La honte
de Les Nymphes
J’ai relu chaque courriel qu’on s’envoyait, chaque mot, chaque photo partagée, dans ces moments où on croyait que tout était fini pour de bon, pour mieux me rappeler la douleur.
Il y avait ces fois où je partais en vacances sur la côte-est des États-Unis et que je sentais, un peu plus chaque fois, que nous nous perdions. Tu disparaissais quelques jours, juste assez longtemps pour me faire angoisser, me faire croire que tu étais avec une autre, que ta vie sans moi était tellement plus palpitante, que tu t'étais enfin libéré de moi, de nous.
Dans ces moments là, je te détestais, je me traitais de conne et chaque scénario débile que je m'inventais semblait expliquer de manière juste ce que tu étais probablement en train de faire. Puis, tu revenais, et me re-déclarais ton amour chaque fois un peu plus fort que la précédente et je retombais. Notre relation était ainsi, une longue et périlleuse valse entre le meilleur et le pire, les silences et les déclarations trop bruyantes, les highs de junkies et les bas qui s'en suivent.
Des milliers d'œuvres vous attendent.
Sur l'Atelier des auteurs, dénichez des pépites littéraires et aidez leurs auteurs à les améliorer grâce à vos commentaires.
En rejoignant l'Atelier des auteurs, vous acceptez nos Conditions Générales d'Utilisation.
Déjà membre de l'Atelier des auteurs ? Connexion