L’année poètique

L'ANNEE POETIQUE


Frédéric Marcou





L’ANNÉE  POÉTIQUE





Poésie




Publié en novembre 2012 par :

Atramenta

Näsijärvenkatu 3 B 50, 33210 Tampere, FINLANDE



Version livre broché aussi disponible en exclusivité sur Atramenta

www.atramenta.net



© 2012 – Frédéric Marcou

Tous droits réservés



Image de couverture : « Sweet escape » par Paul Bica sur Flickr. (Licence Creative Commons BY).




Préface





Que fait un poète tout au long de l’année ? Il écrit de la poésie et c’est ce que Frédéric Marcou nous démontre dans ce recueil de poésie « L’année poétique ».

« Au temps du cœur » ouvre ce florilège de poèmes, et je ne peux m’empêcher d’en citer les derniers vers :


« Parce que si on n’avait pas le cœur. Il n’y aurait que la terreur… »


Oui, Frédéric Marcou met son cœur dans tout ce qu’il écrit, il lutte contre cette terreur à sa manière.


L’année s’écoule, s’étire, et le poète s’imprègne de son environnement, il s’inspire de ses observations du monde qui l’entoure comme dans « Pas de mot » ou « Méditation de café » et se questionne sur le sens de la vie et les comportements de ses semblables.


Les saisons changent ; à « Chaumont-plage », il écrit sous le soleil. « Ode neigeuse » et nous voilà en hiver accompagné des esprits protecteurs de la forêt.


Quand vient l’automne, la saison rousse où les feuilles craquent sous les pas, nous croisons « les fantômes de l’automne » en compagnie de Frédéric Marcou.


En toute saison, le poète est à l’écoute des bruissements et des


mouvements de la nature qu’il décrypte dans « La confiance des arbres ».


Voici la femme, l’élue de son cœur, celle qui fait vibrer son âme, sa  sensibilité  poétique  celle  pour  qui  il  a  écrit  « L’amour infini » et qui lui inspire tant de poèmes dont « La recette du bonheur ».


Elle est sa muse, celle qui parsème de bonheur son chemin.


Mais la voie qu’emprunte le poète est parfois semé d’embûches, de    moments    de    tristesse,    de    doutes    comme    dans

« Effondrement » ou « Le chemin ». Il lui faut aussi parfois conjurer   la   douleur,   la   maladie   dans   « Quelquefois »   ou

« Quelques mots posés » ou encore « Manque d’aptitude ».


Chaque ressenti a fait naître un poème, c’est ce qui fait la richesse et la diversité de cette « Année poétique ». Il existe un poème pour chacun des états-d’âme du lecteur qui voudra parcourir les pages de ce recueil.


Pour    finir,    voici    quelques    strophes    de    ce    poème intitulé :« Inspiré par les sens »


« …Mettre les mots noirs sur blanc

L’amour est l’encre du poète

Sans amour pas de poésie

Et sans poésie, pas d’émotion romantique


Juste quelques mots Sans connivence Inspirés par le vent Inspirés par les sens. »


En lisant ce recueil, écoutez la voix de Frédéric Marcou dans le vent…


Hélène Ourgant




Au temps du cœur





Parce que même les fleurs fanent.

Et que l’on préfère les mettre en plastique.


Parce que la guerre fait partie de l’être humain. Et que les bombes sont fabriquées en démocratie


Parce que la maladie fait grandir. Et que je suis toujours malade.


Parce que la souffrance apporte beaucoup. Même si je la déteste.


Parce que les maux, si l’on y survit.

Apportent avec le temps, allié, de grandes récompenses.


Parce que tout n’est ni noir, ni blanc.

Et que le gris a tendance à dominer le monde.


Parce qu’il n’y a jamais d’absolu.

Et que l’on peut vivre même avec un handicap.


Parce que tant que l’on est en vie. On peut grandir.


Parce que parfois, on préfère mourir.


Même si c’est de dépit.


Parce que même la compétition à ses limites. Et que la victoire est amère.


Parce que quand on a tout donné. Quelqu’un en profite.


Parce que si l’on rêve pas un tout petit peu. D’autres le feront.


Parce que si l’on n’avait pas le cœur. Il n’y aurait que la terreur…




À mon père adoptif





Où es-tu si tu n’es plus là ? À me montrer le chemin

À me montrer la voix

Quelle étoile puis-je suivre maintenant.


Où es-tu si je ne suis plus la voie

Puis-je enfin parler ?

Dire au monde ou bien ne le souhaite tu pas ? Où es-tu dans l’atmosphère ?

Si loin et si proche.


Si je ne sers qu’à penser des mots

Si je ne suis qu’une muse

Aurais-je survécu à tous ces maux ? Sans toi ?


Bien sûr que je suis grand maintenant Bien sûr que l’enfant a besoin de toi Je ne peux que verser une larme

À celui que j’admire en secret


Et que j’admirerai jusqu’à ma mort.




Je contemple





Aujourd’hui, je contemple,

je suis d’humeur méditative,

le poème me vient spontanément, je médite sur le petit moineau,

qui s’ébouriffe quand je le regarde ;


je médite sur le pigeon,

qui effraie le moineau en volant au-dessus, que des questions existentielles,

me viennent là ;


pourtant sans intérêt, (aux yeux du commun)

sur le poids de l’existence,

sur la réincarnation en animal ;


mais peut-être je me fourvoie,

que ces questions n’ont pas de réponse, et ne sont pas dignes de réflexion,


ou peut-être, je serai réincarné en moineau, parce que mon Karma s’est dégradé,

dans cette vie,

ou peut-être pas ;


j’ignore si la conscience ou l’âme du poète, sera sauvée ou bien réincarnée.




Harmonie





Là, je vais me faire une parenthèse. Un lieu d’oasis, juste sur le fond. Où l’on peut dire ce que l’on veut. Sans être sujet à la violence. Exprimer son soi, son intérieur.

Penser aux plus petits qui souffrent.

Alors que les autres regardent vers le haut. Une harmonie de couleur.

Être en phase avec soi-même.

Est-ce juste un songe que je poursuis inlassablement ? Ou alors vais-je réussir à l’atteindre ?

Ne doit-on pas une symphonie harmonieuse ?


C’est un apaisement du corps et de l’esprit.

Comme un jour enchanteur après une longue bataille. Comme une fleur éclatante au printemps.

Juste quelque chose qui éclot.

Après les cris et la fureur.

N’est-ce pas le propre de la nature ? L’harmonie ?


Ne dit-on pas être en harmonie avec soi-même ? Préférer le son des violons.

A celui des profanations.

Ne pas répondre par la violence ou le mépris.


Mais avec le silence.

Est-ce une qualité le silence ?

Ou juste un mot pris au hasard dans mon esprit ? Qui virevoltait …




Humble poète





Je ne suis qu’un poète Même si je me rêve, autre Qu’on me dise : « à la vôtre ! » Pour que l’on m’accepte


Je ne suis que modeste

Je ne vaux pas mieux que d’autres

Je n’ai aucun antre

Je n’ai pas d’autre poste


Il faut savoir rester les pieds sur terre Et ne pas penser à la place des gens Rester humble et terre à terre


Mais les gens croient aux chimères Et ne savent pas que c’est du vent Toutes leurs illusions sous verres.




Inspiré par les sens.





Je ne suis rien, les gens le voient J’existe pourtant, mais ce n’est rien Tous dans leurs guerres

Ils ne font plus attention aux Hommes


Les poètes n’ont plus de public

Les gens ne les aiment plus

Et pourtant le poète est là

Sans ses armes


Si ce n’est ses mots

Plus personne n’aime le poète Mais il lui faut de l’amour Sinon le poète ne peut


Mettre les mots noirs sur blanc L’amour est l’encre du poète Sans amour pas de poésie

Et sans poésie, pas d’émotion romantique


Juste quelques mots Sans connivence Inspirés par le vent Inspirés par les sens.




J’aurais aimé





J’aurais aimé être adulé des foules. J’aurais aimé être lu par tous.

J’aurais aimé que mes mots touchent.


Pour qu’ils ne soient pas vains. Et transparents.


J’aurais aimé que la passion se déchaîne. J’aurais aimé que mon nom soit évocateur. J’aurais aimé en être digne.


Peut-être que je ne suis pas tout ça.

Peut-être est-ce juste des rêves d’adolescent. Peut-être que je n’en suis pas encore digne.


Quelles épreuves aurait-il fallu pour me faire grandir ? Quelles limites aurais-je dû repousser ?

Quels diplômes fallait-il que je décroche ? Pour qu’enfin, je sois quelqu’un…


Alors devant tous ces maux,

J’ai choisi la plus sage des décisions.

Ne plus courir après ces rêves inaccessibles. Et juste être heureux dans la vie.




J’aurais appris





J’aurai appris

Comme la plupart des autres

Que l’école referme plus de portes

Qu’elle n’en ouvre


J’aurai appris

Que les diplômes

Ne flattent que l’ego

J’ai appris cela


J’aurai appris

Que la vie enseigne mieux

Et qu’elle récompense bien plus normalement

Les efforts fournis


J’aurai appris cela

Je sais aussi

Que, pour persévérer

Il faut avoir envie de continuer.




Juste un sentiment comme ça





Si je devais écrire un poème sur l’amour

Alors, je l’écrirais pour toi

Au-delà des mots usuels

Il y a des façons de faire indiscernables par l’œil

Qui montrent un inaltérable sentiment

Comme une fleur qui éclot


Au-delà des mots, il faut visualiser

Et rester au-devant des nuages

Là où les oiseaux volent

Je t’emmènerais là

Ce n’est pas un point exact

C’est une vue de l’esprit

Que l’on discrédite sans cesse


L’esprit peut voir l’amour qui vole

Par-devant les nuages, dans un ciel bleu azur

Il nous imagine… telle une envolée d’amour

Qui nous tire vers l’avant

Il n’y a pas de lien dans mes mots

Juste un sentiment certain de fantastique

C’est peut être une hérésie



Un sentiment fugace qui m’étreint


Que j’aimerais faire partager par mes mots

Le refus de la vie sans vie

C’est juste une petite part de rêve

Un rêve bleu

Une bouffée d’amour

Un sentiment fugace


Comme de l’eau qui coule Une rivière indomptable Des flots bleus à l’infini

Juste un sentiment comme ça…




Je ne poétise pas





Je ne poétise pas

Les mots ne me viennent pas

Je suis pourtant profond aujourd’hui

Peut-être, il faut me mettre à l’ombre


Je ne poétise pas

Les mots restent dans mon stylo

Pas de rimes aujourd’hui

Peut-être le poète n’est pas en verve


Je ne poétise pas

Les maux d’un lointain passé

Me reviennent diffus

Peut-être mon imagination me joue des tours


Je ne poétise pas

Quelques feuilles tombent dans la lumière

Les arbres ne m’accordent pas leur confiance

Aujourd’hui, suis-je un poète sans mots ?




Jet de Douceur.





Un jet de douceur.

Comme un souffle de plume

Posé, là, sur leurs heurts.

Leurs propres blessures et leur fragilité. Leurs craintes et leurs peurs.

Vont-ils les surmonter petit à petit.

Où vont-ils rester face à leurs peurs toute leur vie ? Incapable qu’ils sont de faire confiance,

Aveuglés par leurs haines,

Obnubilés par leurs violences.


Juste un jet de douceur. Un souffle de vent chaud.

Qui vient vous chatouiller le cuir chevelu. Et si le magicien que je suis ou crois être.

Pouvait souffler le vent. Juste pour qu’il vous apaise.

Et vous calme en douceur. C’est peut-être une prière.

Ou un souhait juste souffler

Pour apaiser les âmes en peine. Qui souffrent d’incomplétude…




J’étais vieux





Je me rappelle quand j’étais vieux, je ne croyais plus en rien.

Je me sentais mal et un peu fou, quelle tristesse que l’âge.

Tous mes actes me semblaient difficiles,

mon corps répondait mal.

Et pourtant, il fallait se mouvoir.


Je me rappelle quand j’étais vieux, j’étais malade et je ne voyais personne. Mon hygiène était pitoyable,

des souvenirs terribles me revenaient. Toujours impitoyables,

je le savais, j’allais mourir.

Petit à petit, mon corps me lâchait, se fripait, ternissait.




C’est au moment où je pensais mourir, que petit à petit,

j’ai commencé à renaître.

Mes souvenirs se sont effacés

et mon cerveau est redevenu vierge. De toutes pensées,


de tous rêves,

et je suis redevenu jeune.




Juste un répit d’amour





C’est toi qui avais la clef

C’est toi qui as su lire mon cœur

C’est toi qui as dit que je ferai un bon mari

C’est toi qui avais ce pouvoir

De me transformer, moi

Avec pour allier l’amour


Je n’étais rien et voilà que maintenant Je me vois en artisan de ton bonheur Tu as le pouvoir d’allumer ma vie

Et de lui insuffler mille aspirations enfouies

Comme prisonnières de mon intérieur Je ne puis les voir ni les comprendre Mais toi, telle une fée

Tu les prends délicatement et les fais

Remonter à la surface

Pour que je puisse les contempler


L’absurdité triomphante du monde

Ne peut altérer tout

Et ne gagne pas mon intérieur

Qui est ma seule vraie richesse


Et ensemble nous pouvons avancer doucement

Sans que l’extérieur ne gagne Sur nos vies faites d’amour Juste un répit…juste un répit D’amour dans nos vies.




La recette du bonheur (non-exhaustive)





Pour accéder au bonheur

Il faut d’abord être en paix

Avec soi-même et les autres


Être amoureux de sa compagne

Pour la rendre heureuse

La laisser libre


Il n’y a pas de recette magique

Qui bouillonnerait dans une marmite

Il suffit d’être « amour »


Difficile de le rester

Mais quelquefois, il nous arrive

De nous disputer


Mais les bisous Remplacent vite la grogne Et l’envie d’être ensemble


De partager, nos maux, Nos peines, nos rêves Surpasse tout, évidemment.


Alors quelques mots


Pour une recette de bonheur :

Paix, amour, écoute et compassion.




La sacralisation de l’horreur





Je ne veux pas travailler

C’est trop dur pour moi

Ça me rappelle trop mon passé

J’ai envie d’être libre

Je veux apprendre tranquille

Je ne sais pas à quoi je sers

Je ne sais pas quoi faire


Trop longtemps, j’ai été considéré

Comme une plaie, Par la société

Maintenant, j’ai fini par admettre

Que je ne sais pas faire grand-chose

Si ce n’est écrire

Et apprendre en autodidacte

C’est difficile en ce moment

Je n’arrive plus à écrire

Pour un auteur, admettons que

C’est difficile et délicat


Tout ce que j’écris

N’a plus de sens

Tout ce que j’invente

N’est plus efficace

Il me faut comprendre


Comme le dit Vendetta Que je suis un Has-been* Avant d’avoir été

Peut être que je vais aussi être

Un never been** comme

Le dit Castaldi


Et voilà que le never been

Grâce aux bonnes faveurs de TF1

Est devenu une étoile

Et que toutes les horreurs

Qu’il a dites ou faites sont sacralisées

Grâce à la télévision

Le message est : Je suis une star

Grâce à mes horreurs

C’est ça la télé-réalité

C’est la sacralisation de l’horreur…




* avoir été


**n’avoir jamais été




La confiance des arbres





Les arbres sont témoins

Des activités humaines

Si les arbres pouvaient parler

Ils raconteraient les méfaits des petits hommes


Si les arbres me parlaient

A moi, le poète, sans pouvoir

Ils me raconteraient la peine aussi

La peine qu’ils perçoivent chez nous


Il me faudrait me dissocier

D’eux, pour que peut-être les arbres

Me voient et, amicaux, se mettent à me parler

Mais comment ferais-je pour les comprendre ?


Moi le petit humain poète, sans importance ? Il me faudrait avoir leur confiance

Leur dire que je ne suis pas comme les autres, destructeur

Alors peut-être le poète gagnera la confiance des arbres…




La créature magique





C’est un peu comme si

Le poète était une créature magique

Capable de penser la magie

Entre les êtres


Capable de ressentir L’inspiration de la nature Et la retranscrire

Pour les hommes


Mais cette créature magique

A été maltraitée par les hommes Maintenant, sa magie s’amenuise Et sa poésie se tarit


Mais la créature magique

À voulu survivre à tout prix

Pour savoir ce qu’il y avait derrière

Tout ce malheur et cette misère


La créature magique a grandi Malgré les mauvais traitements Elle a perdu ses petites capacités

Et elle se contente d’écrire ses maux.




La jouissance du moment





Je me souviens quand j’étais enfant

Je me souviens ces moments d’intense bonheur

Je me souviens que j’étais médium

Que mon cerveau me permettait “d’être au milieu” C’était une jouissance du moment

Il m’arrive encore adulte de la ressentir

Cette jouissance du moment


Mais jamais de la tenir longtemps

Comme quand j’étais enfant

Comme j’aimerais retrouver cette sensation

Cette qualité de sensibilité que j’avais

Et que l’on oublie en grandissant

C’est la jouissance du moment qui faisait de nous

Des médiums, car on était au milieu

Des soucis des adultes


Et je dois bien l’avouer

Ça me manque

Même si on oublie en vieillissant. Oui, c’est la première fois.

Que j’utilise ce terme

Je vieillis et mûris aussi

Est-ce que le petit Fred serait fier de toi ? Grand Fred ?


Il le verrait le petit Fred

que j’ai une femme que j’aime et qui m’aime aussi et il en pleurerait sûrement

Peut être il verrait que je n’ai pas d’enfant

Et ça le rendrait un peu triste, mais pas trop


Où en étais-je ?

Oui, la jouissance du moment

Qui mène à la médiumnité oubliée des adultes

Faut-il que je renaisse un jour ?

Pour de nouveau jouir de l’instant médiumnique ?




Le Walhalla





Je dis pas que la vie, c’est le Walhalla

Et que c’est l’hallali Mais ce n’est que la vie Et l’on se pose là


Même si ça va pas

Et que souvent on survit

C’est là que l’on est soumis à l’économie

Plus rien ne va


Et pourtant de l’attirance Vers le haut nous pousse Même face à l’intransigeance


Et que ça nous remonte à l’enfance

Que tout cela mousse

L’on tend vers la transe




L’enfance tourmentée





Il leur faudra apprendre

À se maîtriser, à se calmer

Il leur faudra apprendre

À modérer leurs pulsions, leurs impulsions


Il leur faudra apprendre À parler calmement Sans hurler et crier

Il leur faudra apprendre cela


Il leur faudra maîtriser

Un langage châtié

Et non ordurier

Il leur faudra apprendre cela


Il leur faudra apprendre

Le détachement et le self-control

Il leur faudra apprendre

Que la compétition ne peut durer toute la vie.




L’amour infini





Je t’aime ma compagne

Il me faudrait plus de mots Pour te signifier mon amour Je pourrais sublimer

Les mots à l’infini

Ce ne serait qu’un pâle reflet

De ce que tu as fait de ma vie


Je t’aime ma compagne

Comment contrecarrer la violence ? Simplement en s’aimant

Et en étant nous même

Toutes ces vicissitudes abjectes

Ne peuvent toucher un véritable amour

Même si la télévision nous les jette à la figure.


Je t’aime ma compagne

Me voilà de nouveau poète dans l’âme

Je vois chanter les oiseaux

Je les apprécie et les regarde

Ils me parlent et m’envoient leurs messages

Mais moi, imperméable,


Je ne sais qu’entendre leurs chants

Alors qu’ils me parlent d’amour infini…




Le chemin





Ma compagne se démène

Pour travailler et gagner sa vie Mais moi, je ne sais pas faire ça Et honnêtement, j’ai honte

Peut être que je ne suis pas prêt

Peut être que je ne suis pas assez profond

Peut être que je suis ignorant

Je ne sais pas construire

On ne m’a appris qu’à détruire

Et de poésie seulement

Je suis capable


Mettre mes mots là, sur l’ordinateur

Pour les faire partager

Et que ce ne soit pas inutile

Je sais que je suis différent de ma compagne

Plus réfléchi, moins spontané

Je n’ai jamais compris pourquoi

Personne ne voulait de moi

Sauf un psychiatre…

Et maintenant un éditeur internet

C’est une progression ?


Sûrement, car je suis passé du statut de fou à celui d’auteur inconnu

Que le chemin est dur

Et jalonné d’embûches…




Le poète meurt (2)





C’est un peu comme si L’on ne savait plus Écrire et partager

Ses sentiments


C’est un peu comme si Les arbres et les nuages N’inspirent plus les poètes Et c’est un peu comme si


Ils n’avaient plus leur place

Parmi les hommes Ceux qui voient la vie Avec ses nuances


Les poètes sont-ils morts ? On ne les adule plus

On ne les fantasme plus

On n’y pense plus


Petit à petit

Le poète meurt

Car sans public

Il ne peut produire.




Le rêve d’une tortue bleue





C’est un rêve qui pourrait se situer

Quelque part ailleurs

Où ça ?



Je ne sais pas…

…ailleurs tout simplement

Et quel serait ce rêve ?



Le rêve de la tortue bleue serait que tous les esclaves


dans l’univers aient des moments de magie dans leurs vies

Penses-tu que ce n’est pas déjà le cas ?



Non, les gens souffrent et sont malheureux. Et Dieu dans tout ça ?



Dieu n’a pas le même rêve que la tortue bleue

C’est un simple rêve de ton esprit ?



…Peut-être…

Comment pourrais-tu pragmatiquement apporter de


la magie aux esclaves ?



D’ailleurs, il faudrait déjà que tu définisses qu’est-ce que la magie ?


La magie est la chose qui peut apporter du merveilleux aux plus démunis.

Ne crois-tu pas qu’ils doivent se changer eux-mêmes


pour arriver à changer leur extérieur ?



Si bien sûr mais sans aide, ils ne le peuvent pas. Si je comprends bien, la magie de la tortue


bleue sera éphémère dans leurs vies ?



Oui…Malheureusement.

Le rêve de la tortue bleue peut-il sauver les esclaves ? Non, il ne le peut pas.



Alors à quoi sert-il ?

Je sais pas, c’est juste la tortue bleue qui se situe


ailleurs qui a fait ce rêve…

Juste un peu de magie…Un peu…




Méditation de café





Quelques humains paumés

Versent des larmes

Mais les dieux ne les entendent pas

Peut-être il y a trop de travail

Et pas assez de Dieux à l’écoute.


A force de schizophrénie laissée à l’abandon

Par des psychiatres négligents

Qui ignorent que la perversité rend fou

Les fous dérangent et s’incrustent

Là ou personne ne les attend.


Et puis au détour d’une méditation

Jetée là, sur le net

On se pose des questions. Suis-je bien à ma place ?

Est-ce que je sers à quelque chose ?


Mes mots ne sont-ils pas vains ? Peut-être je me torture inutilement J’ai tort de méditer dans ce café Une méditation de rien du tout Sans début ni fin – Vide de sens –




Méditation de café (2)





Aujourd’hui, nous fustigeons les différences

Les gens de gauche déshonorent les gens de gauche

Parce que certains sont verts d’autres rouges

Parce que certains sont clairvoyants, d’autres non


C’est la réunion de café propre à la gauche

Au lieu de voir ce qui les unit… Mais je le fais aussi

Voir les différences et je critique aussi…


Alors qui suis-je pour pouvoir juger ainsi ? Qu’un modeste méditant

Muni d’un stylo et qui ose en faire usage

Presque transparent, je suis – Personne ne me voit –


Je vais bientôt avoir ma plaque

Où il est inscrit : Frédéric Marcou – Auteur – Parce qu’il arrive que parfois

On en oublie la signification


Pourtant, je ne suis que nouvelliste et poète

Alors on peut dire Auteur, peut être

Il faut y croire, beaucoup

Et éviter de prendre pied avec les injonctions.




Manque d’aptitude





Il faudrait que l’on me donne

Des diplômes à foison

Pour qu’enfin, je puisse travailler

Mais de diplômes, que nenni Et pourtant, je ne démérite pas Je progresse et j’avance

Dans l’indifférence générale

Alors que d’autres, bardés de diplômes

Trouvent du travail


Que fais-tu ici, Fred ?

Peut être j’exprime ma jalousie

Où peut être une envie

C’est dur à accepter

Que la schizophrénie m’empêche d’étudier

Et que ça annihile mes chances d’apprendre

C’est comme si on regardait les autres

Et qu’on en pouvait pas participer

Et se contenter d’applaudir

Et se contenter de pleurer

Parce que personne ne te reconnaît apte…




Libre et rebelle





Ils auront été libres et rebelles

Ils auront goûté au parfum de la liberté

Ils savent pourquoi ils se battent et pourquoi ils meurent

Ils auront connu la frénésie

Ils auront connu leurs moments de liberté Ils auront connu leurs moments de gloire Ils y auront goûté

Ils auront connu la liberté de parole

Ils combattent pour la liberté Au prix de leur vie Seulement parmi eux

D’autres ne combattent pas pour la liberté


Ils ignorent que par la guerre

On n’obtient pas la paix intérieure Mais la terreur de nouveau, guette Sournoise et parmi eux


Déjà, elle est là.




L’essentiel





L’essentiel c’est souvent de participer

Participer au Téléthon

Participer au concours de poésie


L’essentiel se perd, dit-on

Mais l’essentiel

N’est-il pas d’être ensemble ? De communier ?


Encore un petit mot

Pour une poésie en prose

Qui veut aller à l’essentiel :


C’est-à-dire

Écrire quelques mots qui touchent

Pour tous.




Les fantômes de l’automne





Petit à petit, je pose mes mots

Ce matin, l’automne

Nous montre ses fantômes

Plus proches de nous


Le magicien que je suis

Les ressent, les hume

Mais ne les aperçoivent pas

Le poète en moi


Fait tomber les mots

Sur le papier et les montre

À l’ignorant

Les fantômes de l’automne


Sont là

Ils se jouent des vents

Et viennent nous insuffler

Des inspirations, des nuées de senteurs


Se diffusent à travers l’atmosphère

Le poète à l’esprit joyeux

Prend ces senteurs comme des fruits

Enivrants, il les dépose sur le papier


Pour les montrer au public aimant.




L’errance





S’il fallait accepter la souffrance

Dans une vie d’être humain S’il ne faut plus d’errance Pour une vie sans lendemain


S’il fallait réinventer

La fonction de père

Il faudrait en éliminer

La violence qui erre


Juste quelques mots sans fondement Qui collent à mes égarements Certains adultes font fi de la violence

Comme si elle n’existait pas en France


Je ne suis pas comme eux inconscient

De mon être, je suis conscient

De mes actes, je réponds

Et de ma responsabilité pour leurs tréfonds.




Mélancolies automnales





C’est un peu comme si le soleil

En étant rasant, faisait réapparaître

Les ombres en nous

Les fantômes du passé Prêts à resurgir, latents Ils sont là, immobiles Se jouant des formes

Et louchant sur les passants


Mais personne ne les voient

Dans leurs jeux d’ombre et de lumière

Les fantômes de l’automne

Restent une vue de l’esprit

Et pourtant ils insufflent aux mortels

Des idées et des mots

Peut-être sur eux-mêmes

Peut-être sur notre façon d’agir


Peut-être juste une mélancolie d’automne

Ah, qu’il serait enrichissant Que tous soient sensibles Aux ombres et aux chimères D’un début d’automne…




Méditation de café





Quelques humains perdus

Versent des larmes

Mais les dieux ne les entendent pas

Peut-être y a-t-il trop de travail

Et pas assez de Dieux à l’écoute.


A force de schizophrénie laissée à l’abandon

Par des psychiatres négligents

Qui ignorent que la perversité rend fou

Les fous dérangent et s’incrustent

Là ou personne ne les attend.


Et puis au détour d’une méditation

Jetée là, sur le net

On se pose des questions. Suis-je bien à ma place ?

Est-ce que je sers à quelque chose ?


Mes mots ne sont-ils pas vains ? Peut-être je me torture inutilement J’ai tort de méditer dans ce café Une méditation de rien du tout Sans début ni fin – Vide de sens –




Ode à Inlibrovéritas





J’avais besoin que l’on me recadre J’avais besoin de connaître mes limites Ce que je peux faire

Et ne pas faire


J’avais besoin de connaître

Ma popularité auprès du public

La limite qui est la mienne

Avec les corrections


J’avais besoin de savoir

Que j’ai encore beaucoup de travail

À faire sur moi-même

Pour arriver à faire du bon ouvrage


J’avais besoin d’un cadre correct

Qui me dit tu vaux

Quinze euros à l’année

Pour ton travail


Et ce n’est pas mesquin

C’est une réalité

Qu’il me faut accepter

Et continuer à progresser.




Mourir de dévotion




Seul et oui… Je ne vois rien

Je n’entends rien

Je ne sais pas parler Personne ne m’entend Je souffre

Personne ne le voit

Ni le remarque


Pourquoi ? Suis-je si petit ? Suis-je si insignifiant ?

La souffrance est intolérable

Et personne ne vient me voir

L’interdépendance ?

Savent-ils que ça s’applique à moi aussi ? Où sont-ils tous ?


Ces gens si puissants, si forts ?

Je suis perdu au milieu de nulle part

Et si ça se trouve

Je suis juste à côté de lui

Il ne sait même pas que je l’adule

Je souffre, je délire

Et cet inculte ne sait rien.



Perdu, je suis…

Peut être ce soir je vais mourir

Peut être.

Et lui ne le sait pas. Mérite-t-il ma dévotion ?


Suis-je juste un jeune con ? Jamais.

Je dois me résoudre à cette idée

Jamais je le verrai…

Trop dure pour moi de l’atteindre

Ma vie n’a pas de sens.

Je ne sais même pas qui je suis. Je décline


Petit à petit

Je vais mourir

Je vais m’asseoir là

Petit à petit loin de tout et tous

Je sens mes forces m’abandonner. […]


Il ne sait même pas que j’existe

Je souffre… je souffre

Je vais mourir là, seul.




Mots à dire





Peut-être faudra-t-il de nombreux livres

Avant que de ma place

Je puisse faire

Ignorant que je suis


Sur ce que j’ai droit

Ou pas droit

Peut-être il faudra la lumière

Sur l’œuvre et l’auteur


J’ignore pourquoi aujourd’hui J’ai ce besoin de reconnaissance Peut-être pour ne pas faire œuvre De travail solitaire


Est-ce si dur

D’admettre que le poète

Peut-être utile ?

Et qu’il a son mot à dire ?




Mon apprentissage





Il m’a fallut apprendre

Que le plus dur dans l’apprentissage

Est la façon de trouver, comment le faire

Il m’a fallu apprendre


J’ai appris

Que presque tout ce que l’on nous apprend

A l’école

On l’oublie, car ça ne sert à rien


J’ai appris

Que la plupart des professeurs

Ne se confrontent pas

À la vie


Il m’a fallu apprendre

À gérer, à créer, à inventer

Sans l’école

J’ai bien mieux appris sans.




Ode neigeuse





J’aime regarder la neige tomber

Elle purifie l’atmosphère de ses flocons Elle nous nettoie aussi l’âme et l’esprit Qui le temps d’une bourrasque Retrouvent leur virginité originelle.


Peut-être en sachant regarder On finira par voir les esprits Qui protègent les forêts

Que nos yeux déshabitués à voir

Ne peuvent plus s’imaginer


Et pourtant, présence invisible

Ils sont peut-être là

À nous regarder écrire

Avec leurs regards bienveillants


En voilà un qui se penche sur nous

Géant invisible – immense – Et nous regarde intrigué

Mais voilà sa forêt menacée

En un instant, il nous quitte

Et retourne protéger celle-ci de sa conscience.




Ode neigeuse (2)





Il est revenu l’immense géant invisible

Il regarde ma fragilité

Ne sachant par quel bout me prendre

Il choisit de disparaître

Dans un plouf invisible

Ne sachant comment venir en aide

Au poète du café inconnu


Peut-être il n’existe pas

Ce géant invisible

C’est juste une projection de mon cerveau

Pour me faire un ami

Quand je me sens fragile


Ou bien, est-ce un esprit des forêts

Qui voit ma sensibilité

Et choisit d’apparaître pour celui qui en est digne

Mais voilà

Qui peut y croire ?




Ode neigeuse (3)





Aujourd’hui encore il neige

Au café, les gens pestent dessus :

« Il faudrait nettoyer les trottoirs ! C’est la loi » Ils ne savent pas voir la poésie

La magie de l’instant

Un petit sapin minuscule recouvert de neige

De son point de vue, il garde la route


Mais il est tellement petit et minuscule

Que personne ne fait attention à lui Et pourtant, c’est là que s’est réfugié Un lutin invisible

De son point de vue, il nous observe

Et se gausse de notre peur du froid

Il est assis, tout gaillard

Lui ne ressent pas la morsure du froid


Le petit sapin est son refuge

Peut-être sait-il beaucoup sur nos vies ? Nos aspirations et nos espoirs secrets.

Mais voilà qu’il quitte son mini refuge

Et laisse seul le petit sapin enneigé

L’auteur inconnu qui voit les lutins

Restera encore dans l’ignorance cette fois-ci.




Petit poème





C’est un peu comme si la guerre. Était un peu chez nous.

C’est un peu comme si les gens. En voyant la violence à la T.V.

Devenaient eux-mêmes incontrôlables.

Et violent.


C’est un peu comme si la guerre. Rattrapait ceux qui n’y croyaient pas. Ceux qui ne croient pas aux massacres.

Et qu’il est trop cruel de regarder la réalité en face. Alors ils s’en prennent à leurs congénères.

Par leurs propres violences.

Par leur propre panique. Par leur propre ignorance.


Ils laissent tomber l’amour et l’amitié.

Et les autres valeurs qui nous réunissent. Et regardent les écrans vomir.

Peut-être aussi j’ai été comme ça. Confronté à ma propre ignorance.


Alors je ne jette pas la pierre. Je fais juste ce petit poème. Comme un rond dans l’eau.


Une fleur qui fane.

Un oiseau qui meurt…




Petit poème amoureux





Je ne sais pas comment te dire

Tu as changé ma vie

En y mettant des bouffées de bonheur

Il faut que tu le saches


Je suis devenu un adepte de la ferveur Mon amour augmente à vue d’œil Mon vase du cœur va déborder

D’une pluie d’amour coloré


Il va me falloir un masque à oxygène

Pour pas que les autres voient

Que j’ai trop de bonheur en moi

Il me faut pourtant les en inonder


Ma chérie, on a pris un ticket

A l’hôtel du bonheur

Le seul agréé par Dieu lui-même

Il a posé dessus quelques gouttes de larmes divines


Encore quelques mots

Juste posés là, sur l’ordinateur

Pour que les anges puissent virevolter

Dans nos effluves d’amours.




Petit homme





Petit homme qui écrit

Petite brise d’air pour la vie

Pas de rodomontades, sans lendemain

Pas de sang sur les mains


Juste un petit poème, comme j’aime Sans prétention, mais quand même J’aime écrire quand ça me libère

Et pourtant, je n’ai pas de cerbère


Les oiseaux jabotent dans mon dos

Je n’ai pas besoin de pseudo

Pour aligner mes mots, avec mon identité

Pas besoin de négativité


Du samsâra, j’espère être libéré Grâce à cette vie et mon activité Je rends heureux mon entourage Est-ce une preuve de courage ?




Pauvre toutou





Je promène toutou

Mais en fait, c’est toutou qui décide

De la marche à suivre

Je l’aime tellement mon toutou Que je n’ai plus de caractère… Et que je le laisse tout faire

Si toutou décide de faire une pause


En plein milieu de la rue

Je m’arrête et j’attends

Je le regarde et l’admire

Si j’ose un peu lui tirer la laisse

Mais qu’il refuse d’avancer

Alors dépendante de toutou : j’attends

Mais voilà qu’enfin en moi s’agite

Le volcan de l’indignation

Mais je l’aime tellement mon toutou

Qu’enfin, je décide de la marche à suivre

Et qu’il fera la suite du voyage à travers la rue

Dans mes bras

Pauvre toutou…




Pas papa.





Quelques mots ici-bas Pour le poète sans public Quelques mots sans fondement Pour que les hommes coopèrent


Quelques souvenirs du passé Quand je regardais les gens bons Quelques bribes d’envie passé Aujourd’hui révolu


Quelques enfants jouent Et je vois à travers eux Tous les travers humains Immatures, ils sont


Mais je ne leur en veux pas

Et ne veux pas qu’on m’appelle papa

Trop de contrariété

Et pas assez de bonheur.




Poème amoureux.





Je peux écrire un petit poème. Pour ma compagne

Elle qui travaille dur.

Pour que je puisse pratiquer. Ce que moi, je sais faire.

C’est-à-dire, mettre quelques mots. Pour le public.

Sans fard, ni artifice.


Je lui exprime mon amour.

Avec quelques mots pour ma douce. Moi qui ne suis rien sans elle.

Ni auteur, ni poète.

Une symbiose amoureuse. Nous unit.

Même si ses parents.

Au mariage nous refusent.

Nous nous passerons de leur accord.

et nous nous unirons quand nous serons prêts.


Encore quelques mots. Juste là, sur l’ordinateur.

Quelques mots d’amour et de délicatesse. Dans ce monde en guerre.

Qui ne se bat pas pour la paix.


Mais qui cherche par la guerre le pouvoir. Juste quelques notes de magie.

Sur un piano invisible.

Pour apaiser les mœurs en douceur. Avec quelques effluves d’amour…




Petit sapin bleu





Le sapin brille de mille éclats bleus

Ça me fait fermer les yeux

Le sapin ne signifie rien

Il est inerte, il ne vit pas

Et pourtant, il agit avec moi

Ses lumières clignotantes me parlent

Peut-être dans un langage que je ne comprends pas

Il y a quelque chose de magique

Dans ses lumières

Elles me font vibrer l’âme

J’ignore pourquoi

Comme un enfant, je suis émerveillé

Peut-être la chance que j’ai d’être si proche

Si proche d’un petit sapin aux milles éclats

Mais un sapin ne sait pas parler Fred. Et pourtant…




Petit poème du matin





J’ai envie d’écrire un petit poème du matin. Sans prétention ni forme.

Juste en laissant mon esprit divaguer. Divaguer ? Oui, peut-être…


Est-ce une forme de fragilité ? De ne pas vraiment savoir ?

De ne pas être vraiment présent.

Peut-être une sublimation du moment.


J’ai envie de quitter les formes. D’aller plus en profondeur.

Que l’on ressente ce que j’écris.

Et que mon petit poème du matin touche.


Pourtant, il n’est pas bien travaillé. Il a juste le mérite d’être là.

Peut-être, il vient de moi.

Peut-être d’un autre à travers moi.


La distance est toujours difficile.

Mais si une personne pense profondément à toi. Peut-être je peux retranscrire ses pensées.

Et les faire partager.


Moi qui possède un accès privilégié. Qui peut sensibiliser les lecteurs. Comment dire les mots ?

Qui viennent du fond des âges.


Où la folie furieuse ravage. Les êtres petits et sensibles

Il faudrait que l’on s’adopte mutuellement. Et que nos mots fassent écho.


Moi l’homme libre et auteur. Et l’enfant abandonné.

Qui a comme seul recours sa pensée. Doit-on s’en préoccuper ?




Pour être douceur





Il faut une bonne dose d’amour Pour voir les qualités et non les défauts Pour être « amour »

Là où les autres sont « haines » Peut-être faut-il de l’innocence

Non, je n’arriverai pas à bout de ce poème


Trop difficile d’essayer de faire des mots « amour » Là, où règne la non-paix

Il me faut donc mesurer mes ardeurs

Et calmer mon élan

Pour retrouver le calme intérieur


Qui seul peut nous donner les mots D’un poème avec envie « d’aime » Il y a des fois où l’amour emplit Dans l’optique du partage

Dans l’envie de retour


Peut-être un amour universel Peut-être juste une vague en moi Une vague à l’âme

Ou une flopée de bonheur

Pour une ineffable douceur.




Poète pacse





J’avais oublié que la vie est un trésor

Que les gens que l’on rencontre peuvent-être un bonheur

J’avais oublié qu’il ne faut pas se fier aux ors

Que je ne suis pas un voleur


Même si parfois, je vole les cœurs Des jeunes femmes correctrices Qui partent comme des fleurs

Sur les ailes de mes rimes en sacrifice


Et pourtant le poète est pacsé Il ne cherche pas l’âme sœur Puisqu’il l’a trouvée

Alors vous les femmes ne faites pas d’erreur


Car du poète, l’inspiration vous coupez

De son énergie, il a besoin

Pour vous cajoler et vous enivrer

Mais de son âme, il prend soin.




Poème triste (2)





Ils ne croient pas à la gentillesse appropriée

Ils n’ont connus que la fureur et la méchanceté

Ils n’ont pas réussi à les vaincre

Alors ils ne connaissent pas la paix et exècrent.


Comme dit le sage

Il faut avoir connu la noirceur à son jeune âge

Pour pouvoir connaître la lumière

Certains ne la verront jamais malgré leurs prières


Dénués du talent

Qui est pourtant essentiel aux vivants

Ils vont vivre sans intensité

Et du passé être l’esclave revisité


Je crée ce petit poème triste

Pour mes compagnons, ici, artistes

Qui jamais ne pourront devenir artisans

Même si dans leurs rêves, ils connaissent.




Poème sans présomption…





Petit à petit, je ne présume plus

De mes forces, de ce que je sais faire Petit à petit, je prends confiance en plus Sur mes capacités, je fais l’affaire


Il me faut du recul

Pour savoir quelles sont mes limites

Même si l’on m’accule

Il me faut savoir arrêter, vite


Encore quelques mots pour les rimes

Et donc sans atteindre les cimes

Mais juste un petit poème

Pour les gens qui m’aiment


Si sa portée n’est pas importante

Le poème vit sans rente

Il se suffit à lui-même

Et existe grâce à vos « je t’aime ».




Poème long





Quelques mots d’amour.

Sans circonvolutions, ni détours. Juste quelques larmes du cœur. Pour qu’un ruisseau inonde.


Vos peines et vos heurts. Qu’ils n’interfèrent pas. Sur des mots incompris.

Sur des vacuités profondes.


Quelques mots trouvés. En guise d’ode matinale. Pour que la fragilité fonde. En profondeur immense.


Des mots en fleurs. Chantant vos louanges. Désarmant vos fusils.

Et vos mots déshonneur.


Encore un peu de poème pour mon cœur assoupir Et mes mots sans peur. Câliner vos heurts.



Quelques gerbes d’opprobres. N’affectent pas le poète.

Qui fait ses choix, adulte. Sans provoquer de tumulte.


Des coups du mauvais côté.

Quand on ne connaît pas vraiment. On tape sur l’homme-aimant.

Et celui-ci ne répond pas.


Alors on s’interroge… Et si je m’étais trompé ? Je prends des bagages.

Que je ne sais pas soulever.


Me pardonnera-t-il ?

De mon emportement ? L’homme aimant ?

Je le ne saurai jamais…




Poème fragile (2)





Beaucoup de manque en moi

La fragilité m’astreint Vers un profond émoi Vers ce que je ne suis pas


La fragilité me guide

Vers une rigueur sans fond

Une surface aiguisée

Où l’on se cogne


Quelques mots en moi S’assemblent et se désassemblent Pour former un nœud

Dur et sans trêve


Qui me fait voir le monde Dans un gris sans fondement Et des tergiversations

Sans fin


Le poète est gris

Aujourd’hui

Mais le lecteur sensible

Lui pardonnera cet égarement.




Poème enjoué





J’ai envie d’écrire un petit poème entre amis. Quelque chose d’intime.

Sans fioriture, ni tralala. Des mots placés.

Sans rimes, ni vers.


Je cherche les mots qui touchent. Et qui sonnent juste.

Pour vous faire partager. Des mots d’amis.

Ensemble.


Des mots qui prolongent. La gentillesse partagée.

La sensibilité, l’écoute et le partage. Des mots qui rapprochent.

Un poème amical.


Peut-être le rapprochement est-il nécessaire. Pour vous lecteur, lectrice.

Si vous le souhaitez.

Devenir un (e) ami (e) du poète.

Et vous lier avec lui, amicalement.


Nous pourrons échanger.


Lire, dire des mots en commun. Peut-être même rire.

Et pourquoi pas nous émouvoir. Pour un poème enjoué.




Poème d’amour





Quelques mots pour une compagne Quelques mots d’amour sans fioritures Pour lui dire que tout va bien

Des mots en forme de bouquets de fleurs

Des mots pour être touché

Enjolivent la vie


Pour ne pas se faire de soucis inutiles

Et pour que les mots ne puissent pas glisser

Pour qu’ils te fassent un écrin d’amour

Que j’en sois le tisserand

Pour que toujours tu sois heureuse

Ma compagne d’amour




Prose poétique





J’écris de la prose

Quand je suis profond

Et en accord avec moi-même

Sans rimes et sans contraintes


Qui peut dire que ce n’est pas de la poésie

Si la musicalité des mots sonnent

Si la corde sensible est animée

Si les mots ont un sens


J’écris de la prose

C’est de la prose poétique

Et pas des vers, libre

Comme on veut me classifier


J’aime ça vraiment

Et même si mes mots n’ont pas de rimes

Et ne sont pas vraiment cadrés

Ils sont profonds et libres.




Prendre





Aujourd’hui, je suis déconfit Aujourd’hui, j’ai de l’amertume Sur mes contemporains

Peut-être il faudra


Que j’allume une bougie

Je fais cela

Quand j’attends plus des autres

Que de moi-même


C’est ma lubie à moi

D’attendre le salut de l’extérieur Or je sais bien, qu’il vient de moi Peut-être j’ai peur


Où bien ce que j’attends

N’existe pas

Où bien j’attends trop

Et je ne sais pas prendre ce qui m’est dû.




Quelques mots d’amour (2)





Je ne peux semer que de l’amour. Comment espérer récolter de l’argent ? Je ne peux semer que de l’estime.

Comment espérer récolter les bénéfices ? Je ne peux essaimer.

Si c’est sans amour.

Le bonheur à ce lien avec l’amour. C’est qu’il se partage.

C’est un peu comme l’énergie.

Que l’on donne sans compter. Et que l’on disperse aux vents. Il faudrait qu’il y ait un Dieu.

Comptable de ces temps d’énergie dispensée.

Qu’il nous renvoie une boule de neige d’amour avec. Pour que l’on puisse de nouveau.

Disperser aux quatre vents, notre énergie d’amour…




Quelquefois…





Quelquefois, j’aimais… Quelquefois, je ressentais… Quelquefois, je pleurais… Quelquefois, je craquais …


Dans le passé, quelle souffrance ! Alors pour moins souffrir,

Je suis passé…Dans le présent. Par quel tour de magie ?

Oh, simplement avec un suivi psychiatrique. Et d’énormes efforts dans une discipline.


Je me suis spécialisé. Aujourd’hui encore ; Il m’arrive :


De pleurer, quelquefois … D’être chagrin, quelquefois … De craquer, quelquefois …


Mais j’ai l’Amour.

Que je ne possède pas. Mais qui m’est offert.

C’est je le crois la récompense.


Mon cadeau du ciel. Pour mes efforts ;


Á vouloir changer…




Quelle est ma place ?





Esclave, j’étais.

Esclave, je ne suis plus. Esclave, petit à petit.

Je ne veux plus être. Esclave, pendant trente ans.

Pourtant, je vis au présent. Dans le corps et l’esprit.

Des traces restent indélébiles.


Souvent, je rencontre. Des gens ; esclaves. Les libérer, je ne puis.

Trop difficile, je ne suis pas compétent. Je vois sur eux.

Les traces physiques et psychiques.

De l’état de soumission. Et je n’y peux rien.


C’est difficile de l’admettre. Que nos propres limites. Nous infligent la vue.

Des gens : Esclaves. Mes sens s’y refusent.

Et ça me plonge en déraison.


Il me faut admettre. Qu’esclave, je ne suis plus. Il me faut admettre.

Que libérer les autres, je ne peux pas. Peut-être, c’est la question.

De ma propre place.

Dans la société. Qui est en jeu.


En réfléchissant.

Peut-être c’est cela qui me bloque. Voir les autres esclaves.

Et moi qui ne le suis plus.

Est-ce que je mérite d’être libre ? Quelle est vraiment ma place ?

Ici-bas ?

Je sais que je suis auteur et poète. Mais de ça, on ne vit pas.

Alors, quelle est ma place ?




Quatrains du matin





Je n’ai pas d’inspiration

Alors je ne vais pas faire de versifications

Juste des mots posés

Pour ne pas faire inapproprié


Depuis que je me suis mis au quatrain

Il me faut être en entrain

Être un métronome dans mes vers

Pour que le lecteur soit ouvert


Holà, je fais quand même des versifications Voilà, je suis obligé de donner ma démission Par l’entrain, je suis astreint

Et surtout, par l’envie, empreint


Donc, ce matin, du quatrain, l’obligé

Jusqu’à ce que vous fassiez

De Fred, votre poète aimé

Qui du poème essaie de créer.




Quatrain libre





Tout le monde est en grève

C’est la première fois que je suis en phase

Moi qui ne manifeste jamais

Je me sens bien dans ce mouvement


Je n’ai pas envie de faire un pantoum Donc, je vais pas reprendre mes phrases Je vais garder cette spontanéité

Même si je le mets pas sur ILV


Ils cherchent à imposer une réforme au peuple

Alors que celui-ci n’est pas prêt Ils cherchent la confrontation M’est avis qu’ils l’auront


On se sent dans un élan

De masse, qui nous dépasse

Je me suis mis à manifester

Et mon esprit, petit à petit s’affranchit


Tantôt, je pensais que je pouvais être utile

Au progrès, avec un grand P

Mais à force d’humilité, je ne sais plus

Du tout, où est ma place


Même dans mes rêves la nuit

Je cherche ma place dans ce monde-ci

Que faut-il exactement, ça m’échappe

Peut-être encore une fois, je vise trop haut.


Les hommes politiques sont tous dans le domaine

De la fermeté, envers une mesure injuste

Ils essaient de nous faire avaler de force la pilule

Or cette pilule là ne passera pas, car trop grosse.




Quand la pluie naît





Le vent souffle en brise froide

La pluie tombe drue

Il y a la pénombre

Les gens hésitent à quitter le café

Chaud, sec et rassurant

Mais il va falloir y aller.


Affronter ce temps automnal Rien que du courage, il faut C’est un peu comme si

Les fantômes avaient décidé

De faire une journée pour eux.


Quelque chose qui leur correspond

Ce n’est pas de la magie

(Peut-être elle n’existe pas) Qui fait naître le temps gris C’est juste la multiplication

Des âmes errantes, en automne.


Elles viennent là, pour communiquer Avec nous, mais nous ne savons pas Les écouter, les entendre

Alors elles pleurent

Et la pluie naît ainsi…




Quelques mots d’amour (3)





Je t’aime ma compagne. Comment dire les mots. Qui expriment mon amour.


Je n’arrive pas à trouver. Les mots d’amour innés. Qui sortent de mon cœur. Enflé de bonheur.


C’est comme un tourment d’amour. Qui tourne dans ma tête.

Un torrent vertueux. Un amour immense.

Qui se joue des rimes. Et qui crée du bonheur.


Encore quelques mots.

Pour faire partager ma liesse. Ce flot qui m’envahit.

Et qui petit à petit.

M’entoure d’une aura d’amour. Que je peux montrer.

Invisible mais présent…




Sur les ailes de la poésie…





Aujourd’hui, j’écris. Mes mots avides. Prêts à sortir du vide.

Ma fragilité intérieure. Orchestre mes maux extérieurs.


L’envie de progresser m’obsède. En accoutumance, maîtresse. Toujours aller, plus loin.

Pour que les mots fécondent.


L’envie d’objectif tous azimuts. L’objectif, pour l’objectif.

Le progrès pour le progrès. En chantre de la victoire.

Galvaniser ou peut-être griser…


Et puis d’un seul coup. Tout retombe.

Morne et sec.

L’émulsion est retombée. La motivation s’échoue.


Que reste-t-il ?

Juste un petit poème grisé.


Qui après être monté en flèche. Est retombé aussi vite.

Sur les ailes de la poésie…




Seul compte le chemin





Tout le temps Je pense à toi Vers sans vers

Poème en vers libre

Ou non

Poète à l’âme libre

Mais à l’esprit amoureux


L’on peut dire ce que l’on veut Du poète qui donne son opinion L’on peut être d’accord ou non Avec lui

On peut aimer ou non

Son travail

Peu importe


C’est le travail de création qui l’emporte

« Créer est une résistance » dit Stéphane Hessel

Je pense qu’il a raison

La création libère l’âme

De son carcan


Toutes ces années d’esclavage

Partent en fumée

Et le poète libre


Écrit à loisir

Ses envies et sa folie


Le poète a la chance inouïe De pouvoir créer des livres Qui perdureront après sa mort Peu importe le succès ou non Seul compte le chemin




Senteurs





J’aime humer l’air de l’automne

Suave et câlin

Il entre dans vos narines

Et vous enivre d’idées


C’est une délectation d’inspiration

Pour un auteur rassasié

Il n’y a pas de saison plus inspirante que l’automne

Dans chaque bouffée d’air

Des sensations nouvelles


Peut-être faut-il être à l’écoute

De ce que te disent les muses invisibles

Elles doivent être toutes de sortie

Pour que les mots jaillissent tous ensemble


Dans leurs danses affriolantes

Elles nous murmurent leur existence

Et nous les ignorons, incapable que nous sommes

De voir autre choses que nos vies


Et pourtant, elles sont là et tournent

À demi-nues dans des habits gris

Elles nous envoient leur joie et leur gaîté

Pour qui peut admettre que rien ne meurt


Et que tout se transforme


Alors peut-être rassurés

Nous pouvons voir les élans incontrôlables

Des êtres autour de nous

Encore une bouffée de senteur


C’est la vie qui te rappelle

De revenir doucement à la réalité

Et de bientôt repartir


Vers ta vie d’auteur.




Réflexion poétique





Quelques mots posés. En artisan des mots. Que je suis.

Simple hère.

Modeste participation.


A la littérature. J’écris par amour. J’écris mon amour. Des mots.

Et des belles tournures.


Des phrases qui touchent. Des mots qui font rêver. De la magie.

Inhérente aux lettres.

Qui par leur simple présence.


Accordent à l’auteur.

Une capacité, une compétence, un pouvoir. Celui de faire émaner.

Une profondeur, une émotion. Un sentiment.


L’atmosphère et l’ambiance.


Ont tous les deux leur utilité. Alors mettre quelques mots. Sans prétention, ni victoire. Pour juste un peu voir…




Quelques songes du matin





Quelques songes du matin

Où je rêve d’ailleurs

De contrées inexplorées

Et de rêves plus loin


Quelques songes du matin

Où la vérité est ici

Et le poème a le vague à l’âme

Il se laisse entraîner


Sur des rives inconnues Où les oiseaux exotiques Viennent vous scruter, curieux

Ne connaissant pas de prédateurs


Juste un songe du matin

Peut-être une envolée lyrique

Ou juste un rêve de bien être

Qui fait que mon passage sur terre


Ne soit pas vain

Parce qu’il y a des matinées

Comme celles-ci

Qui éveillent mes sens cachés


C’est comme si Tout était beau D’un seul coup

Entouré d’une aura de bonté.




Quelques mots posés





Quelques mots posés. Juste là, sur l’ordinateur. En guise de bonheur.

Quelques traces de souffrance… Demeurent…

Dans ma chair.

Quelques traces de fragilité… Meurent…

Dans mes mots.


Juste des mots posés. Pour dire que le poète. N’est pas mort.

Et encore, Il peut.

Par ses mots. Susciter l’émotion.

Et créer le bonheur, fugace. Chez le lecteur avide.


J’aime à dire mes mots. Pour l’exutoire, là.

Pour qu’enfin, l’être humain. Que je suis.

Soit reconnu pour ses mots.


Mais voilà.

Ce que je sais.

C’est que c’est un combat. À renouveler.


Juste dire mes mots.

Pour donner un peu de bonheur. Et pas chercher l’erreur.

Que je sois ici et maintenant. Pour que le courage afflue.

Et qu’il se distille en moi. Pour pouvoir donner.

Et recevoir.

Juste quelques fleurs…




Une déraison ordinaire





Elle n’a plus de raison

Elle mendie

Chaque jour, elle demande

Aux gens sa pitance

Peu importe qui ils sont

Elle les accoste et demande de l’argent

Elle ne sait plus se battre

Les gens ont oublié qu’ils étaient interdépendants

Ils la laissent là, mendier

Peut-être qu’ils n’ont pas les moyens

Peut-être

Elle regarde les passants

Et leur demande deux euros sans raison


Quelquefois, elle vient boire un café

Avec les sous qu’on lui donne

Un semblant de vie sociale

Mais non, même pas, elle a jamais pensé ça

Elle boit son café seule

Puis s’en va, les gens la regardent Avec sa canne, mais ils ne font rien Peut-être, ils ne peuvent pas

Peut-être




Note de l’auteur





Le poème « l’essentiel » a été primé par la ville de

Chaumont.



Table des matières


Préface........................................................................3

Au temps du cœur......................................................6

À mon père adoptif....................................................8

Je contemple...............................................................9

Harmonie..................................................................11

Humble poète...........................................................13

Inspiré par les sens...................................................14

J’aurais aimé............................................................15

J’aurais appris..........................................................16

Juste un sentiment comme ça...................................17

Je ne poétise pas.......................................................19

Jet de Douceur..........................................................20

J’étais vieux.............................................................21

Juste un répit d’amour..............................................23

La recette du bonheur (non-exhaustive)..................25

La sacralisation de l’horreur....................................27

La confiance des arbres............................................29

La créature magique.................................................30

La jouissance du moment.........................................31

Le Walhalla..............................................................33

L’enfance tourmentée...............................................34

L’amour infini..........................................................35

Le chemin.................................................................36

Le poète meurt (2)....................................................38

Le rêve d’une tortue bleue.......................................39

Méditation de café....................................................41


Méditation de café (2)..............................................42

Manque d’aptitude...................................................43

Libre et rebelle.........................................................44

L’essentiel................................................................45

Les fantômes de l’automne......................................46

L’errance..................................................................47

Mélancolies automnales...........................................48

Méditation de café....................................................49

Ode à Inlibrovéritas..................................................50

Mourir de dévotion..................................................51

Mots à dire...............................................................53

Mon apprentissage...................................................54

Ode neigeuse............................................................55

Ode neigeuse (2)......................................................56

Ode neigeuse (3)......................................................57

Petit poème...............................................................58

Petit poème amoureux..............................................60

Petit homme.............................................................61

Pauvre toutou...........................................................62

Pas papa...................................................................63

Poème amoureux......................................................64

Petit sapin bleu.........................................................66

Petit poème du matin...............................................67

Pour être douceur.....................................................69

Poète pacse...............................................................70

Poème triste (2)........................................................71

Poème sans présomption…......................................72

Poème long...............................................................73


Poème fragile (2)......................................................75

Poème enjoué...........................................................76

Poème d’amour........................................................78

Prose poétique..........................................................79

Prendre.....................................................................80

Quelques mots d’amour (2).....................................81

Quelquefois…..........................................................82

Quelle est ma place ?...............................................84

Quatrains du matin...................................................86

Quatrain libre...........................................................87

Quand la pluie naît...................................................89

Quelques mots d’amour (3).....................................90

Sur les ailes de la poésie…......................................91

Seul compte le chemin.............................................93

Senteurs....................................................................95

Réflexion poétique...................................................97

Quelques songes du matin.......................................99

Quelques mots posés..............................................101

Une déraison ordinaire...........................................103

Note de l’auteur......................................................104

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L’année poétiqueChapitre0 message

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