Suivez, soutenez et aidez vos auteurs favoris

Inscrivez-vous à l'Atelier des auteurs et tissez des liens avec vos futurs compagnons d'écriture.

Inscription

En rejoignant l'Atelier des auteurs, vous acceptez nos Conditions Générales d'Utilisation.

Déjà membre de l'Atelier des auteurs ? Connexion

Inscrivez-vous pour profiter pleinement de l'Atelier des auteurs !
Image de profil de 10207841687614595

Frederic Marcou

Frederic Marcou

Je me demande
S’il faut devenir un orfèvre
Du poème 
Pour pouvoir acquérir
 
Ses lettres de noblesse…
Mais qui du poème
Peut-il être l’orfèvre ?
Si ce n’est le cœur
 
Comment expliquer 
Que le poète écoute son cœur
Au plus profond de lui
Il écoute son âme battre
 
Et avec quelques soupçons…
…D’amour
Il illumine et rayonne
Autour de lui
 
Pour que les êtres prennent
Un peu
D’amour et d’amitié
Et soient auréolés d’une lumière pour leurs âmes…
 
1
2
0
0
Frederic Marcou

L'ANNEE POETIQUE


Frédéric Marcou








L’ANNÉE  POÉTIQUE








Poésie






Publié en novembre 2012 par :
Atramenta
Näsijärvenkatu 3 B 50, 33210 Tampere, FINLANDE




Version livre broché aussi disponible en exclusivité sur Atramenta
www.atramenta.net




© 2012 – Frédéric Marcou
Tous droits réservés




Image de couverture : « Sweet escape » par Paul Bica sur Flickr. (Licence Creative Commons BY).






Préface








Que fait un poète tout au long de l’année ? Il écrit de la poésie et c’est ce que Frédéric Marcou nous démontre dans ce recueil de poésie « L’année poétique ».
« Au temps du cœur » ouvre ce florilège de poèmes, et je ne peux m’empêcher d’en citer les derniers vers :


« Parce que si on n’avait pas le cœur. Il n’y aurait que la terreur… »


Oui, Frédéric Marcou met son cœur dans tout ce qu’il écrit, il lutte contre cette terreur à sa manière.


L’année s’écoule, s’étire, et le poète s’imprègne de son environnement, il s’inspire de ses observations du monde qui l’entoure comme dans « Pas de mot » ou « Méditation de café » et se questionne sur le sens de la vie et les comportements de ses semblables.


Les saisons changent ; à « Chaumont-plage », il écrit sous le soleil. « Ode neigeuse » et nous voilà en hiver accompagné des esprits protecteurs de la forêt.


Quand vient l’automne, la saison rousse où les feuilles craquent sous les pas, nous croisons « les fantômes de l’automne » en compagnie de Frédéric Marcou.


En toute saison, le poète est à l’écoute des bruissements et des


mouvements de la nature qu’il décrypte dans « La confiance des arbres ».


Voici la femme, l’élue de son cœur, celle qui fait vibrer son âme, sa  sensibilité  poétique  celle  pour  qui  il  a  écrit  « L’amour infini » et qui lui inspire tant de poèmes dont « La recette du bonheur ».


Elle est sa muse, celle qui parsème de bonheur son chemin.


Mais la voie qu’emprunte le poète est parfois semé d’embûches, de    moments    de    tristesse,    de    doutes    comme    dans
« Effondrement » ou « Le chemin ». Il lui faut aussi parfois conjurer   la   douleur,   la   maladie   dans   « Quelquefois »   ou
« Quelques mots posés » ou encore « Manque d’aptitude ».


Chaque ressenti a fait naître un poème, c’est ce qui fait la richesse et la diversité de cette « Année poétique ». Il existe un poème pour chacun des états-d’âme du lecteur qui voudra parcourir les pages de ce recueil.


Pour    finir,    voici    quelques    strophes    de    ce    poème intitulé :« Inspiré par les sens »


« …Mettre les mots noirs sur blanc
L’amour est l’encre du poète
Sans amour pas de poésie
Et sans poésie, pas d’émotion romantique


Juste quelques mots Sans connivence Inspirés par le vent Inspirés par les sens. »


En lisant ce recueil, écoutez la voix de Frédéric Marcou dans le vent…


Hélène Ourgant






Au temps du cœur








Parce que même les fleurs fanent.
Et que l’on préfère les mettre en plastique.


Parce que la guerre fait partie de l’être humain. Et que les bombes sont fabriquées en démocratie


Parce que la maladie fait grandir. Et que je suis toujours malade.


Parce que la souffrance apporte beaucoup. Même si je la déteste.


Parce que les maux, si l’on y survit.
Apportent avec le temps, allié, de grandes récompenses.


Parce que tout n’est ni noir, ni blanc.
Et que le gris a tendance à dominer le monde.


Parce qu’il n’y a jamais d’absolu.
Et que l’on peut vivre même avec un handicap.


Parce que tant que l’on est en vie. On peut grandir.


Parce que parfois, on préfère mourir.


Même si c’est de dépit.


Parce que même la compétition à ses limites. Et que la victoire est amère.


Parce que quand on a tout donné. Quelqu’un en profite.


Parce que si l’on rêve pas un tout petit peu. D’autres le feront.


Parce que si l’on n’avait pas le cœur. Il n’y aurait que la terreur…






À mon père adoptif








Où es-tu si tu n’es plus là ? À me montrer le chemin
À me montrer la voix
Quelle étoile puis-je suivre maintenant.


Où es-tu si je ne suis plus la voie
Puis-je enfin parler ?
Dire au monde ou bien ne le souhaite tu pas ? Où es-tu dans l’atmosphère ?
Si loin et si proche.


Si je ne sers qu’à penser des mots
Si je ne suis qu’une muse
Aurais-je survécu à tous ces maux ? Sans toi ?


Bien sûr que je suis grand maintenant Bien sûr que l’enfant a besoin de toi Je ne peux que verser une larme
À celui que j’admire en secret


Et que j’admirerai jusqu’à ma mort.






Je contemple








Aujourd’hui, je contemple,
je suis d’humeur méditative,
le poème me vient spontanément, je médite sur le petit moineau,
qui s’ébouriffe quand je le regarde ;


je médite sur le pigeon,
qui effraie le moineau en volant au-dessus, que des questions existentielles,
me viennent là ;


pourtant sans intérêt, (aux yeux du commun)
sur le poids de l’existence,
sur la réincarnation en animal ;


mais peut-être je me fourvoie,
que ces questions n’ont pas de réponse, et ne sont pas dignes de réflexion,


ou peut-être, je serai réincarné en moineau, parce que mon Karma s’est dégradé,
dans cette vie,
ou peut-être pas ;


j’ignore si la conscience ou l’âme du poète, sera sauvée ou bien réincarnée.






Harmonie








Là, je vais me faire une parenthèse. Un lieu d’oasis, juste sur le fond. Où l’on peut dire ce que l’on veut. Sans être sujet à la violence. Exprimer son soi, son intérieur.
Penser aux plus petits qui souffrent.
Alors que les autres regardent vers le haut. Une harmonie de couleur.
Être en phase avec soi-même.
Est-ce juste un songe que je poursuis inlassablement ? Ou alors vais-je réussir à l’atteindre ?
Ne doit-on pas une symphonie harmonieuse ?


C’est un apaisement du corps et de l’esprit.
Comme un jour enchanteur après une longue bataille. Comme une fleur éclatante au printemps.
Juste quelque chose qui éclot.
Après les cris et la fureur.
N’est-ce pas le propre de la nature ? L’harmonie ?


Ne dit-on pas être en harmonie avec soi-même ? Préférer le son des violons.
A celui des profanations.
Ne pas répondre par la violence ou le mépris.


Mais avec le silence.
Est-ce une qualité le silence ?
Ou juste un mot pris au hasard dans mon esprit ? Qui virevoltait …






Humble poète








Je ne suis qu’un poète Même si je me rêve, autre Qu’on me dise : « à la vôtre ! » Pour que l’on m’accepte


Je ne suis que modeste
Je ne vaux pas mieux que d’autres
Je n’ai aucun antre
Je n’ai pas d’autre poste


Il faut savoir rester les pieds sur terre Et ne pas penser à la place des gens Rester humble et terre à terre


Mais les gens croient aux chimères Et ne savent pas que c’est du vent Toutes leurs illusions sous verres.






Inspiré par les sens.








Je ne suis rien, les gens le voient J’existe pourtant, mais ce n’est rien Tous dans leurs guerres
Ils ne font plus attention aux Hommes


Les poètes n’ont plus de public
Les gens ne les aiment plus
Et pourtant le poète est là
Sans ses armes


Si ce n’est ses mots
Plus personne n’aime le poète Mais il lui faut de l’amour Sinon le poète ne peut


Mettre les mots noirs sur blanc L’amour est l’encre du poète Sans amour pas de poésie
Et sans poésie, pas d’émotion romantique


Juste quelques mots Sans connivence Inspirés par le vent Inspirés par les sens.






J’aurais aimé








J’aurais aimé être adulé des foules. J’aurais aimé être lu par tous.
J’aurais aimé que mes mots touchent.


Pour qu’ils ne soient pas vains. Et transparents.


J’aurais aimé que la passion se déchaîne. J’aurais aimé que mon nom soit évocateur. J’aurais aimé en être digne.


Peut-être que je ne suis pas tout ça.
Peut-être est-ce juste des rêves d’adolescent. Peut-être que je n’en suis pas encore digne.


Quelles épreuves aurait-il fallu pour me faire grandir ? Quelles limites aurais-je dû repousser ?
Quels diplômes fallait-il que je décroche ? Pour qu’enfin, je sois quelqu’un…


Alors devant tous ces maux,
J’ai choisi la plus sage des décisions.
Ne plus courir après ces rêves inaccessibles. Et juste être heureux dans la vie.






J’aurais appris








J’aurai appris
Comme la plupart des autres
Que l’école referme plus de portes
Qu’elle n’en ouvre


J’aurai appris
Que les diplômes
Ne flattent que l’ego
J’ai appris cela


J’aurai appris
Que la vie enseigne mieux
Et qu’elle récompense bien plus normalement
Les efforts fournis


J’aurai appris cela
Je sais aussi
Que, pour persévérer
Il faut avoir envie de continuer.






Juste un sentiment comme ça








Si je devais écrire un poème sur l’amour
Alors, je l’écrirais pour toi
Au-delà des mots usuels
Il y a des façons de faire indiscernables par l’œil
Qui montrent un inaltérable sentiment
Comme une fleur qui éclot


Au-delà des mots, il faut visualiser
Et rester au-devant des nuages
Là où les oiseaux volent
Je t’emmènerais là
Ce n’est pas un point exact
C’est une vue de l’esprit
Que l’on discrédite sans cesse


L’esprit peut voir l’amour qui vole
Par-devant les nuages, dans un ciel bleu azur
Il nous imagine… telle une envolée d’amour
Qui nous tire vers l’avant
Il n’y a pas de lien dans mes mots
Juste un sentiment certain de fantastique
C’est peut être une hérésie




Un sentiment fugace qui m’étreint


Que j’aimerais faire partager par mes mots
Le refus de la vie sans vie
C’est juste une petite part de rêve
Un rêve bleu
Une bouffée d’amour
Un sentiment fugace


Comme de l’eau qui coule Une rivière indomptable Des flots bleus à l’infini
Juste un sentiment comme ça…






Je ne poétise pas








Je ne poétise pas
Les mots ne me viennent pas
Je suis pourtant profond aujourd’hui
Peut-être, il faut me mettre à l’ombre


Je ne poétise pas
Les mots restent dans mon stylo
Pas de rimes aujourd’hui
Peut-être le poète n’est pas en verve


Je ne poétise pas
Les maux d’un lointain passé
Me reviennent diffus
Peut-être mon imagination me joue des tours


Je ne poétise pas
Quelques feuilles tombent dans la lumière
Les arbres ne m’accordent pas leur confiance
Aujourd’hui, suis-je un poète sans mots ?






Jet de Douceur.








Un jet de douceur.
Comme un souffle de plume
Posé, là, sur leurs heurts.
Leurs propres blessures et leur fragilité. Leurs craintes et leurs peurs.
Vont-ils les surmonter petit à petit.
Où vont-ils rester face à leurs peurs toute leur vie ? Incapable qu’ils sont de faire confiance,
Aveuglés par leurs haines,
Obnubilés par leurs violences.


Juste un jet de douceur. Un souffle de vent chaud.
Qui vient vous chatouiller le cuir chevelu. Et si le magicien que je suis ou crois être.
Pouvait souffler le vent. Juste pour qu’il vous apaise.
Et vous calme en douceur. C’est peut-être une prière.
Ou un souhait juste souffler
Pour apaiser les âmes en peine. Qui souffrent d’incomplétude…






J’étais vieux








Je me rappelle quand j’étais vieux, je ne croyais plus en rien.
Je me sentais mal et un peu fou, quelle tristesse que l’âge.
Tous mes actes me semblaient difficiles,
mon corps répondait mal.
Et pourtant, il fallait se mouvoir.


Je me rappelle quand j’étais vieux, j’étais malade et je ne voyais personne. Mon hygiène était pitoyable,
des souvenirs terribles me revenaient. Toujours impitoyables,
je le savais, j’allais mourir.
Petit à petit, mon corps me lâchait, se fripait, ternissait.






C’est au moment où je pensais mourir, que petit à petit,
j’ai commencé à renaître.
Mes souvenirs se sont effacés
et mon cerveau est redevenu vierge. De toutes pensées,


de tous rêves,
et je suis redevenu jeune.






Juste un répit d’amour








C’est toi qui avais la clef
C’est toi qui as su lire mon cœur
C’est toi qui as dit que je ferai un bon mari
C’est toi qui avais ce pouvoir
De me transformer, moi
Avec pour allier l’amour


Je n’étais rien et voilà que maintenant Je me vois en artisan de ton bonheur Tu as le pouvoir d’allumer ma vie
Et de lui insuffler mille aspirations enfouies
Comme prisonnières de mon intérieur Je ne puis les voir ni les comprendre Mais toi, telle une fée
Tu les prends délicatement et les fais
Remonter à la surface
Pour que je puisse les contempler


L’absurdité triomphante du monde
Ne peut altérer tout
Et ne gagne pas mon intérieur
Qui est ma seule vraie richesse


Et ensemble nous pouvons avancer doucement
Sans que l’extérieur ne gagne Sur nos vies faites d’amour Juste un répit…juste un répit D’amour dans nos vies.






La recette du bonheur (non-exhaustive)








Pour accéder au bonheur
Il faut d’abord être en paix
Avec soi-même et les autres


Être amoureux de sa compagne
Pour la rendre heureuse
La laisser libre


Il n’y a pas de recette magique
Qui bouillonnerait dans une marmite
Il suffit d’être « amour »


Difficile de le rester
Mais quelquefois, il nous arrive
De nous disputer


Mais les bisous Remplacent vite la grogne Et l’envie d’être ensemble


De partager, nos maux, Nos peines, nos rêves Surpasse tout, évidemment.


Alors quelques mots


Pour une recette de bonheur :
Paix, amour, écoute et compassion.






La sacralisation de l’horreur








Je ne veux pas travailler
C’est trop dur pour moi
Ça me rappelle trop mon passé
J’ai envie d’être libre
Je veux apprendre tranquille
Je ne sais pas à quoi je sers
Je ne sais pas quoi faire


Trop longtemps, j’ai été considéré
Comme une plaie, Par la société
Maintenant, j’ai fini par admettre
Que je ne sais pas faire grand-chose
Si ce n’est écrire
Et apprendre en autodidacte
C’est difficile en ce moment
Je n’arrive plus à écrire
Pour un auteur, admettons que
C’est difficile et délicat


Tout ce que j’écris
N’a plus de sens
Tout ce que j’invente
N’est plus efficace
Il me faut comprendre


Comme le dit Vendetta Que je suis un Has-been* Avant d’avoir été
Peut être que je vais aussi être
Un never been** comme
Le dit Castaldi


Et voilà que le never been
Grâce aux bonnes faveurs de TF1
Est devenu une étoile
Et que toutes les horreurs
Qu’il a dites ou faites sont sacralisées
Grâce à la télévision
Le message est : Je suis une star
Grâce à mes horreurs
C’est ça la télé-réalité
C’est la sacralisation de l’horreur…






* avoir été


**n’avoir jamais été






La confiance des arbres








Les arbres sont témoins
Des activités humaines
Si les arbres pouvaient parler
Ils raconteraient les méfaits des petits hommes


Si les arbres me parlaient
A moi, le poète, sans pouvoir
Ils me raconteraient la peine aussi
La peine qu’ils perçoivent chez nous


Il me faudrait me dissocier
D’eux, pour que peut-être les arbres
Me voient et, amicaux, se mettent à me parler
Mais comment ferais-je pour les comprendre ?


Moi le petit humain poète, sans importance ? Il me faudrait avoir leur confiance
Leur dire que je ne suis pas comme les autres, destructeur
Alors peut-être le poète gagnera la confiance des arbres…






La créature magique








C’est un peu comme si
Le poète était une créature magique
Capable de penser la magie
Entre les êtres


Capable de ressentir L’inspiration de la nature Et la retranscrire
Pour les hommes


Mais cette créature magique
A été maltraitée par les hommes Maintenant, sa magie s’amenuise Et sa poésie se tarit


Mais la créature magique
À voulu survivre à tout prix
Pour savoir ce qu’il y avait derrière
Tout ce malheur et cette misère


La créature magique a grandi Malgré les mauvais traitements Elle a perdu ses petites capacités
Et elle se contente d’écrire ses maux.






La jouissance du moment








Je me souviens quand j’étais enfant
Je me souviens ces moments d’intense bonheur
Je me souviens que j’étais médium
Que mon cerveau me permettait “d’être au milieu” C’était une jouissance du moment
Il m’arrive encore adulte de la ressentir
Cette jouissance du moment


Mais jamais de la tenir longtemps
Comme quand j’étais enfant
Comme j’aimerais retrouver cette sensation
Cette qualité de sensibilité que j’avais
Et que l’on oublie en grandissant
C’est la jouissance du moment qui faisait de nous
Des médiums, car on était au milieu
Des soucis des adultes


Et je dois bien l’avouer
Ça me manque
Même si on oublie en vieillissant. Oui, c’est la première fois.
Que j’utilise ce terme
Je vieillis et mûris aussi
Est-ce que le petit Fred serait fier de toi ? Grand Fred ?


Il le verrait le petit Fred
que j’ai une femme que j’aime et qui m’aime aussi et il en pleurerait sûrement
Peut être il verrait que je n’ai pas d’enfant
Et ça le rendrait un peu triste, mais pas trop


Où en étais-je ?
Oui, la jouissance du moment
Qui mène à la médiumnité oubliée des adultes
Faut-il que je renaisse un jour ?
Pour de nouveau jouir de l’instant médiumnique ?






Le Walhalla








Je dis pas que la vie, c’est le Walhalla
Et que c’est l’hallali Mais ce n’est que la vie Et l’on se pose là


Même si ça va pas
Et que souvent on survit
C’est là que l’on est soumis à l’économie
Plus rien ne va


Et pourtant de l’attirance Vers le haut nous pousse Même face à l’intransigeance


Et que ça nous remonte à l’enfance
Que tout cela mousse
L’on tend vers la transe






L’enfance tourmentée








Il leur faudra apprendre
À se maîtriser, à se calmer
Il leur faudra apprendre
À modérer leurs pulsions, leurs impulsions


Il leur faudra apprendre À parler calmement Sans hurler et crier
Il leur faudra apprendre cela


Il leur faudra maîtriser
Un langage châtié
Et non ordurier
Il leur faudra apprendre cela


Il leur faudra apprendre
Le détachement et le self-control
Il leur faudra apprendre
Que la compétition ne peut durer toute la vie.






L’amour infini








Je t’aime ma compagne
Il me faudrait plus de mots Pour te signifier mon amour Je pourrais sublimer
Les mots à l’infini
Ce ne serait qu’un pâle reflet
De ce que tu as fait de ma vie


Je t’aime ma compagne
Comment contrecarrer la violence ? Simplement en s’aimant
Et en étant nous même
Toutes ces vicissitudes abjectes
Ne peuvent toucher un véritable amour
Même si la télévision nous les jette à la figure.


Je t’aime ma compagne
Me voilà de nouveau poète dans l’âme
Je vois chanter les oiseaux
Je les apprécie et les regarde
Ils me parlent et m’envoient leurs messages
Mais moi, imperméable,


Je ne sais qu’entendre leurs chants
Alors qu’ils me parlent d’amour infini…






Le chemin








Ma compagne se démène
Pour travailler et gagner sa vie Mais moi, je ne sais pas faire ça Et honnêtement, j’ai honte
Peut être que je ne suis pas prêt
Peut être que je ne suis pas assez profond
Peut être que je suis ignorant
Je ne sais pas construire
On ne m’a appris qu’à détruire
Et de poésie seulement
Je suis capable


Mettre mes mots là, sur l’ordinateur
Pour les faire partager
Et que ce ne soit pas inutile
Je sais que je suis différent de ma compagne
Plus réfléchi, moins spontané
Je n’ai jamais compris pourquoi
Personne ne voulait de moi
Sauf un psychiatre…
Et maintenant un éditeur internet
C’est une progression ?


Sûrement, car je suis passé du statut de fou à celui d’auteur inconnu
Que le chemin est dur
Et jalonné d’embûches…






Le poète meurt (2)








C’est un peu comme si L’on ne savait plus Écrire et partager
Ses sentiments


C’est un peu comme si Les arbres et les nuages N’inspirent plus les poètes Et c’est un peu comme si


Ils n’avaient plus leur place
Parmi les hommes Ceux qui voient la vie Avec ses nuances


Les poètes sont-ils morts ? On ne les adule plus
On ne les fantasme plus
On n’y pense plus


Petit à petit
Le poète meurt
Car sans public
Il ne peut produire.






Le rêve d’une tortue bleue








C’est un rêve qui pourrait se situer
Quelque part ailleurs
Où ça ?




Je ne sais pas…
…ailleurs tout simplement
Et quel serait ce rêve ?




Le rêve de la tortue bleue serait que tous les esclaves


dans l’univers aient des moments de magie dans leurs vies
Penses-tu que ce n’est pas déjà le cas ?




Non, les gens souffrent et sont malheureux. Et Dieu dans tout ça ?




Dieu n’a pas le même rêve que la tortue bleue
C’est un simple rêve de ton esprit ?




…Peut-être…
Comment pourrais-tu pragmatiquement apporter de


la magie aux esclaves ?




D’ailleurs, il faudrait déjà que tu définisses qu’est-ce que la magie ?


La magie est la chose qui peut apporter du merveilleux aux plus démunis.
Ne crois-tu pas qu’ils doivent se changer eux-mêmes


pour arriver à changer leur extérieur ?




Si bien sûr mais sans aide, ils ne le peuvent pas. Si je comprends bien, la magie de la tortue


bleue sera éphémère dans leurs vies ?




Oui…Malheureusement.
Le rêve de la tortue bleue peut-il sauver les esclaves ? Non, il ne le peut pas.




Alors à quoi sert-il ?
Je sais pas, c’est juste la tortue bleue qui se situe


ailleurs qui a fait ce rêve…
Juste un peu de magie…Un peu…






Méditation de café








Quelques humains paumés
Versent des larmes
Mais les dieux ne les entendent pas
Peut-être il y a trop de travail
Et pas assez de Dieux à l’écoute.


A force de schizophrénie laissée à l’abandon
Par des psychiatres négligents
Qui ignorent que la perversité rend fou
Les fous dérangent et s’incrustent
Là ou personne ne les attend.


Et puis au détour d’une méditation
Jetée là, sur le net
On se pose des questions. Suis-je bien à ma place ?
Est-ce que je sers à quelque chose ?


Mes mots ne sont-ils pas vains ? Peut-être je me torture inutilement J’ai tort de méditer dans ce café Une méditation de rien du tout Sans début ni fin – Vide de sens –






Méditation de café (2)








Aujourd’hui, nous fustigeons les différences
Les gens de gauche déshonorent les gens de gauche
Parce que certains sont verts d’autres rouges
Parce que certains sont clairvoyants, d’autres non


C’est la réunion de café propre à la gauche
Au lieu de voir ce qui les unit… Mais je le fais aussi
Voir les différences et je critique aussi…


Alors qui suis-je pour pouvoir juger ainsi ? Qu’un modeste méditant
Muni d’un stylo et qui ose en faire usage
Presque transparent, je suis – Personne ne me voit –


Je vais bientôt avoir ma plaque
Où il est inscrit : Frédéric Marcou – Auteur – Parce qu’il arrive que parfois
On en oublie la signification


Pourtant, je ne suis que nouvelliste et poète
Alors on peut dire Auteur, peut être
Il faut y croire, beaucoup
Et éviter de prendre pied avec les injonctions.






Manque d’aptitude








Il faudrait que l’on me donne
Des diplômes à foison
Pour qu’enfin, je puisse travailler
Mais de diplômes, que nenni Et pourtant, je ne démérite pas Je progresse et j’avance
Dans l’indifférence générale
Alors que d’autres, bardés de diplômes
Trouvent du travail


Que fais-tu ici, Fred ?
Peut être j’exprime ma jalousie
Où peut être une envie
C’est dur à accepter
Que la schizophrénie m’empêche d’étudier
Et que ça annihile mes chances d’apprendre
C’est comme si on regardait les autres
Et qu’on en pouvait pas participer
Et se contenter d’applaudir
Et se contenter de pleurer
Parce que personne ne te reconnaît apte…






Libre et rebelle








Ils auront été libres et rebelles
Ils auront goûté au parfum de la liberté
Ils savent pourquoi ils se battent et pourquoi ils meurent
Ils auront connu la frénésie
Ils auront connu leurs moments de liberté Ils auront connu leurs moments de gloire Ils y auront goûté
Ils auront connu la liberté de parole
Ils combattent pour la liberté Au prix de leur vie Seulement parmi eux
D’autres ne combattent pas pour la liberté


Ils ignorent que par la guerre
On n’obtient pas la paix intérieure Mais la terreur de nouveau, guette Sournoise et parmi eux


Déjà, elle est là.






L’essentiel








L’essentiel c’est souvent de participer
Participer au Téléthon
Participer au concours de poésie


L’essentiel se perd, dit-on
Mais l’essentiel
N’est-il pas d’être ensemble ? De communier ?


Encore un petit mot
Pour une poésie en prose
Qui veut aller à l’essentiel :


C’est-à-dire
Écrire quelques mots qui touchent
Pour tous.






Les fantômes de l’automne








Petit à petit, je pose mes mots
Ce matin, l’automne
Nous montre ses fantômes
Plus proches de nous


Le magicien que je suis
Les ressent, les hume
Mais ne les aperçoivent pas
Le poète en moi


Fait tomber les mots
Sur le papier et les montre
À l’ignorant
Les fantômes de l’automne


Sont là
Ils se jouent des vents
Et viennent nous insuffler
Des inspirations, des nuées de senteurs


Se diffusent à travers l’atmosphère
Le poète à l’esprit joyeux
Prend ces senteurs comme des fruits
Enivrants, il les dépose sur le papier


Pour les montrer au public aimant.






L’errance








S’il fallait accepter la souffrance
Dans une vie d’être humain S’il ne faut plus d’errance Pour une vie sans lendemain


S’il fallait réinventer
La fonction de père
Il faudrait en éliminer
La violence qui erre


Juste quelques mots sans fondement Qui collent à mes égarements Certains adultes font fi de la violence
Comme si elle n’existait pas en France


Je ne suis pas comme eux inconscient
De mon être, je suis conscient
De mes actes, je réponds
Et de ma responsabilité pour leurs tréfonds.






Mélancolies automnales








C’est un peu comme si le soleil
En étant rasant, faisait réapparaître
Les ombres en nous
Les fantômes du passé Prêts à resurgir, latents Ils sont là, immobiles Se jouant des formes
Et louchant sur les passants


Mais personne ne les voient
Dans leurs jeux d’ombre et de lumière
Les fantômes de l’automne
Restent une vue de l’esprit
Et pourtant ils insufflent aux mortels
Des idées et des mots
Peut-être sur eux-mêmes
Peut-être sur notre façon d’agir


Peut-être juste une mélancolie d’automne
Ah, qu’il serait enrichissant Que tous soient sensibles Aux ombres et aux chimères D’un début d’automne…






Méditation de café








Quelques humains perdus
Versent des larmes
Mais les dieux ne les entendent pas
Peut-être y a-t-il trop de travail
Et pas assez de Dieux à l’écoute.


A force de schizophrénie laissée à l’abandon
Par des psychiatres négligents
Qui ignorent que la perversité rend fou
Les fous dérangent et s’incrustent
Là ou personne ne les attend.


Et puis au détour d’une méditation
Jetée là, sur le net
On se pose des questions. Suis-je bien à ma place ?
Est-ce que je sers à quelque chose ?


Mes mots ne sont-ils pas vains ? Peut-être je me torture inutilement J’ai tort de méditer dans ce café Une méditation de rien du tout Sans début ni fin – Vide de sens –






Ode à Inlibrovéritas








J’avais besoin que l’on me recadre J’avais besoin de connaître mes limites Ce que je peux faire
Et ne pas faire


J’avais besoin de connaître
Ma popularité auprès du public
La limite qui est la mienne
Avec les corrections


J’avais besoin de savoir
Que j’ai encore beaucoup de travail
À faire sur moi-même
Pour arriver à faire du bon ouvrage


J’avais besoin d’un cadre correct
Qui me dit tu vaux
Quinze euros à l’année
Pour ton travail


Et ce n’est pas mesquin
C’est une réalité
Qu’il me faut accepter
Et continuer à progresser.






Mourir de dévotion






Seul et oui… Je ne vois rien
Je n’entends rien
Je ne sais pas parler Personne ne m’entend Je souffre
Personne ne le voit
Ni le remarque


Pourquoi ? Suis-je si petit ? Suis-je si insignifiant ?
La souffrance est intolérable
Et personne ne vient me voir
L’interdépendance ?
Savent-ils que ça s’applique à moi aussi ? Où sont-ils tous ?


Ces gens si puissants, si forts ?
Je suis perdu au milieu de nulle part
Et si ça se trouve
Je suis juste à côté de lui
Il ne sait même pas que je l’adule
Je souffre, je délire
Et cet inculte ne sait rien.




Perdu, je suis…
Peut être ce soir je vais mourir
Peut être.
Et lui ne le sait pas. Mérite-t-il ma dévotion ?


Suis-je juste un jeune con ? Jamais.
Je dois me résoudre à cette idée
Jamais je le verrai…
Trop dure pour moi de l’atteindre
Ma vie n’a pas de sens.
Je ne sais même pas qui je suis. Je décline


Petit à petit
Je vais mourir
Je vais m’asseoir là
Petit à petit loin de tout et tous
Je sens mes forces m’abandonner. […]


Il ne sait même pas que j’existe
Je souffre… je souffre
Je vais mourir là, seul.






Mots à dire








Peut-être faudra-t-il de nombreux livres
Avant que de ma place
Je puisse faire
Ignorant que je suis


Sur ce que j’ai droit
Ou pas droit
Peut-être il faudra la lumière
Sur l’œuvre et l’auteur


J’ignore pourquoi aujourd’hui J’ai ce besoin de reconnaissance Peut-être pour ne pas faire œuvre De travail solitaire


Est-ce si dur
D’admettre que le poète
Peut-être utile ?
Et qu’il a son mot à dire ?






Mon apprentissage








Il m’a fallut apprendre
Que le plus dur dans l’apprentissage
Est la façon de trouver, comment le faire
Il m’a fallu apprendre


J’ai appris
Que presque tout ce que l’on nous apprend
A l’école
On l’oublie, car ça ne sert à rien


J’ai appris
Que la plupart des professeurs
Ne se confrontent pas
À la vie


Il m’a fallu apprendre
À gérer, à créer, à inventer
Sans l’école
J’ai bien mieux appris sans.






Ode neigeuse








J’aime regarder la neige tomber
Elle purifie l’atmosphère de ses flocons Elle nous nettoie aussi l’âme et l’esprit Qui le temps d’une bourrasque Retrouvent leur virginité originelle.


Peut-être en sachant regarder On finira par voir les esprits Qui protègent les forêts
Que nos yeux déshabitués à voir
Ne peuvent plus s’imaginer


Et pourtant, présence invisible
Ils sont peut-être là
À nous regarder écrire
Avec leurs regards bienveillants


En voilà un qui se penche sur nous
Géant invisible – immense – Et nous regarde intrigué
Mais voilà sa forêt menacée
En un instant, il nous quitte
Et retourne protéger celle-ci de sa conscience.






Ode neigeuse (2)








Il est revenu l’immense géant invisible
Il regarde ma fragilité
Ne sachant par quel bout me prendre
Il choisit de disparaître
Dans un plouf invisible
Ne sachant comment venir en aide
Au poète du café inconnu


Peut-être il n’existe pas
Ce géant invisible
C’est juste une projection de mon cerveau
Pour me faire un ami
Quand je me sens fragile


Ou bien, est-ce un esprit des forêts
Qui voit ma sensibilité
Et choisit d’apparaître pour celui qui en est digne
Mais voilà
Qui peut y croire ?






Ode neigeuse (3)








Aujourd’hui encore il neige
Au café, les gens pestent dessus :
« Il faudrait nettoyer les trottoirs ! C’est la loi » Ils ne savent pas voir la poésie
La magie de l’instant
Un petit sapin minuscule recouvert de neige
De son point de vue, il garde la route


Mais il est tellement petit et minuscule
Que personne ne fait attention à lui Et pourtant, c’est là que s’est réfugié Un lutin invisible
De son point de vue, il nous observe
Et se gausse de notre peur du froid
Il est assis, tout gaillard
Lui ne ressent pas la morsure du froid


Le petit sapin est son refuge
Peut-être sait-il beaucoup sur nos vies ? Nos aspirations et nos espoirs secrets.
Mais voilà qu’il quitte son mini refuge
Et laisse seul le petit sapin enneigé
L’auteur inconnu qui voit les lutins
Restera encore dans l’ignorance cette fois-ci.






Petit poème








C’est un peu comme si la guerre. Était un peu chez nous.
C’est un peu comme si les gens. En voyant la violence à la T.V.
Devenaient eux-mêmes incontrôlables.
Et violent.


C’est un peu comme si la guerre. Rattrapait ceux qui n’y croyaient pas. Ceux qui ne croient pas aux massacres.
Et qu’il est trop cruel de regarder la réalité en face. Alors ils s’en prennent à leurs congénères.
Par leurs propres violences.
Par leur propre panique. Par leur propre ignorance.


Ils laissent tomber l’amour et l’amitié.
Et les autres valeurs qui nous réunissent. Et regardent les écrans vomir.
Peut-être aussi j’ai été comme ça. Confronté à ma propre ignorance.


Alors je ne jette pas la pierre. Je fais juste ce petit poème. Comme un rond dans l’eau.


Une fleur qui fane.
Un oiseau qui meurt…






Petit poème amoureux








Je ne sais pas comment te dire
Tu as changé ma vie
En y mettant des bouffées de bonheur
Il faut que tu le saches


Je suis devenu un adepte de la ferveur Mon amour augmente à vue d’œil Mon vase du cœur va déborder
D’une pluie d’amour coloré


Il va me falloir un masque à oxygène
Pour pas que les autres voient
Que j’ai trop de bonheur en moi
Il me faut pourtant les en inonder


Ma chérie, on a pris un ticket
A l’hôtel du bonheur
Le seul agréé par Dieu lui-même
Il a posé dessus quelques gouttes de larmes divines


Encore quelques mots
Juste posés là, sur l’ordinateur
Pour que les anges puissent virevolter
Dans nos effluves d’amours.






Petit homme








Petit homme qui écrit
Petite brise d’air pour la vie
Pas de rodomontades, sans lendemain
Pas de sang sur les mains


Juste un petit poème, comme j’aime Sans prétention, mais quand même J’aime écrire quand ça me libère
Et pourtant, je n’ai pas de cerbère


Les oiseaux jabotent dans mon dos
Je n’ai pas besoin de pseudo
Pour aligner mes mots, avec mon identité
Pas besoin de négativité


Du samsâra, j’espère être libéré Grâce à cette vie et mon activité Je rends heureux mon entourage Est-ce une preuve de courage ?






Pauvre toutou








Je promène toutou
Mais en fait, c’est toutou qui décide
De la marche à suivre
Je l’aime tellement mon toutou Que je n’ai plus de caractère… Et que je le laisse tout faire
Si toutou décide de faire une pause


En plein milieu de la rue
Je m’arrête et j’attends
Je le regarde et l’admire
Si j’ose un peu lui tirer la laisse
Mais qu’il refuse d’avancer
Alors dépendante de toutou : j’attends
Mais voilà qu’enfin en moi s’agite
Le volcan de l’indignation
Mais je l’aime tellement mon toutou
Qu’enfin, je décide de la marche à suivre
Et qu’il fera la suite du voyage à travers la rue
Dans mes bras
Pauvre toutou…






Pas papa.








Quelques mots ici-bas Pour le poète sans public Quelques mots sans fondement Pour que les hommes coopèrent


Quelques souvenirs du passé Quand je regardais les gens bons Quelques bribes d’envie passé Aujourd’hui révolu


Quelques enfants jouent Et je vois à travers eux Tous les travers humains Immatures, ils sont


Mais je ne leur en veux pas
Et ne veux pas qu’on m’appelle papa
Trop de contrariété
Et pas assez de bonheur.






Poème amoureux.








Je peux écrire un petit poème. Pour ma compagne
Elle qui travaille dur.
Pour que je puisse pratiquer. Ce que moi, je sais faire.
C’est-à-dire, mettre quelques mots. Pour le public.
Sans fard, ni artifice.


Je lui exprime mon amour.
Avec quelques mots pour ma douce. Moi qui ne suis rien sans elle.
Ni auteur, ni poète.
Une symbiose amoureuse. Nous unit.
Même si ses parents.
Au mariage nous refusent.
Nous nous passerons de leur accord.
et nous nous unirons quand nous serons prêts.


Encore quelques mots. Juste là, sur l’ordinateur.
Quelques mots d’amour et de délicatesse. Dans ce monde en guerre.
Qui ne se bat pas pour la paix.


Mais qui cherche par la guerre le pouvoir. Juste quelques notes de magie.
Sur un piano invisible.
Pour apaiser les mœurs en douceur. Avec quelques effluves d’amour…






Petit sapin bleu








Le sapin brille de mille éclats bleus
Ça me fait fermer les yeux
Le sapin ne signifie rien
Il est inerte, il ne vit pas
Et pourtant, il agit avec moi
Ses lumières clignotantes me parlent
Peut-être dans un langage que je ne comprends pas
Il y a quelque chose de magique
Dans ses lumières
Elles me font vibrer l’âme
J’ignore pourquoi
Comme un enfant, je suis émerveillé
Peut-être la chance que j’ai d’être si proche
Si proche d’un petit sapin aux milles éclats
Mais un sapin ne sait pas parler Fred. Et pourtant…






Petit poème du matin








J’ai envie d’écrire un petit poème du matin. Sans prétention ni forme.
Juste en laissant mon esprit divaguer. Divaguer ? Oui, peut-être…


Est-ce une forme de fragilité ? De ne pas vraiment savoir ?
De ne pas être vraiment présent.
Peut-être une sublimation du moment.


J’ai envie de quitter les formes. D’aller plus en profondeur.
Que l’on ressente ce que j’écris.
Et que mon petit poème du matin touche.


Pourtant, il n’est pas bien travaillé. Il a juste le mérite d’être là.
Peut-être, il vient de moi.
Peut-être d’un autre à travers moi.


La distance est toujours difficile.
Mais si une personne pense profondément à toi. Peut-être je peux retranscrire ses pensées.
Et les faire partager.


Moi qui possède un accès privilégié. Qui peut sensibiliser les lecteurs. Comment dire les mots ?
Qui viennent du fond des âges.


Où la folie furieuse ravage. Les êtres petits et sensibles
Il faudrait que l’on s’adopte mutuellement. Et que nos mots fassent écho.


Moi l’homme libre et auteur. Et l’enfant abandonné.
Qui a comme seul recours sa pensée. Doit-on s’en préoccuper ?






Pour être douceur








Il faut une bonne dose d’amour Pour voir les qualités et non les défauts Pour être « amour »
Là où les autres sont « haines » Peut-être faut-il de l’innocence
Non, je n’arriverai pas à bout de ce poème


Trop difficile d’essayer de faire des mots « amour » Là, où règne la non-paix
Il me faut donc mesurer mes ardeurs
Et calmer mon élan
Pour retrouver le calme intérieur


Qui seul peut nous donner les mots D’un poème avec envie « d’aime » Il y a des fois où l’amour emplit Dans l’optique du partage
Dans l’envie de retour


Peut-être un amour universel Peut-être juste une vague en moi Une vague à l’âme
Ou une flopée de bonheur
Pour une ineffable douceur.






Poète pacse








J’avais oublié que la vie est un trésor
Que les gens que l’on rencontre peuvent-être un bonheur
J’avais oublié qu’il ne faut pas se fier aux ors
Que je ne suis pas un voleur


Même si parfois, je vole les cœurs Des jeunes femmes correctrices Qui partent comme des fleurs
Sur les ailes de mes rimes en sacrifice


Et pourtant le poète est pacsé Il ne cherche pas l’âme sœur Puisqu’il l’a trouvée
Alors vous les femmes ne faites pas d’erreur


Car du poète, l’inspiration vous coupez
De son énergie, il a besoin
Pour vous cajoler et vous enivrer
Mais de son âme, il prend soin.






Poème triste (2)








Ils ne croient pas à la gentillesse appropriée
Ils n’ont connus que la fureur et la méchanceté
Ils n’ont pas réussi à les vaincre
Alors ils ne connaissent pas la paix et exècrent.


Comme dit le sage
Il faut avoir connu la noirceur à son jeune âge
Pour pouvoir connaître la lumière
Certains ne la verront jamais malgré leurs prières


Dénués du talent
Qui est pourtant essentiel aux vivants
Ils vont vivre sans intensité
Et du passé être l’esclave revisité


Je crée ce petit poème triste
Pour mes compagnons, ici, artistes
Qui jamais ne pourront devenir artisans
Même si dans leurs rêves, ils connaissent.






Poème sans présomption…








Petit à petit, je ne présume plus
De mes forces, de ce que je sais faire Petit à petit, je prends confiance en plus Sur mes capacités, je fais l’affaire


Il me faut du recul
Pour savoir quelles sont mes limites
Même si l’on m’accule
Il me faut savoir arrêter, vite


Encore quelques mots pour les rimes
Et donc sans atteindre les cimes
Mais juste un petit poème
Pour les gens qui m’aiment


Si sa portée n’est pas importante
Le poème vit sans rente
Il se suffit à lui-même
Et existe grâce à vos « je t’aime ».






Poème long








Quelques mots d’amour.
Sans circonvolutions, ni détours. Juste quelques larmes du cœur. Pour qu’un ruisseau inonde.


Vos peines et vos heurts. Qu’ils n’interfèrent pas. Sur des mots incompris.
Sur des vacuités profondes.


Quelques mots trouvés. En guise d’ode matinale. Pour que la fragilité fonde. En profondeur immense.


Des mots en fleurs. Chantant vos louanges. Désarmant vos fusils.
Et vos mots déshonneur.


Encore un peu de poème pour mon cœur assoupir Et mes mots sans peur. Câliner vos heurts.




Quelques gerbes d’opprobres. N’affectent pas le poète.
Qui fait ses choix, adulte. Sans provoquer de tumulte.


Des coups du mauvais côté.
Quand on ne connaît pas vraiment. On tape sur l’homme-aimant.
Et celui-ci ne répond pas.


Alors on s’interroge… Et si je m’étais trompé ? Je prends des bagages.
Que je ne sais pas soulever.


Me pardonnera-t-il ?
De mon emportement ? L’homme aimant ?
Je le ne saurai jamais…






Poème fragile (2)








Beaucoup de manque en moi
La fragilité m’astreint Vers un profond émoi Vers ce que je ne suis pas


La fragilité me guide
Vers une rigueur sans fond
Une surface aiguisée
Où l’on se cogne


Quelques mots en moi S’assemblent et se désassemblent Pour former un nœud
Dur et sans trêve


Qui me fait voir le monde Dans un gris sans fondement Et des tergiversations
Sans fin


Le poète est gris
Aujourd’hui
Mais le lecteur sensible
Lui pardonnera cet égarement.






Poème enjoué








J’ai envie d’écrire un petit poème entre amis. Quelque chose d’intime.
Sans fioriture, ni tralala. Des mots placés.
Sans rimes, ni vers.


Je cherche les mots qui touchent. Et qui sonnent juste.
Pour vous faire partager. Des mots d’amis.
Ensemble.


Des mots qui prolongent. La gentillesse partagée.
La sensibilité, l’écoute et le partage. Des mots qui rapprochent.
Un poème amical.


Peut-être le rapprochement est-il nécessaire. Pour vous lecteur, lectrice.
Si vous le souhaitez.
Devenir un (e) ami (e) du poète.
Et vous lier avec lui, amicalement.


Nous pourrons échanger.


Lire, dire des mots en commun. Peut-être même rire.
Et pourquoi pas nous émouvoir. Pour un poème enjoué.






Poème d’amour








Quelques mots pour une compagne Quelques mots d’amour sans fioritures Pour lui dire que tout va bien
Des mots en forme de bouquets de fleurs
Des mots pour être touché
Enjolivent la vie


Pour ne pas se faire de soucis inutiles
Et pour que les mots ne puissent pas glisser
Pour qu’ils te fassent un écrin d’amour
Que j’en sois le tisserand
Pour que toujours tu sois heureuse
Ma compagne d’amour






Prose poétique








J’écris de la prose
Quand je suis profond
Et en accord avec moi-même
Sans rimes et sans contraintes


Qui peut dire que ce n’est pas de la poésie
Si la musicalité des mots sonnent
Si la corde sensible est animée
Si les mots ont un sens


J’écris de la prose
C’est de la prose poétique
Et pas des vers, libre
Comme on veut me classifier


J’aime ça vraiment
Et même si mes mots n’ont pas de rimes
Et ne sont pas vraiment cadrés
Ils sont profonds et libres.






Prendre








Aujourd’hui, je suis déconfit Aujourd’hui, j’ai de l’amertume Sur mes contemporains
Peut-être il faudra


Que j’allume une bougie
Je fais cela
Quand j’attends plus des autres
Que de moi-même


C’est ma lubie à moi
D’attendre le salut de l’extérieur Or je sais bien, qu’il vient de moi Peut-être j’ai peur


Où bien ce que j’attends
N’existe pas
Où bien j’attends trop
Et je ne sais pas prendre ce qui m’est dû.






Quelques mots d’amour (2)








Je ne peux semer que de l’amour. Comment espérer récolter de l’argent ? Je ne peux semer que de l’estime.
Comment espérer récolter les bénéfices ? Je ne peux essaimer.
Si c’est sans amour.
Le bonheur à ce lien avec l’amour. C’est qu’il se partage.
C’est un peu comme l’énergie.
Que l’on donne sans compter. Et que l’on disperse aux vents. Il faudrait qu’il y ait un Dieu.
Comptable de ces temps d’énergie dispensée.
Qu’il nous renvoie une boule de neige d’amour avec. Pour que l’on puisse de nouveau.
Disperser aux quatre vents, notre énergie d’amour…






Quelquefois…








Quelquefois, j’aimais… Quelquefois, je ressentais… Quelquefois, je pleurais… Quelquefois, je craquais …


Dans le passé, quelle souffrance ! Alors pour moins souffrir,
Je suis passé…Dans le présent. Par quel tour de magie ?
Oh, simplement avec un suivi psychiatrique. Et d’énormes efforts dans une discipline.


Je me suis spécialisé. Aujourd’hui encore ; Il m’arrive :


De pleurer, quelquefois … D’être chagrin, quelquefois … De craquer, quelquefois …


Mais j’ai l’Amour.
Que je ne possède pas. Mais qui m’est offert.
C’est je le crois la récompense.


Mon cadeau du ciel. Pour mes efforts ;


Á vouloir changer…






Quelle est ma place ?








Esclave, j’étais.
Esclave, je ne suis plus. Esclave, petit à petit.
Je ne veux plus être. Esclave, pendant trente ans.
Pourtant, je vis au présent. Dans le corps et l’esprit.
Des traces restent indélébiles.


Souvent, je rencontre. Des gens ; esclaves. Les libérer, je ne puis.
Trop difficile, je ne suis pas compétent. Je vois sur eux.
Les traces physiques et psychiques.
De l’état de soumission. Et je n’y peux rien.


C’est difficile de l’admettre. Que nos propres limites. Nous infligent la vue.
Des gens : Esclaves. Mes sens s’y refusent.
Et ça me plonge en déraison.


Il me faut admettre. Qu’esclave, je ne suis plus. Il me faut admettre.
Que libérer les autres, je ne peux pas. Peut-être, c’est la question.
De ma propre place.
Dans la société. Qui est en jeu.


En réfléchissant.
Peut-être c’est cela qui me bloque. Voir les autres esclaves.
Et moi qui ne le suis plus.
Est-ce que je mérite d’être libre ? Quelle est vraiment ma place ?
Ici-bas ?
Je sais que je suis auteur et poète. Mais de ça, on ne vit pas.
Alors, quelle est ma place ?






Quatrains du matin








Je n’ai pas d’inspiration
Alors je ne vais pas faire de versifications
Juste des mots posés
Pour ne pas faire inapproprié


Depuis que je me suis mis au quatrain
Il me faut être en entrain
Être un métronome dans mes vers
Pour que le lecteur soit ouvert


Holà, je fais quand même des versifications Voilà, je suis obligé de donner ma démission Par l’entrain, je suis astreint
Et surtout, par l’envie, empreint


Donc, ce matin, du quatrain, l’obligé
Jusqu’à ce que vous fassiez
De Fred, votre poète aimé
Qui du poème essaie de créer.






Quatrain libre








Tout le monde est en grève
C’est la première fois que je suis en phase
Moi qui ne manifeste jamais
Je me sens bien dans ce mouvement


Je n’ai pas envie de faire un pantoum Donc, je vais pas reprendre mes phrases Je vais garder cette spontanéité
Même si je le mets pas sur ILV


Ils cherchent à imposer une réforme au peuple
Alors que celui-ci n’est pas prêt Ils cherchent la confrontation M’est avis qu’ils l’auront


On se sent dans un élan
De masse, qui nous dépasse
Je me suis mis à manifester
Et mon esprit, petit à petit s’affranchit


Tantôt, je pensais que je pouvais être utile
Au progrès, avec un grand P
Mais à force d’humilité, je ne sais plus
Du tout, où est ma place


Même dans mes rêves la nuit
Je cherche ma place dans ce monde-ci
Que faut-il exactement, ça m’échappe
Peut-être encore une fois, je vise trop haut.


Les hommes politiques sont tous dans le domaine
De la fermeté, envers une mesure injuste
Ils essaient de nous faire avaler de force la pilule
Or cette pilule là ne passera pas, car trop grosse.






Quand la pluie naît








Le vent souffle en brise froide
La pluie tombe drue
Il y a la pénombre
Les gens hésitent à quitter le café
Chaud, sec et rassurant
Mais il va falloir y aller.


Affronter ce temps automnal Rien que du courage, il faut C’est un peu comme si
Les fantômes avaient décidé
De faire une journée pour eux.


Quelque chose qui leur correspond
Ce n’est pas de la magie
(Peut-être elle n’existe pas) Qui fait naître le temps gris C’est juste la multiplication
Des âmes errantes, en automne.


Elles viennent là, pour communiquer Avec nous, mais nous ne savons pas Les écouter, les entendre
Alors elles pleurent
Et la pluie naît ainsi…






Quelques mots d’amour (3)








Je t’aime ma compagne. Comment dire les mots. Qui expriment mon amour.


Je n’arrive pas à trouver. Les mots d’amour innés. Qui sortent de mon cœur. Enflé de bonheur.


C’est comme un tourment d’amour. Qui tourne dans ma tête.
Un torrent vertueux. Un amour immense.
Qui se joue des rimes. Et qui crée du bonheur.


Encore quelques mots.
Pour faire partager ma liesse. Ce flot qui m’envahit.
Et qui petit à petit.
M’entoure d’une aura d’amour. Que je peux montrer.
Invisible mais présent…






Sur les ailes de la poésie…








Aujourd’hui, j’écris. Mes mots avides. Prêts à sortir du vide.
Ma fragilité intérieure. Orchestre mes maux extérieurs.


L’envie de progresser m’obsède. En accoutumance, maîtresse. Toujours aller, plus loin.
Pour que les mots fécondent.


L’envie d’objectif tous azimuts. L’objectif, pour l’objectif.
Le progrès pour le progrès. En chantre de la victoire.
Galvaniser ou peut-être griser…


Et puis d’un seul coup. Tout retombe.
Morne et sec.
L’émulsion est retombée. La motivation s’échoue.


Que reste-t-il ?
Juste un petit poème grisé.


Qui après être monté en flèche. Est retombé aussi vite.
Sur les ailes de la poésie…






Seul compte le chemin








Tout le temps Je pense à toi Vers sans vers
Poème en vers libre
Ou non
Poète à l’âme libre
Mais à l’esprit amoureux


L’on peut dire ce que l’on veut Du poète qui donne son opinion L’on peut être d’accord ou non Avec lui
On peut aimer ou non
Son travail
Peu importe


C’est le travail de création qui l’emporte
« Créer est une résistance » dit Stéphane Hessel
Je pense qu’il a raison
La création libère l’âme
De son carcan


Toutes ces années d’esclavage
Partent en fumée
Et le poète libre


Écrit à loisir
Ses envies et sa folie


Le poète a la chance inouïe De pouvoir créer des livres Qui perdureront après sa mort Peu importe le succès ou non Seul compte le chemin






Senteurs








J’aime humer l’air de l’automne
Suave et câlin
Il entre dans vos narines
Et vous enivre d’idées


C’est une délectation d’inspiration
Pour un auteur rassasié
Il n’y a pas de saison plus inspirante que l’automne
Dans chaque bouffée d’air
Des sensations nouvelles


Peut-être faut-il être à l’écoute
De ce que te disent les muses invisibles
Elles doivent être toutes de sortie
Pour que les mots jaillissent tous ensemble


Dans leurs danses affriolantes
Elles nous murmurent leur existence
Et nous les ignorons, incapable que nous sommes
De voir autre choses que nos vies


Et pourtant, elles sont là et tournent
À demi-nues dans des habits gris
Elles nous envoient leur joie et leur gaîté
Pour qui peut admettre que rien ne meurt


Et que tout se transforme


Alors peut-être rassurés
Nous pouvons voir les élans incontrôlables
Des êtres autour de nous
Encore une bouffée de senteur


C’est la vie qui te rappelle
De revenir doucement à la réalité
Et de bientôt repartir


Vers ta vie d’auteur.






Réflexion poétique








Quelques mots posés. En artisan des mots. Que je suis.
Simple hère.
Modeste participation.


A la littérature. J’écris par amour. J’écris mon amour. Des mots.
Et des belles tournures.


Des phrases qui touchent. Des mots qui font rêver. De la magie.
Inhérente aux lettres.
Qui par leur simple présence.


Accordent à l’auteur.
Une capacité, une compétence, un pouvoir. Celui de faire émaner.
Une profondeur, une émotion. Un sentiment.


L’atmosphère et l’ambiance.


Ont tous les deux leur utilité. Alors mettre quelques mots. Sans prétention, ni victoire. Pour juste un peu voir…






Quelques songes du matin








Quelques songes du matin
Où je rêve d’ailleurs
De contrées inexplorées
Et de rêves plus loin


Quelques songes du matin
Où la vérité est ici
Et le poème a le vague à l’âme
Il se laisse entraîner


Sur des rives inconnues Où les oiseaux exotiques Viennent vous scruter, curieux
Ne connaissant pas de prédateurs


Juste un songe du matin
Peut-être une envolée lyrique
Ou juste un rêve de bien être
Qui fait que mon passage sur terre


Ne soit pas vain
Parce qu’il y a des matinées
Comme celles-ci
Qui éveillent mes sens cachés


C’est comme si Tout était beau D’un seul coup
Entouré d’une aura de bonté.






Quelques mots posés








Quelques mots posés. Juste là, sur l’ordinateur. En guise de bonheur.
Quelques traces de souffrance… Demeurent…
Dans ma chair.
Quelques traces de fragilité… Meurent…
Dans mes mots.


Juste des mots posés. Pour dire que le poète. N’est pas mort.
Et encore, Il peut.
Par ses mots. Susciter l’émotion.
Et créer le bonheur, fugace. Chez le lecteur avide.


J’aime à dire mes mots. Pour l’exutoire, là.
Pour qu’enfin, l’être humain. Que je suis.
Soit reconnu pour ses mots.


Mais voilà.
Ce que je sais.
C’est que c’est un combat. À renouveler.


Juste dire mes mots.
Pour donner un peu de bonheur. Et pas chercher l’erreur.
Que je sois ici et maintenant. Pour que le courage afflue.
Et qu’il se distille en moi. Pour pouvoir donner.
Et recevoir.
Juste quelques fleurs…






Une déraison ordinaire








Elle n’a plus de raison
Elle mendie
Chaque jour, elle demande
Aux gens sa pitance
Peu importe qui ils sont
Elle les accoste et demande de l’argent
Elle ne sait plus se battre
Les gens ont oublié qu’ils étaient interdépendants
Ils la laissent là, mendier
Peut-être qu’ils n’ont pas les moyens
Peut-être
Elle regarde les passants
Et leur demande deux euros sans raison


Quelquefois, elle vient boire un café
Avec les sous qu’on lui donne
Un semblant de vie sociale
Mais non, même pas, elle a jamais pensé ça
Elle boit son café seule
Puis s’en va, les gens la regardent Avec sa canne, mais ils ne font rien Peut-être, ils ne peuvent pas
Peut-être






Note de l’auteur








Le poème « l’essentiel » a été primé par la ville de
Chaumont.




Table des matières


Préface........................................................................3
Au temps du cœur......................................................6
À mon père adoptif....................................................8
Je contemple...............................................................9
Harmonie..................................................................11
Humble poète...........................................................13
Inspiré par les sens...................................................14
J’aurais aimé............................................................15
J’aurais appris..........................................................16
Juste un sentiment comme ça...................................17
Je ne poétise pas.......................................................19
Jet de Douceur..........................................................20
J’étais vieux.............................................................21
Juste un répit d’amour..............................................23
La recette du bonheur (non-exhaustive)..................25
La sacralisation de l’horreur....................................27
La confiance des arbres............................................29
La créature magique.................................................30
La jouissance du moment.........................................31
Le Walhalla..............................................................33
L’enfance tourmentée...............................................34
L’amour infini..........................................................35
Le chemin.................................................................36
Le poète meurt (2)....................................................38
Le rêve d’une tortue bleue.......................................39
Méditation de café....................................................41


Méditation de café (2)..............................................42
Manque d’aptitude...................................................43
Libre et rebelle.........................................................44
L’essentiel................................................................45
Les fantômes de l’automne......................................46
L’errance..................................................................47
Mélancolies automnales...........................................48
Méditation de café....................................................49
Ode à Inlibrovéritas..................................................50
Mourir de dévotion..................................................51
Mots à dire...............................................................53
Mon apprentissage...................................................54
Ode neigeuse............................................................55
Ode neigeuse (2)......................................................56
Ode neigeuse (3)......................................................57
Petit poème...............................................................58
Petit poème amoureux..............................................60
Petit homme.............................................................61
Pauvre toutou...........................................................62
Pas papa...................................................................63
Poème amoureux......................................................64
Petit sapin bleu.........................................................66
Petit poème du matin...............................................67
Pour être douceur.....................................................69
Poète pacse...............................................................70
Poème triste (2)........................................................71
Poème sans présomption…......................................72
Poème long...............................................................73


Poème fragile (2)......................................................75
Poème enjoué...........................................................76
Poème d’amour........................................................78
Prose poétique..........................................................79
Prendre.....................................................................80
Quelques mots d’amour (2).....................................81
Quelquefois…..........................................................82
Quelle est ma place ?...............................................84
Quatrains du matin...................................................86
Quatrain libre...........................................................87
Quand la pluie naît...................................................89
Quelques mots d’amour (3).....................................90
Sur les ailes de la poésie…......................................91
Seul compte le chemin.............................................93
Senteurs....................................................................95
Réflexion poétique...................................................97
Quelques songes du matin.......................................99
Quelques mots posés..............................................101
Une déraison ordinaire...........................................103
Note de l’auteur......................................................104
0
0
0
37
Frederic Marcou
Les fragrances magiques

Frédéric Marcou


Chapitre 1























Il voit,
          Il dit.
Il ressent,
          Il écrit.
                      Il pense,
                      Il témoigne de son temps et de son tant…
Besoin d’être.
                      Etre reconnu,
                      Etre entendu.
                      Etre lu.
                                 Largement.
                                 Simplement.
                                                   Sincèrement.
                                                   Vraiment.
C’est la démarche de cœur de Frédéric Marcou.
Il a le mérite d’écrire avec sa plume ce que ses pensées lui dictent.
Il effleure les dossiers
                                  de notre société…
Il ouvre le livre
                      et délivre
                                    ses ressentis
                                                        de vie…
Il effeuille
               feuille à feuille
                                       les sujets qui le touchent,
et ajoute à ses sonnets
                                      ce qui « raisonnent »
                                                                 à sa sensibilité
                                                                        exacerbée…
J’ai
      apprécié.
                       Ma j Brickler
                      Auteure et créatrice.













 



Frédéric Marcou est né dans l’Oise, il y a grandi et est maintenant résident en Haute-Marne.

























Je dédie ce livre à tous les lecteurs de poésie.



























Je remercie tous ceux qui ont collaboré à ce livre
































Modeste sonnet



La fragilité m'astreint
Vers plus de rigueur me tire
Et vers la félicité m'attire
Visionnaire je deviens
Le classique ne deviendra jamais mon ire
Je ne sais pas, si ça sera bien
Mais qui ne risque rien n'a rien
Le premier qui dit le contraire, je le vire
C'est le premier sonnet de ma vie
Mais non spécialiste, je suis
De votre indulgence sur mon récit
Me rassurera aujourd'hui
Normalement, je fuis
Si l'on me casse mes envies
Mais maintenant jusqu'à la lie
M'empêche de penser : "lui"
Bien travailler, je puis
Avec la grâce qui me ceint
Je ne suis pas restreint
Aucune rime ne nuit
<><>
Allez, j'y vais, je peux rire
De l'abnégation, je souris
Sans désobligeance, je puis lire
Et entendre, tout en catimini…





















Sonnet ? 


 
Écrire un sonnet
Digne de ce nom
Pour avoir un renom
N'est qu'un pâle reflet
Que mon âme vous soumet
C'est juste pour faire tampon
Il faut pas être tâtillon
Je vous les mets en paquet
Je n'ai pas de CDI
Je vais mourir pauvre
Mais tant pis
Voilà, j'écris
Même si ça navre
Tout en catimini



 
Papier administratif


 

Ah, oui, je me souviens 

C'est un petit papier
Où je devais signer
Mais ça me revient
Trouver une personne de confiance, j'en conviens
Une personne de confiance, j'ai cherché
Dans mon entourage, même familial...eh! be
Il n'y avait rien
Alors son papier, je le lui ai rendu
Parce qu'à personne, je ne pouvais faire confiance
Je me suis senti perdu
Je ne sais pas qui a pondu
Un tel papier en France
Mais ce fut pour moi, de la cruauté toute crue...

 
Sonnet si j'ose
Y a pas grand chose
Qui me vient là
Donc, je vais écrire ça
Un sonnet si j'ose
Il faut donc que je pose
Les mots sur mon sofa
Sans d'orthographe, faire d'attentat
D'audace, il me faut une bonne dose
Mais la liberté se gagne
A coups de mots sur le papier
Sans que personne ne saigne

 

Et après en haut de la montagne 

Quand je n'aurai plus à envier
Je pourrai, enfin, en avoir plein les pognes...



 
Sonnet scolaire

 
Un jour peut-être
Dans les écoles, on me lira
De Frédéric, on dira
Voici un poète que l'on montre
Les profs critiqueront mes rimes en "tre"
Les élèves diront "bah"
Le classique, j'aime pas
Mais d'autres voudront connaître
Celui qui eut 18 en poésie
La seule note correcte
Qu'il eût obtenu au collège de sa vie
Et pourtant quand il était petit
Ce Fred n'était pas sélect
Mais voilà, il sentait bien l'écrit



 

Sonnet identitaire 


 
Écrire un sonnet encore
Avec pour thème la fraternité
Déjà qu'avec la solidarité
On pouvait en redire
Mais bon, soyons tous frères 
Fraternisons avec égalité
Sans oublier notre liberté
Acquise à coups de guerres
Certains étant plus frères que d'autres
Mais parlons d'autres âmes
Plus enclines entre elles à se reconnaître

 
Mon amertume, je montre
Des blessures sans ramdam
N'ont pas encore fait de mon corps leur tertre
Magicien


 

Un magicien perdu au sommet 

D'une colline essaie ses nouveaux pouvoirs
Comme s'il suffisait de le vouloir
Pour qu'enfin ses souhaits deviennent réalité
Il tourne ses mains sur le côté
Pour leur donner la capacité de se mouvoir
Mais, attention, il ne faut pas choir
Et sur l'objectif se concentrer
Il faut trouver les rimes
Pour qu'enfin le souhait porte
Et qu'il atteigne les cîmes
Le sort et sa maxime
Dans un flot chutent
Et explosent sur son but ultime

 
Burqa


 
La burqa n'est pas la bienvenue
En France et les religions
Disent leurs opinions
Si l'on mettait la vie de ces femmes toute nue
On s'apercevrait qu'elles n'ont pas de revenus

Et risquent des gnons 

Qu'on se sert d'elles comme pions
Cela donne du Moyen-âge un aperçu
Les cardinaux en costume
Pondent des lois 
Pour changer les us et coutumes
Mais les décisions plument
Les plus humbles sans foi
Les hommes ont peur des femmes qui allument.


 
Sonnet anti-scolaire

 
L'école m'a importuné
Pendant toute ma jeunesse
L'orgueil des profs légitimait leurs bassesses
Leurs sanctions étaient mal tournées
Leur propre ignorance, jamais ils n'avouaient
A leurs instincts par paresse
Faisaient office de connaissance sans cesse
Et leur ego, à la face nous jetaient
Et comme des malpropres, voilà
Ils nous traitaient véritablement

Alors que nous étions baignés d'ignorance sur leurs aléas 



Nous ne connaissions rien à leur apostolat
Nous les haïssions injustement
Car, ils étaient loin de tout et au-delà…



 
Le poète incompris

 
On dit que la poésie
Jamais ne se vend
Et du travail difficile et lent
Son Homme affaiblit
Car de récompense que nenni
Et il faut vraiment
Qu'il y ait retentissement
Pour qu'enfin soient émis
Des avis intéressants 
Pour que l'âme du poète
Et sa tête comme un ouragan
Deviennent calmes, et son palpitant
En bonne entente
Rendent l'Homme galant



 

Mon ambition




Ma seule ambition
C'est de trouver un travail
Mais qui soit sans faille
Qu'il y ait des compensations
Parce que je suis esclave de ma constitution
Je veux que le coup ça vaille
Je ne veux pas être un homme de paille
Que je puisse avoir une fonction
Et pourtant d'un statut
Qu'il est difficile d'obtenir
Pour que j'y aille sans retenue
Pour que ma valeur soit reconnue
Et finir par ressentir
Que je suis là, par vertu...




Il neige




Il neige à Chaumont 

Et partout c'est immaculé
C'est un manteau de pureté
Qui recouvre tous les ponts
La neige tombe, c'est bon
De voir ça, on est émerveillé
Un voile d'innocence jeté
Pour pas que nous soyons
Insensibles à la poésie
Qui doit guider nos rêves
Pour que dans nos vies
Coule encore l'innocence, promis !
Et que viennent à nous, comme des fèves
Les graines de l'amour, amies.


 
Le métier d'auteur


 
Je ne veux pas de statue
Pour la postérité
Je préfère la vérité
Écrire pour être lu
Même si je n'ai pas de vertus

Je veux faire de l'écriture mon métier
Pour pas qu'on me casse les pieds
Et avoir un statut
Pour dire vrai, je ne sais pas
Si en vivre, je pourrais
Mais j'y travaille pas à pas
Même si des fois je suis las
Il me faut rester vrai
Et juste rechercher l'amour, comme ça...




Sonnet shakespearien...
Hommage à l'écrivain
J'essaie de créer
Un sonnet de Shakespeare
Rien que pour envier
A l'écrivain, son empire
Passer de l'anglais au français
En poésie, quelle hérésie !
Moi humble auteur
Qui, par rapport à lui, rien ne sait !
Et pourtant, voilà
Petit à petit, ça prend forme
Je mets les choses à plat
Sans tomber dans les pommes
Victoire, manque juste
La dernière rime, flûte !







Sonnet de Shakespeare (2)



Écrire un sonnet de Shakespeare
En faisant des émules
Sans faire de pire en pire
Pour que personne ne hurle
En hommage au Maître
Mais en restant toujours humble
Face à son œuvre
Il faut faire ainsi, il me semble
On dit que je manque d'aspiration
Et que mes œuvres sont dignes d'un blog
Que je n'ai pas d'inspiration
Qu'elles sont juste simples et même pas en vogue
Alors je n'ai plus qu'à me terrer
Pour ne pas être détesté





Sonnet de Shakespeare (3)




Il paraît que mes sonnets
Ne valent rien
Qu'ils ne sont pas bien nés
Bref, ils ne vont pas bien
Leur manque d'inspiration
Ne leur donne droit à aucune couronne
Et pourtant, ils sont juste un hommage
Qu'à nul prix ne lorgne
Juste la fiabilité d'être
Présent, pour qu'on les lise
Peut-être, il vous faudra renaître
Pour qu'enfin, ils vous plaisent
C'est juste quelques piques
Pour un sonnet dit "Héroïque"




Sonnet de Shakespeare (4)




Encore envie d'écrire un sonnet élégant
Pour qu'enfin soit reconnu
Que l'écrit me va comme un gant
Et finalement, que cela soit su
Comme Shakespeare est un must 

J'aime me prévaloir
En écrivant des sonnets hommage
Tout en évitant de choir
A la première critique
Venue, quelle qu'elle soit
Rester soi-même sans risque
Être fiable et crédible pour faire loi
Et qu'on sache enfin
Que le moi, n'est pas une fin.


 
Sonnet de Shakespeare (5)


 
On peut dire ce qu'on veut
Sur la société française
Car on en fait souvent ce qu'on peut
Même si ça nous met souvent mal à l'aise
Il y a beaucoup de travers
Et aussi des tracas
Mais quand ça devient sérieux
Des braves, il n’y en a pas
Le jour où la bravoure
Sera une cause nationale

Je pourrais être pour 

Mais pour l'instant c'est pâle
Alors Monsieur/Dame politique, arrêtez de cancaner
Et pour la bravoure, faites nous gagner !


 
Sonnet de Shakespeare (6)


 
Croyez-vous en vos dons ?
C'est le titre d'un livre
J'admets que ça m'a interpellé pour de bon
Car dans la réalité, il faut vivre
Les gens ne sont pas prêts
Ou peut être est-ce moi,
Qui n'accepte pas mes capacités
Ça me met en émoi
A-t-on le droit, après la guerre
D'utiliser des capacités à bon escient
Sans oublier que nous sommes frères
Et que je dois rendre compte à mon inconscient
Quand j'étais petit, je rêvais d'avoir des pouvoirs

Maintenant, je suis grand et je rêve de savoir.   


 
Sonnet de Shakespeare (7)


 
Pour faire passer l'anxiété
J'écris un sonnet de Shakespeare
Parce que de la vérité
Je dois être l'apôtre, même pour le pire
La vérité, c'est qu'on a tous besoin de soutien
Alors que la société oublie les auteurs
Et pourtant sans eux pas de poésie
Il faudrait changer nos valeurs
Pour qu'enfin la littérature soit reconnue
Et que les auteurs ne soit plus anonymes
Il faudrait un changement de point de vue
Et que de nouveau la poésie rime...
... avec les cîmes entrouvertes
Pour une gloire enfin redécouverte.


 

Sonnet de Shakespeare (8)




Je ne sais pas orthographier
Je fais souvent des fautes
Et pour ces actes manqués
On se moque, en vote
Mais être auteur, c'est être créatif
Beaucoup de ceux-là l'ignorent
Alors, il me faut beaucoup de tolérance
Pour pallier leurs attaques météores
Si d'une lacune, j'ai
Il ne faut pas m'accabler impitoyablement
Mais, plutôt me parler, gai
Que je puisse répondre visiblement
Laissez- moi donc être poète
Et mes défauts à la face du monde, je jette




Poème glorieux




Envie d'écrire un poème sur la réussite 

Sur ce qui me fait tant défaut
Des fois, elle vient vite
Mais pour la plupart du temps, il faut
A moi, pas de gloire
La persévérance comme vie
Et l'oubli des lecteurs
Les autres célébrités, j'envie
Il ne faut pas s'obnubiler
Par les talents fugaces
Et pour les vraies entités
Montrer notre place
Mais c'est un sonnet de bonne humeur
Que j'écris là, bonheur...


 
Lui écrire un poème

 
Ma louloutte est dégoûtée
Il ne faut pas qu'elle soit triste
Avec elle, toujours je dirai la vérité
Pour pas qu'elle s'attriste
Comme il est difficile de la soutenir
Quand elle veut ne rien entendre

Alors que juste un peu de compassion, elle a besoin
Il faut rester élégant et la main tendre
Ma pauvre louloutte, comme je t'aime
Je ne peux te le dire, alors je l'écris
Il faudrait dédier un monument pour montrer comme on s'aime
Crois que cet amour, beaucoup nous l'envient
Je t'aime ma louloutte, ne l'oublie pas
Que cet amour nous accompagne à chaque pas




Poème à deux



Ma louloutte croit me rendre fou
Mais moi, je pense
Donc jamais, je ne redeviendrais fou
Je sais sur quel pied, je danse
Ma louloutte à la tête à l'envers
J'essaie de lui remettre à l'endroit
Pour ne pas qu'elle s'égare
Et que son chemin reste droit
Mes mots suffisent parfois
A lui redonner un objectif
Mes bras sont nécessaires quelques fois
Pour combler son manque affectif
Elle trouve sa force dans mon amour
Que je lui accorde pour toujours.





Ma foi




Trouver sa foi
C'est ma foi, difficile
Car, il faut croire, et pas que quelquefois
Pas croire que c'est facile
Il faut dire à la face du monde
Je crois en la magie
Et même si le monde ne croit pas
Continuer...Tant pis
Il faut fuir les prédicateurs de tout poil
Et ne pas faire de prosélytisme
Ne pas se cacher d'un voile
Et penser que les gens ont besoin de positivisme
Il faut croire en sa magie, en y pensant
Il faut vivre la magie, en y croyant




Continuer d'écrire




Je vais continuer d'écrire
Même si ça ne plaît pas aux critiques
Je préfère rire
De leurs piques
J’écris sur mes visualisations
Qui sont en rapport avec ma foi nouvelle
Un oiseau multicolore m'est apparu
Il s'envolait à tire-d'aile
J'ignore ce que ça signifie
Ma foi en la magie ne me dit pas tout
Mais ça m'a suffit
Pour penser que je ne suis pas fou
La magie est fugace, paraît-il
Mais ma foi, je dois mettre dans le mille




Amour pacsé



Je t'aime ma louloutte
J'ai envie qu'on se pacse
Pour que l'on fasse même route
Sans changer d'axe
Il faut qu'après tous ces malheurs
Nous soyons unis
Que notre amour rayonne
Et qu'il soit un moteur à nos vies
Rares sont ceux qui se trouvent
Nous on a réussi ça
Devant nous la vie s'ouvre
Pour que la paix guide nos pas
Pour que nos routes ne soient pas vaines
Il nous faut des fiançailles républicaines





Poème lumineux




Trouver la foi en la magie
Tient du sacerdoce
Car qui dit foi, dit groupe d'individus suivis
Mais en magie, la solitude c'est rosse
Je rêve d'un temple wiccain
Mais un rêve ça restera
Car en France point de temple
A peine quelques covens, il y a
Alors je pense en solitaire, je croirai
Et pourtant qu'un groupe me manque
C'est une dure épreuve pour la foi, il est vrai
Que les magiciens doivent être en planque
Je rêve d'apprendre en groupe
Mais jamais je n'aurai ce vent en poupe




Poème pour prier




Je ne sais pas prier
Il faudrait que quelqu'un me l'apprenne
Il me faut la foi trouver
Pour que ça vienne 

Pour créer un poème sur la foi
Encore une fois, sans fioritures
Et pour que la prière fuse
Pour mon écriture
Il faut de la musicalité encore
Peut être aussi que ça vienne doucement
Pour réussir la prière
Avec un chant laconiquement
Il faut se sentir inspiré pour réussir
Pour que finalement, la prière puisse venir


 
Travailler ?

 
Je ne voulais pas travailler
Je n'étais pas prêt
En fait, c'est vrai
Non corrompu, ma jeunesse, j'y ai gagné
Car en France par le passé
L'esclavagisme, c'est pour nos frais
Et en vrai, j'ignorais
Comment le monde du travail était
Mon père, bourreau
M'a traumatisé à vie

Il me faut maintenant, montrer ce que je vaux
Mais personne ne m'a jeté à l'eau
Alors le travail me fuit et rit
Et me met dans le caniveau





Faire un coup



J'essaie de faire un coup
Pour qu'enfin je sois reconnu
Pour que personne ne crie au loup
Et que je sois en vue
Alors Fred, c'est pour la gloire
Que tu travailles finalement
Peut-être dois-je le concéder
Que j'ai envie de vendre simplement
Tu n'as jamais vraiment réussi
A t'insérer dans le moule
Alors toujours tu es en sursis
Oui, Fred, toi parmi la foule
Il faut le vivre pour savoir
Que tous les gens autour sont dans le noir





Une foi révélée 


 
Enfin, encore envie d'écrire
Envie de dire que ce n'est pas facile
De vivre sa foi seul, sans rire
Sans guide, c'est difficile
Enfin, mon âme de poète
Peut mettre mon cœur à nu
Pour qu'il y ait révélation
Et la solution résolue
Enfin, je puis vous dire maintenant
Tout ce que je pense de vous
Oui, toi lecteur n'aie rien à redire en se lamentant
C'est toi, qui cherches la révélation en nous
Les poètes de toute obédience
Lancent à tous des mots d'espérance



 
Interviewer

 
Ça y est, j'ai été interviewé

En vrai, c'est la première fois de ma vie 

Ça y est et pourtant, c'est pas la célébrité
Que de loin, je reviens pour cette envie
Bien quelque part, c'était un soulagement
Ça s'est déroulé, normalement, oui
Comment pourrait-on dire ça ?
Ça a été une réussite mm-oui
Beaucoup du passé, on a parlé vrai
Malgré ma souffrance, toujours présente
Ma crainte de parler du passé, je sais
Et pourtant, il le faut pour mes ventes
Là encore, il faut convaincre
Pour que de ma plume, je puisse vivre encore.



 
Esclave dénié

 
Là, on fait toujours la même chose
Les mêmes gestes répétés inlassablement
On nous appelle Ouvrier, gentiment

Mais notre nom c'est esclave, si on ose
Des fois, on fait une pause
Et nos bourreaux nous regardent élégamment
Prêts à hurler violemment
Si quelqu'un veut prolonger la pause
On nous appelle Ouvrier, gentiment dit
Mais nos vrais noms, c'est esclave
Même si entre nous, on en rit
L'humour est ce qui nous reste, malgré les non-dits
Nous faisons semblant d'avoir une vie malgré nos entraves
Un jour peut-être aurons-nous une autre vie.





Poème léger



Ça ne marche pas mes poèmes
Ce n'est pas une raison
Pour changer de maison
Et pourtant toujours, j'aime
Trouver des gens qui s'aiment
Tient de la gageure en cette saison
Il ne faut pas perdre la raison
Et penser que les gens ne sont pas tous les mêmes
J'écris de nouveau
Que les oiseaux chantent
Pour qu'il y ait renouveau
J'écris au ruisseau
Que l'eau clapote
Pour pas qu'on me prenne pour un sot





Poème trouillard



Ma louloutte m'a appelé
Mais je n'ai pas répondu
Peut être que j'aurais dû
Mais l'appel, je l'ai raté
Est-ce mon inouïe fragilité
Qui fait que je n'ai pas entendu
Qu'aurait-il fallu ?
Je suis peiné
Maintenant, m'en tiendra-t-elle rigueur ?
Pauvre de moi
Sur cette erreur
J'y perds un peu mon moteur 

Et pourtant je ne suis que moi
Attention, Fred à cette peur



 
Le travail

 
On me dit que le travail ne paie pas
Qu'il ne sert à rien de se battre
Que l'on finira par se faire battre
Que de toutes façons, on y finira
Je ne suis pas impatient pour ceux qui ne croient pas
Je ne sais plus quoi faire
Pour ceux qui croient qu'il n'y qu'à se taire
Même la résignation, ça ne se fait pas
J'ai peut-être trente sept ans
Mais j'ai toujours en moi
Cette envie de me battre, en avant
Et toutes ces stars, décevant
Qui ne sont qu'un miroir éphémère du soi 
Ne sont pour moi, que manants



 

Garder ses repères



Envie de garder mes repères
Devant cet excès de faux partout
Où tout est saturé de flou
Envie aussi de plaire
Et pour tout ceux, rares
Qui un jour ne seront plus fous
Et ne crieront plus au loup
J'ai envie d'écrire
Pour ceux qui peut-être un jour
Verront en moi quelque talent
Il leur faudra de longs discours
Et faire de nombreux recours
Pour qu'il y ait un élan
Pour que je sois sur du velours





Interview (en trois sonnets)
sonnet X3
Anxieux je suis
Être interviewé, j'y crois
Et pourtant, je ne suis pas roi
Fuir, je puis
Mais courageux, je suis
Ma présence, ma foi
Pour mon travail, je vois
Les rimes me fuient aujourd'hui
Peut-être, elle a oublié
Qu'elle devait me parler maintenant
Mais il ne faut pas m'inquiéter
L'angoisse monte en vérité
Même si le contraire, je prétends
L'expérience viendra, je le sais







Interview (en trois sonnets)
Interview (2)
Me poser un lapin
Je crois qu'elle fait
Toujours personne, malgré l'heure qu'il est
Je ne vais pas sonner le tocsin
Mais voyons, enfin
Je crois en mes souhaits
Et je pense qu'elle va se lever
Ça serait bien, mais rien
Et pourtant, il est dix heures
Toujours personne à ma table
Il ne faut pas avoir peur
Elle a peut être commis une erreur
Peut-être le marchand de sable
Elle n'a pas d'honneur







Interview (en trois sonnets)
Interview (3)
Ça y est l'heure est passée
Et personne n'est venu au rendez- vous
Un voyage avec ma mie, j'ai raté pour vous
Et vous n'êtes pas venu, loupé !
Que vais-je dire à ma pacsée ?
Pas sérieux ce rendez- vous
Ma notoriété ne montera pas pour un sou
Je vais partir maintenant, lâché
J'ai un sentiment diffus
Un acte manqué, ça arrive
Et pourtant, je me sens foutu
Comme si le monde autour était perdu
Pas de vente, pas d'interview...
...Elle est là, c'est inouï, quelle vertu !!!!







Passer dans le journal



Je vais passer dans le journal
Je vais être plus prétentieux
Moi le chanceux
Il me faut rester normal
Il ne faut pas que je sois vénal
Ils ont l'air heureux
Ces gens bienheureux
Qui sont dans le journal local
Peut être trouverai-je un emploi
Moi qui deviens célèbre
Et pourtant, je ne suis que moi
Ce n'est qu'une parution locale, ma foi
Je ne suis pas un Dieu d'ambre
Je ne suis pas non plus roi





L'âme de l'esclave



J'ai l'âme de l'esclave
J'y suis resté trop longtemps
Même si maintenant, j'ai le temps
Je ne veux pas qu'on m'achève
Je ne veux pas qu'on m'archive
Je vous aime tant
Je veux bien de vous comme assistant
C'est tout ce que je veux
Je ne veux pas qu'on s'alarme
Qu'on me prenne pour un ponte
Moi qui ai toujours du vague à l'âme










Poème fragile



Envie de ne pas écrire
Envie de vivre des choses inouïes
Pas envie de faire des méchouis
Ça ce sont des rimes riches, c'est rare
Je vais encore prendre part
Pour que je sois épanoui
Pas que je sois évanoui
Il me faut une rime encore
C'est un poète fragile
Qui écrit des rimes riches
Il devient gracile
Je ne broncherai pas d'un cil
Même si on se fiche
De mes mots faciles





Le bon œil



Je vous vois, d'un bon œil
Ça c'est une rime riche
Il ne faut pas que ça fasse chiche
Ça va enrichir mon recueil
Il ne faut pas que j'en fasse mon deuil
De ces rimes dont on se fiche
Que ça fasse notre niche
Pour que du son, je recueille
Et maintenant, mon poème est lancé
Plus rien ne peut l'anéantir
Juste une annonce qui me plaît
Pour une accoutumance du vrai
Que les profs pourraient amortir
Pour les élèves zélés.





Poésie amoureuse



De l'amour en chanson
Tous les chants romantiques
Font de nous des fanatiques
Le bonheur en rançon
Quelle que soit la façon
Même si ce n'est qu'idyllique
Et que nous ne sommes que des moustiques
Cela nous fait une raison
De nous aimer plus fort
Malgré les difficultés
Nous redoublons d'effort
Il faut que l'amour devienne notre point fort 
Que cela soit inné
Et qu'il soit notre réconfort





Les cas soc'



Je suis dans le journal 
Et rien ne se passe
Même si je trépasse
Personne ne me donne son aval
Je devrais être cardinal
Tout me dépasse
Même la célébrité, tu repasses
Tout cela est un carnaval
Nous autres cas soc'
Les poètes précaires
Comme Kate Moss
Même si on se gausse 

Et que certains sont vulgaires
Le poète ose la noce



 
Oubli thérapeutique


 
Je commence enfin à oublier mes parents
Loin des yeux...Toujours et heureusement loin du cœur 
Cela questionne mes peurs
Sur qui je suis vraiment
Et d'où venait ma crainte du néant
Ce qui a créé ma schizo, sans erreur
Il me faut une chance inouïe, pour éviter la terreur
Et devant mon sourire béant
Devant ces traumatismes qui me quittent
Bientôt mon esprit sera libre
Tout cela ne va pas vite
Même si maintenant, j'évite

Et que ma tête devient ivre
J’espère que ma route sera écrite




Pas encore auteur



Pas trop envie de travailler
Quand le travail signifie esclave
Je ne veux pas être une enclave
Soif de résister
Je réalise mon métier
Celui d'être auteur, je veux
Même si je ne suis qu'endive
Pour pas les soupçons éveiller
Un jour, peut- être un travail
J'aurai mais là, je ne sais pas
Pour l'instant, je chamaille
J'ai le sentiment d'être canaille
Et de ne pas vraiment être auteur, c'est plat
Il faut que la reconnaissance m'aille





Je décortique



Aujourd'hui, je décortique
Aujourd'hui, je comprends
Ce qui d'habitude m'échappe, je prends
L'élévation me pique
Même si je tique
La fragilité me prend
Tout ce que j'apprends
Et ce n'est pas politique
Je pige les fondements
De la surface fragile
Là où rien ne ment
Ici, j'entends
Les atermoiements faciles
Du public consentant 





Critique politique



Ceux qui honorent certaines idées
C'est certainement eux
Ils défendent peu
Parce qu'ils sont vidés
Il n'y a rien de certain dans leurs idées
Juste quelques vœux
Parce qu'à l'intérieur, ils sont creux
Ils sont juste un peu ridés
Il ne faut pas être inflexible
Et ne pas croire que leurs souhaits ne soient pas bons 
Mais la surface est fissible
Même si c'est risible
Ils nous entourloupent pour de bon
Et ne trouvent pas l'intérêt commun, visible.





Poème flexible



Je ne suis pas inflexible
Je conçois qu'on puisse en avoir marre
Même si des fois, je démarre
Je ne suis pas infaillible
Il me faut ne pas être intelligible
Pour ne pas être un phare
Et assumer un retard
Pour ne pas que la poésie ne soit indicible
Mais je me disperse
Alors revenons-en à notre réflexion
Pour que des rimes, je verse
Croyons que la vie est diverse
Et que mes mots feront grandir ma version
Qu'enfin, je puisse éblouir le reste





Louloutte au zénith



Ma louloutte va bien
J'ai les idées au zénith
Même si tout change vite
Je ne suis tributaire de rien
Je n'ai pas de lien
La confiance, j'hérite
La liberté, m'invite
Toute la vie, indescriptiblement me vient
Me voilà, parti
Invariablement inconstant
Dans le tourbillon de la vie 

Me voilà remis
Impitoyablement vivant
Dans une joie infinie



 
Souffrance juvénile

 
Il n'y a rien de prévu pour les jeunes
Ils sont livrés à eux-mêmes
Comme si personne ne les aime
Même pas d'exemples, pas de veine
Quand la galère prône 
Et qu'il n'y a pas d'homme
Ni même de femme
Quand les adultes abandonnent
Les ados souffrent alors
Quelle détresse fantastique
Quelques-uns deviennent retors
Les personnes qui viennent ont tort
Ne se mettent pas à niveau, Ils piquent
Et finalement, plus personne ne fait d'effort.



 

L'exigeant



Je suis trop exigeant
J'en souffre trop
Je manque de pot
Je dois être plus transigeant
Même si le climat ambiant
Des fois, n'est pas top
Faut pas faire de flop
Tout ça c'est une histoire de temps
Tout ce travail
Pour onze euros l'an
Il vaut tenir vaille que vaille
Il ne faut pas que ça me tenaille
Que je reste en plan
Sans que ça me tiraille





L'alerte



Je suis en alerte
Je ne laisse rien passer
Même si je dois repasser
Il n'y aura pas de perte
Il faut que la vertu reste
Et que j'en finisse avec le passé
Pour ne plus avoir peur de trépasser
Pour ne plus prendre de veste
Être en alerte à sa vertu
Cela nous incite à mieux voir
Peut- être que je suis tordu
Il me faudra peut-être une tortue
Pour qu'enfin la lumière puisse se croire
Et que mon front brille sans retenue





Sérénité



Gagner le premier prix
Il faut savoir rester serein
Pour pas avoir de trop plein
Et ne pas susciter de haut cri
Que ça ne fasse pas un pli
Que je sois un écrivain
Sans me casser les reins
Pour ne plus être un rikiki
Envie que la foule me reconnaisse
Que le public m'illumine
Sans aller à la messe
Même si j'y laisse
Quelques plumes sous ma mine
Pourvu que jamais on me délaisse





Poème comme ça vient



J'arrive à rien aujourd'hui
Peut-être que je ne suis pas serein 
Pourtant je vais bien
Il ne me reste que l'ennui
Pour faire une rime avec la pluie
C'est un peu comme si, je ne faisais rien
Un poème comme ça vient
Pour une envie qui suit
Qu'est-ce que je risque là ?
D'exprimer ma volonté
Que les gens ne me lisent pas
Personne ne le remarquera
Il me faudra l'aide d'une fée
Pour mes mots de-ci de-là





La détresse



Je ne souffre pas
Malgré ma mie alitée
C'est la vérité
La détresse ne m'affecte pas
Je suis soumis aux aléas
Mais je suis rasséréné
Aux tourments, je fais des pieds de nez
J'espère la baraka
Un peu plus loin dans ma vie
J'accepte ce combat
Même si ce n'est pas l'hallali
Les gens m'enlèvent ma mélancolie
Et puis, ça va
Je ne suis pas le messie





Une sensibilité 


 
Ma sensibilité
Me rend gai
Mais pour avoir la paix
Je dois rêver
Ma réalité
N'est pas vraie
Même le geai
N'est pas concret
Tout cela est absurde
Où l'on va
Si l'on n'est pas deux
Je ne vais pas tomber en rade
Même au prorata
Pour ne pas être vide



 
Tout ce qui brille

 
Attiré par les ors
Tout ce sublime
Attention aux rimes

Est ce que je m'en sors ?
J'ai tort
Je vais à la cime
Même si je n'ai pas commis de crimes
Et que je ne suis pas mort
Est-ce que je brille ?
Par excès de souffrance
C'est un jeu de quille
Je pars en vrille
Mais par ma présence
Je retrouve mes billes





La poésie inutile ?



La poésie est un acte inutile
Les gens ne l'achètent pas
Les gens ne conçoivent pas
De donner des sous pour une chose si futile
Je ne veux pas que l'on mutile
Mon art au prorata
La poésie comme un agrégat
Ne peut- être qu'utile
Ce que j'écris
Personne ne l'ignore 

C'est pour chasser la morosité de ma vie
Et mes rêves inassouvis
Forment le décor
De mon engagement à vie



 
Le trésor

 
Je n'y peux rien ça m'attire
Comme un papillon, la lune
Et c'est mon infortune
Pour pas que ça vire
J'attends mon ire
Pour ma rune
Et il n'y en a qu'une
Qui entend chanter ma lyre
C'est juste croire un peu au trésor
Qu'il m'attende quelque part
Et qu'il ne soit pas retors
Quel que soit le décor
Qu'il y ait ma part
Là, je suis d'accord



 

Je veux



Aujourd'hui j'acquiers la volonté
Je vais faire ce que je veux
Même si souvent, c'est ce que je peux
Tout ça, c'est dans le passé
Aujourd'hui, c'est la gaîté
Je ne veux pas être un globuleux
Même si c'est infectieux
Et que je suis inorganisé
Je fais ce que je veux là
Et c'est être reçu par une psychologue
Pour parler de ce qui ne va pas
Peut être elle me recadrera
Pour pas que je devienne dingue
Et du travail, je ne sois pas soumis aux aléas





Sans succès



Je ne connais pas le succès 

Je ne sais plus quoi faire 
Même si c'est rare
J'en rêve d'être une célébrité
Pour avoir plus de monnaie
Pour que ma vie soit moins dure
Pour plus être une tare
Et voici les tercets
Juste quelques mots
Qui flashent par leur brillance
Quel manque de pot !
Juste ce qu'il faut
Sans répugnance
Pour moins de chaos
Une vie sans cris
Une vie où il n'y a plus de cris
Une vie où il n'y a plus de pleurs
Une vie sans heurts
C'est peut-être ça la vie
La sérénité, c'est quasi
Peut-être je n'ai plus de peurs
Il n'y a pas de froideur
Une vie sans défis
Mais alors à quoi bon
Si tout est plat
C'est une bonne raison
De rester à la maison
Au fond, ça va
Mais on a envie de tréfonds 

 

Ferrari



J'ai envie de Ferrari
Qu'elle soit rouge
Que ça bouge
C'est indescriptible, comme un délit
Cette soif comme une folie
Que l'on se jauge
Sans un gage
Que la détresse soit mon lit
Voilà ce que je veux
Que ça soit clinquant
Même si c'est un vœu
Souvent c'est frauduleux
Et je n'en suis pas friand
Tant que c'est fructueux





Le Valhalla



Je dis pas que la vie, c'est le Valhalla
Et que c'est l'hallali
Mais ce n'est que la vie
Et l'on se pose là
Même si ça ne va pas
Et que souvent on survit
C'est là que l'on est soumis à l'économie
Plus rien ne va
Et pourtant de l'attirance
Vers le haut nous pousse
Même face à l'intransigeance
Et que ça nous remonte à l'enfance
Que tout cela mousse
L'on tend vers la transe





De l'or



Je veux de l'or
Que ça sorte de mes poches
De l'oseille, pas de l'eau de roche
Que ça vienne de tous mes pores
Pour ça, je ne veux pas être mort
Même si, je suis moche
Je souhaite une galoche
Bien que j'aie tous les torts 

Mon travail mérite salaire
Je ne suis pas un âne bâté
Même si je ne suis pas fier
C'est ce qui fait les grandes rivières
Une tâche de Petit Poucet
Jalonner ma route de poèmes en guise de pierres



 
Poème cool

 
Tout va bien, aujourd'hui je suis serein
J'essaie de faire de la poésie sur l'herbe
Avec juste quelques verbes
J'introduis quelques quatrains
Pour ne pas être hautain
Je ne fume pas de "beuh"
Pour pas que je "m'enrube"
C'est un peu comme ces matins
Où l'on est là, tranquille
C'est le métier d'auteur
Et que dans ma tête les idées fourmillent

Comme un jeu de quilles
Où votre cerveau est le moteur
Sans que tout ça parte en vrille.





Transparence



Je suis au travail
Mais personne ne me remarque
Seul je perds mes marques
Je suis là vaille que vaille
Ce n'est pas une trouvaille
Cette envie que je me démarque
Je suis tendu tel un arc
Je ne suis pas un épouvantail
C'est le sentiment d'être transparent
Que personne ne s'occupe de vous
C'est alors que ça me prend
Cette envie d'être au premier rang
Pas envie de suivre comme un toutou
Je ne suis pas à Téhéran !





La souffrance



Je ne suis pas serein
Je vois les choses en souffrance
Est-ce une errance ?
Cela ne correspond pas à mon train-train
Je ne vais pas bien
Je dois être en transe
Et mes mots en évidence
Je ronge mon frein
La souffrance toujours ça fait mal
C'est elle mon maître
Quand cela tourne mal
Elle n'est pas le mâle
Mais l'on doit se soumettre
Car la souffrance toujours vous met mal.





J'avoue



J'avoue que sans psychiatre
Je n'en serais pas là
J'avoue que mes aléas
M'ont conduit au désastre
Maintenant ma médiumnité me montre
Ce que normalement, je ne vois pas
Avec tous mes tracas
Je ne suis pas contremaître
Je me sens utile maintenant
Car je peux aider
Je peux être avenant
Je ne prends pas de vol-au-vent
Il suffit d'essayer
Pour être prévenant





Riche !



Je veux être riche
Je n'aime pas être pauvre
De bravoure, je suis ivre
Même si ça fait chiche
Attiré par les niches
De la fiscalité, j'aime vivre
Je ne suis pas de cuivre 

Du fin fond de ma corniche
Et pourtant, il faut suivre la vie
Pour que personne ne se sente lésé
Et que tous aient envie
Il faut une vision quasi infinie
Pour une richesse éthérée
Et un travail de fourmi



 
Poème en valeur

 
Je ne me mets pas en valeur
Peut-être, je ne sais pas le faire
C'est une question d'affaire
C'est du pur bonheur
Je ne dois pas avoir peur
Même si souvent, je suis par terre
Il ne faut pas en avoir l'air
Et que je sois pétrifié de terreur
C'est peut être ça l'estime de soi
Qui toujours m'échappait

Et pourtant, je ne suis que moi 

C'est ce que l'on croit, ma foi
Il faut que le poème s'égaie
Et en plus qu'il rime, je crois.



 
L'attrait

 
Je n'ai pas d'attirance particulière
Pour ce qui brille
Même si souvent, je cille
Devant ses amours princières
Il me faut une aide littéraire
Alors, je regarde dans le Bescherelle, dans le mille !
Pour que mes mots ne partent pas en vrille
Ça fait fonctionnaire
Mais tant pis, j'assume
Je m'aide, pour être un rimailleur
Avec des mots qui s'enrhument
Pour que mes envolées parfument
Les esprits des lecteurs
Avides de pétards qui fument...



 

Mots écrus



Un écrit guimauve
Pour des mots écrus
Même si c'est du déjà vu
Et des phrases qui se laissent porter comme des fauves
Il me faut de l'énergie mauve
Des mots vus
Des formes qui m'ont plu
Que rien ne sauve
Et voilà, j'en arrive aux tercets
Même pour analphabètes
C'est cela qu'il faut verser
Pour l'instant rien à renverser
Il ne faut pas être bête
Pour qu'à l'inculte mes mots soient confectionnés





Hommage à Francis Cabrel



T'es toute seule au fond de l'espace
T'as personne, personne
Même au téléphone
T'as dû tirer le carré d'as
Même plus de menace
Au désert on t'abonne
Tu n'es même plus bonne
Tout ce que tu as s'efface
Le pervers est passé
T'es seule maintenant
Il t'a laissé 
Il faudrait que tu l'oublies à longueur de journée
C'est un contrevenant
Et dorénavant à toi seule tu dois te fier





Se battre



J'avais pris un mauvais départ
Mais à force de me battre
Et de me débattre
La tortue a rattrapé son retard
Et tous les quolibets et les mauvais regards
Sont tombés dans l'âtre
Suis devenu acariâtre
Eux qui étaient des lapins veinards
D'être bien nés
Ça ne leur a servi que quelque temps
Moi, qui ne suis pas bien né
J'ai été obligé de quitter
Je pense mon chemin à durer plus longtemps
Mais au final, le combat fut gagné





Poème pour rien



Je n'arrive à rien
Peut être je suis mélancolique
Mais c'est magnifique
D'être un humain qui ne sert à rien
Qu'est-ce que je tiens
Ça doit être un tic
Ce n'est pas de la politique
La déraison n'a pas de lien
Mes tercets sont sans fondements
Je ne dois pas rester en surface
Pour ne pas sombrer dans le néant
Je ne sais pas vraiment
Si ma valeur est dans la place

Mais je dois avoir une bonne estime de moi, gaiement.
1
0
0
26
Frederic Marcou
C’est un livre qui a été publié en 2005, il reste très populaire.
0
0
0
40
Frederic Marcou



Frédéric Marcou
BIENVENUE DANS LE MONDE RÉEL
Recueil de nouvelles
Atramenta Bienvenue dans le monde réel © 2012
– Frédéric Marcou
Publication : Mai 2012, par : Atramenta Näsijärvenkatu 3 B 50, 33200 Tampere, FINLANDE
Imprimé en France chez un imprimeur certifié Imprim'Vert ISBN : 978-952-273-042-8
Mise en page : Frédéric Marcou
Couverture : Atramenta Image de couverture : « Gouttes de pluie » par Frédéric Voisin-Demerey sur Flickr. (Licence Creative Commons BY).
Ce livre est publié sous licence Creative Commons BY-NC-ND
http://creativecommons.org/licenses/by-nc-nd/3.0/deed.fr
www.atramenta.net




Préface
« Le professeur Fred est un homme clairvoyant, ses inventions sont nées de son imagination fertile et son envie de personnaliser sa vue de l'éducation ». Au commencement Dieu créa l'homme avec un index pour tourner les pages. Vint ensuite une période sombre (appelée « période sombre ») pendant laquelle les hommes errèrent à la recherche d'un mystère nommé livre. En l'an 2006 de notre ère, le génial professeur Fred trouva la solution en publiant son petit recueil d'inventions. Ce fut alors la révélation, l'illumination, que dis-je, la renaissance de notre société ! Enfin, l'être humain pourrait tourner des pages avec son index ! Mais très vite, la censure s'abattit sur lui. Ses inventions avant-gardistes le rendirent impopulaire auprès des grands de ce monde. Son livre fut censuré, interdit, banni de tous les lieux publics (sous peine d'une amende de 68 euros).
Le savant dut se résoudre à l'exil, attendant patiemment sa revanche... Puis, passèrent deux journées entières avant que vienne LA vision : Inlibroveritas, terre d'accueil libre, lui ouvrait grands les bras. Le professeur Fred s'y installa. Il ouvrit sa « boîte à moi » pour se donner du courage, et osa republier son recueil d'inventions.
« Le professeur Fred est diplômé de la faculté des Histoires et Créations en tous genres, diplôme inventivité et création, mention assez bien ». Lorsque j'ai découvert Frédéric Marcou, il m'a de suite séduit avec l'un de ses textes. L'homme se décrit comme « écrivain par envie, goût et passion » et cela se ressent dans sa manière d'écrire. J'avais fortement apprécié le poète, et ce recueil d'inventions nous dévoile une autre facette du talent de l'auteur. Les idées sont toutes aussi farfelues et extravagantes les unes que les autres et l'humour parfois décalé cache par endroits certaines vérités. Un sens de l'ironie et du loufoque auquel on prend un réel plaisir. Précaution d'emploi : n'essayez pas de tourner les pages avec votre index pour la version PDF, vous risqueriez d'endommager votre écran...
M83.



 Première partie : Les inventions du professeur Fred.


 Machine a enlever le co2 de l'air.
Il est avéré que le taux de dioxyde de carbone dans l’atmosphère n’a jamais été aussi élevé, une récente carotte de glace a démontré que le taux de CO2 présent dans l’air est le plus haut depuis plus de 350 000 ans.
Le professeur Fred a inventé la machine a enlever le CO2 de l’air, elle se présente sous la forme d’une boîte rectangulaire et blanche, d’un côté un aspirateur à air absorbe l’air trop chargé en CO2 que nous respirons et de l’autre en ressortent des petits bâtons de carbone, qui vous permettent au bout de douze bâtons d’obtenir un bon bol d’air gratuit dans un centre de thalassothérapie financé entièrement par les usines qui polluent l’atmosphère, la boîte Air Pur vous sera livrée gratuitement. Les 500 bâtons de carbone vous permettent d’acquérir un voyage aux Bahamas, tous les cadeaux sont entièrement sponsorisés par l’état américain.
Le professeur Fred est diplômé de la faculté des histoires et créations en tout genre, diplôme inventivité et création, mention assez bien.


 Réflexiomètre.


Un récent reportage a montré que dans une école israélienne, à la question qui voudrait un état palestinien, 3 élèves sur 25 on répondu oui et les 22 autres non ; après cette question, les trois élèves qui ont répondu oui ont été violemment pris à parti.
Le professeur Fred a inventé le réflexiomètre ; il mesure le taux de réflexion d’une personne à une question donnée. Aux trois élèves qui ont répondu oui, le réflexiomètre a relevé un taux élevé d’amphétamines dans les cerveaux ; cela veut dire qu’il s’attendait à la réponse des autres élèves et qu'ils ont pris le risque de subir leur courroux, pour défendre des idées visionnaires de paix, impopulaire.
Le réflexiomètre a enregistré sur les autres élèves un taux moyen d’amphétamines, ce qui signifie qu’ils sont juste mués par la colère et qu’ils n’ont pas eu de réflexions profondes sur la question. Le professeur Fred garde le réflexiomètre pour lui, car comme toute invention révolutionnaire, elle n’est pas acceptée par son époque.
Le professeur Fred est diplômé de la faculté des histoires et créations en tous genres, diplôme inventivité et création, mention assez bien.


L'appareil photo de l'astral.
Le voyage astral est une réalité pour des millions de personnes et une chimère pour des millions d’autres. La science dite moderne ne s’intéresse à la relaxation que depuis 75 ans, tout reste à découvrir en ce domaine…
Le professeur Fred à inventé l’appareil photo de l’astral. Pendant une sortie astrale, le corps astral de Fred emporte avec lui son appareil photo astral, et dès qu’il a regagné son corps physique, Fred fait un tirage des photos en exclusivité : les photos d’un ange, d’un fantôme et d’une pièce situés à quelques milliers de kilomètres du corps de Fred (note personnelle : un démon a refusé de se faire photographier, prétextant qu'il serait vu sous son mauvais jour). Fred a réservé l’exclusivité à la parution du journal Libération, du 21 juin de l’année 2055… Affaire à suivre… Le professeur Fred estime qu’il sera riche…dans une autre vie…vers 2055…
Le professeur Fred est diplômé de la faculté des histoires et créations en tous genres, diplôme inventivité et création, mention assez bien.


La boîte à moi.
Pour maintenir la domination sur les autres hommes, les prédateurs enlèvent par harcèlement l’identité de chacun, bref tu sais plus qui tu es.
Le professeur Fred a inventé la boîte à moi. Le système consiste à faire apparaître un Frédéric Beigbeder devant chaque prédateur. Le Frédéric Beigbeder répétera : « moi je m’aime moi, je m’aime moi, moi je m’aime… » Le professeur Fred travaille aussi sur un prototype à base de Bernard Lancourt, mais il pense que cette deuxième boîte à moi sera plus limitée, car moins populaire. La boîte à moi fonctionnera ainsi, le prédateur s’avançant dangereusement vers sa victime pour lui hurler dessus voire la frapper, la victime prévoyante aura eu l’ingéniosité de prendre sur elle sa boîte à moi ; elle la laissera tomber devant le prédateur qui sera surpris de voir apparaître devant lui un Frédéric Beigbeder en chair et en os, qui lui répétera inlassablement : « moi, je m’aime, je m’aime moi, moi je m’aime… » Le prédateur s’en prendra furieusement à la boîte à moi et laissera échapper sa proie, qui aura eu le loisir de prendre la tangente.
 Le professeur Fred est diplômé de la faculté des histoires et créations en tout genre, diplôme inventivité et création, mention assez bien.


 La femme à Fred idéale.
Pour pallier une vie sentimentale qui ressemble au désert du Sahara, le professeur Fred a inventé la femme à Fred idéale. La femme à Fred idéale est très simple, elle se compose d’une femme qui aime Fred pour ce qu’il est, c'est-à-dire chiant, râleur, intense, feignant, grincheux etc... Bref la femme a Fred accepte cela avec empathie et lui dit :« Fred, je ne pourrais pas vivre sans toi, fais moi l’amour tout de suite, je suis à toi ». La femme à Fred est dévouée, mais pas soumise, la femme à Fred est inscrite aux chiennes de garde. La femme à Fred aime aussi ce que Fred aime, c'est-à- dire les jeux vidéos, mais pas trop, le sexe, mais pas trop, la femme à Fred rêve que Fred devienne un auteur connu, la femme à Fred a l’ultime qualité pour une femme : elle aime Fred. Bref, la femme à Fred n’existe malheureusement que dans son imaginaire…
Le professeur Fred est diplômé de la faculté des histoires et créations en tout genre, diplôme inventivité et création, mention assez bien.


 La machine à calculer le taux de pénétration dans l'air d'une matraque de C.R.S.
Partout en France des manifestations anti C.P.E. se font jour, les étudiants prouvent leur générosité en offrant leur jeune crâne à des C.R.S. voulant tester avec avidité leur matraque toute neuve. Pour montrer sa solidarité avec les étudiants anti C.P.E., le professeur Fred a inventé la machine à calculé « le taux de pénétration dans l’air d’une matraque de C.R.S. venant se fracasser contre le crâne d’un étudiant anarchiste et réfractaire à l’autorité ». Le calcul est assez simple, il suffit de prendre l'entraînement physique dudit vigile, plus sa frustration générée par le manque de domination (il ne se trouve pas assez gradé), la vue d’une proie (l'étudiant) et boum...
Le résultat est fracassant de vérité : L’étudiant se retrouve avec un traumatisme crânien et trois semaines d'hôpital tandis que le C.R.S. en question se voit congratulé par ses équipiers ,et après que cela s'est un peu tassé, prend rapidement du galon. Donc le taux est simple pour une matraque légèrement ébréchée par l’impact, une promotion obtenue : Villepin aide à la promotion indirecte des policiers. Le résultat de la machine est donc clair : Monsieur Dominique De Villepin aime promouvoir les policiers.
Le professeur Fred est diplômé de la faculté des histoires et créations en tout genre, diplôme inventivité et création, mention assez bien.


La machine à faire dire la vérité.
Ce n'est un secret pour personne, les hommes politiques mentent. Mais pour leur faire dire la vérité, le professeur Fred a inventé la machine à faire dire la vérité aux hommes politiques. La machine se présente sous la forme d’un téléscripteur qui retranscrit en temps réel le discours mensonger en discours réel. Le test a été fait sur le susnommé président de la république encore en activité. Discours officiel : « Mesdames et messieurs, Français, Françaises, la crise du C.P.E. nous a fortement zaffectés. Nous avons tenu compte de vos attentes, mais au-delà nous vous avons compris… » Discours traduit : « Qu’est ce qu’ils m’ont fait chier pendant deux mois à brailler comme des veaux dans les rues, z’ont rien d’autre à faire ? » Vous remarquerez que dans la traduction les z du président sont intacts, donc il parle réellement comme ça !
 Le professeur Fred a cru bon de ne montrer qu’un extrait de ce que peut faire sa machine, sinon vous comprenez bien que si on disait la vérité, on serait sur une autre planète et dans un autre système solaire.
Le professeur Fred tient aussi à rappeler qu’il a voté pour le président en activité pour la dernière fois et que ce sera bien, il l’espère, la seule. Le professeur Fred est diplômé de la faculté des histoires et créations en tout genre, diplôme inventivité et création mention assez bien.


La machine à faire disparaître momentanément un enfant.
En voulant draguer les électeurs du front national, Nicolas Sarkozy a déclenché une chasse aux enfants. Des policiers pénètrent dans les classes et extraient par la force l’enfant à expulser sous les yeux horrifiés des autres enfants. Les instituteurs(trices), se voient obligés souvent de cacher les enfants et de se mettre hors la loi.
Le professeur Fred a inventé la machine à faire disparaître momentanément un enfant. Le principe est simple : l’enfant est muni d’une petite amulette à son cou, qui sur simple pression le transporte momentanément dans une autre dimension, l’effet est suspensif par un simple bouton de rappel détenu par l’instituteur(trice). Le policier entre dans la classe et donc ne trouve pas l’enfant, il rentre donc bredouille en maugréant sur ses mauvaises informations. Les enfants de la classe ne subissent aucun traumatisme et l’enfant incriminé est heureux d’avoir voyagé.
 Le professeur Fred est diplômé de la faculté des histoires et créations en tout genre, diplôme inventivité et création mention assez bien.




 Deuxième partie :


Bouts de vie.
 La magie n'existe pas (le dieu des fourmis)


« La magie n’existe pas », m’avait-on dit. « La magie est une invention des vieilles femmes pour faire peur aux enfants.
La magie, c'est de belles histoires pour créer de jolis films à Hollywood… Rien de tout ça n’est possible dans la réalité… » Oui, je me souviens de ces mots.
Ma grand-mère me les avait dits quand j’étais enfant. Le mot était lâché : la réalité. La réalité, c’était les hurlements sempiternels de mes parents, à rendre fous nos propres chats. Oui, nos chats étaient tellement terrorisés par la violence des parents qu’ils étaient redevenus sauvages… Un monstre sans cœur, tel était mon père. Il passait son temps à se plaindre de son travail mal payé. Lui qui était un homme physiquement musclé, il aimait comparer les personnes par leur musculature. Sa loi était la force. On gagnait son honneur et son travail par la force. Telle était sa loi et tel serait mon destin. Lui, mon père, en avait décidé ainsi. Subrepticement, je lui faisais remarquer que certains hommes, comme les médecins par exemple, ne pratiquaient pas la force pour gagner leur dignité. Il envoyait tout cela bouler. « Tu seras jamais médecin, tu es mon fils… » Voilà quel était mon lot, moi Fred, fils de serrurier, ou plutôt moi Fred, fils de miséreux, destiné à la misère, par la misère et pour la misère. Vivre dans la boue, être la plaie de l’humanité, nous apprend sûrement quelque chose : l’humilité.
Même les fourmis que j’observais dans la cour avaient une vie meilleure que la mienne. Je me souviens de l’ardeur du soleil qui venait taper ma peau juvénile. C’était doux et chaud à la fois. Ça faisait du bien. J’adorais prendre le soleil dans cette cour. C’était le luxe du gamin miséreux que j’étais. Dans ma cour, il y avait deux sortes de fourmis : les rouges et les noires, mes préférées. Les noires formaient de petits monticules pour la fourmilière. Les rouges, elles, je les aimais moins, car les fourmilières étaient plus cachées. En observant leur comportement, j’ai constaté que, souvent, elles se livraient bataille. Quand une noire avait le malheur d’entrer dans le territoire des rouges, elle était sauvagement écartelée. Et moi, j’étais un dieu du haut de mes 5 ans. Je pouvais sauver des vies, créer des guerres, alimenter des armées. Telles furent mes premières années : j’étais le dieu des fourmis.
 La vie de dieu est néanmoins contraignante. En effet, les noires étaient mes préférées, car elles étaient sociables. Elles construisaient des édifices et parlaient entre elles. Elles étaient aussi de redoutables combattantes, et j’aimais cela. Ça me grisait. Oui les fourmis parlaient entre elles. Mais comment cela était-il possible ? Je m’amusais à essayer de leur donner de fausses informations pour les dérouter. Mais, au début, mon langage fourmis ne devait pas être au point, car elles ne m’écoutaient guère… « C’est ridicule, me disais-je. Comment peut-on aimer des fourmis ? » Et pourtant, oui, je les aimais ces fourmis.
J’en étais arrivé à leur parler, à leur dire ce qu’il fallait faire. J’imaginais la panique que je suscitais si j’avais le pouvoir d’envoyer de fausses informations. De fausses informations à des fourmis que j’aimais ? Oui, la panique que cela susciterait... Perdu dans mes rêveries, je jetais un œil à la fourmilière qui était prise de panique. J’ignorais pourquoi. Mais un hurlement de ma mère me fit vite revenir à la réalité. Oui, la réalité c’était ça : l’abrutissement de mes parents. J’en écrasai une larme... « La magie serait une chose inventée ?, me questionnais-je alors. Mais dans ce cas, ils ont drôlement d’inspiration ces gens… » Puis, pour me prouver que la magie n’existait pas, on me fit regarder des magiciens à la télévision, des gens bien sous tout rapport qui faisaient des « tours de magie. » Certains étaient même bluffant. Oui, des tours de magie !
C’était rigolo de voir la tête des gens qui étaient « induits en erreur ». Et mon père de conclure : Tu vois, c’est ça la magie. Mais c’est toujours avec des trucs, des astuces ! Le petit bonhomme abruti par la violence que j’étais trouvait toujours honorable qu’on lui prête de l’intérêt. Je répondis oui avec mon sourire béat devant tant de prouesses. Encore une fois, la force triomphait de l’amour. Il faut imaginer que l’enfant que j’étais était ce que l’on peut appeler renfermé et abruti. Je ne comprenais rien à rien, et, en plus, je ne rêvais qu’à une seule chose : fuir ce cauchemar permanent qu’était ma vie. Le soir, dans mon lit, je m’imaginais par la pensée, regardant la vie des autres. Elle devait être merveilleuse. Ils devaient être heureux. Je me posais souvent la question : mais ça existe des gens heureux ?
Le sommeil me gagnait, mais mon rêve continuait. Je scrutais chez les voisins. Je voyais des images : tiens ! Eux aussi, ils ont un fauteuil en cuir… Puis je m’endormais profondément. Le lendemain matin, le retour à la réalité me faisait vite oublier tous mes rêves, puisque l’on me faisait faire de glaciales ablutions dans un ridicule baquet. J’étais frigorifié et terrorisé. Décidément, la magie, si elle existait, n’avait aucun pouvoir et personne n’y croyait. Me questionnant toujours sur la réalité de la magie, j’essayais de regarder ce fantastique miroir sur la société que l’on appelait télévision. Si la magie existait, ils devaient en parler à la télévision, c’était sûr. Ben non ! Personne n’en parlait. Ou bien si... on en parlait. Mais pour la dénigrer. « La magie, ça n’existe pas », disait une psychanalyste.
C’est la pensée magique qu’ont tous les petits enfants. Quand on leur demande s'ils ont appris leur leçon, ils répondent : « je sais ». Mais en fait, non, ils ne savent pas. Cette femme m’avait fait énormément cogiter. De plus, elle était très belle. Mes sens étaient en action... Je réfléchissais dans mon lit : elle avait raison. On croit savoir une leçon, mais on ne la sait jamais. C’est à cette époque, en pleine réflexion métaphysique sur le pourquoi du comment, que je rencontrai Carole. Je vous rappelle que je n’avais pas plus de 6 ans. Je n’étais pas bon élève, et les gens avaient plutôt de l’émotion quand ils me voyaient. Carole était à mes yeux la plus belle fille du monde. Elle hantait mes jours et mes nuits et même un jour elle me prit la main tellement je la dévisageais. Elle était ma copine. C’était la plus belle fille de toute l’école. Je n’en dormais plus. Exit tous mes rêves de magie. La passion m’animait. J’étais le centre de toutes les conversations. Moi, le minable pas grand-chose, je tenais la main de la plus jolie fille du préau. Je ne me souviens plus de la raison de notre séparation. Je me souviens de l’immense douleur que cela m’avait faite. Je me souviens de l’entêtement que j’avais à vouloir la reconquérir.
Son image resta gravée dans ma tête pendant au moins dix années. Ça, c’était de la passion. La magie dans tout ça, me direz-vous ? Mais rappelez-vous : la magie n’existe pas… C’est aussi de ça que je m’étais persuadé. Mais quelque chose clochait. Je faisais des voyages presque toutes les nuits. Je n’osais en parler à personne. Je voyageais loin, très loin. Une fois, j’ai tenté de l’expliquer à ma mère : « Tu sais, la nuit, je marche sur la route dehors… Ma mère me disait alors, séductrice, en me caressant le front chaleureusement : – Mais non ! Tu as rêvé. Allez file. » Et je filais, penaud…
Comme la magie n’existait pas, il était évident que c’était encore parce que j’étais bête que j’imaginais ça, comme ne cessait de le répéter mon père. Je ne comprenais pas les choses. 29 La magie n'existe pas (puisqu'on vous le dit) Imaginons… Imaginons un instant que j’aie été très malheureux dans mon enfance. Imaginons… Imaginons que j’aie été suffisamment malheureux pour croire qu’ailleurs il existait quelque chose d’autre… Imaginons… Imaginons qu’à force de croire, j’aie effectué plusieurs voyages astraux… Imaginons… Imaginons qu’étant enfant j’aie eu une vue du futur et particulièrement de ces élections présidentielles… Imaginons… Imaginons que je sache quelle sorte d’adversaire il fallait battre pour avoir la paix… Imaginons… Imaginons que bien plus tard, j’ai joué au tennis de table et j’ai battu quelques personnes un peu brutales suffisamment pour ne plus en avoir peur… Imaginons...  Imaginons un président qui parle de renaissance… Imaginons… Mais non, le voyage astral, ça n'existe pas, c’est des billevesées, vous le savez autant que moi.


 L'enfant, la cage, et le prodige.


Il faut imaginer, pour ceux qui ne l’ont jamais vécu, ce que peut être la misère la plus noire : pas d’avenir, pas d’espoir, pas de rêve. La réalité toute crue devant soi, qui vous étreint les tripes, qui vous oblige à vous tenir éveillé et la plupart du temps qui vous tient éveillé. Il faut voir ce qu’est la vie d’un enfant de 9 ans dans ces conditions, chaque jour, chaque heure qui passe est appréciée, car cela sera peut-être la dernière…
C’est dans ces conditions apocalyptiques que j’ai vécu le déménagement de mes parents vers la campagne, nous sortions d’une cour des miracles qui était mon lieu de vie, vers un peu de lumière, oui un peu de lumière, enfin je le croyais... Mon père vaillant qui brisait des herbes à crapaud, comme on les appelait, elles étaient grandes, immenses à mes yeux, je me croyais dans une jungle inextricable, elles faisaient deux mètres de hauteur et mon père fauchait cela avec une facilité déconcertante, comme il était fort mon père… C’est dans des conditions spartiates que nous emménagions. Au fond de moi, j’étais heureux, car nous quittions un cauchemar, mais mon père savait y faire et veillait toujours à ce que nous ne manquions de rien. L’enfant que j’étais appréciait cela.
Le monde tel que je le voyais à l’époque était triste, malheureux et misérable. C’est aussi comme cela qu’était ma tête. C’est alors que j’ai vu cette étendue de verdure que mon père avait fauché, ça ressemblait à un immense terrain de jeu, c’était merveilleux, j’étais ravi. 1200 m2 de terrain presque rien qu’à nous. C’est cette nuit-là, je crois, que je me mis à rêver. Ou plutôt, à songer à une cage, moi qui adorais les oiseaux. Ça aurait été génial une cage assez grande pour mettre mes oiseaux, un couple de tourterelles qui avait fait le voyage avec nous... Quelque temps après, c’est en revenant essoufflé de l’école que je vis mon père en plein chantier. J’étais interloqué, car, à son habitude, il bricolait dans son garage, un endroit sombre et dangereux où seul lui était à l’aise. C’était son antre…
Mais là, il bricolait dehors une sorte de petite tour... Qu'est-ce que cela pouvait être ? J’avançais très prudemment, comme à mon habitude, connaissant la violence de mon père, je regardais sans poser de question, juste un peu excédé ; puis, il m’adressa la parole, il construisait une cage, j’étais interloqué. Mais une cage pour quoi faire ? Il me répondit le plus naturellement du monde : « Bien, une cage pour y mettre tes tourterelles. » Je m’éloignais. J’étais stupéfié et j’avais un sentiment merveilleux en moi. Au bout de deux semaines la cage était finie, elle était magnifique, réellement magnifique, assez grande pour contenir un homme adulte sans qu’il baisse la tête et assez large pour des dizaines d’oiseaux, c’était prodigieux. Mon père était un homme prodigieux, comment aurais-je pu deviner que tout cela n’était qu’un stratagème malhonnête pour pouvoir me garder sous sa coupe, sous sa domination de « chef » odieux, personnage violent et menaçant. C’est cela, un personnage pervers narcissique...
Toujours deux visages : l’ange et le démon réunis en une seule personne. Machiavélique et qui d’instinct connaît les désirs de l’autre, chaque faille étudiée à son profit, à sa soif de domination totale.


 Dialogue Fred à fée.


Fred : Bonjour, madame la fée.
La fée répond : Bonjour.
Fred (sceptique) : Euh, vous avez vos diplômes de fée ?
La fée : Il n’y a pas de diplôme, c’est avec une grande pratique de l’ésotérisme que j’ai réussi à acquérir mes pouvoirs.
Fred (incrédule) : Moi aussi je m’intéresse à l’ésotérisme, mais je ne suis qu’humain.
La fée : Mais vous avez un grand potentiel !
Fred : Ouais, je sais, je suis un peu magicien, mais je rame pas mal.
La fée : La lumière christique vous aidera à trouver la foi.
Fred : Oui, oui. Mais la foi m’a malheureusement échappé, quand mon père m’a hurlé dessus en m’enlevant tout ce qui me restait de dignité.
La fée : Vous devez lui pardonner.
Fred : Ben oui. Mais il en a profité pour serrer un peu plus la vis et prendre plus de pouvoir dans ma vie.
La fée : Oui, moi aussi je connais ça, je suis tombée sur un pervers, j’ai été obligée d’en venir aux mains. Fred : Moi, je suis contre la violence, j’y oppose la force morale.
La fée : Mais il a bien fallu que je me défende…
Fred : Oui, moi aussi j’ai réussi à me sortir de mes parents bourreaux au prix d’un combat dantesque, mais sans violence.
 Conclusion : Les fées sont plus violentes que les humains.


Fred et la loi.
Un jour, lorsque l’on se promenait, la maman de petit Fred lui demande : « Et si on te demande si ça va qu'est-ce que tu réponds ? Petit Fred interloqué — Bien, je dis bien. La maman de petit Fred est rassérénée, elle sourit. Petit Fred aime quand sa maman est contente, il sourit également. Comme tous les enfants, petit Fred voulait que ses parents soient contents de lui, alors il faisait ce qu’on lui disait de faire. En effet c’étaient ses parents, ils se devaient de lui montrer le chemin, la voie à prendre. Dans le monde de petit Fred, c’était simple, ses parents avaient raison, même si ça faisait mal parfois. C’est comme cela qu’a commencé la vie de petit Fred.
Entre les hurlements intenses et psychiques de son père, et sa mère qui entretenait la violence morale. Un jour où son père a hurlé un peu plus fort que les autres fois, petit Fred s’est senti partir, partir émotionnellement et psychiquement. Ce jour-là, quelque chose s’est cassé dans le cerveau de petit Fred, irrémédiablement et pour toute sa vie. La glande pinéale a été touchée, certains disent de cette glande qu’elle est le refuge de l’âme, une chose est certaine, c’est que le père de petit Fred a voulu délibérément lui faire du mal et le rendre fou.
 Petit Fred apprendra plus tard qu’aucune loi parmi les autres hommes que lui n’interdit cela, c'est-à-dire en d’autres termes que son père avait le droit, d’après la loi de son pays, de lui hurler dessus jusqu'à le rendre fou... Tout le monde trouvait ça normal que petit Fred se sente mal et n’arrive pas trop bien à l’école, même les profs ne comprenaient pas petit Fred. Il est doué en calcul mental bravo, mais en orthographe, ça ne va pas trop. La seule autorité que petit Fred aurait pu avoir pour le défendre, les profs étaient tout à fait incapables, ou trop lâches pour le défendre… Face à ces parents bourreaux. Oui, la loi de son pays n’interdisait pas cela, son père avait le droit… De détruire petit Fred.
Et maintenant Fred est devenu grand, et que voit-il ? Des parents qui maltraitent leurs enfants au su et à la vue de tous, car la loi de son pays permet cela. Alors, grand Fred pleure, et écrit pour que peut-être, un jour, on l’entende.  Un peu plus grand... On dit souvent qu’écrire c’est mettre son âme sur le papier. Mon âme à moi est celle tourmentée d’un être blessé, blessé par la violence des hommes. Les paroles d’une chanson disent : « You can break the body but you can’t break the soul ». J’ai appris à mes dépens que ces paroles étaient fausses. On peut briser l’âme d’une personne aussi facilement que l’on peut briser son corps. Et, pour réparer l’âme d’une personne, je ne connais aucun médecin compétent. Vous allez me dire : comment peut-on briser l’âme ? Eh bien... c’est assez simple. Il suffit d’un peu de fureur violente, de cris psychiques comme on les appelle. C’est un art très sournois : apprendre à terroriser les personnes par la voix, rien que la voix. Quand une personne se met à hurler de fureur devant vous, votre âme quitte votre corps aussi facilement que le ferait un ballon emporté par le vent. Vos yeux s’exorbitent pendant un temps, cela vous fait mal. C’est physique. Perdre son âme est une chose très physique et réelle et vous vous révoltez. Et cette révolte ne dure qu’un temps, puis plus rien. Vous vivez, mais sans réellement vivre. Vous êtes là oui peut-être, mais vous n’y êtes plus pour personne. Vous êtes vivant oui, mais plus personne ne veut vous parler. Vous êtes un zombi.
 Après un long travail sur vous-même, vous reprenez espoir. Puis au bout de six mois, cette zombification disparaît. Vous ressentez physiquement dans votre tête que votre âme est revenue et ça fait mal. Et là, vous vous battez. Vous vous battez avec vous-même, car vous ne voulez plus jamais revivre cela. Mais votre bourreau est toujours là. Il vous observe, vous scrute, épie vos mouvements. Et c’est là que vous comprenez où vous en êtes. Vous n’êtes qu’un esclave, l’esclave d’une personne sournoise et perverse qui n’a qu’un seul but : chosifier les gens pour exister. C’est un cauchemar. Cela ne peut pas exister, cela n’est pas réel. Et pourtant, si !
Dans un moment d’intuition, je prends le téléphone et regarde une adresse, celle d’une psychologue. Je lui parle travail l’air de rien. Elle est d’accord : on parlera travail. On n’a pas parlé travail… Elle m’a beaucoup aidé. Pendant ce temps j’essaie de quitter le domicile familial, aidé par trois personnes compétentes, un psychiatre, une accompagnatrice sociale et cette psychologue. Je subis menaces, mensonges, harcèlement, haine, culpabilisation… Et un jour, déchaînement de fureur de mon père, jusqu’à la menace physique d’un coup de couteau, chose dont je ne tiens pas compte. Je lui avais acheté un couteau spécial qu’il avait lui-même mis en valeur. Alors s’il voulait me poignarder, ce serait avec celui-là. Mais il ne l’a pas fait. Mon propre père n’a pas eu ce courage.
 Après encore quelques brimades, je vais voir un médecin, pour un excès de stress. C’est un prétexte pour faire reculer mon père et cela fonctionne. Non seulement j’ai réussi à quitter mes parents, mais j’ai acquis ma liberté. Mes parents ont trouvé une autre victime : mon grand-père, victime de son refus de croire en la perversité de sa fille. Alors aujourd’hui, je veux panser mes blessures, mais c’est difficile. Car je vois trop le monde comme un univers de malheur et de fausses joies, de haine et d’ignorance, de dépit et de froideur. Mais où est l’être humain dans tout ça ? Si si ! Il existe ! Il est caché, au plus profond de nous, quelque part... J’ai donc trouvé un studio, bof. Pas bien grand, mais en pleine ville. Dernière petite attaque de mon père… Le déménagement se passe correctement dans l’ensemble. Je me retrouve seul au milieu d’une ville moyenne, moi le campagnard isolé de tout.
Tellement isolé que je n’avais jamais vu Canal Plus ! Hum ! Je me demande à quel point mes parents ont fait exprès de s’installer hors du réseau... Ils détestent les journalistes. Le déménagement terminé, je reste là dans ce studio, je m’imagine devenir un magicien : seul un magicien aurait pu avoir autant de sagesse pour réussir à s’échapper de l’emprise d’un homme qui se prend pour un chef. Un chef, sûrement, mais alors un chef nazi. J’ai divagué ainsi pendant une bonne semaine. J’étais un magicien, car seul un 41 magicien aurait pu réussir cela. En effet il m’avait fallu beaucoup de courage. Pendant quelque temps encore mes parents viennent me voir régulièrement sous prétexte que je n’ai pas de lavelinge. Une erreur que j’ai vite fait de réparer. La peur dont ils me menaçaient — celle d’être incapable de me débrouiller seul — s’est révélée au contraire être un bonheur immense. À tel point que le sourire ne me quitte pas pendant six mois. Avez-vous déjà été heureux pendant six mois, vous ? Bien moi, cela m’est arrivé et j’admets que l’expérience est plaisante. J’étais en état de grâce. Plus rien ne pouvait me toucher, plus rien.
S’il y avait une leçon à tirer de cela... S’aimer soi-même est le premier pas vers le bonheur. Aujourd’hui, je vis toujours dans ce studio et c’est mon grand-père de 91 ans qui a pris ma place chez mes parents. Il est chosifié. Je me rappelle qu’une fois je l’avais interrogé plus ou moins sur la façon dont on le traitait comme j’avais été traité. Il avait éludé le problème. Ce perpétuel inquiet qu’est mon grand-père n’avait pas conscience de sa situation. Hélas pour lui, il la vivra probablement jusqu’à sa mort. J’ai ouvert un forum Internet avant de déménager. Son thème : la violence morale. Je n’avais pas idée de l’ampleur du phénomène. Non, je n’en avais pas idée. Ce forum fonctionne très bien. Il a beaucoup de succès. Parmi les intervenants, hommes ou femmes, beaucoup se sont fait piéger, ou plutôt séduire… Je pense que cette violence est aujourd’hui institutionnalisée, vu le succès du forum. La violence semblerait légale de nos jours. La terreur se justifierait par la morale. La solidarité est et restera toujours la meilleure des armes contre la terreur. Papa, je te pardonne, mais on ne résout rien par la violence.
Voilà plus d’un an maintenant que j’ai quitté mes parents bourreaux. Depuis, les six mois de bonheur constant que j’ai connu ne sont plus qu’un immense souvenir de paix. Je retourne voir cette psychologue qui m’avait si bien aidée, elle m’aide encore, car, maintenant, le problème qui se pose à moi est triple : D’abord, ne plus jamais être sous l’emprise d’une personne perverse. Là, en l’occurrence, mes parents sont encore présents plus ou moins, mais plutôt moins. Je les appelle maintenant « madame et monsieur » quand je les rencontre. Cette distance que je mets entre eux et moi me fait un bien fou. J’ai vraiment l’impression de m’adresser à des étrangers et c’est, honnêtement, ce qu’ils sont pour moi. Mon deuxième problème est affectif : il s’agit de ma petite sœur qui pour son grand malheur vit encore chez eux. J’essaie de lui aménager des « bouffées d’oxygène » quand elle vient chez moi, car voir une personne normale, faire des choses normales a toujours été ce qui m’a manqué.
Alors, je lui donne cela. Je me préoccupe beaucoup de sa santé mentale. Pour l’instant, je crois que je réussis mon travail ; elle vient d’avoir sa deuxième année de fac, ce qui me réjouit. 43 Et enfin, mon troisième souci ou plutôt travail est moimême. En fait, ce travail avec la psychologue, je le fais pour moi, pour apprendre à m’aimer. Je sais, ça peut paraître idiot au premier abord, mais pour moi, non. C’est très difficile. De plus, j’essaie de savoir qui je suis, car mon identité, ou plutôt ma création d’identité qui se fait vers la fin de l’adolescence m’a été volée par la maladie. Je crois que petit à petit, je réapprends à vivre un peu comme ces gens qui ont été victimes d’une attaque terroriste et qui mettent des années à se recréer une vie normale.
Il y a beaucoup de cela dans ce que je vis actuellement. J’essaie de me distraire, mais en même temps cela m’éloigne de moi-même. Ma phobie des couteaux s’éloigne chaque jour davantage, mais l’aide psychologique n’est pas de trop. J’ai encore en moi ce délire de persécution qu’Agnès décrit dans son si beau texte. La psychologue me répète : il faut suivre ses désirs, Monsieur Marcou. Pas facile quand on a mené une vie d’esclave. Alors quand il faut essayer de se projeter dans l’avenir, ça tient de l’escalade de l’Everest en 1900. Il faut suivre ses désirs, Monsieur Marcou, ou bien simplement, apprendre à vivre...  C'est encore moi... Oui, c’est encore moi, qui viens vous parler de moi. Oui je sais, ça peut paraître égoïste comme démarche, mais non, en fait, je pense, je témoigne et j’en avais besoin. J’ai 34 ans maintenant, mon grand-père est décédé, il a tenu environ un an, ce n’est pas mal vu son grand âge. Je ne vais plus voir la psychologue, je crois que c’est bon pour moi, j’ai digéré, enfin tant qu’il est possible de le faire. Je suis toujours dans mon studio, seul. Je vais de temps en temps faire des choses artistiques avec d’autres handicapés, bof, j’y réapprends une certaine sociabilité que j’avais complètement oubliée, on a un nouveau président, bof aussi.
J’ignore combien de temps je vais tenir sans aide supplémentaire, chaque mois ça devient plus difficile de ne pas être à découvert. Mes parents ont fait comme à leur habitude, ils ont profité de l’intérêt général pour la présidentielle pour instaurer leur climat de terreur au perdant en l’occurrence : ma sœur, qui s’est rendue coupable d’avoir choisi inconsciemment d'être la perdante. Et maintenant, mes parents l’ont obligée à se rendre et à en payer le prix, ma sœur ira avec eux chez des cousins parisiens dont on se fiche éperdument ; mais aux yeux de mes parents, obliger ma sœur à les suivre est synonyme de leur pouvoir et cet 45 abus de pouvoir risque de la rendre malade, j’en suis bien conscient, mais je ne peux rien faire. Ce qui n’est qu’une défaite pour certains se transformera en maladie certainement pour d’autres, comme ça a été mon cas, lourde responsabilité que celle-là pour les politiques, les plus petits qui trinquent… Ma mère m’a bien donné un coup de fil quelques jours après la fin des élections, mais moi je sais garder la tête froide maintenant, je ne me rends plus. Ce qui est rigoureusement impossible pour ma sœur… Oui, se rendre et devenir fou… parce qu’on se sait otage de la volonté d’autrui J’espère que je ne vais pas finir à la rue.
Enfin, c’est un vœu pieux parce que finalement, vu le nombre de personnes qui s’intéresse à ma condition et à celle de ma sœur... Il y a environ 600 000 personnes schizophrènes en France. Pour moi elles sont toutes victimes des mêmes symptômes, l’absence de secours dans la détresse psychique. Ce sont des personnes qu’il faut entourer ; or on les méprise et on les écarte de la société, ce qui crée d’autres psychoses et donc d’autres malades. Le processus ne s’arrêtera pas tant que la société ne changera pas en profondeur. Je vais vous laisser un peu méditer sur cela.  À bientôt, enfin j’espère…



 La Faille
La science m’avait dit « tu es schizophrène, tu as fait des hallucinations. » Et j’y ai cru. Oui, j’hallucinais chaque fois que je ne prenais pas mes antipsychotiques. C’était très désagréable, donc je n’oubliais pas mes médicaments, cela faisait huit ans que je prenais mes médocs religieusement, et j’en oubliais presque leur importance. Cette après-midi-là, je tchatchais sur Internet avec une amie qui avait quelques soucis, je m'étais vraiment inquiété pour elle, elle semblait avoir tellement d’ennuis avec ses parents, les mêmes que les miens, des pervers narcissiques, ceux-là mêmes qui m’avaient fait devenir schizophrène à force de harcèlement. Bien, bref tout cela explique que ce soir-là, j’étais préoccupé ; tellement préoccupé que j’en ai oublié ces fameux médicaments. C’est vers 4 heures du matin que des sueurs froides commencèrent à me réveiller, je bougeais dans tous les sens, comme possédé. Et c’est en ouvrant les yeux que je vis une vision d’horreur : là, à quelques mètres de moi, s’agitaient des êtres horribles tout droit sortis d’un film d’épouvante. Ils sortaient d’une sorte d’ouverture, une ouverture dans mon studio. J’étais terrifié, tétanisé. J’avais des sueurs froides qui me traversaient de partout, c’était cauchemardesque, je les regardais, horrifié. Ils étaient si proches de moi, mais ne semblaient pas pouvoir réellement avancer.
Ils me regardaient avec des regards à faire froid dans le dos, je tremblais, j’étais terrifié, que se passait-il ? Cela me replongeait dans les pires moments de ma vie. Puis, après quelques minutes de terreur... Je réalisai... Je réalisai que j’avais dû sûrement oublier de prendre mes médicaments. J’arrivai péniblement à m’asseoir sur le rebord du lit, je ruisselais de sueur, j’essayais de me calmer, mais je sentais toujours la présence de ces êtres horribles, là, près de moi. Puis péniblement, je me hissai pour prendre enfin mon médicament. Il m’a fallu quelque temps, une semaine ou deux avant d’oublier ces visions. Encore une fois, je me suis répété que tout cela n’était qu’hallucination, que c'était de l’autosuggestion. Mais qu’est-ce réellement que la schizophrénie ? Les médicaments m’ont stabilisé, c’est indéniable, ils m’ont permis de retrouver une vie normale et je remercie la science pour cela, mais beaucoup, beaucoup de questions restent en suspens pour moi ; en effet, plus je m’interroge, moins j’ai de réponses. Je veux bien croire qu’une glande dans mon cerveau soit cassée et provoque ces hallucinations, c’est la version scientifique, et donc le médicament régule cette glande, ça aussi je veux bien le croire.
 Ce dont je me souviens de ma maladie, c’est en effet d’avoir le cerveau dissocié, une partie là, présente, et une partie ailleurs, et c’est bien ce qui me gêne. Si je suis ailleurs, où suis-je ? La science répond bien au « comment », mais elle ne répond pas à ce que je vois. Mon intime conviction est que, quand on hallucine, une brèche peut se former avec ce que l’on appelle « l’astral » et dans ce cas-là, le bas astral. Mais cela reste du domaine de la spiritualité et aucune science ne pourra jamais l’expliquer, je pense…



 Impensable allergie
Certains hommes sont allergiques au bonheur. D’autres sont allergiques au pollen, à la piqûre, mais certains hommes sont allergiques au bonheur, le bonheur des autres les insupporte. Ils font de telles crises d’urticaire interne qu’ils en deviennent violents. Le vaccin contre cette allergie n’est pas encore trouvé. C’est un peu comme si lorsque l’on se promène dans la rue, on tousse chaque fois que l’on rencontre quelqu’un d’heureux. Je comprends à la fin : il y a une telle dose d’adrénaline dans le sang que l’on a besoin de décharger sa violence en hurlant sa haine sur ce bonheur, sa fureur contre ce bonheur qui, depuis si longtemps, vous agace, vous persécute. L’allergie au bonheur, c’est comme la tarte au poivre, ce n’est pas bon et ça embête tout le monde. Impensable n’est ce pas une allergie au bonheur ?
Et si c’était vrai, un homme allergique au bonheur, ça n’existe pas, ça n’existe pas… Et pourquoi pas ? La porte des possibles. Aujourd’hui, j’ai franchi la porte des possibles. Toujours mon combat m’a amené plus loin dans la condition d’être humain, aujourd’hui, j’ai franchi la porte des possibles. Je suis maître d’hôtel, dans un hôtel imaginaire, dirigé par des gens qui n’obéissent pas aux conditions humaines. Personne sur cette terre n’avait voulu de moi. Alors, j’ai fini par être accepté par des non-terriens.
Chaque nuit en rêve je rejoins mon poste, j’accueille toute sorte de gens. Terrestres extra ayant trouvé la voie, d’autres moins terrestres, mais au moins compatissants. Les terrestres m’ont rejeté, ont fait de moi un paria. Moi qui suis né humain, j’ai rejeté une à une toutes leurs tentatives de soumission. Les salauds qui voulaient me séduire et faire de moi un objet, les pervers qui voulaient m’avilir et m’asservir. D’autres teigneux et méchants, d’autres encore, simples idiots, et tant d’autres qui m’ont fait du mal… Ils ont tous essayé de me faire du mal et ce soir, j’ai franchi la porte des possibles.
J’ai réussi après toutes ces années de combat, je suis devenu l’être humain que je voulais, je suis maintenant un maître d’hôtel, chaque nuit je reçois un salaire et j’accueille les gens dans un château imaginaire, car à force de me vouloir du mal et me rendre malheureux, tous ces gens m’ont rendu fou… La folie est une douce évasion… loin de ceux-là… loin de ceux-là…
L'usine à mort.
Nous vivons en démocratie, nous vivons en démocratie, la France est une démocratie, c’est souvent ce que j’avais essayé de me répéter, que des atrocités ne pouvaient se perpétrer au vu et au su de tous, et pourtant… Le simple fait d’être malade aujourd’hui nous condamne, nous condamne à la mort quasi certaine. Je parle en pleine connaissance de cause, ayant moi-même échappé à la mort de très peu, en fait non, je n'y ai pas échappé, je suis mort, puis revenu.
Ce qui déplaît dans notre maladie, c’est qu’elle touche le cerveau, ce qui fait de nous des personnes qui ne se laissent pas « corriger » par les autres, puisque notre cerveau ne réagit plus, alors la solution est de bourrer les malades de médicaments, pour les assommer… Non, nous ne sommes pas dans un camp nazi de la Seconde Guerre mondiale, mais seulement dans un hôpital psychiatrique, où l’on « soigne » les patients en les assommant à coups de médicaments. Quel est notre tort ? Celui d’être tombé malade. Quel est notre châtiment ? La mort par médicament ! Personnellement, je suis suivi par une assistante sociale, j’ai bien cru que ce qui m’était arrivé était une exception, on ne pouvait pas faire cela, dans une démocratie, ce n’est pas moral, pas humain, pas normal… 
Tellement de pas que ça en devient absurde, l’indifférence des gens tue, elle tue, car elle laisse faire, tous les jours des gens malades sont « corrigés » à coups de médicaments et tout le monde laisse faire. On se targue de ne pas faire de prison comme Guantanamo, mais regardez ; là juste à côté de chez vous… On meurt par indifférence… On meurt dans une démocratie… Je ne suis pas de ceux qui se désolidarisent après m’en être sorti, mais ma voix ne porte pas assez loin, malheureusement… 


J'étais mort.
Oui, je sais le titre peut étonner un peu, maintenant, je peux essayer de vous narrer l’histoire, mon histoire. J’étais dans la clinique, voilà ce dont je me souviens, tremblant devant le médecin, persuadé que l’on allait encore me faire mal, tout le monde le faisait alors pourquoi lui ne le ferait pas, je ne disais pas un mot, pourquoi, bien simplement parce que j’étais bien trop affaibli pour parler, j’avais 24 ans et je venais de m’échapper de l’hôpital psychiatrique où l’on me maltraitait à coups de médicaments et de piqûres auxquels j’étais allergique.
Mes parents m’avaient amené, oui, mes parents… Je me souviens de sa voix, oui ce médecin avait une voix douce et apaisante, cela ne signifiait pas grand-chose, mais je me souviens de sa voix qui m’avait un petit peu apaisé. Je pense qu’il décida de me garder, mais mes souvenirs sont flous, on m’a amené dans une chambre et l’on m’a mis sans me charcuter une perfusion, je regardais cela quasi sans intérêt, mes dernières forces étaient en train de me quitter. J’étais faible, extrêmement faible, mais j’appréciais que mes heures de souffrance se passent dans un lit, j’avais toujours eu une relation agréable avec cet endroit. Les minutes passèrent et je crois que je finis par m’endormir, puis je me réveillai, je me battis, je me battis pour que mes dernières forces ne m’abandonnent pas, car j’aimais cette vie qui avait été si ingrate avec moi.
Et puis les souvenirs de combat affluaient dans ma tête, tout ce qu’avait été ma vie, un long combat et je l’avais perdu. Je crois que j’ai encore tressailli quelques fois dans ma léthargie, mes forces me quittaient, petit à petit, dans ma tête tout se bouleversait, je voyais des images de ma vie où j’avais été content ou heureux, certes rares, mais elles existaient. Un dernier tressaillement, puis un autre, j’étais parti, ça faisait mal une dernière fois, j’étais parti…
J’étais mort et je crois que mon âme montait au ciel, je ne me souviens plus très bien, je me souviens que quelqu’un m'a dit que mon heure n’était pas venue, je l’ai regardé en riant et je lui ai répondu : « Mais vous m’avez vu (mon corps), dans l’état où je suis, pour que je revienne, il faut m’aider… » Je ne me souviens plus comment, mais je suis rentré, je suis rentré dans mon corps, on m’a assisté d’une manière ou d’une autre, mais on m’a assisté, et le retour était pire que le départ, car la douleur était fulgurante. Cette douleur s’est peu à peu atténuée au bout des 15 jours de perf, je me souviens que j’étais complètement hagard en disant au médecin que je ressentais tous mes nerfs dans mes mains, il a appelé cela de la dyskinésie, j’avais mal, je n’étais donc pas mort…
Maintenant, je peux raconter cela, car j’ai pris suffisamment de distance avec tout ça, oui, j’étais mort...  Vivre, travail, vie ? Je me suis souvent demandé, étant enfant, ce que c’était que d’être adulte, mais surtout, je me posais une autre question : comment les adultes pouvaient vivre en me voyant dans l’état où j’étais ? Quand j’étais enfant, j’étais dans un tel état d’abrutissement que j’en imaginais que j’avais des pouvoirs magiques pour me libérer de cet état d’esclavage dans lequel j’étais.
Peu d’adultes comprennent cela ; maintenant, j’ai compris ce que signifiait être esclave dans notre société. La pire chose que l’on apprend quand on est esclave, c’est le rapport à l’autre. Tout est différent, les gens travaillent, or bon, mais qu’est ce que cela signifie ? Cela signifie qu’ils ont un « chez-eux » et qu’ils reçoivent des sous pour rendre service aux autres, pensais-je naïvement, quand j’avais 6 ans. Or, la réalité quand on la connaît est tout autre, les gens travaillent pour satisfaire leur ego et leur soif de réussite et pour oublier le monde qui les entoure. À la question : « que ferez-vous si vous rencontrez un enfant esclave ou malheureux ? » Ils répondent : « il n’y a pas de solution ». Et pire que tout, ils s’imaginent que la situation a changé, simplement parce qu’ils sont là, enfin simplement pour satisfaire leur ego. Il m’a fallu tellement de temps pour comprendre ce que signifiait la situation dans laquelle j’étais.
En fait, il m’a fallu 32 ans exactement, plutôt 33, pour enfin arriver à accepter que j’avais réussi à ne plus être esclave. Dans Harry Potter, le magicien libre donne une chaussette à l’esclave pour qu’il devienne libre ; je me suis souvent demandé ce que signifiait cela, donner un vêtement. Comment les gens peuvent-ils vivre et être décemment libres en sachant qu’à quelques mètres d’eux, pas loin, vivent des enfants esclaves ? Je me suis souvent posé cette question, étant enfant..La seule réponse que j’ai trouvée maintenant, c’est qu’ils ne se posent pas la question. Ou plutôt ; ils ne veulent pas se la poser tellement cela les terrifie. J’ai 33 ans et maintenant, je témoigne, j’ai été suffisamment fort pour ne pas mourir, enfin presque, et suffisamment fort pour survivre, enfin presque.
Tout ce que je peux faire, c’est témoigner en pensant que là, à l’autre bout de la rue, un enfant est traité en esclave et que personne n’a la force, ni la témérité de venir l’aider… Et qu’à cause de ça, cet enfant sera certainement abusé ou maltraité, et que personne ne lui viendra en aide. Ça me révulse.


L'étranger.
Je me suis souvent demandé comment on pouvait s’intégrer dans la société quand on est différent. Différent je le suis, par ma maladie et par ma façon de voir les choses, je suis un peu comme un étranger dans mon propre pays, j’aimais avoir des amis, mais je n'en ai plus. Je n'ai plus de vie sociale, et pourtant j’aime être social. Étranger à ma propre culture, il y a bien longtemps que je n’adhère plus à la dernière chanson à la mode. Étranger même aux mouvements anti-C.P.E., et pourtant j’étais solidaire, mais je n’y ai pas participé, peut être cela est arrivé trop tard pour moi, je n’ai pas d’explication, je les ai regardés manifester, j’étais content et heureux et solidaire, mais je n’y ai pas pris part, un peu comme si cela ne m’appartenait pas.
Étranger, oui, c’est cela que je ressens, étranger à mon propre pays, étranger à mes propres lois, étranger à mes propres envies. 60 La cruauté de l'art Il existe des personnes qui, grâce à leur présence, inspirent, évoquent et parlent. Ils racontent une histoire dans leurs mouvements, dans leurs gestes, on perçoit tant de choses : une situation, un lieu, un endroit, quelque chose qu’ils émettent, et c’est fort, tellement fort que ça en devient assourdissant pour les sens. Il suffit de peu de chose parfois pour guérir les maux de l’âme, quelques notes d’un musicien d’astraford, quelques mots d’un poète qui se languit.
Il y a des lieux aussi qui poussent à l’inspiration, à l’éveil. Comment expliquer cela ? C’est un peu comme si on cherchait toujours quelque chose de beau et d’unique, et qu’enfin on le trouvait, là au milieu de nulle part, assis, vous attendant, et il vous dit avec le sourire : « moi aussi, je vous ai cherché ». Le vieil homme sage qu’il y a toujours dans un coin de votre tête et de votre vie, celui qui tend la main à la terrasse d’un café, trop envieux, trop sale, trop poussiéreux, et pourtant personne ne sait quelle a été sa vie et tout le monde l’ignore.
Ce vieil homme est peut-être un parent, peut-être est-il seulement celui que tout le monde attend comme le messie, ou simplement, un vieil homme sale qui tend la main sale à la terrasse d’un café trop propre. Quand l’indifférence est érigée en lieu et place de politique, alors les bannières se lèvent enfin et peut-être trop tard, l’indifférence a fait son travail de destruction et est encore là, toujours là jusqu'à la fin.L’indifférence est la cruauté de l’art.


Le poète et le traqueur.
Le poète cherche par ses mots à toucher le cœur l’âme et l’émotion de l’autre. Le traqueur, lui, est froid et instinctif, il traque la faute. Quand le poète voit dans la fleur un message tendre envoyé par les fées, le traqueur, lui, signifie au poète qu’« envoyé », dans ce cas, prend un e et un s, mais il oublie par ce fait d’être ému par les mots. Avoir le trac, c’est juste oublier qu’on est capable d’être aimé par l’autre… Le poète ne recherche pas cet amour, mais il l’obtient, car il est ce que le traqueur souhaite devenir. Avant de corriger ce texte, pensez-vous que vous le faites pour rendre service à l’auteur, ou bien seulement par trac ?
Les mots peuvent être toxiques, aussi dangereux que l’épée. L’âme ne trouve de repos qu’en entendant au loin le doux frémissement des ailes de la libellule. La voyez-vous, cette libellule-là virevoltant, par-delà les ruisseaux ? Elle s’arrête et se pose doucement sur votre main, puis repart à la vitesse de l’éclair, car un peu plus loin ailleurs le vent la fait frémir… au diapason de votre cœur… 


Le luxe du temps
Bonjour les gens.
Je commence comme ça parce que je suis différent, alors je dis, bonjour les gens. Imaginez-vous dans le monde de Fred. Fred, c’est moi, je suis Fred, écrivain en devenir et qui espère aussi devenir écrivain. Bon, passons. Là je vais me préparer un petit cappuccino, pour rester motivé, c’est important de rester motivé, je reviens... J’adore la mousse, sur le cappuccino... Bon, ah oui, je voulais vous entretenir sur « le temps ». Qu'est-ce que « le temps » ? On parle souvent de maître du temps... prendre le temps… Enfin ce genre de choses. Je prends une gorgée de cappuccino, je peux ?
Waouh, la mousse est dorée au-dessus, j’adore… c’est très beau. Oui, je m’égare un peu. Alors qu’est-ce que le temps ? Je connais un poète qui a écrit : « le temps n’est qu’un renouvellement de seconde à l’infini. » Ah oui... c’était moi. Comme le temps qui n’est que l’écho des battements de votre cœur… Au revoir les gens, le cours de l’écrivain Fred est terminé, prenez donc votre temps avec vous !


Celui qui découvre...


Certaines questions, je me posais… Est-ce que le fait de devenir adulte signifie de perdre toutes ses convictions d’enfants ? Bien oui, quand on est enfant on a des convictions… C’est un peu bête à dire, mais ce sont celles-là qu’il faut suivre, quel qu’en soit le prix. Il y a bien longtemps qu’enfant, j’ai compris que je ne deviendrai jamais vraiment adulte. Parce que le monde des adultes ne ressemblait pas à mes convictions d’enfant, or, ces convictions d’enfant, je les ai gardées en moi, comme le seul trésor que je possédais réellement. Je ne pouvais pas devenir adulte parce que le monde des adultes était celui de l’égoïsme. C’était ça pour moi être adulte, ne plus penser aux autres.
Cette définition est encore aujourd’hui — à mes yeux —, parfaitement valable. Et pourtant... Je pense que je suis adulte maintenant. Certes, j’ai des défauts qui provoquent l’hilarité générale, bon, soit, j’admets cela et après tout, personne n’est parfait… Mes convictions d’enfants étaient de penser que si je le voulais je pouvais changer cela. Mes convictions d’adulte sont inchangées, je pense que l’on peut changer cela, du moins en partie, rendre le monde un peu moins égoïste, juste un peu moins. 
Pour que les enfants cessent de souffrir de l’égoïsme des adultes, vous savez, les enfants comprennent très bien mon point de vue, car eux ils en souffrent tous les jours de l’égoïsme des adultes. Je suis toujours cet enfant dans une cour qui ne comprend pas ce qui lui arrive, qui ne comprend pas pourquoi les gens sont si différents de lui. Il faut bien comprendre que ma vie d’adulte, je la vois à travers les yeux de cet enfant que j’ai été, cet enfant qui ne comprend pas, cet enfant qui souffre de l’égoïsme des adultes.
Alors oui j’ai un problème quand on me demande ce que je veux faire comme métier plus tard : Je ne comprends pas le concept de « métier », j’ai retourné ce mot dans ma tête des milliers de fois, pour essayer de le disséquer, en comprendre l’intérêt, la valeur, la nuance, mais non, rien, toujours la même chose qui me revenait en tête : un métier est-il donc uniquement une chose égoïste ? Il faut croire… Quel est ton métier Fred ? Je suis un enchanteur, je crois… Et professionnellement ? Celui qui découvre peut-être…


Le fils de l'assassin.
Je suis le fils de l’assassin Le fils de l’assassin Sans scrupule sans vergogne Il tue psychiquement tout ce qu’il rencontre et s’en va gaiement à d’autres occupations Je suis le fils de l’assassin Celui dont on remarque le père Oh comme ton père est beau et fort Être le fils de « m’a-t-on dit ». Je suis le fils de l’assassin Combien de vies a-t-il ruinées ?
Impuni car trop adaptable Séducteur, il s’en tire toujours. Je vis dans son ombre. Car je suis le fils de l’assassin Personne n’est jamais venu à mon secours Le fils d’un assassin. L’assassin s’est retourné contre son fils L’assassin n’a pu tuer son fils physiquement L’assassin a tué son fils psychiquement Il lui a hurlé dessus, si fort, que son fils a perdu sa vie. Et il est parti sans vie… vers ailleurs Le fils reconstruit sa vie doucement Loin de son père meurtrier.
Et pour son fils oublié, En otage, le grand-père, il prend. Lettre au fils que je n'aurai jamais. Mon fils, je suis ton père. Seulement, la vie en a voulu autrement. Mon fils, lorsque j’écris cette lettre, j’ai 34 ans. Jamais une femme n’a voulu faire un enfant avec moi. Je n’ai jamais rencontré ta mère. Mon fils, je suis ton père Comment t’expliquer cela Ma vie a été un combat de tous les instants J’ai eu des victoires et des défaites aussi. S’il y a quelque chose que je n’ai pas compris dans la vie, c’est la vie professionnelle, et peut-être amoureuse.
J’ai rencontré des femmes, Mais je n’en ai jamais aimé assez pour faire un enfant avec elle. Trop idéaliste ou pas assez, pour faire un enfant à la première venue. Et s’enfuir après, comme le font tous les autres pères. La maladie est intervenue dans ma vie Mais contrairement à d’autres Et grâce à un psychiatre, elle ne m’a pas battu J’ai toujours assez de vie en moi Pour poursuivre ma route. Bonjour mon fils 70 Je suis ton père Frédéric. En fait, je n’ai jamais pu partager ce rêve en commun. Ce rêve de partager un enfant avec une femme qu’on aime Ma vie a été et est toujours douloureuse et invivable pour quiconque, je souffre encore très souvent. Bonjour mon fils. Tu n’aurais pas aimé la vie que je mène, qui est un combat. Il était temps que je t’écrive cette lettre, mon fils, juste pour que tu comprennes et que tu saches quel homme je suis. Peut-être aussi, j’aurais aimé avoir une fille… 


Je me rappelle.
Je me rappelle d’un monde où l’impertinence était à la mode. Je me rappelle... Je me rappelle d’un monde où l’on pouvait dire tout ce que l’on pensait. Je me rappelle... Pas de représailles, pas de torture psychologique. Pas de mort abandonné dans la rue. Je me le rappelle... Dans ce monde-là, j’étais écrivain et je me servais de mon imagination. Dans ce monde-là, j’avais une voix qui portait, parce que je disais ce que les autres pensaient. Je me souviens d’un monde où l’impertinence régnait et dans ce monde-là, J’étais un être humain. Les jeunes n’ont pas connu ce monde. J’ai eu la chance de le connaître. Je me le rappelle... C’est quelque chose que les jeunes n’ont pas connu. C’est quelque chose que l’on découvre petit à petit. Pas de lexomil... ni de médicament pour traiter les douleurs et les anxiétés. Mais quel était ce monde Fred ? 
Bien, c’était la liberté… 


Je flotte.
Plus de repère... Perdu dans l’océan, je flotte. Sous moi, les poissons se battent gaiement et se dévorent, mais moi je flotte. Tout m’indiffère... Les gens se battent et s'entretuent, mais moi je flotte Tout le monde a été indifférent à mon malheur. J’ai écrit ma souffrance, pour pouvoir la faire partager, mais personne n’y a pris garde, alors je flotte. On flotte dans un océan d’indifférence. Je flotte autour du monde où tout se bouscule et se déchire, mais moi, je flotte. Je me souviens... La douleur immense en moi, mais personne pour me soulager. Alors, je flotte.
La douleur immense et personne pour me soulager… Tout autour de moi n’est que champs de ruines. Plus de famille, plus d’ami, plus de travail. Je ne sais même plus qui je suis, alors je flotte  On m’avait dit : « tu verras la démocratie, c’est formidable, tout le monde et libre et égal », mais moi je flotte Perdu dans l’océan, je flotte…  C'est une histoire d'eau. Je suis à la surface de l’océan. Il est calme et plat. Je suis en surface. Je regarde l’horizon. Loin devant, loin derrière, loin autour. Je ne vois rien devant moi. Je ne vois rien derrière moi. Je suis en surface. Je regarde au loin. Mes yeux se plissent et je ne vois rien. Je me tourne et je ne vois rien. Ma fragilité m’impose de rester calme. Alors, je reste à la surface de l’eau. Comment suis-je arrivé au milieu de l’océan ? Je n’ai plus de chez-moi. Je suis juste en surface. Qui suis-je, je ne le sais plus. Mon nom, mon histoire n’ont plus d’importance. Puisque je suis en surface. Où tout est lisse. Tout est calme, pas de vent. Au loin une mouette, trop loin. La sécurité ici, rien ne se rompt, ni ne se blesse. 
La surface est sécurisante. Je suis en surface. J’aime cela. Au loin, je scrute. Je ne vois rien. Et sous moi, la profondeur de l’océan. Je scrute encore autour de moi. Je suis au milieu de l’océan. Et je lévite. Oui voilà, vous avez compris. J’ai les jambes croisées en position du lotus. Et je lévite au-dessus de l’eau. Comment suis-je arrivé là ? Je suis au milieu de l’océan. Il est calme et je suis à la surface. Combien de temps vais-je pouvoir rester comme ça ? Ma concentration va s’amenuiser petit à petit. Je ne me souviens plus si je sais nager. Je suis amnésique. Je ne me souviens plus de rien. Ma concentration s’atténue. Petit à petit. Je lutte, je flanche, je le sens. Je vais me noyer, j’ai peur. Et je me réveille en sueur dans mon lit.


  Les exclus.
Exclus de la société… Nous sommes exclus… Nous vivons dans la haine de l’autre et dans l’ignorance… Alors pris de panique, un bon samaritain nous a pris… Sous son aile… Et nous nous sommes mis à chanter… Au début, c’était des petits chants sans importance, la gamme… Ce genre de fadaises… Et puis nous nous sommes pris au jeu… Nous avons chanté et répété… Encore et encore… Jusqu'à arriver à faire quelque chose… Quelque chose de bon et de terrifiant… Par nos chants répétés, nous avons réussi… Nous avons réussi… À parler à un démon… Et celui-ci vient sur terre pour Mener notre combat, Le combat des exclus… Ce démon est fort et puissant et il nous représente… Nous sommes fiers de notre réussite… Nous ne sommes plus exclus maintenant… Nous sommes les représentants du théâtre…
Perdu dans la ville.
Perdu dans la ville, petit à petit, je perds mes sens.
Perdu dans la ville Je n’arrive plus à lire
Perdu dans la ville
Je n’arrive plus à lire Le chant des oiseaux.
Je perds mes sens, Je perds ma liberté
Perdu dans la ville, Mes ailes se noircissent
Perdu dans la ville, bientôt Je ne saurais plus lire Le chant des oiseaux…


 Le temps de... vivre ?
Drôle d’impression. Drôle d’idée, ce soir. Une intuition paradoxale Et si le temps s’écoulait à l’envers Où dans tous les sens Et si le temps était déréglé Pas le temps pluie et nuage Le temps Chronos Le temps qui mesure l’histoire Et si le temps se répétait Et si le temps déraillait Et si au lieu d’être en 2007, Nous revenions au temps des pharaons Si le temps se mesure à l’avancée des consciences Alors, nous venons de dérailler . Le temps s’écoule à l’envers…


 Le temps.
Si on trouvait...
Le temps de se dire « coucou »
Le temps de se dire, « je t’aime »
Le temps d’un au revoir. .
Le temps d’être aimé.
Le temps d’être aimant.
Le temps d’y voir plus clair.
Le temps de prendre son temps.
Le temps de voir virevolter une feuille.
Le temps d’aimer ce qui est beau.
Si on avait... Le temps de regarder les oiseaux.
Le temps de dire qu’il fait beau.
Le temps de la controverse.
Le temps d’être de passage.
Le temps de prendre un café.
Le temps d’être aimé.
Comment ne pas avoir...
Le temps d’être de passage.
Le temps de prendre un café.
Le temps d’aimer et d’être aimé.
Comment ne pas considérer...
Le temps comme un allié.
Croire que... Le temps est éphémère.
Mais le temps sera toujours là ; quel que soit le temps qu’il fasse…


 J'avais oublié.
J’avais oublié ce que signifiait être poète J’avais oublié que les hommes sans nom profitent du temps perdu J’avais oublié de me démarquer une fois de plus J’avais oublié tout simplement les esclaves J’avais oublié tout simplement les esclavagistes. Moi, pour un peu de bonheur Moi, pour un peu de moi Moi, pour ne plus voir dehors Moi, pour oublier la misère Moi, pour n’être que moi enfin. On peut oublier les autres On peut s’oublier soi-même Mais les autres ne vous oublient pas Les prédateurs ne vous oublient jamais. Sauf lorsqu’ils repèrent une autre proie. J’avais oublié, la cruauté…
un temps J’avais oublié, l’intransigeance… un peu J’avais oublié de vivre… oui J’avais oublié à quel point… ce monde est corrompu J’avais oublié la souffrance…non, on ne l’oublie pas. Quelque part dans ma bulle Quelque part dans le monde Quelque part dans la vie Quelque part on crie Quelque part mon désarroi est entendu…


 Libre.
Aujourd’hui, je suis parti Malgré la fureur et les traumatismes Aujourd’hui, je suis parti Malgré les menaces et la comédie Aujourd’hui, je suis parti Et je suis un homme libre maintenant Il m’a fallu du temps, mais j’y suis arrivé, Je suis un homme libre maintenant Depuis tout enfant, j’en rêvais. 
Table des matières
Préface...........................................................................................5
Les inventions du professeur Fred.................................................9
Machine a enlever le co2 de l'air...........................................10
Réflexiomètre.........................................................................11
L'appareil photo de l'astral.....................................................12
La boîte à moi........................................................................13
La femme à Fred idéale.........................................................15
La machine à calculer le taux de pénétration dans l'air d'une matraque de C.R.S.................................................................16
La machine à faire dire la vérité............................................18
La machine à faire disparaître momentanément un enfant.....20
Bouts de vie.................................................................................23
La magie n'existe pas (le dieu des fourmis)...........................24
La magie n'existe pas (puisqu'on vous le dit).........................30
L'enfant, la cage, et le prodige...............................................32
Dialogue Fred à fée................................................................35
Fred et la loi..........................................................................37
Un peu plus grand..................................................................39
C'est encore moi.....................................................................45
La Faille.................................................................................48
Impensable allergie................................................................51
La porte des possibles............................................................52
L'usine à mort.........................................................................54
J'étais mort.............................................................................56
Vivre, travail, vie ?................................................................58
L'étranger...............................................................................60
Le poète et le traqueur...........................................................63
Le luxe du temps ...................................................................64
Celui qui découvre.................................................................66
Le fils de l'assassin.................................................................68
..............................................................................................70
Lettre au fils que je n'aurai jamais.........................................70
Je me rappelle........................................................................72
Je flotte..................................................................................74
C'est une histoire d'eau...........................................................76
Les exclus..............................................................................79
Perdu dans la ville..................................................................80
Le temps de... vivre ?.............................................................81
Le temps.................................................................................82
J'avais oublié..........................................................................84
Libre.......................................................................................86 
0
0
0
47
Frederic Marcou

Il y a bien longtemps
Que je ne regarde plus
La course des nuages
 
Je me demande a quel moment
Et à la faute à qui
Mon destin m’a échappé
 
J’ai été obligé d’être aidé
Soutenu, assisté…Sans pouvoir
Être moi
 
Il y a bien longtemps
Que je ne maitrise plus
Mon destin
 
Il m’a échappé depuis
Trop longtemps
Je ne suis plus moi-même
 
Il y a bien longtemps
Que je n’ai plus le feu sacrée
Peut-être j’ai oublié


La course des nuages…

0
1
0
0
Vous êtes arrivé à la fin
0