Les fragrances magiques

Les fragrances magiques


Frédéric Marcou



Chapitre 1























Il voit,

          Il dit.

Il ressent,

          Il écrit.

                      Il pense,

                      Il témoigne de son temps et de son tant…

Besoin d’être.

                      Etre reconnu,

                      Etre entendu.

                      Etre lu.

                                 Largement.

                                 Simplement.

                                                   Sincèrement.

                                                   Vraiment.

C’est la démarche de cœur de Frédéric Marcou.

Il a le mérite d’écrire avec sa plume ce que ses pensées lui dictent.

Il effleure les dossiers

                                  de notre société…

Il ouvre le livre

                      et délivre

                                    ses ressentis

                                                        de vie…

Il effeuille

               feuille à feuille

                                       les sujets qui le touchent,

et ajoute à ses sonnets

                                      ce qui « raisonnent »

                                                                 à sa sensibilité

                                                                        exacerbée…

J’ai

      apprécié.

                       Ma j Brickler

                      Auteure et créatrice.













 



Frédéric Marcou est né dans l’Oise, il y a grandi et est maintenant résident en Haute-Marne.

























Je dédie ce livre à tous les lecteurs de poésie.



























Je remercie tous ceux qui ont collaboré à ce livre






























Modeste sonnet



La fragilité m'astreint

Vers plus de rigueur me tire

Et vers la félicité m'attire

Visionnaire je deviens

Le classique ne deviendra jamais mon ire

Je ne sais pas, si ça sera bien

Mais qui ne risque rien n'a rien

Le premier qui dit le contraire, je le vire

C'est le premier sonnet de ma vie

Mais non spécialiste, je suis

De votre indulgence sur mon récit

Me rassurera aujourd'hui

Normalement, je fuis

Si l'on me casse mes envies

Mais maintenant jusqu'à la lie

M'empêche de penser : "lui"

Bien travailler, je puis

Avec la grâce qui me ceint

Je ne suis pas restreint

Aucune rime ne nuit

<><>

Allez, j'y vais, je peux rire

De l'abnégation, je souris

Sans désobligeance, je puis lire

Et entendre, tout en catimini…





















Sonnet ? 


 

Écrire un sonnet

Digne de ce nom

Pour avoir un renom

N'est qu'un pâle reflet

Que mon âme vous soumet

C'est juste pour faire tampon

Il faut pas être tâtillon

Je vous les mets en paquet

Je n'ai pas de CDI

Je vais mourir pauvre

Mais tant pis

Voilà, j'écris

Même si ça navre

Tout en catimini




 

Papier administratif



 


Ah, oui, je me souviens 

C'est un petit papier

Où je devais signer

Mais ça me revient

Trouver une personne de confiance, j'en conviens

Une personne de confiance, j'ai cherché

Dans mon entourage, même familial...eh! be

Il n'y avait rien

Alors son papier, je le lui ai rendu

Parce qu'à personne, je ne pouvais faire confiance

Je me suis senti perdu

Je ne sais pas qui a pondu

Un tel papier en France

Mais ce fut pour moi, de la cruauté toute crue...


 

Sonnet si j'ose

Y a pas grand chose

Qui me vient là

Donc, je vais écrire ça

Un sonnet si j'ose

Il faut donc que je pose

Les mots sur mon sofa

Sans d'orthographe, faire d'attentat

D'audace, il me faut une bonne dose

Mais la liberté se gagne

A coups de mots sur le papier

Sans que personne ne saigne


 


Et après en haut de la montagne 

Quand je n'aurai plus à envier

Je pourrai, enfin, en avoir plein les pognes...




 

Sonnet scolaire


 

Un jour peut-être

Dans les écoles, on me lira

De Frédéric, on dira

Voici un poète que l'on montre

Les profs critiqueront mes rimes en "tre"

Les élèves diront "bah"

Le classique, j'aime pas

Mais d'autres voudront connaître

Celui qui eut 18 en poésie

La seule note correcte

Qu'il eût obtenu au collège de sa vie

Et pourtant quand il était petit

Ce Fred n'était pas sélect

Mais voilà, il sentait bien l'écrit




 


Sonnet identitaire 


 

Écrire un sonnet encore

Avec pour thème la fraternité

Déjà qu'avec la solidarité

On pouvait en redire

Mais bon, soyons tous frères 

Fraternisons avec égalité

Sans oublier notre liberté

Acquise à coups de guerres

Certains étant plus frères que d'autres

Mais parlons d'autres âmes

Plus enclines entre elles à se reconnaître


 

Mon amertume, je montre

Des blessures sans ramdam

N'ont pas encore fait de mon corps leur tertre

Magicien



 


Un magicien perdu au sommet 

D'une colline essaie ses nouveaux pouvoirs

Comme s'il suffisait de le vouloir

Pour qu'enfin ses souhaits deviennent réalité

Il tourne ses mains sur le côté

Pour leur donner la capacité de se mouvoir

Mais, attention, il ne faut pas choir

Et sur l'objectif se concentrer

Il faut trouver les rimes

Pour qu'enfin le souhait porte

Et qu'il atteigne les cîmes

Le sort et sa maxime

Dans un flot chutent

Et explosent sur son but ultime


 

Burqa



 

La burqa n'est pas la bienvenue

En France et les religions

Disent leurs opinions

Si l'on mettait la vie de ces femmes toute nue

On s'apercevrait qu'elles n'ont pas de revenus


Et risquent des gnons 

Qu'on se sert d'elles comme pions

Cela donne du Moyen-âge un aperçu

Les cardinaux en costume

Pondent des lois 

Pour changer les us et coutumes

Mais les décisions plument

Les plus humbles sans foi

Les hommes ont peur des femmes qui allument.



 

Sonnet anti-scolaire


 

L'école m'a importuné

Pendant toute ma jeunesse

L'orgueil des profs légitimait leurs bassesses

Leurs sanctions étaient mal tournées

Leur propre ignorance, jamais ils n'avouaient

A leurs instincts par paresse

Faisaient office de connaissance sans cesse

Et leur ego, à la face nous jetaient

Et comme des malpropres, voilà

Ils nous traitaient véritablement


Alors que nous étions baignés d'ignorance sur leurs aléas 


Nous ne connaissions rien à leur apostolat

Nous les haïssions injustement

Car, ils étaient loin de tout et au-delà…




 

Le poète incompris


 

On dit que la poésie

Jamais ne se vend

Et du travail difficile et lent

Son Homme affaiblit

Car de récompense que nenni

Et il faut vraiment

Qu'il y ait retentissement

Pour qu'enfin soient émis

Des avis intéressants 

Pour que l'âme du poète

Et sa tête comme un ouragan

Deviennent calmes, et son palpitant

En bonne entente

Rendent l'Homme galant




 


Mon ambition




Ma seule ambition

C'est de trouver un travail

Mais qui soit sans faille

Qu'il y ait des compensations

Parce que je suis esclave de ma constitution

Je veux que le coup ça vaille

Je ne veux pas être un homme de paille

Que je puisse avoir une fonction

Et pourtant d'un statut

Qu'il est difficile d'obtenir

Pour que j'y aille sans retenue

Pour que ma valeur soit reconnue

Et finir par ressentir

Que je suis là, par vertu...




Il neige




Il neige à Chaumont 

Et partout c'est immaculé

C'est un manteau de pureté

Qui recouvre tous les ponts

La neige tombe, c'est bon

De voir ça, on est émerveillé

Un voile d'innocence jeté

Pour pas que nous soyons

Insensibles à la poésie

Qui doit guider nos rêves

Pour que dans nos vies

Coule encore l'innocence, promis !

Et que viennent à nous, comme des fèves

Les graines de l'amour, amies.



 

Le métier d'auteur



 

Je ne veux pas de statue

Pour la postérité

Je préfère la vérité

Écrire pour être lu

Même si je n'ai pas de vertus


Je veux faire de l'écriture mon métier

Pour pas qu'on me casse les pieds

Et avoir un statut

Pour dire vrai, je ne sais pas

Si en vivre, je pourrais

Mais j'y travaille pas à pas

Même si des fois je suis las

Il me faut rester vrai

Et juste rechercher l'amour, comme ça...




Sonnet shakespearien...

Hommage à l'écrivain

J'essaie de créer

Un sonnet de Shakespeare

Rien que pour envier

A l'écrivain, son empire

Passer de l'anglais au français

En poésie, quelle hérésie !

Moi humble auteur

Qui, par rapport à lui, rien ne sait !

Et pourtant, voilà

Petit à petit, ça prend forme

Je mets les choses à plat

Sans tomber dans les pommes

Victoire, manque juste

La dernière rime, flûte !







Sonnet de Shakespeare (2)



Écrire un sonnet de Shakespeare

En faisant des émules

Sans faire de pire en pire

Pour que personne ne hurle

En hommage au Maître

Mais en restant toujours humble

Face à son œuvre

Il faut faire ainsi, il me semble

On dit que je manque d'aspiration

Et que mes œuvres sont dignes d'un blog

Que je n'ai pas d'inspiration

Qu'elles sont juste simples et même pas en vogue

Alors je n'ai plus qu'à me terrer

Pour ne pas être détesté





Sonnet de Shakespeare (3)




Il paraît que mes sonnets

Ne valent rien

Qu'ils ne sont pas bien nés

Bref, ils ne vont pas bien

Leur manque d'inspiration

Ne leur donne droit à aucune couronne

Et pourtant, ils sont juste un hommage

Qu'à nul prix ne lorgne

Juste la fiabilité d'être

Présent, pour qu'on les lise

Peut-être, il vous faudra renaître

Pour qu'enfin, ils vous plaisent

C'est juste quelques piques

Pour un sonnet dit "Héroïque"




Sonnet de Shakespeare (4)




Encore envie d'écrire un sonnet élégant

Pour qu'enfin soit reconnu

Que l'écrit me va comme un gant

Et finalement, que cela soit su

Comme Shakespeare est un must 

J'aime me prévaloir

En écrivant des sonnets hommage

Tout en évitant de choir

A la première critique

Venue, quelle qu'elle soit

Rester soi-même sans risque

Être fiable et crédible pour faire loi

Et qu'on sache enfin

Que le moi, n'est pas une fin.



 

Sonnet de Shakespeare (5)



 

On peut dire ce qu'on veut

Sur la société française

Car on en fait souvent ce qu'on peut

Même si ça nous met souvent mal à l'aise

Il y a beaucoup de travers

Et aussi des tracas

Mais quand ça devient sérieux

Des braves, il n’y en a pas

Le jour où la bravoure

Sera une cause nationale


Je pourrais être pour 

Mais pour l'instant c'est pâle

Alors Monsieur/Dame politique, arrêtez de cancaner

Et pour la bravoure, faites nous gagner !



 

Sonnet de Shakespeare (6)



 

Croyez-vous en vos dons ?

C'est le titre d'un livre

J'admets que ça m'a interpellé pour de bon

Car dans la réalité, il faut vivre

Les gens ne sont pas prêts

Ou peut être est-ce moi,

Qui n'accepte pas mes capacités

Ça me met en émoi

A-t-on le droit, après la guerre

D'utiliser des capacités à bon escient

Sans oublier que nous sommes frères

Et que je dois rendre compte à mon inconscient

Quand j'étais petit, je rêvais d'avoir des pouvoirs


Maintenant, je suis grand et je rêve de savoir.   


 

Sonnet de Shakespeare (7)



 

Pour faire passer l'anxiété

J'écris un sonnet de Shakespeare

Parce que de la vérité

Je dois être l'apôtre, même pour le pire

La vérité, c'est qu'on a tous besoin de soutien

Alors que la société oublie les auteurs

Et pourtant sans eux pas de poésie

Il faudrait changer nos valeurs

Pour qu'enfin la littérature soit reconnue

Et que les auteurs ne soit plus anonymes

Il faudrait un changement de point de vue

Et que de nouveau la poésie rime...

... avec les cîmes entrouvertes

Pour une gloire enfin redécouverte.



 


Sonnet de Shakespeare (8)




Je ne sais pas orthographier

Je fais souvent des fautes

Et pour ces actes manqués

On se moque, en vote

Mais être auteur, c'est être créatif

Beaucoup de ceux-là l'ignorent

Alors, il me faut beaucoup de tolérance

Pour pallier leurs attaques météores

Si d'une lacune, j'ai

Il ne faut pas m'accabler impitoyablement

Mais, plutôt me parler, gai

Que je puisse répondre visiblement

Laissez- moi donc être poète

Et mes défauts à la face du monde, je jette




Poème glorieux




Envie d'écrire un poème sur la réussite 

Sur ce qui me fait tant défaut

Des fois, elle vient vite

Mais pour la plupart du temps, il faut

A moi, pas de gloire

La persévérance comme vie

Et l'oubli des lecteurs

Les autres célébrités, j'envie

Il ne faut pas s'obnubiler

Par les talents fugaces

Et pour les vraies entités

Montrer notre place

Mais c'est un sonnet de bonne humeur

Que j'écris là, bonheur...



 

Lui écrire un poème


 

Ma louloutte est dégoûtée

Il ne faut pas qu'elle soit triste

Avec elle, toujours je dirai la vérité

Pour pas qu'elle s'attriste

Comme il est difficile de la soutenir

Quand elle veut ne rien entendre


Alors que juste un peu de compassion, elle a besoin

Il faut rester élégant et la main tendre

Ma pauvre louloutte, comme je t'aime

Je ne peux te le dire, alors je l'écris

Il faudrait dédier un monument pour montrer comme on s'aime

Crois que cet amour, beaucoup nous l'envient

Je t'aime ma louloutte, ne l'oublie pas

Que cet amour nous accompagne à chaque pas




Poème à deux



Ma louloutte croit me rendre fou

Mais moi, je pense

Donc jamais, je ne redeviendrais fou

Je sais sur quel pied, je danse

Ma louloutte à la tête à l'envers

J'essaie de lui remettre à l'endroit

Pour ne pas qu'elle s'égare

Et que son chemin reste droit

Mes mots suffisent parfois

A lui redonner un objectif

Mes bras sont nécessaires quelques fois

Pour combler son manque affectif

Elle trouve sa force dans mon amour

Que je lui accorde pour toujours.





Ma foi




Trouver sa foi

C'est ma foi, difficile

Car, il faut croire, et pas que quelquefois

Pas croire que c'est facile

Il faut dire à la face du monde

Je crois en la magie

Et même si le monde ne croit pas

Continuer...Tant pis

Il faut fuir les prédicateurs de tout poil

Et ne pas faire de prosélytisme

Ne pas se cacher d'un voile

Et penser que les gens ont besoin de positivisme

Il faut croire en sa magie, en y pensant

Il faut vivre la magie, en y croyant




Continuer d'écrire




Je vais continuer d'écrire

Même si ça ne plaît pas aux critiques

Je préfère rire

De leurs piques

J’écris sur mes visualisations

Qui sont en rapport avec ma foi nouvelle

Un oiseau multicolore m'est apparu

Il s'envolait à tire-d'aile

J'ignore ce que ça signifie

Ma foi en la magie ne me dit pas tout

Mais ça m'a suffit

Pour penser que je ne suis pas fou

La magie est fugace, paraît-il

Mais ma foi, je dois mettre dans le mille




Amour pacsé



Je t'aime ma louloutte

J'ai envie qu'on se pacse

Pour que l'on fasse même route

Sans changer d'axe

Il faut qu'après tous ces malheurs

Nous soyons unis

Que notre amour rayonne

Et qu'il soit un moteur à nos vies

Rares sont ceux qui se trouvent

Nous on a réussi ça

Devant nous la vie s'ouvre

Pour que la paix guide nos pas

Pour que nos routes ne soient pas vaines

Il nous faut des fiançailles républicaines





Poème lumineux




Trouver la foi en la magie

Tient du sacerdoce

Car qui dit foi, dit groupe d'individus suivis

Mais en magie, la solitude c'est rosse

Je rêve d'un temple wiccain

Mais un rêve ça restera

Car en France point de temple

A peine quelques covens, il y a

Alors je pense en solitaire, je croirai

Et pourtant qu'un groupe me manque

C'est une dure épreuve pour la foi, il est vrai

Que les magiciens doivent être en planque

Je rêve d'apprendre en groupe

Mais jamais je n'aurai ce vent en poupe




Poème pour prier




Je ne sais pas prier

Il faudrait que quelqu'un me l'apprenne

Il me faut la foi trouver

Pour que ça vienne 

Pour créer un poème sur la foi

Encore une fois, sans fioritures

Et pour que la prière fuse

Pour mon écriture

Il faut de la musicalité encore

Peut être aussi que ça vienne doucement

Pour réussir la prière

Avec un chant laconiquement

Il faut se sentir inspiré pour réussir

Pour que finalement, la prière puisse venir



 

Travailler ?


 

Je ne voulais pas travailler

Je n'étais pas prêt

En fait, c'est vrai

Non corrompu, ma jeunesse, j'y ai gagné

Car en France par le passé

L'esclavagisme, c'est pour nos frais

Et en vrai, j'ignorais

Comment le monde du travail était

Mon père, bourreau

M'a traumatisé à vie


Il me faut maintenant, montrer ce que je vaux

Mais personne ne m'a jeté à l'eau

Alors le travail me fuit et rit

Et me met dans le caniveau





Faire un coup



J'essaie de faire un coup

Pour qu'enfin je sois reconnu

Pour que personne ne crie au loup

Et que je sois en vue

Alors Fred, c'est pour la gloire

Que tu travailles finalement

Peut-être dois-je le concéder

Que j'ai envie de vendre simplement

Tu n'as jamais vraiment réussi

A t'insérer dans le moule

Alors toujours tu es en sursis

Oui, Fred, toi parmi la foule

Il faut le vivre pour savoir

Que tous les gens autour sont dans le noir





Une foi révélée 


 

Enfin, encore envie d'écrire

Envie de dire que ce n'est pas facile

De vivre sa foi seul, sans rire

Sans guide, c'est difficile

Enfin, mon âme de poète

Peut mettre mon cœur à nu

Pour qu'il y ait révélation

Et la solution résolue

Enfin, je puis vous dire maintenant

Tout ce que je pense de vous

Oui, toi lecteur n'aie rien à redire en se lamentant

C'est toi, qui cherches la révélation en nous

Les poètes de toute obédience

Lancent à tous des mots d'espérance




 

Interviewer


 

Ça y est, j'ai été interviewé


En vrai, c'est la première fois de ma vie 

Ça y est et pourtant, c'est pas la célébrité

Que de loin, je reviens pour cette envie

Bien quelque part, c'était un soulagement

Ça s'est déroulé, normalement, oui

Comment pourrait-on dire ça ?

Ça a été une réussite mm-oui

Beaucoup du passé, on a parlé vrai

Malgré ma souffrance, toujours présente

Ma crainte de parler du passé, je sais

Et pourtant, il le faut pour mes ventes

Là encore, il faut convaincre

Pour que de ma plume, je puisse vivre encore.




 

Esclave dénié


 

Là, on fait toujours la même chose

Les mêmes gestes répétés inlassablement

On nous appelle Ouvrier, gentiment


Mais notre nom c'est esclave, si on ose

Des fois, on fait une pause

Et nos bourreaux nous regardent élégamment

Prêts à hurler violemment

Si quelqu'un veut prolonger la pause

On nous appelle Ouvrier, gentiment dit

Mais nos vrais noms, c'est esclave

Même si entre nous, on en rit

L'humour est ce qui nous reste, malgré les non-dits

Nous faisons semblant d'avoir une vie malgré nos entraves

Un jour peut-être aurons-nous une autre vie.





Poème léger



Ça ne marche pas mes poèmes

Ce n'est pas une raison

Pour changer de maison

Et pourtant toujours, j'aime

Trouver des gens qui s'aiment

Tient de la gageure en cette saison

Il ne faut pas perdre la raison

Et penser que les gens ne sont pas tous les mêmes

J'écris de nouveau

Que les oiseaux chantent

Pour qu'il y ait renouveau

J'écris au ruisseau

Que l'eau clapote

Pour pas qu'on me prenne pour un sot





Poème trouillard



Ma louloutte m'a appelé

Mais je n'ai pas répondu

Peut être que j'aurais dû

Mais l'appel, je l'ai raté

Est-ce mon inouïe fragilité

Qui fait que je n'ai pas entendu

Qu'aurait-il fallu ?

Je suis peiné

Maintenant, m'en tiendra-t-elle rigueur ?

Pauvre de moi

Sur cette erreur

J'y perds un peu mon moteur 

Et pourtant je ne suis que moi

Attention, Fred à cette peur




 

Le travail


 

On me dit que le travail ne paie pas

Qu'il ne sert à rien de se battre

Que l'on finira par se faire battre

Que de toutes façons, on y finira

Je ne suis pas impatient pour ceux qui ne croient pas

Je ne sais plus quoi faire

Pour ceux qui croient qu'il n'y qu'à se taire

Même la résignation, ça ne se fait pas

J'ai peut-être trente sept ans

Mais j'ai toujours en moi

Cette envie de me battre, en avant

Et toutes ces stars, décevant

Qui ne sont qu'un miroir éphémère du soi 

Ne sont pour moi, que manants




 


Garder ses repères



Envie de garder mes repères

Devant cet excès de faux partout

Où tout est saturé de flou

Envie aussi de plaire

Et pour tout ceux, rares

Qui un jour ne seront plus fous

Et ne crieront plus au loup

J'ai envie d'écrire

Pour ceux qui peut-être un jour

Verront en moi quelque talent

Il leur faudra de longs discours

Et faire de nombreux recours

Pour qu'il y ait un élan

Pour que je sois sur du velours





Interview (en trois sonnets)

sonnet X3

Anxieux je suis

Être interviewé, j'y crois

Et pourtant, je ne suis pas roi

Fuir, je puis

Mais courageux, je suis

Ma présence, ma foi

Pour mon travail, je vois

Les rimes me fuient aujourd'hui

Peut-être, elle a oublié

Qu'elle devait me parler maintenant

Mais il ne faut pas m'inquiéter

L'angoisse monte en vérité

Même si le contraire, je prétends

L'expérience viendra, je le sais







Interview (en trois sonnets)

Interview (2)

Me poser un lapin

Je crois qu'elle fait

Toujours personne, malgré l'heure qu'il est

Je ne vais pas sonner le tocsin

Mais voyons, enfin

Je crois en mes souhaits

Et je pense qu'elle va se lever

Ça serait bien, mais rien

Et pourtant, il est dix heures

Toujours personne à ma table

Il ne faut pas avoir peur

Elle a peut être commis une erreur

Peut-être le marchand de sable

Elle n'a pas d'honneur







Interview (en trois sonnets)

Interview (3)

Ça y est l'heure est passée

Et personne n'est venu au rendez- vous

Un voyage avec ma mie, j'ai raté pour vous

Et vous n'êtes pas venu, loupé !

Que vais-je dire à ma pacsée ?

Pas sérieux ce rendez- vous

Ma notoriété ne montera pas pour un sou

Je vais partir maintenant, lâché

J'ai un sentiment diffus

Un acte manqué, ça arrive

Et pourtant, je me sens foutu

Comme si le monde autour était perdu

Pas de vente, pas d'interview...

...Elle est là, c'est inouï, quelle vertu !!!!







Passer dans le journal



Je vais passer dans le journal

Je vais être plus prétentieux

Moi le chanceux

Il me faut rester normal

Il ne faut pas que je sois vénal

Ils ont l'air heureux

Ces gens bienheureux

Qui sont dans le journal local

Peut être trouverai-je un emploi

Moi qui deviens célèbre

Et pourtant, je ne suis que moi

Ce n'est qu'une parution locale, ma foi

Je ne suis pas un Dieu d'ambre

Je ne suis pas non plus roi





L'âme de l'esclave



J'ai l'âme de l'esclave

J'y suis resté trop longtemps

Même si maintenant, j'ai le temps

Je ne veux pas qu'on m'achève

Je ne veux pas qu'on m'archive

Je vous aime tant

Je veux bien de vous comme assistant

C'est tout ce que je veux

Je ne veux pas qu'on s'alarme

Qu'on me prenne pour un ponte

Moi qui ai toujours du vague à l'âme










Poème fragile



Envie de ne pas écrire

Envie de vivre des choses inouïes

Pas envie de faire des méchouis

Ça ce sont des rimes riches, c'est rare

Je vais encore prendre part

Pour que je sois épanoui

Pas que je sois évanoui

Il me faut une rime encore

C'est un poète fragile

Qui écrit des rimes riches

Il devient gracile

Je ne broncherai pas d'un cil

Même si on se fiche

De mes mots faciles





Le bon œil



Je vous vois, d'un bon œil

Ça c'est une rime riche

Il ne faut pas que ça fasse chiche

Ça va enrichir mon recueil

Il ne faut pas que j'en fasse mon deuil

De ces rimes dont on se fiche

Que ça fasse notre niche

Pour que du son, je recueille

Et maintenant, mon poème est lancé

Plus rien ne peut l'anéantir

Juste une annonce qui me plaît

Pour une accoutumance du vrai

Que les profs pourraient amortir

Pour les élèves zélés.





Poésie amoureuse



De l'amour en chanson

Tous les chants romantiques

Font de nous des fanatiques

Le bonheur en rançon

Quelle que soit la façon

Même si ce n'est qu'idyllique

Et que nous ne sommes que des moustiques

Cela nous fait une raison

De nous aimer plus fort

Malgré les difficultés

Nous redoublons d'effort

Il faut que l'amour devienne notre point fort 

Que cela soit inné

Et qu'il soit notre réconfort





Les cas soc'



Je suis dans le journal 

Et rien ne se passe

Même si je trépasse

Personne ne me donne son aval

Je devrais être cardinal

Tout me dépasse

Même la célébrité, tu repasses

Tout cela est un carnaval

Nous autres cas soc'

Les poètes précaires

Comme Kate Moss

Même si on se gausse 

Et que certains sont vulgaires

Le poète ose la noce




 

Oubli thérapeutique



 

Je commence enfin à oublier mes parents

Loin des yeux...Toujours et heureusement loin du cœur 

Cela questionne mes peurs

Sur qui je suis vraiment

Et d'où venait ma crainte du néant

Ce qui a créé ma schizo, sans erreur

Il me faut une chance inouïe, pour éviter la terreur

Et devant mon sourire béant

Devant ces traumatismes qui me quittent

Bientôt mon esprit sera libre

Tout cela ne va pas vite

Même si maintenant, j'évite


Et que ma tête devient ivre

J’espère que ma route sera écrite




Pas encore auteur



Pas trop envie de travailler

Quand le travail signifie esclave

Je ne veux pas être une enclave

Soif de résister

Je réalise mon métier

Celui d'être auteur, je veux

Même si je ne suis qu'endive

Pour pas les soupçons éveiller

Un jour, peut- être un travail

J'aurai mais là, je ne sais pas

Pour l'instant, je chamaille

J'ai le sentiment d'être canaille

Et de ne pas vraiment être auteur, c'est plat

Il faut que la reconnaissance m'aille





Je décortique



Aujourd'hui, je décortique

Aujourd'hui, je comprends

Ce qui d'habitude m'échappe, je prends

L'élévation me pique

Même si je tique

La fragilité me prend

Tout ce que j'apprends

Et ce n'est pas politique

Je pige les fondements

De la surface fragile

Là où rien ne ment

Ici, j'entends

Les atermoiements faciles

Du public consentant 





Critique politique



Ceux qui honorent certaines idées

C'est certainement eux

Ils défendent peu

Parce qu'ils sont vidés

Il n'y a rien de certain dans leurs idées

Juste quelques vœux

Parce qu'à l'intérieur, ils sont creux

Ils sont juste un peu ridés

Il ne faut pas être inflexible

Et ne pas croire que leurs souhaits ne soient pas bons 

Mais la surface est fissible

Même si c'est risible

Ils nous entourloupent pour de bon

Et ne trouvent pas l'intérêt commun, visible.





Poème flexible



Je ne suis pas inflexible

Je conçois qu'on puisse en avoir marre

Même si des fois, je démarre

Je ne suis pas infaillible

Il me faut ne pas être intelligible

Pour ne pas être un phare

Et assumer un retard

Pour ne pas que la poésie ne soit indicible

Mais je me disperse

Alors revenons-en à notre réflexion

Pour que des rimes, je verse

Croyons que la vie est diverse

Et que mes mots feront grandir ma version

Qu'enfin, je puisse éblouir le reste





Louloutte au zénith



Ma louloutte va bien

J'ai les idées au zénith

Même si tout change vite

Je ne suis tributaire de rien

Je n'ai pas de lien

La confiance, j'hérite

La liberté, m'invite

Toute la vie, indescriptiblement me vient

Me voilà, parti

Invariablement inconstant

Dans le tourbillon de la vie 

Me voilà remis

Impitoyablement vivant

Dans une joie infinie




 

Souffrance juvénile


 

Il n'y a rien de prévu pour les jeunes

Ils sont livrés à eux-mêmes

Comme si personne ne les aime

Même pas d'exemples, pas de veine

Quand la galère prône 

Et qu'il n'y a pas d'homme

Ni même de femme

Quand les adultes abandonnent

Les ados souffrent alors

Quelle détresse fantastique

Quelques-uns deviennent retors

Les personnes qui viennent ont tort

Ne se mettent pas à niveau, Ils piquent

Et finalement, plus personne ne fait d'effort.




 


L'exigeant



Je suis trop exigeant

J'en souffre trop

Je manque de pot

Je dois être plus transigeant

Même si le climat ambiant

Des fois, n'est pas top

Faut pas faire de flop

Tout ça c'est une histoire de temps

Tout ce travail

Pour onze euros l'an

Il vaut tenir vaille que vaille

Il ne faut pas que ça me tenaille

Que je reste en plan

Sans que ça me tiraille





L'alerte



Je suis en alerte

Je ne laisse rien passer

Même si je dois repasser

Il n'y aura pas de perte

Il faut que la vertu reste

Et que j'en finisse avec le passé

Pour ne plus avoir peur de trépasser

Pour ne plus prendre de veste

Être en alerte à sa vertu

Cela nous incite à mieux voir

Peut- être que je suis tordu

Il me faudra peut-être une tortue

Pour qu'enfin la lumière puisse se croire

Et que mon front brille sans retenue





Sérénité



Gagner le premier prix

Il faut savoir rester serein

Pour pas avoir de trop plein

Et ne pas susciter de haut cri

Que ça ne fasse pas un pli

Que je sois un écrivain

Sans me casser les reins

Pour ne plus être un rikiki

Envie que la foule me reconnaisse

Que le public m'illumine

Sans aller à la messe

Même si j'y laisse

Quelques plumes sous ma mine

Pourvu que jamais on me délaisse





Poème comme ça vient



J'arrive à rien aujourd'hui

Peut-être que je ne suis pas serein 

Pourtant je vais bien

Il ne me reste que l'ennui

Pour faire une rime avec la pluie

C'est un peu comme si, je ne faisais rien

Un poème comme ça vient

Pour une envie qui suit

Qu'est-ce que je risque là ?

D'exprimer ma volonté

Que les gens ne me lisent pas

Personne ne le remarquera

Il me faudra l'aide d'une fée

Pour mes mots de-ci de-là





La détresse



Je ne souffre pas

Malgré ma mie alitée

C'est la vérité

La détresse ne m'affecte pas

Je suis soumis aux aléas

Mais je suis rasséréné

Aux tourments, je fais des pieds de nez

J'espère la baraka

Un peu plus loin dans ma vie

J'accepte ce combat

Même si ce n'est pas l'hallali

Les gens m'enlèvent ma mélancolie

Et puis, ça va

Je ne suis pas le messie





Une sensibilité 


 

Ma sensibilité

Me rend gai

Mais pour avoir la paix

Je dois rêver

Ma réalité

N'est pas vraie

Même le geai

N'est pas concret

Tout cela est absurde

Où l'on va

Si l'on n'est pas deux

Je ne vais pas tomber en rade

Même au prorata

Pour ne pas être vide




 

Tout ce qui brille


 

Attiré par les ors

Tout ce sublime

Attention aux rimes


Est ce que je m'en sors ?

J'ai tort

Je vais à la cime

Même si je n'ai pas commis de crimes

Et que je ne suis pas mort

Est-ce que je brille ?

Par excès de souffrance

C'est un jeu de quille

Je pars en vrille

Mais par ma présence

Je retrouve mes billes





La poésie inutile ?



La poésie est un acte inutile

Les gens ne l'achètent pas

Les gens ne conçoivent pas

De donner des sous pour une chose si futile

Je ne veux pas que l'on mutile

Mon art au prorata

La poésie comme un agrégat

Ne peut- être qu'utile

Ce que j'écris

Personne ne l'ignore 

C'est pour chasser la morosité de ma vie

Et mes rêves inassouvis

Forment le décor

De mon engagement à vie




 

Le trésor


 

Je n'y peux rien ça m'attire

Comme un papillon, la lune

Et c'est mon infortune

Pour pas que ça vire

J'attends mon ire

Pour ma rune

Et il n'y en a qu'une

Qui entend chanter ma lyre

C'est juste croire un peu au trésor

Qu'il m'attende quelque part

Et qu'il ne soit pas retors

Quel que soit le décor

Qu'il y ait ma part

Là, je suis d'accord




 


Je veux



Aujourd'hui j'acquiers la volonté

Je vais faire ce que je veux

Même si souvent, c'est ce que je peux

Tout ça, c'est dans le passé

Aujourd'hui, c'est la gaîté

Je ne veux pas être un globuleux

Même si c'est infectieux

Et que je suis inorganisé

Je fais ce que je veux là

Et c'est être reçu par une psychologue

Pour parler de ce qui ne va pas

Peut être elle me recadrera

Pour pas que je devienne dingue

Et du travail, je ne sois pas soumis aux aléas





Sans succès



Je ne connais pas le succès 

Je ne sais plus quoi faire 

Même si c'est rare

J'en rêve d'être une célébrité

Pour avoir plus de monnaie

Pour que ma vie soit moins dure

Pour plus être une tare

Et voici les tercets

Juste quelques mots

Qui flashent par leur brillance

Quel manque de pot !

Juste ce qu'il faut

Sans répugnance

Pour moins de chaos

Une vie sans cris

Une vie où il n'y a plus de cris

Une vie où il n'y a plus de pleurs

Une vie sans heurts

C'est peut-être ça la vie

La sérénité, c'est quasi

Peut-être je n'ai plus de peurs

Il n'y a pas de froideur

Une vie sans défis

Mais alors à quoi bon

Si tout est plat

C'est une bonne raison

De rester à la maison

Au fond, ça va

Mais on a envie de tréfonds 


 


Ferrari



J'ai envie de Ferrari

Qu'elle soit rouge

Que ça bouge

C'est indescriptible, comme un délit

Cette soif comme une folie

Que l'on se jauge

Sans un gage

Que la détresse soit mon lit

Voilà ce que je veux

Que ça soit clinquant

Même si c'est un vœu

Souvent c'est frauduleux

Et je n'en suis pas friand

Tant que c'est fructueux





Le Valhalla



Je dis pas que la vie, c'est le Valhalla

Et que c'est l'hallali

Mais ce n'est que la vie

Et l'on se pose là

Même si ça ne va pas

Et que souvent on survit

C'est là que l'on est soumis à l'économie

Plus rien ne va

Et pourtant de l'attirance

Vers le haut nous pousse

Même face à l'intransigeance

Et que ça nous remonte à l'enfance

Que tout cela mousse

L'on tend vers la transe





De l'or



Je veux de l'or

Que ça sorte de mes poches

De l'oseille, pas de l'eau de roche

Que ça vienne de tous mes pores

Pour ça, je ne veux pas être mort

Même si, je suis moche

Je souhaite une galoche

Bien que j'aie tous les torts 

Mon travail mérite salaire

Je ne suis pas un âne bâté

Même si je ne suis pas fier

C'est ce qui fait les grandes rivières

Une tâche de Petit Poucet

Jalonner ma route de poèmes en guise de pierres




 

Poème cool


 

Tout va bien, aujourd'hui je suis serein

J'essaie de faire de la poésie sur l'herbe

Avec juste quelques verbes

J'introduis quelques quatrains

Pour ne pas être hautain

Je ne fume pas de "beuh"

Pour pas que je "m'enrube"

C'est un peu comme ces matins

Où l'on est là, tranquille

C'est le métier d'auteur

Et que dans ma tête les idées fourmillent


Comme un jeu de quilles

Où votre cerveau est le moteur

Sans que tout ça parte en vrille.





Transparence



Je suis au travail

Mais personne ne me remarque

Seul je perds mes marques

Je suis là vaille que vaille

Ce n'est pas une trouvaille

Cette envie que je me démarque

Je suis tendu tel un arc

Je ne suis pas un épouvantail

C'est le sentiment d'être transparent

Que personne ne s'occupe de vous

C'est alors que ça me prend

Cette envie d'être au premier rang

Pas envie de suivre comme un toutou

Je ne suis pas à Téhéran !





La souffrance



Je ne suis pas serein

Je vois les choses en souffrance

Est-ce une errance ?

Cela ne correspond pas à mon train-train

Je ne vais pas bien

Je dois être en transe

Et mes mots en évidence

Je ronge mon frein

La souffrance toujours ça fait mal

C'est elle mon maître

Quand cela tourne mal

Elle n'est pas le mâle

Mais l'on doit se soumettre

Car la souffrance toujours vous met mal.





J'avoue



J'avoue que sans psychiatre

Je n'en serais pas là

J'avoue que mes aléas

M'ont conduit au désastre

Maintenant ma médiumnité me montre

Ce que normalement, je ne vois pas

Avec tous mes tracas

Je ne suis pas contremaître

Je me sens utile maintenant

Car je peux aider

Je peux être avenant

Je ne prends pas de vol-au-vent

Il suffit d'essayer

Pour être prévenant





Riche !



Je veux être riche

Je n'aime pas être pauvre

De bravoure, je suis ivre

Même si ça fait chiche

Attiré par les niches

De la fiscalité, j'aime vivre

Je ne suis pas de cuivre 

Du fin fond de ma corniche

Et pourtant, il faut suivre la vie

Pour que personne ne se sente lésé

Et que tous aient envie

Il faut une vision quasi infinie

Pour une richesse éthérée

Et un travail de fourmi




 

Poème en valeur


 

Je ne me mets pas en valeur

Peut-être, je ne sais pas le faire

C'est une question d'affaire

C'est du pur bonheur

Je ne dois pas avoir peur

Même si souvent, je suis par terre

Il ne faut pas en avoir l'air

Et que je sois pétrifié de terreur

C'est peut être ça l'estime de soi

Qui toujours m'échappait


Et pourtant, je ne suis que moi 

C'est ce que l'on croit, ma foi

Il faut que le poème s'égaie

Et en plus qu'il rime, je crois.




 

L'attrait


 

Je n'ai pas d'attirance particulière

Pour ce qui brille

Même si souvent, je cille

Devant ses amours princières

Il me faut une aide littéraire

Alors, je regarde dans le Bescherelle, dans le mille !

Pour que mes mots ne partent pas en vrille

Ça fait fonctionnaire

Mais tant pis, j'assume

Je m'aide, pour être un rimailleur

Avec des mots qui s'enrhument

Pour que mes envolées parfument

Les esprits des lecteurs

Avides de pétards qui fument...




 


Mots écrus



Un écrit guimauve

Pour des mots écrus

Même si c'est du déjà vu

Et des phrases qui se laissent porter comme des fauves

Il me faut de l'énergie mauve

Des mots vus

Des formes qui m'ont plu

Que rien ne sauve

Et voilà, j'en arrive aux tercets

Même pour analphabètes

C'est cela qu'il faut verser

Pour l'instant rien à renverser

Il ne faut pas être bête

Pour qu'à l'inculte mes mots soient confectionnés





Hommage à Francis Cabrel



T'es toute seule au fond de l'espace

T'as personne, personne

Même au téléphone

T'as dû tirer le carré d'as

Même plus de menace

Au désert on t'abonne

Tu n'es même plus bonne

Tout ce que tu as s'efface

Le pervers est passé

T'es seule maintenant

Il t'a laissé 

Il faudrait que tu l'oublies à longueur de journée

C'est un contrevenant

Et dorénavant à toi seule tu dois te fier





Se battre



J'avais pris un mauvais départ

Mais à force de me battre

Et de me débattre

La tortue a rattrapé son retard

Et tous les quolibets et les mauvais regards

Sont tombés dans l'âtre

Suis devenu acariâtre

Eux qui étaient des lapins veinards

D'être bien nés

Ça ne leur a servi que quelque temps

Moi, qui ne suis pas bien né

J'ai été obligé de quitter

Je pense mon chemin à durer plus longtemps

Mais au final, le combat fut gagné





Poème pour rien



Je n'arrive à rien

Peut être je suis mélancolique

Mais c'est magnifique

D'être un humain qui ne sert à rien

Qu'est-ce que je tiens

Ça doit être un tic

Ce n'est pas de la politique

La déraison n'a pas de lien

Mes tercets sont sans fondements

Je ne dois pas rester en surface

Pour ne pas sombrer dans le néant

Je ne sais pas vraiment

Si ma valeur est dans la place

Mais je dois avoir une bonne estime de moi, gaiement.

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