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Les Nymphes

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œuvres
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défis réussis
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"J'aime" reçus

Œuvres

Défi
Les Nymphes

J'aurais envie de te dire que je suis parmi ceux qui attendent toute l'année l'arrivée des beaux jours, du soleil, des barbecues entre amis dans les parcs, des nuits d'été passées à piccoler dans les rues. J'aurais envie de te dire que je revie, dans ces moments-là. J'aurais envie de te dire que la tristesse et la mélancolie qui m'habitent dès l'arrivée de l'automne et de l'hiver, disparait soudainement en même temps et aussi rapidement que la neige au printemps.
Ces dernières années, je fuyais le vide à l'autre bout du monde dès les premières semaines du printemps. Je partais et me refaisais une vie, le temps d'un séjour outre-mer. Cette année, tu vois, ce n'est clairement pas possible. Et je me retrouve donc face au vide. Ce vide que je fuis depuis trop longtemps. Ce vide qui devient beaucoup trop réel, au contact des autres, au fil des journées chaudes d'été qui ne font que me rappeler ma solitude.
L'été. Toute cette effervescence me donne mal au crâne et installe en moi sournoisement une envie de disparaître. Les nuits d'été sont les seuls moments de cette période estival où je peux me recroqueviller sur moi-même et contempler la noirceur qui m'habite. À travers le silence qui se réinstalle, la fraîcheur de la rosée et le crépitement des cygales, je retrouve enfin un semblant de bien-être. Lorsque le bruit du voisinage festif se tait, je me retrouve enfin.
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Les Nymphes

J’ai relu chaque courriel qu’on s’envoyait, chaque mot, chaque photo partagée, dans ces moments où on croyait que tout était fini pour de bon, pour mieux me rappeler la douleur.
Il y avait ces fois où je partais en vacances sur la côte-est des États-Unis et que je sentais, un peu plus chaque fois, que nous nous perdions. Tu disparaissais quelques jours, juste assez longtemps pour me faire angoisser, me faire croire que tu étais avec une autre, que ta vie sans moi était tellement plus palpitante, que tu t'étais enfin libéré de moi, de nous.
Dans ces moments là, je te détestais, je me traitais de conne et chaque scénario débile que je m'inventais semblait expliquer de manière juste ce que tu étais probablement en train de faire. Puis, tu revenais, et me re-déclarais ton amour chaque fois un peu plus fort que la précédente et je retombais. Notre relation était ainsi, une longue et périlleuse valse entre le meilleur et le pire, les silences et les déclarations trop bruyantes, les highs de junkies et les bas qui s'en suivent.
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Défi
Les Nymphes

Des mains, une bouche... des bouches. Un sein, deux seins, des langues qui s'entremêlent, des doigts qui tentent de trouver une entrée. Des lèvres mouillés, des longs soupirs de joie, un grognement satisfait.
Les fantasmes m'accompagnent tous les jours, surtout la nuit. Parfois, ils s'immiscent au courant de mon quotidien, comme des invités surprises débarqués d'un peu de nulpart à qui on ne sait pas dire au revoir. En plein meeting au boulot ou en faisant l'épicerie. Je les chasse tendrement, leur disant "à une prochaine fois". D'autres jours, ils me happent, me brûlent, me jettent parterre. Et je me retrouve là, dépourvue, à la merci de mes pires rêves (ou mes meilleurs, c'est selon). Ces rêves, qu'on n'ose raconter à personne mais qui nous tirent un sourire dès le réveil et nous suivent tout au long de la matinée. Je sens alors mon âme prendre le contrôle de mon corps. Je croise les jambes par honte, mais surtout pour calmer mon esprit. Habituellement, je succombe et me laisse porter par ces vagues ardentes de rêves, de souvenirs, plus tendres les uns que les autres. Les corps défilent sous mes yeux; un homme, une femme, très souvent les deux.
Ils sont si forts parfois qu'ils m'habitent des jours durant. Je ne pense qu'à cela. Ils me donnent envie de tout quitter, l'espace d'un instant. Même si, au départ ils m'effraient, j'ai bien compris que je me devais de vivre selon leurs lois. Alors chaque nuit, au coucher, je me glisse sous le duvet chaud de mon lit, ferme mes yeux et attend avec impatience qu'ils reviennent m'habiter.
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