J’ai toujours eu l’impression que ma vie était remplie d’amertume.
De beaucoup trop d’amertume.
Je dors mal.
Je suis nostalgique, seul et blessé.
J’en rie avec facilité à vraie dire.
Je veux juste que mes nuits soient moins amère, et que ma vie soit douce.

1h20 du matin.
Sur la terrasse.
Gilet sur le dos.
Capuche sur la tête.
Un livre ouvert à la main, les yeux scrutant les ombres dans l'obscurité.
J'ai éteint la lumière, mais je garde ma page ouverte, comme une sauvegarde naturelle.
En vérité mon marque page est tombé et j'ai la flemme de le ramasser.
Ma musique en fond sonore, faisant office de bande originale de ma vie, tant je pense de plus en plus.
Je pense à elle qui est partie sans un mot, sans une explication.
Un dernier appel d'elle, un dernier souvenir de sa voix, et elle n'est plus qu'un écho de mon passé. Un passé de 10 ans.
Je n'ai pas réussi à la garder. Des vacances ensembles, des confessions de chaque côté, des larmes partagées.
Nos derniers instants, je sentais l'inévitable arriver ... Mais j'ai continuer à m'y accrocher, à y croire.
Au final l'amour est plus fort que l'amitié.
Elle est et sera à jamais une part de moi. Ma meilleure amie.
J'ai toujours en moi l'espoir qu'elle m'appelle, de la voir apparaître devant moi.
Elle a fait de moi celui que je suis aujourd'hui.
Pour l'heure je suis un Oméga, un solitaire.
J'ai guéri ma blessure.
Le plus drôle dans l'histoire c'est que tout devient facile quand plus rien n'a d'importance, comme dirais Lev Grossman.
Il est 1h34 et je lève mon verre à l'obscurité. Je lève mon verre à son ombre. À ton ombre.

Tu sais quoi ? Je me déteste parce que j’y ai cru.
Et j’ai été bête. J’étais tellement bête d’y croire.
Tu veux je te dise ce qu’il s’est passé ?
Ce qu’il s’est passé, c’est que je me suis battu pour toi.
Ce qu’il s’est passé, c’est que pendant des années je me suis battu pour toi.
Et là je peux plus.
Là je peux plus, je suis fatigué tu vois.
J’abandonne.
Et c’est mieux comme cela, crois moi.

Non, j’suis bien conscient d’être un connard.
Parce que, parce que je me suis jamais attaché à personne avant qu'elle ne parte, ni à rien de toute ma vie et le truc c’est que tout le monde l’a plus ou moins accepté genre « Ça, c’est tout Vincent ».
Et il y a eu toi, nom de Dieu, toi !
Toi, toi,... toi tu m’as pas vu comme ça.
J’avais jamais rencontré quelqu’un qui pensait sincèrement que j’étais pas si mauvais jusqu’à ce que je te rencontre. T’as réussi à me convaincre aussi tu sais ? alors malheureusement, j’ai besoin de toi comme t’as besoin de moi.
Tous le monde à besoin d'une personne qui veille sur soi.
Je me fiche de savoir qui aura le plus besoin l'un de l'autre, c'est pas cela le plus important au final.
Tu auras beau me demander de ne pas faire cela ... mais tes voyages ou tes projets, tu vas les faire !
Je te porterai sur mes épaules s’il le faut.
T’as rien à demander...
Hé, il n'y a qu’a se dire que dans un univers parallèle y a deux personnes exactement comme nous, d’accord ? Sauf que pour eux, le monde il est beau, le monde il est gentil.
Que leur univers tourne autour de la somme d’argent qu’ils vont dépenser en vacances ou qui est de mauvaise humeur ou si oui ou non ils se sentent coupables d’avoir une femme de ménage.
Je ne veux pas être ces deux personne la, je veux être nous deux.
Parfois ce qu’on désire le plus au monde ne se produit pas, et parfois les choses auxquelles on ne se serait jamais attendu arrivent.
J'ai toujours penser être un connard je l'ai été toute ma fichu jeunesse ... et tu es arrivée.
Je suis heureux au final.
Te souviens tu de ce moment ?
Nous étions chez toi à regarder "On n'oublie pas les paroles", tu chantais du Disney à tue-tête pendant que je te regardais, le sourire aux lèvres.
Où lorsque tu as commencer a avoir les larmes aux yeux cette nuit ou nous avons parler, parler et encore parler du passé.
La lumière qui a éclairée ton visage à ce moment là, ce petit souffle de vent qui est entré par la fenêtre ... Peu m’importe si je vis encore 10 000 moments comme celui là où s’il n'y a que celui là, cet instant là m’appartient et restera gravé dans ma tête à jamais.

Un vieux loup, militaire de surcroît.
Que doit-il faire maintenant qu’il est seul, sans les siens.
Chaque maintenant, ses larmes coulent en y repensant.
Entre deux soubresauts, un miaulement se fait entendre.
Jamais il n’aurait pus penser qu’un miaulement changerait le cour du monde.

Tu t'es égaré dans une dimension, qui n'est plus ta réalité.
Au fil des jours, tu as été porté par les vagues vers un lointain, qui maintenant, fait que tu ne te reconnais plus. Et dès lors, que la tempête s'est calmée, les remous émergent.
Ta personnalité, ton caractère, toute ces caractéristiques qui ont fait de toi ce que tu es, depuis ta naissance s'est dissipé puisque tu t'es laissé rouler dans la semoule et le " toi " que tu es, a été masqué par un personnage, que tu as joué le temps d'une pièce.
Mais maintenant, que l'acte est terminé, tu te rends compte que tes yeux bandés pendant tout ce temps t'as fait perdre pieds.
Quelques années de ta vie t'ont ainsi dire métamorphosé, avec l'aide d'une personne ..
On peut ne plus se reconnaitre, mais ce que tu es vraiment est juste enfoui bien profondément en toi, tu n'y auras accès lorsque ce chapitre fera réellement parti du passé.
Plus tu y penses et plus tu auras des difficultés à te retrouver entièrement, à recoller les morceaux.
Il y a des jours avec et des jours sans, des jours gaies et des jours monotones, des jours tout blancs et d'autres tout noirs ; mais tu ne peux échapper à une quelconque réalité, du moment où tu dois la traverser.
Alors, oui tu vas prendre un an de plus, mais tu dois vivre tes jours comme s'ils étaient le dernier.