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Sharik NEVECHTE

En 2020 je suis je un phare

Je suis un phare au milieu de la tempête. Je peux seulement envoyer ma lumière pour te donner mon amour, je n’ai que la lumière pour te parler dans la tempête, dans le froid, le jour comme la nuit, sous la pluie, sous la neige et dans le brouillard, même au soleil. À la merci des vagues.Je suis un phare confiné au milieu de tout ou libre au milieu de nul part...

En 2020 je n'ai que la lumière, je suis un phare.

Sharik NEVECHTE

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œuvres
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défis réussis
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"J'aime" reçus

Œuvres

Sharik NEVECHTE

La vague heurte le rocher. L’écume se dissipe un temps soit peu entre deux collisions. Aux lueurs du crépuscule, la bête prodigieuse lève la tête vers le haut du phare. Après ce bref instant, Barou, ainsi maintenant je le nomme, profite de la porte d’entrée encore ouverte, malgré l’absence de visiteur, pour se faufiler vers l’escalier sans fin, en colimaçon. Désormais surplombant un horizon fantastique, aux couleurs dont les plus grands peintres seraient fervents, Barou semble en communication avec un très lointain subconscient. Je n’en ai pas pleinement conscience, d’ailleurs en ces temps je m’estime presque aussi fou que l’astrologue qui me parle de mes vies passées et de ma soit disante mission universellement salvatrice. Je suis en voyage au Brésil à des milliers de kilomètres du loup bleu, pour étudier les symboles des civilisations anciennes qui se trouvaient ici il y a des milliers d’années. Pourtant je l’entends déjà depuis quelques jours, il me parle d’une ville nommée Ouro Preto.
Je m’appelle Alex GRIFFON, je suis né en France en Normandie, ma profession consiste principalement à étudier les symboles, qu’ils soient très anciens ou datant de la veille. Tout commence lorsque je longe une plage à Ilhabela. Tantôt les pieds sur le sable, tantôt les pieds dans l’eau salée. Soudain contre toute attente mes orteils heurtent une bouteille. Cette bouteille à demi enfouie dans le sable a certainement été jeté il y a peu de temps, lors d’une soirée Cachaça et Samba, me dis-je. Seulement, piqué de curiosité par cette bouteille je suppose que le message potentiel qui se trouverait à l’intérieur me révélerait quelques pistes au trésor. Telle est ma surprise lorsque la réalité dépasse ma fiction imaginative, parcourant mon lobe frontal, qui plus est en bord de mer, certainement mon hippocampe, n’est-ce pas ? Bref, en fait cette fiction s’imprime bel et bien sur ma rétine, aussi humide qu’est l’eau et brûlant le soleil sur ma peau, il y a en effet réellement un papier entouré d’un ruban dans cette bouteille. Si le message est écrit en portugais ou brésilien ma déception l’emportera certainement. Mais qu’importe que cette bouteille vienne de la plage d’à côté ou de l’autre bout du monde, ce message m’est destiné. J’en suis l’heureux destinataire, n’est-ce pas ?
Message écrit en français:
« Alex,
Je suis le loup bleu au yeux jaunes, que tu pensais issu de ton imagination. Je suis réel et l’océan a transmis pour moi ce message jusqu’à toi. Tu as le pouvoir. La symbologie* est ton outil. Ton esprit sera éclairé par tes découvertes. Tu voyageras dans l’espace mais aussi dans le temps. Tu parcourras le monde tel que tu voyages déjà, mais ta mission sera plus universelle, elle sera plus divine, absolue et devra sauver la vie, sous toutes ses formes. Vas voir l’astrologue, il n’est pas fou. Il manque un peu de sociabilité et son esprit arpente trop de manuels pour charlatans, mais il y aura une grande part de vérité dans ses propos te concernant. À toi de faire la part des choses et faire preuve du plus grand discernement. Traverse les époques, retrouve tes vies passées et parcours le monde, il te faudra quitter la terre et rejoindre les étoiles. Je serais ton guide le moment venu, je te parlerais, tu entendras ma voix et aussi tu pourras m’apercevoir. Je ne serais jamais aussi loin que tu puisses l’imaginer, même si c’est le cas aujourd’hui. Je suis en France et cette bouteille crois moi a traversé l’océan Atlantique. J’ai jeté cette bouteille depuis la côte normande, depuis le Phare de la Hague, que tu connais et où tu aimes te promener.
Bonne route mon ami. »
Barou
*Symbologie, subst. fém.Étude des symboles, de la symbolique. La symbologie grecque, médiévale, africaine (Rob. 1985).
L’enfance, cette partie de la vie qui parfois semble un enchantement, une ère temporelle et spatiale qui foisonne de changement de paradigmes, le monde nouveau entre en nous par les sens, j’ai ressenti cela il y a longtemps avant la lecture de ce message qui m’apporte soudain une mission sur laquelle ma concentration et mes efforts devront se porter...Telle est ma responsabilité désormais.
D’emblée cette sensation agréable et grisante fait place à un sentiment d’immense solitude dans l’infini univers. Comme si ma petite barque se trouvai au milieu d’un océan interminable, quel est ce syndrome au juste ?
Avec ma boîte à outil je ne ressentais pas la sensation de posséder un immense pouvoir et ma connaissance manifeste des symboles et de l’histoire me semble dérisoire pour...N’ayons pas peur des mots, sauver le monde !
Je rentre en France. Je prends le prochain avion. Shooka me manque et la maison aussi.Il faut parler avec elle, ma Shooka chérie adorée, ma princesse.
Retour à Paris, le contraste de la température est saisissant. Je grimpe dans le taxi, le chauffeur me conduit à Saint-Lazare, déjà dans cette gare mon esprit se trouve inondé par mes pensées de retrouvailles avec Shooka. C’est vrai que le début de notre relation était en vidéo et par messages, mais notre union après ces interminables mois à distance nous à rapproché plus que jamais, je ne peux partir plus de quelques semaines, dorénavant. Aussi les images de la Normandie et de la maison inondent ma tête. Me voici dans le train du retour. Je dois dire que cette bouteille et surtout le message qu’elle contenait m’a réellement chamboulé.
Pas un mot à quiconque pour l’heure. Il faut me remettre d’aplomb à la maison, j’aurai le temps de faire une introspection durant les travaux d’agrandissement de la maison. Le bricolage et le travail du bois vont remettre mes idées en ordre.
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Sharik NEVECHTE

Les Vautours
Ce qui intéresse les vautours ce ne sont pas vos vêtements. Mais ils sentent déjà à travers eux qu’ils pourraient le cas échéant se repaître de votre chair, même si vous n’êtes pas complètement mort. Méfiez-vous de leur nombre, car ensemble ils seraient même habiles pour vous affliger le coup de grâce, bien que sans leur présence vous étiez capable de vous en sortir seul, ou avec un peu d’aide. Faire le mort n’est pas non plus la solution, car ce sont des charognards. En étant inactif, vous leur mâchez le travail. En fait, il n’y a pas une méthode unique pour leur échapper. Mais il faut faire jouer le temps en votre faveur. Ne perdez pas de vue qu’ils sont au service de leurs clients, et que ce sont ces derniers qui les ont mandaté pour avoir le gros morceau du repas. Faites-leur comprendre que vous pouvez donner à manger à leurs chouchous, mais que dans ce monde ils ne sont pas les seuls prédateurs, que pour qu’ils aient leur ration quotidienne, mieux vaut que vous puissiez rester en vie. Sinon argumentez que vous vous donnerez préférablement, entièrement aux requins ou aux lions et que si cela devait en arriver là, leur part dans ce cas ne deviendrait non pas faible, mais nulle.
Observez leur comportement. Ils planent quelque temps au-dessus de vous car leur zélateur vous connaît et il leur a signalé votre présence et vos difficultés. Car avant, les vautours ne s’intéressaient pas à vous, c’est souvent le client qui était en affaire avec vous, mais vous voyant en difficulté préfère se débarrasser du sale boulot et délègue ce salle boulot aux vautours, car ils sont par nature doués pour voler et utilisent leur propres règles, avec l’art et la manière de vous faire comprendre que « ces lois » s’appliquent surtout à vous. Même si votre point de vue ou votre situation diffère complètement de la leur. Pour toutes ces raisons et d’autres encore, ils sont sournois et vous guettent déjà, en altitude. Ensuite ils observent, ils sont patients malgré tout. Ils étudient votre mauvaise posture, un temps soit peu, même si vous semblez de bonne fois. Ensuite ils se rapprochent de vous dangereusement, jusqu’à ce que l’un d’eux vous assène un premier coup de bec. Ceci pour vous envoyer un message. Quel message ? Celui de dire :
-« Tu deviens ma proie, j’attendrais ton sommeil, j’attendrais ton dernier souffle pour ne te laisser que les os. »
Mais avant de prononcer l’intégralité de ce message, ils laissent tomber quelques plumes, histoire de marquer le territoire de leur présence, et que si cela doit prendre des jours et des nuits, ils continueront à vous signaler leur acrimonie et leur menace à deux pas, puis à deux doigts, de l’aube au crépuscule. Ils vous laissent benoît la nuit, non pas pour vous reposer mais pour que vous regardiez la lune, afin que vous soyez épuisé d’avantage, le lendemain et le surlendemain. Le harcèlement fait pâle figure à côté de ces méthodes, pourtant la loi semble aller dans leur seul sens, la loi de la cruauté et de la torture douce, pour faire mal plus longtemps et pour rien n’y paraître. Certains ont un bec en forme de sourire, mais prenez-y garde, ne vous-y trompez pas, ce sourire là n’a pas d’humour, il est narquois et encore plus hostile que les autres. Les volatiles bloquent chaque issue, que vous pouvez percevoir, ils vous encerclent comme le ferait la marée, ils vous enlisent tel un sable mouvant, en tournoyant ils vous plongent dans la brume, de sorte que vous n’ayez plus de repères. Mais jamais au grand jamais, sans prendre le risque de recevoir votre poing sur leur carcasse de volaille puante. Ils sentent la charogne de la naissance à la mort, peu importe l’origine de leur nourriture. Qu’elle soit noble, modeste, fière ou courageuse et peut-être les quatre à la fois. Peu importe si cette nourriture était autrefois un être digne et honnête et à qui il est arrivé quelques malheurs. D’ailleurs, il le reste, tout en étant en proie à des poulets nauséabonds.
Les vautours ne sont jamais loins. Profitez du soleil et de la balade tant que vous pouvez mais ayez toujours un endroit à l’ombre et en sécurité, si possible inconnu de tous les prédateurs et dans un périmètre raisonnable pour vous et vos proches.
Enfin sachez qu’un bon miroir pourrait vous servir. Ils n’aiment pas l’intelligence, ils essaient de vous manger la cervelle en premier. Car comme la lumière elle les aveugle. Aussi le miroir leur donnent à voir leur propre image, ce qui ne les glorifies pas, bien au contraire. Ils seraient plutôt du genre à se manger les uns les autres, si là nourriture venait à manquer. Mais ça, ils feignent ne pas le voir ou ils l’oublient volontiers et se pavanent par quelques battement d’ailes et arguent qu’ils sont des messagers du soleil divin, venus vous délivrer d’une vie trop lourde à porter. Tant d’honnêtes gens n’avaient pas prévu assez d’eau pour traverser les zones arides de la vie...
Une question reste pour moi sans réponse, celle de savoir si l’un d’eux serait prêt à donner seulement un peu de lui, ne serait-ce qu’un jour dans sa vie, pour voir dans ce miroir un condor ?
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Défi
Sharik NEVECHTE

Ici à cette altitude toute végétation avait vraisemblablement disparu, rien ne pousse. Nos souffles courts attestaient que nous étions déjà à plus de quatre-mille mètres. Soudain nous tombons sur une étendue incroyable, tel un champs de fleurs fossilisées. Je senti quelques goutes perler sur mon visage et mes mains. Il fallait s’abriter. Mais tout à coup un miracle nous coupa littéralement le souffle, sous cette pluie naissante chaque fleur s’ouvrait une à une au contact de l’eau. La métamorphose rendait nos pâles certitudes obsolètes...
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Questionnaire de l'Atelier des auteurs

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