suis pas non plus roi





L'âme de l'esclave



J'ai l'âme de l'esclave
J'y suis resté trop longtemps
Même si maintenant, j'ai le temps
Je ne veux pas qu'on m'achève
Je ne veux pas qu'on m'archive
Je vous aime tant
Je veux bien de vous comme assistant
C'est tout ce que je veux
Je ne veux pas qu'on s'alarme
Qu'on me prenne pour un ponte
Moi qui ai toujours du vague à l'âme










Poème fragile



Envie de ne pas écrire
Envie de vivre des choses inouïes
Pas envie de faire des méchouis
Ça ce sont des rimes riches, c'est rare
Je vais encore prendre part
Pour que je sois épanoui
Pas que je sois évanoui
Il me faut une rime encore
C'est un poète fragile
Qui écrit des rimes riches
Il devient gracile
Je ne broncherai pas d'un cil
Même si on se fiche
De mes mots faciles





Le bon œil



Je vous vois, d'un bon œil
Ça c'est une rime riche
Il ne faut pas que ça fasse chiche
Ça va enrichir mon recueil
Il ne faut pas que j'en fasse mon deuil
De ces rimes dont on se fiche
Que ça fasse notre niche
Pour que du son, je recueille
Et maintenant, mon poème est lancé
Plus rien ne peut l'anéantir
Juste une annonce qui me plaît
Pour une accoutumance du vrai
Que les profs pourraient amortir
Pour les élèves zélés.





Poésie amoureuse



De l'amour en chanson
Tous les chants romantiques
Font de nous des fanatiques
Le bonheur en rançon
Quelle que soit la façon
Même si ce n'est qu'idyllique
Et que nous ne sommes que des moustiques
Cela nous fait une raison
De nous aimer plus fort
Malgré les difficultés
Nous redoublons d'effort
Il faut que l'amour devienne notre point fort 
Que cela soit inné
Et qu'il soit notre réconfort





Les cas soc'



Je suis dans le journal 
Et rien ne se passe
Même si je trépasse
Personne ne me donne son aval
Je devrais être cardinal
Tout me dépasse
Même la célébrité, tu repasses
Tout cela est un carnaval
Nous autres cas soc'
Les poètes précaires
Comme Kate Moss
Même si on se gausse 

Et que certains sont vulgaires
Le poète ose la noce



 
Oubli thérapeutique


 
Je commence enfin à oublier mes parents
Loin des yeux...Toujours et heureusement loin du cœur 
Cela questionne mes peurs
Sur qui je suis vraiment
Et d'où venait ma crainte du néant
Ce qui a créé ma schizo, sans erreur
Il me faut une chance inouïe, pour éviter la terreur
Et devant mon sourire béant
Devant ces traumatismes qui me quittent
Bientôt mon esprit sera libre
Tout cela ne va pas vite
Même si maintenant, j'évite

Et que ma tête devient ivre
J’espère que ma route sera écrite




Pas encore auteur



Pas trop envie de travailler
Quand le travail signifie esclave
Je ne veux pas être une enclave
Soif de résister
Je réalise mon métier
Celui d'être auteur, je veux
Même si je ne suis qu'endive
Pour pas les soupçons éveiller
Un jour, peut- être un travail
J'aurai mais là, je ne sais pas
Pour l'instant, je chamaille
J'ai le sentiment d'être canaille
Et de ne pas vraiment être auteur, c'est plat
Il faut que la reconnaissance m'aille





Je décortique



Aujourd'hui, je décortique
Aujourd'hui, je comprends
Ce qui d'habitude m'échappe, je prends
L'élévation me pique
Même si je tique
La fragilité me prend
Tout ce que j'apprends
Et ce n'est pas politique
Je pige les fondements
De la surface fragile
Là où rien ne ment
Ici, j'entends
Les atermoiements faciles
Du public consentant 





Critique politique



Ceux qui honorent certaines idées
C'est certainement eux
Ils défendent peu
Parce qu'ils sont vidés
Il n'y a rien de certain dans leurs idées
Juste quelques vœux
Parce qu'à l'intérieur, ils sont creux
Ils sont juste un peu ridés
Il ne faut pas être inflexible
Et ne pas croire que leurs souhaits ne soient pas bons 
Mais la surface est fissible
Même si c'est risible
Ils nous entourloupent pour de bon
Et ne trouvent pas l'intérêt commun, visible.





Poème flexible



Je ne suis pas inflexible
Je conçois qu'on puisse en avoir marre
Même si des fois, je démarre
Je ne suis pas infaillible
Il me faut ne pas être intelligible
Pour ne pas être un phare
Et assumer un retard
Pour ne pas que la poésie ne soit indicible
Mais je me disperse
Alors revenons-en à notre réflexion
Pour que des rimes, je verse
Croyons que la vie est diverse
Et que mes mots feront grandir ma version
Qu'enfin, je puisse éblouir le reste





Louloutte au zénith



Ma louloutte va bien
J'ai les idées au zénith
Même si tout change vite
Je ne suis tributaire de rien
Je n'ai pas de lien
La confiance, j'hérite
La liberté, m'invite
Toute la vie, indescriptiblement me vient
Me voilà, parti
Invariablement inconstant
Dans le tourbillon de la vie 

Me voilà remis
Impitoyablement vivant
Dans une joie infinie



 
Souffrance juvénile

 
Il n'y a rien de prévu pour les jeunes
Ils sont livrés à eux-mêmes
Comme si personne ne les aime
Même pas d'exemples, pas de veine
Quand la galère prône 
Et qu'il n'y a pas d'homme
Ni même de femme
Quand les adultes abandonnent
Les ados souffrent alors
Quelle détresse fantastique
Quelques-uns deviennent retors
Les personnes qui viennent ont tort
Ne se mettent pas à niveau, Ils piquent
Et finalement, plus personne ne fait d'effort.



 

L'exigeant



Je suis trop exigeant
J'en souffre trop
Je manque de pot
Je dois être plus transigeant
Même si le climat ambiant
Des fois, n'est pas top
Faut pas faire de flop
Tout ça c'est une histoire de temps
Tout ce travail
Pour onze euros l'an
Il vaut tenir vaille que vaille
Il ne faut pas que ça me tenaille
Que je reste en plan
Sans que ça me tiraille





L'alerte



Je suis en alerte
Je ne laisse rien passer
Même si je dois repasser
Il n'y aura pas de perte
Il faut que la vertu reste
Et que j'en finisse avec le passé
Pour ne plus avoir peur de trépasser
Pour ne plus prendre de veste
Être en alerte à sa vertu
Cela nous incite à mieux voir
Peut- être que je suis tordu
Il me faudra peut-être une tortue
Pour qu'enfin la lumière puisse se croire
Et que mon front brille sans retenue





Sérénité



Gagner le premier prix
Il faut savoir rester serein
Pour pas avoir de trop plein
Et ne pas susciter de haut cri
Que ça ne fasse pas un pli
Que je sois un écrivain
Sans me casser les reins
Pour ne plus être un rikiki
Envie que la foule me reconnaisse
Que le public m'illumine
Sans aller à la messe
Même si j'y laisse
Quelques plumes sous ma mine
Pourvu que jamais on me délaisse





Poème comme ça vient



J'arrive à rien aujourd'hui
Peut-être que je ne suis pas serein 
Pourtant je vais bien
Il ne me reste que l'ennui
Pour faire une rime avec la pluie
C'est un peu comme si, je ne faisais rien
Un poème comme ça vient
Pour une envie qui suit
Qu'est-ce que je risque là ?
D'exprimer ma volonté
Que les gens ne me lisent pas
Personne ne le remarquera
Il me faudra l'aide d'une fée
Pour mes mots de-ci de-là





La détresse



Je ne souffre pas
Malgré ma mie alitée
C'est la vérité
La détresse ne m'affecte pas
Je suis soumis aux aléas
Mais je suis rasséréné
Aux tourments, je fais des pieds de nez
J'espère la baraka
Un peu plus loin dans ma vie
J'accepte ce combat
Même si ce n'est pas l'hallali
Les gens m'enlèvent ma mélancolie
Et puis, ça va
Je ne suis pas le messie





Une sensibilité 


 
Ma sensibilité
Me rend gai
Mais pour avoir la paix
Je dois rêver
Ma réalité
N'est pas vraie
Même le geai
N'est pas concret
Tout cela est absurde
Où l'on va
Si l'on n'est pas deux
Je ne vais pas tomber en rade
Même au prorata
Pour ne pas être vide



 
Tout ce qui brille

 
Attiré par les ors
Tout ce sublime
Attention aux rimes

Est ce que je m'en sors ?
J'ai tort
Je vais à la cime
Même si je n'ai pas commis de crimes
Et que je ne suis pas mort
Est-ce que je brille ?
Par excès de souffrance
C'est un jeu de quille
Je pars en vrille
Mais par ma présence
Je retrouve mes billes





La poésie inutile ?



La poésie est un acte inutile
Les gens ne l'achètent pas
Les gens ne conçoivent pas
De donner des sous pour une chose si futile
Je ne veux pas que l'on mutile
Mon art au prorata
La poésie comme un agrégat
Ne peut- être qu'utile
Ce que j'écris
Personne ne l'ignore 

C'est pour chasser la morosité de ma vie
Et mes rêves inassouvis
Forment le décor
De mon engagement à vie



 
Le trésor

 
Je n'y peux rien ça m'attire
Comme un papillon, la lune
Et c'est mon infortune
Pour pas que ça vire
J'attends mon ire
Pour ma rune
Et il n'y en a qu'une
Qui entend chanter ma lyre
C'est juste croire un peu au trésor
Qu'il m'attende quelque part
Et qu'il ne soit pas retors
Quel que soit le décor
Qu'il y ait ma part
Là, je suis d'accord



 

Je veux



Aujourd'hui j'acquiers la volonté
Je vais faire ce que je veux
Même si souvent, c'est ce que je peux
Tout ça, c'est dans le passé
Aujourd'hui, c'est la gaîté
Je ne veux pas être un globuleux
Même si c'est infectieux
Et que je suis inorganisé
Je fais ce que je veux là
Et c'est être reçu par une psychologue
Pour parler de ce qui ne va pas
Peut être elle me recadrera
Pour pas que je devienne dingue
Et du travail, je ne sois pas soumis aux aléas





Sans succès



Je ne connais pas le succès 

Je ne sais plus quoi faire 
Même si c'est rare
J'en rêve d'être une célébrité
Pour avoir plus de monnaie
Pour que ma vie soit moins dure
Pour plus être une tare
Et voici les tercets
Juste quelques mots
Qui flashent par leur brillance
Quel manque de pot !
Juste ce qu'il faut
Sans répugnance
Pour moins de chaos
Une vie sans cris
Une vie où il n'y a plus de cris
Une vie où il n'y a plus de pleurs
Une vie sans heurts
C'est peut-être ça la vie
La sérénité, c'est quasi
Peut-être je n'ai plus de peurs
Il n'y a pas de froideur
Une vie sans défis
Mais alors à quoi bon
Si tout est plat
C'est une bonne raison
De rester à la maison
Au fond, ça va
Mais on a envie de tréfonds 

 

Ferrari



J'ai envie de Ferrari
Qu'elle soit rouge
Que ça bouge
C'est indescriptible, comme un délit
Cette soif comme une folie
Que l'on se jauge
Sans un gage
Que la détresse soit mon lit
Voilà ce que je veux
Que ça soit clinquant
Même si c'est un vœu
Souvent c'est frauduleux
Et je n'en suis pas friand
Tant que c'est fructueux





Le Valhalla



Je dis pas que la vie, c'est le Valhalla
Et que c'est l'hallali
Mais ce n'est que la vie
Et l'on se pose là
Même si ça ne va pas
Et que souvent on survit
C'est là que l'on est soumis à l'économie
Plus rien ne va
Et pourtant de l'attirance
Vers le haut nous pousse
Même face à l'intransigeance
Et que ça nous remonte à l'enfance
Que tout cela mousse
L'on tend vers la transe





De l'or



Je veux de l'or
Que ça sorte de mes poches
De l'oseille, pas de l'eau de roche
Que ça vienne de tous mes pores
Pour ça, je ne veux pas être mort
Même si, je suis moche
Je souhaite une galoche
Bien que j'aie tous les torts 

Mon travail mérite salaire
Je ne suis pas un âne bâté
Même si je ne suis pas fier
C'est ce qui fait les grandes rivières
Une tâche de Petit Poucet
Jalonner ma route de poèmes en guise de pierres



 
Poème cool

 
Tout va bien, aujourd'hui je suis serein
J'essaie de faire de la poésie sur l'herbe
Avec juste quelques verbes
J'introduis quelques quatrains
Pour ne pas être hautain
Je ne fume pas de "beuh"
Pour pas que je "m'enrube"
C'est un peu comme ces matins
Où l'on est là, tranquille
C'est le métier d'auteur
Et que dans ma tête les idées fourmillent

Comme un jeu de quilles
Où votre cerveau est le moteur
Sans que tout ça parte en vrille.





Transparence



Je suis au travail
Mais personne ne me remarque
Seul je perds mes marques
Je suis là vaille que vaille
Ce n'est pas une trouvaille
Cette envie que je me démarque
Je suis tendu tel un arc
Je ne suis pas un épouvantail
C'est le sentiment d'être transparent
Que personne ne s'occupe de vous
C'est alors que ça me prend
Cette envie d'être au premier rang
Pas envie de suivre comme un toutou
Je ne suis pas à Téhéran !





La souffrance



Je ne suis pas serein
Je vois les choses en souffrance
Est-ce une errance ?
Cela ne correspond pas à mon train-train
Je ne vais pas bien
Je dois être en transe
Et mes mots en évidence
Je ronge mon frein
La souffrance toujours ça fait mal
C'est elle mon maître
Quand cela tourne mal
Elle n'est pas le mâle
Mais l'on doit se soumettre
Car la souffrance toujours vous met mal.





J'avoue



J'avoue que sans psychiatre
Je n'en serais pas là
J'avoue que mes aléas
M'ont conduit au désastre
Maintenant ma médiumnité me montre
Ce que normalement, je ne vois pas
Avec tous mes tracas
Je ne suis pas contremaître
Je me sens utile maintenant
Car je peux aider
Je peux être avenant
Je ne prends pas de vol-au-vent
Il suffit d'essayer
Pour être prévenant





Riche !



Je veux être riche
Je n'aime pas être pauvre
De bravoure, je suis ivre
Même si ça fait chiche
Attiré par les niches
De la fiscalité, j'aime vivre
Je ne suis pas de cuivre 

Du fin fond de ma corniche
Et pourtant, il faut suivre la vie
Pour que personne ne se sente lésé
Et que tous aient envie
Il faut une vision quasi infinie
Pour une richesse éthérée
Et un travail de fourmi



 
Poème en valeur

 
Je ne me mets pas en valeur
Peut-être, je ne sais pas le faire
C'est une question d'affaire
C'est du pur bonheur
Je ne dois pas avoir peur
Même si souvent, je suis par terre
Il ne faut pas en avoir l'air
Et que je sois pétrifié de terreur
C'est peut être ça l'estime de soi
Qui toujours m'échappait

Et pourtant, je ne suis que moi 

C'est ce que l'on croit, ma foi
Il faut que le poème s'égaie
Et en plus qu'il rime, je crois.



 
L'attrait

 
Je n'ai pas d'attirance particulière
Pour ce qui brille
Même si souvent, je cille
Devant ses amours princières
Il me faut une aide littéraire
Alors, je regarde dans le Bescherelle, dans le mille !
Pour que mes mots ne partent pas en vrille
Ça fait fonctionnaire
Mais tant pis, j'assume
Je m'aide, pour être un rimailleur
Avec des mots qui s'enrhument
Pour que mes envolées parfument
Les esprits des lecteurs
Avides de pétards qui fument...



 

Mots écrus



Un écrit guimauve
Pour des mots écrus
Même si c'est du déjà vu
Et des phrases qui se laissent porter comme des fauves
Il me faut de l'énergie mauve
Des mots vus
Des formes qui m'ont plu
Que rien ne sauve
Et voilà, j'en arrive aux tercets
Même pour analphabètes
C'est cela qu'il faut verser
Pour l'instant rien à renverser
Il ne faut pas être bête
Pour qu'à l'inculte mes mots soient confectionnés





Hommage à Francis Cabrel



T'es toute seule au fond de l'espace
T'as personne, personne
Même au téléphone
T'as dû tirer le carré d'as
Même plus de menace
Au désert on t'abonne
Tu n'es même plus bonne
Tout ce que tu as s'efface
Le pervers est passé
T'es seule maintenant
Il t'a laissé 
Il faudrait que tu l'oublies à longueur de journée
C'est un contrevenant
Et dorénavant à toi seule tu dois te fier





Se battre



J'avais pris un mauvais départ
Mais à force de me battre
Et de me débattre
La tortue a rattrapé son retard
Et tous les quolibets et les mauvais regards
Sont tombés dans l'âtre
Suis devenu acariâtre
Eux qui étaient des lapins veinards
D'être bien nés
Ça ne leur a servi que quelque temps
Moi, qui ne suis pas bien né
J'ai été obligé de quitter
Je pense mon chemin à durer plus longtemps
Mais au final, le combat fut gagné





Poème pour rien



Je n'arrive à rien
Peut être je suis mélancolique
Mais c'est magnifique
D'être un humain qui ne sert à rien
Qu'est-ce que je tiens
Ça doit être un tic
Ce n'est pas de la politique
La déraison n'a pas de lien
Mes tercets sont sans fondements
Je ne dois pas rester en surface
Pour ne pas sombrer dans le néant
Je ne sais pas vraiment
Si ma valeur est dans la place

Mais je dois avoir une bonne estime de moi, gaiement.
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Questionnaire de l'Atelier des auteurs

Pourquoi écrivez-vous ?

J’aime ça. je suis un artiste, c’est une façon de créer comme une autre.
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