Suivez, soutenez et aidez vos auteurs favoris

Inscrivez-vous à l'Atelier des auteurs et tissez des liens avec vos futurs compagnons d'écriture.

Inscription

En rejoignant l'Atelier des auteurs, vous acceptez nos Conditions Générales d'Utilisation.

Déjà membre de l'Atelier des auteurs ? Connexion

Inscrivez-vous pour profiter pleinement de l'Atelier des auteurs !
Image de profil de null

Cloud974

Cloud974

Mais qu’est-ce tu m’veux, toi ?
Qu’est-ce tu m’dis ?
J’suis pas heureux moi !
J’aime pas la vie !
Alors qu’est-ce tu m’veux toi
Avec ton joli sourire ?
Et puis tes yeux bleus qui pétillent, tout ça
Moi j’suis moche et j’aime pas rire
Puis toute façon, j’aime pas la vie !
Et puis elle m’aime pas non plus elle.
Alors qu’est-ce tu m’dis ?
Que j’suis spécial, moi, pas superficiel ?
Je suis spécialement moche oui et je prends pas soin de moi !
Et puis toute façon, j’aime pas la vie.
Alors qu’est-ce tu m’veux ?
Alors qu’est-ce tu m’dis ?
Que tu m’aimes et qu’tu veux m’rendre heureux ?
Tous ces mensonges…C’est pas fini, oui !
Ah…j’te dis, toutes les mêmes celles-là hein !
Personne m’aime moi, tu comprends pas ?!
Mais je m’en fous moi, j’aime pas la vie alors…hein !
Et puis elle aussi, elle m’aime pas.
Alors qu’est-ce tu m’veux ?
Alors qu’est-ce tu m’dis ?
 
Qu’ensemble on pourrait baiser la vie ?
Qu’à nous deux, on pourrait être heureux ?
Puis j’sais plus trop quoi penser
J’aime bien tes idées, ta fraicheur
En plus tu restes avec moi, tout près
Ça me fait tout chaud à l’intérieur
Mais j’suis pas une gonzesse hein !
J’suis pas une tapette là !
C’est juste que ça fait du bien
Je sais pas trop pourquoi moi
Du coup j’veux plus me faire la vie, mais toi
Et même si j’suis pas beau, au moins j’me sens spécial
J’me trompe p’têt, mais entre toi et moi
J’crois qu’y’a un truc… pas si banal
Alors j’sais pas trop c’que tu m’veux
Alors j’sais pas trop c’que tu m’dis

Mais moi… Ben j’veux bien d’toi dans ma vie 
3
3
2
1
Cloud974

Par de là le bien et le mal, c'est dans ce champs de blé jauni par le soleil d'été que je te propose de nous retrouver. Loin de ces fausses bonnes pensées, nous pourrions vivre différemment, nous pourrions avoir une vie meilleure. Tu dis souvent avoir l'impression de ne pas trouver  ta place ici bas, peut être pourrions nous créer notre propre monde au beau milieu du monde. Peut être pourrions nous redonner un sens à nos vies, et une fois pour toute, bon dieu, je vous en prie, pour de bon, s'extraire de cette machine aux rouages rouillés par la bêtise humaine qui s'abat telle une pluie torrentielle sur nos têtes et s'imprime dans nos rétines nous rendant sans coeur, sans passion, sans espoir et  qui tourne depuis trop longtemps dans le même sens transformant nos semblables en des gens aigris et monotones. Pourrions nous devenir l'exception... Sans chercher à être exceptionnels et  de nouveau ressentir des sensations sans pour autant être sensationnels ? Finalement... Pourrions nous espérer une évolution vers une diminution de la complexité socio-économique de ce monde ?! Oh pardon... Les mauvaises habitudes sont tenaces... Je voulais dire... Pourrions nous vivre simplement mais réellement ?
1
1
7
1
Cloud974

J’repensais à nos conversations remplies de conneries, saupoudrées de vérités qui font mal, et qu’on peut entendre seulement avec plein de conneries autour. Tu me parlais de comment que le temps il passe vite, ce con. Comment les choses changent, qu’il fallait devenir responsable, penser à fonder une famille… Tu me parlais de plein de choses comme ça, des choses qu’on racontait pour dire des conneries avant, et que tu prenais pour des vérités maintenant. T’étais pas la première personne à m’le dire,  mais j’me fichais un peu des autres. Toi ça m’irritait, peut-être parce que toi je t’écoutais. Moi j’ai pas dit grand-chose, ou alors que des conneries et pas de vérités, j’étais pas prêt à dire des vérités moi, tu l’savais.
J’repensais à nos cornets de glace parfum lagon, qu’on savait pas vraiment ce que c’était au fond, mais qu’on aimait quand même parce que c’était couleur lagon et puis que c’était bon, et on s’en foutait de savoir si c’était fait avec du vrai lagon « bio de nos régions » ou des produits chimiques qui nous tuent à petit feu si on en mange trop, parce que de toute façon, on pouvait pas mourir. J’repensais à nos escapades dans les supermarchés pour acheter des paquets de Skittles qu’on prenait pour manger en regardant le film à la maison, mais qu’on mangeait tout avant d’avoir franchi la porte. J’repensais aux moments d’avant où on parlait de rien de sérieux et où on était heureux de pas savoir grand-chose de la vie, à part que Sangoku c’est le plus fort de l’univers, et que faire du vélo sans les mains pour impressionner les filles, ça fait mal aux coudes et aux genoux, mais que ce qui fait le plus mal c’est leur rire moqueur, mais qu’en fait on s’en fichait parce que les filles c’est nul. J’repensais aux discours des grandes personnes qu’on nous servait durant les réunions de famille pendant lesquels on comprenait pas grand-chose à part que leur enfance avait l’air d’avoir été difficile et que ça leur avait laissé un goût amer encore aujourd’hui même quand ils riaient, même quand ils nous disaient qu’ils travaillaient beaucoup et depuis looooonnnnngtemps et qu’ils en étaient fiers et qu’on devrait faire pareil. Ils avaient l’air toujours un peu jaloux de notre insouciance, alors on hochait la tête pour faire semblant qu’on avait compris, pour leur faire plaisir et surtout pour aller rejouer rapidement.
Et puis on a grandi.
On a regardé le ciel souvent, fascinés par les étoiles, tentant de décrypter les mystères de l’univers. On s’est demandé ce que représentaient nos vies au milieu de tout ça, on a eu peur de la réponse. On a rêvé d’être ailleurs, on s’est promis de ne pas être comme eux, de vivre loin et caché. On s’est senti ridicule et on a été ridiculisé. On a aimé, beaucoup, on s’est révolté, pas assez. On s’est senti parfois libre, parfois prisonnier, parfois les deux en même temps. On a fait du mal, on s’est senti coupable, on nous a fait du mal, on s’est senti coupable. On a connu le plaisir, on a été addict. On s’est trompé un million de fois et on s’est fait des milliers de promesses pour être sûr de réaliser nos rêves. On a eu du mal à les tenir et on a été vexés.
Mais on a aussi aimé le monde, on a vu des paysages, on a été surpris. On a eu des moments de lucidité parfaite où la réalité était encore plus belle que nos pensées. On a aperçu, dans les détails d’une nature sauvage,  les éléments essentiels d’une vie heureuse. On a compris que c’était complexe maintenant de mener une vie simple. On s’est approché de vérités qui étaient trop dures à entendre. On s’est menti parfois…Ok, plein de fois.
Et puis d’erreurs en erreurs et de surprises en surprises, on avance.
Et la suite ? Qu’est-ce que j’en sais, trop d’éléments aléatoires, trop d’imprécisions, trop d’inconnues dans l’équation de nos cœurs et de nos pensées… J’ai jamais été sérieux en math, je sais.
Et la suite ? J’en tremble rien qu’à y penser…
Et la suite ?
1
0
0
3
Cloud974

Avec Facebook omniprésent dans nos vies, on est floodé en continu par ces têtes de personnages bizarres qui pop dans ta conversation tout d’un coup sans trop sortir de nulle part et parfois même sans avoir vraiment un sens. Toute cette armada d’émoticônes, de smileys, de stickers et autres gifs animés est censée représenter nos faces avec une certaine émotion dessus : la tristesse, la joie, l’ennuie bref, vous connaissez le concept.
Fait qu’ j’ai le sentiment que nos émotions sont devenus vraiment cheap avec le temps tout comme ces stickers que tu peux acquérir via la shop à émotions de Facebook, du coup il n’est pas rare que ta conversation avec un quelconque de tes contacts rassemble un bon nombre de ses petites têtes devenant vite agaçantes quand tu vois la 6e damn tête popper sans raison.
Et pourtant leur utilisation ne cesse d’augmenter, t’en as 10 de ces stickers « in a row » parfois. Et t’sais même si je peux concevoir que ça peut être fun 2 secondes de pouvoir se faire comprendre avec des images, va bien falloir parler avec des mots au bout d’un moment. Parce que t’auras beau mettre le nombre de ces sales têtes que tu veux ils sont juste là pour compléter tes phrases pour les rendre plus vivantes mais elles vont pas faire tout le boulot pour toi, elles sont pas là pour remplir les blancs de ta convers.
Et c’est un peu pareil maintenant dans la vie, avec le rire. À quand remonte la dernière fois où tu t’es vraiment marré, je te parle pas du petit sourire ou du gloussement parce que la blague de ton pote était pas si nulle que ça ou le rire parce que t’aimerais bien qu’elle soit ta blonde celle-là. Je te parle du rire franc et sonore, celui que t’as quand quelqu’un vient de se ramasser sur du verglas.
Le rire ou plutôt le fake laugh est devenu l’émoticône par excellence de la vraie vie. On le sert à toutes les sauces : quand t’as pas compris ce qu’on t’a dit, mais tu glousses anyway histoire de pas le faire répéter ce qu’il vient de te dire, parce que c’est chiant un mec qui te demande de répéter ce que tu viens de dire ! On a plus le temps pour ça, faut que ça aille vite, il a son histoire à te raconter et son temps de paroles est pas mal limité… alors tu glousses sans raison. Tu l’utilises, ton fake rire aussi quand t’es avec tes potes et que y’en a un qui sort une blague pas drôle mais que tu veux le faire plaisir et puis faudrait pas que tu perdes la face si par hasard elle était bonne mais c’est qu’toi qu’a pas compris et on va te repérer si tu ris pas exactement au même moment que les autres, t’auras l’air d’un douchebag si t’es le seul à pas te fendre la poire… le timing c’est primordial pour le fake. Tu glousses.
Alors on se cache derrière des émoticôn(es), des faux rires, des fausses tristesses pour s’accorder au lifting de la société, t’as pas vraiment le droit de pas faire comme les autres et pis on veut tous rentrer dans le moule quelque part, on ne voudrait pas être vraiment triste tout seul alors on préfère faker tous ses sentiments, c’est mieux. Ça fait moins mal. Et puis c’est moins gênant. Alors glousse.
1
2
2
2
Vous êtes arrivé à la fin
0