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Iwerzohn

Iwerzohn

Lorsque la distance sépare deux personnes et qu'elles décident de rester liées, une force mystique naît. Tout est décuplé : les sensations primaires telles que le désir charnel, le manque, le temps, les sentiments. L'espace-temps prend alors une autre dimension. Le quotidien du couple est à peine régulé par les aiguilles d'une montre. C'est le cœur qui, à la place, se transforme en métronome. Cette personne devient alors omniprésente, donnant une définition nouvelle au temps et au vécu.
Et ces personnes qui ont la possibilité de se réconcilier sur l'oreiller juste en franchissant le pas de la porte, quand d'autres, séparés par un océan et un continent se doivent de puiser à l'intérieur de leur être pour pardonner. Faire preuve de sagesse et de foi pour continuer ensemble.

Comme il peut être facile de faire mal à la personne aimée. Par des mots, appliquer la sanction finale.
Comme il peut être facile de supprimer des photos, tenter de supprimer des souvenirs.
Comme il peut être facile de remplacer une personne dans son lit. Laissant les gloires passées dans le fin fond de la cave, refermant la trappe derrière soi.
En ces heures sombres, c'est le temps qui devient ton pire ennemi.
Tu perds ton métronome et retrouves les aiguilles de ta montre : ce commun espace temps, ce temps qui défile lentement, ce temps qui n'en finit jamais, ce temps qui rythme à nouveau ta journée.

Comme il était facile de dormir pour oublier. Pour oublier le temps qui ne défile pas assez vite. Comme il est désormais facile de ne pas réussir à fermer les yeux de la nuit, laissant cette peine te rappeler ce métronome qui ne t'a toujours pas quitté.
Et cette puissance mystique se transforme en un sentiment de frustration et d'impuissance profond. Est-ce qu'alors, depuis sa petite boite, ce bouddha illuminé pourrait y changer quelque chose ?
Nocturnes, berce-moi de ces mélodies dont je connais le refrain.
Berce-moi de ces mélodies dont je connais la fin.

Parfois, je ne veux plus être Homme.
Où nos qualités se font balayer par nos défauts.
Pourquoi faudrait-il attendre notre mort pour se souvenir du meilleur de nous ?
Où donc se trouve la sérénité ? Et la clef du bonheur ? Serait-ce par l'ignorance ? Enfouir nos têtes maudites, nos pensées, ne plus se soucier. Triste perspective. Triste de ne pas être de ces combattants.

Tends-moi la main, je ne suis qu'humain. Nous ne sommes pas faits pour vivre dans l'individualisme, laissant son prochain à sa triste destinée, à sa triste misère.
Oui, je suis capable de recevoir ton énergie. Plus forte que la négativité qui m'entoure. Tu l'englobes et la transforme en quelque chose qui te ressemble, quelque chose de plus beau.

Mais qu'essaies-tu de vaincre ? Cette relation imparfaite, mais sincère et profonde. Une personne imparfaite, mais perfectible avec le temps. Ce temps à tes côtés.
L'orgueil. À utiliser à bon escient.
Ne te bats pas contre la personne aimée.
Ne te bats pas contre la personne qui livre bataille à tes côtés.
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Je m’en rappellerai toujours. Un dimanche il vint me rendre visite, un bouquet de fleurs l’accompagnant. Mais pas n’importe lequel. Un bouquet composé de fleurs qu’il est allé cueillir dans trois places différentes, avec ses clefs, en s’égratignant les mains dû aux épines, en ayant l’air d’un fou dans la foule. Parce qu’on était dimanche et que le fleuriste était fermé. Juste parce qu’il en avait envie et parce que « chaque femme mérite un bouquet de fleur ». Je n’ai jamais reçu de bouquet aussi sincère de ma vie.
Il me dit que c’est normal.
Un jour de canicule, nous étions en voiture et il vit un vieil homme traverser le pont. Il fit demi-tour en hâte, se gara non loin, courra jusqu’à lui malgré le regard des autres passants, pour lui proposer de le raccompagner chez lui. S’inquiétant de son sort, tant la chaleur fût insupportable.
Il te dira que c’est normal.
Il me regarde tous les jours comme si j’étais la plus belle créature sur Terre, comme si j’étais celle qu’il attendait. Parfois, il feinte de te voir comme si c’était la toute première fois, éclairé par la lumière.
Il te dit chaque soir lorsque tu te blottis contre lui, que c’est son moment préféré de la journée. Tous les soirs.
Il compose de la musique, et me dis que j’en suis la muse.
Son amour est une poésie, qu’il me dédie chaque jour étant.
Il me rend d’innombrables services au quotidien. Il me prend la main lorsqu’on traverse la rue, parce qu’il sait que cela peut me rendre anxieuse. Il m’aide à porter les sacs les plus lourds, à attraper les objets en hauteur, à ouvrir les bouchons de Coca trop serrés, ou lorsque la cafetière est coincée. Il se refuse de passer devant moi lorsqu’il me tient la porte, et il le fait toujours. Il me laisse choisir la majorité des films, parce qu’il m’aime. En général je n’ai qu’à demander pour voir mes vœux se réaliser.
Et il ne fait pas que cela, il s’intéresse sincèrement à tout ce que j’aime. Tout ce qui me plait, me déplait, m’intrigue, et fait de moi ce que je suis. Il a appris à me connaitre par la musique que j’écoute, les films qui m’inspirent et qui portent une place spéciale dans mon cœur. Même lorsqu’ils paraissent débiles.
Il ne me juge jamais.
Il m’aide.
J’ai beau être la personne la plus endettée de son entourage, il me donnera toute sa fortune sans compter pour que je puisse réussir. Même quand le frigo est vide. Même quand je ne le mérite pas.
Telle est la beauté de son âme.
Quand mes lèvres touchent les siennes, il ferme les yeux comme s’il dégustait le meilleur et le plus doux des nectars. Il inspire et me dit que je suis sa drogue. Il n’en rate pas une miette et embrasse jusqu’au bout de ses doigts, de ses mains, qui ont caressé furtivement mon corps tel un baiser volé à mon sein, ma nuque, mon visage.
Il colle son nez à ma peau comme si je portais le plus raffiné et sucré des parfums.
Et lorsque je pose mes lèvres trop longtemps sur les siennes, il se met à trembler de tout son corps, comme si son sang était porté à ébullition. Alors nous prenons tous les deux un ticket vers le nirvana. Un aller simple vers le paradis. Et je chéris cet homme.
Je me rappelle de ma personne au passé, comme une personne pure aux intentions nobles. Une vraie romantique idéaliste, nourrie à la Jane Austen.
J’écrivais à l’époque des lettres d’amour de la part d’autres personnes. En me parlant, je pouvais ressentir et savoir comment exprimer ce qu’ils ne pouvaient pas. J’avais à l’époque les voyelles pour émouvoir, car mes paroles n’étaient qu’amour, je vivais de poésies. Je rêvais de jours meilleurs au côté de « mon compagnon de vie ». C’était tout ce que je demandais.
Mais la vie m’a porté un coup, de nombreux à vrai dire. Ces personnes qui ont croisé ma route, à qui je donnais toute ma bienveillance et mon cœur, me les ont détruit. Des coups portés plus vite que le temps voulu pour se relever et se résorber de ses blessures. Tant de fois, qu’une partie de moi est partie dans l’indifférence. Tant d’injustices, que la colère a posé ses racines et grandi au fil des années. Ce que je prenais pour qualité et comme une force de caractère, s’est transformé à mon insu en un poison dont j’ai perdu le contrôle et qui me domine, qui répond de mes actes. Et ça me détruit.
Mais toi, tu as également vécu des heures sombres auprès des personnes que tu aimais. Et tu restes, intacte, l’être le plus doux sur Terre. Tu restes cette lumière. Cette lumière qu’on voit au bout d’un long et sombre tunnel. Tu n’es pas devenu cette personne aigrie, agressive, apathique. Tu as su rester, du haut de tes 29 ans, l’amant que je rêvais d’avoir lorsque j’étais jeune et pleine d’espoir. Tu as su conserver cette âme pure. Je t’admire car tu étais et tu demeures.
Je regrette le fait que tu ne te sentes pas gratifié de tout ce que tu me donnes, que tu ne ressentes pas ma reconnaissance. Car je chéris tout ce que tu fais et tout ce que tu es. Je remercie la vie, de t’avoir mis sur mon chemin. Mais j’ai perdu les mots pour les exprimer. Je ressens tant de choses à l’intérieur de moi, mais je dois réapprendre à les partager.

Par un lapsus elle a changé
Le « vous » stérile en « toi » cordial,
Et dans mon âme éprise d’elle
Naissent les rêves de bonheur
Songeur, je suis là, devant elle,
Sans pouvoir la quitter des yeux,
Disant : « Que vous êtes gentille ! »
Tout en pensant : « Comme je t’aime ! »
A-S POUCHKINE, Poésies, Le Toi et le Vous.

Cette lettre est le commencement. Le commencement de mes efforts et de cette nouvelle année à tes côtés. Nous avons énormément à apprendre l’un de l’autre, et je souhaiterai t’élever et non te couler, et non t’influencer de la mauvaise manière, pire te transformer par mes défauts. J’aimerais te protéger de moi-même, de mon agressivité, pour que tu puisses rester intacte. Et le fait qu’on partage le même toit, m’obligera à réellement changer pour d’une part, t’épargner et te conserver mon amour, et puis parce que ce n’est pas réellement moi. Tu as une bonne influence envers moi, même si tu ne peux pas le constater dans l’immédiat car c’est à l’intérieur, que tout début de changement s’opère.
« L’amour est l’ultime signification de tout ce qui nous entoure. Ce n’est pas un simple sentiment, c’est la vérité, c’est la joie qui est à l’origine de toute création. » R. Tagore
Sincèrement tienne,

Harmony.

Bien sûr, nous avons rompu.
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 Dans la rue, je marche. Soudain, des insectes, des oiseaux nous poursuivent et tentent de nous attaquer… début de l’incompréhension. Le jour s’assombrit et grisaille. Je cours, j’essaie de me cacher, je continue de courir. J’atterris dans une animalerie. Volatiles, insectes, animaux en tout genre se rebellent. On sent le danger, cette ambiance bizarre.. j'en ressors en courant. Ville apocalyptique. On sent le danger partout. Dans la rue des samouraïs géants du moyen-âge du restaurant chinois ont des masses, des haches.. Il faut faire la queue (le long d'une colline en montée) pour essayer de s’échapper. On a l'impression que tout le monde est condamné à y mourir. Mais à la fin de la queue, ils décident si tu peux passer ou non. Vivre ou mourir. Je suis passée, pourtant ces samouraïs sont violents et se battent à mort à côté de moi. Je continue mon chemin, heureuse d’avoir pu échapper aux haches. Mais que se passe-t-il dans cette ville ? Courir dans la ville. Danger où que tu ailles, le risque de mourir et cette pression constante. Où aller pour s’en sortir ? Retrouver un groupe d’amis. « Suivez moi je connais les lieux de cette ville de tarée ».  Dans un centre commercial, nous so
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Serait-ce pour satisfaire sa peur profonde de rester seule ? Quand bien même, il nous incombe le choix du partenaire qui va partager notre vie parmi tous.
Pour une sensation de lumière et d’espoir, on fonce. Trop vite. Les désillusions se dévoilent jour après jour. Alors on se dit qu’il faut tenir, qu’une relation a du bon et du mauvais, que ça se travaille, toujours garder espoir. Mais lorsque les larmes coulent, le discours change.
« Arêtes de pleurer, tu as 27 ans ! me dit ma mère.
- ET ALORS ?! C’est normal pour toi de se faire manquer de respect comme ça sans cesse ?
- Harmony. Quand c’est comme ça tu dis deux trois mots et puis tu arrêtes. Ça ne sert à rien. Sinon ça se dispute toujours.
- Alors il faut se laisser parler comme de la merde, juste dire deux trois mots alors qu’il en a rien à foutre parce que « stop » et c’est tout. C’est comme ça. Toujours se laisser se faire manquer de respect. Et ne rien dire. C’est comme ça que tu vois la femme toi ? C’est comme ça que tu vois les relations de couples ? Et surtout ne pleure pas ». Elle n’a pas su quoi répondre.

Toujours faire attention à prendre des pincettes pour lui parler, au risque de déclencher une dispute. Toujours prendre le risque de se faire mal parler pour des banalités, parce qu’on n’est pas d’accord, qu’on ne comprend pas ou simplement parce qu’on ne l’a pas entendu. Chaque matin se lever en se demandant si l’on va se disputer aujourd’hui et à quel niveau sur l’échelle du chaos. En avoir peur. Car à n’importe quel moment de répit le conflit peut démarrer. Très vite, il s’exprime tantôt à coup de claque dans sa main faisant raisonner le bruit de la violence. Me ramenant à cet accès de colère qui un jour, a ravagé tout mon appartement. Le chaos autour de moi, mon chat disparu et la violence conjugale n’étant même pas la chose qui m’ait le plus marqué. Le chaos dans lequel je m’étais moi-même jetée et laissée pour compte est la chose que je ne me souhaitais pas étant petite me dis-je.

« Stop c’est Stop ! ». Quand il n’essaie pas de tout contrôler en te disant de faire ci ou ça comme ceci ou comme cela, eh bien "tu devrais faire ça" comme ça. Sa bouche ne lui sert quasi exclusivement qu’à sortir des reproches, se plaindre, être négatif envers le monde, la société, ou moi-même. Et il ne s’en rend même pas compte.
« Pourquoi tu ralentis d’un coup ? » et la sensation qu’on me demande de marcher au pas comme chez les militaires.
« Je partirai un jour, ce n’est pas possible de vivre comme ça à s’engueuler tous les jours, vivre cette pression, cette dictature, ce n’est pas une relation de couple saine » me dis-je presque chaque jour. C’est déjà énorme, je le sais.

« Vous vous disputez presque chaque semaine. On ne peut pas être heureux comme ça. S’il n’y a pas de calme, il n’y a pas moyen d’être heureux et de vivre ensemble. Ça ne peut pas marcher avec des disputes tout le temps, puisqu’il n’y a pas de calme ». Mais ce que ma mère sait encore moins, c'est que les disputes sont en réalité quotidiennes. Elle ne sait pas que mon père a déjà été témoin un jour d’une scène horrible, où il a vu ce garçon que j'étais censée aimer, me cracher à la figure et me gifler, juste sous ses yeux, impuissant. "Neurchis d’escalade vélos", pour une biesse banalité. Comme d’habitude. Parce que j’essayais de l’aider ce jour-là pour des démarches administratives et que l’on ne se comprenait pas. Le manque de respect est toujours ce qui me fait décoller. Et lui le fait de ne pas respecter son Stop.

Son stop qui est en réalité un stop au respect de ton amour-propre. Et de devoir l’accepter ou en payer le prix fort du crachat dans ta figure. « C’était pour l’éviter que j’ai dit stop. Mais toi tu continues, tu continues, tu ne me laisses pas me calmer et voilà ce qui arrive ».
Pourtant moi je réussis toujours à l’éviter. Je n’ai jamais tout cassé autour de moi, je n’ai jamais craché au visage de quelqu’un par réflexe. Mais quel réflexe, l’inconsidération ultime de l’être humain ? Les mots m’ont toujours suffi. Et ce sont ces mêmes mots qui me font payer le prix fort. Et pourquoi ne pas mettre un Stop au manque de respect un peu trop facile pour commencer, au lieu de mettre un Stop à la personne qui outrée par ce comportement irrespectueux initial ? Car on a tous le droit au respect, H24. Quand quelqu’un se fait mal parler dans la rue, je pense que la personne en face a le droit de se défendre de prime abord et de répliquer. Je ne pense pas, que cette même personne qui a engagé les hostilités gratuitement envers autrui, puisse se permettre en plus de lui mettre un Stop pour qu’il ne puisse pas se défendre, si ? Et bien dans son monde à lui, il peut se le permettre, et qu’on ne lui dise rien sinon c’est Stop. Et quand c’est Stop, c’est Stop.
Constamment avoir la sensation de vivre dans la matrice et sous les règles d’un autre. Au lieu de ne former qu’un, ensemble, devoir se plier à l’autre sans cesse. Et tu te dois de supporter ce manque de respect, de laisser passer, de serrer les dents pour peut-être pouvoir en discuter calmement plus tard. Sauf que ce plus tard fini en général aussi mal qu’il n’a commencé. Car ce plus tard ne dure jamais assez longtemps et que plus tard la personne en face de toi n’a pas changé. Elle n’accepte pas les critiques. Pas facile pour quelqu’un de susceptible à la base, je le conçois. Tant d’efforts qui passent inaperçus. Pire même, tu es la cause de tout et c’est lui qui se plie en mille pour toi. Ingrate.

Vos deux mondes sont séparés par une galaxie mais tu tentes de continuer à construire ce pont. Alors que tu sais que tu finiras par en tomber. Car tu te dis que tout le monde a le droit de trouver l'amour, tout le monde sur cette Terre. Tu sais que tu pourrais arrêter les frais, et que demain est de mauvais augure, du moins tu en as peur chaque matin car il ne se rend compte de rien et ne te comprend pas.
Il n’a pas l’air si méchant pourtant ? Il te dit que tu pourrais lui demander ce que tu voudrais, un coup de main, que ça ne le dérangerait pas. Ah, les bonnes volontés. Pourtant l’on te reproche plus tard de ne pas avoir pu faire ça toute seule comme une grande. Pourquoi Seigneur, l’avez-vous rendu si compliqué ? Et irrespectueux à la moindre occasion.
Tout est du stade nucléaire, pourtant vu de tout en haut, ces problèmes-là ne sont même pas visibles à l’oeil nu. Sur l’échelle des problèmes graves mondiaux et importants, ils sont pourtant moindres. Comment peut-on réussir à semer le chaos pour si peu, sans cesse ? Être incommodé par le monde, voilà tout.

Et lorsque tu essaies de lui expliquer que telle ou telle chose ne se fait pas, que ce n’est pas juste, pas correct, (en somme le rôle d’un parent, donc déjà assez chiant comme ça) il prend ces messages pour des « punchlines ». Donc le message que tu essaies de communiquer, est une punchline. Donc gratuite et injuste ? Ce qui signifie qu’au lieu d’essayer de comprendre les mots de l'autre et d’en faire quelque chose, pour le bien commun du couple, on réduit ça à des « punchlines ». Je veux bien concevoir que ce soient des phrases chocs, mais c’est bien parce que les situations qu’il me fait vivre le sont tout autant pour commencer. Que son comportement est un choc de prime abord et que j’aimerais que cela ne se reproduise plus à l’avenir (c'est beau de rêver). Le mal-être de devoir supporter ces comportements et de vouloir lui expliquer, est vu comme un battle de rap où le chanteur lâche punchline sur punchline pour anéantir son adversaire.
Je voulais simplement que l’on me respecte sans entrer dans une énième guerre mondiale pour faire valoir mes droits. Que pour une fois il puisse reconnaitre ses torts, et lui, passer à autre chose. Pour changer. Que pour une fois il me laisse pointer du doigt ce que je n’accepte pas, dans le calme. Au lieu de ça il est tellement pris de colère lorsque j’essaie de lui expliquer que ce qui vient de se passer n’est pas correct, qu’il lui faut d’emblé mettre un Stop et couper court à la " discussion ". Il faut à chaque fois passer par tout ce cycle dramatique au lieu d’essayer de comprendre que son comportement a été inadéquat sur l’instant T pour autrui, tout simplement. Mais je ne pense pas qu’il ait permis que cela se passe dans le calme au moins une fois. Me reprochant seulement cette situation et de ne pas le laisser se calmer. Mes mots sont destinés à passer au travers du filet quoi qu’il advienne pour le pire des résultats.
Serait-ce ma seule initiative ? Bien sur que non. Et il le sait. Mais qu’en pense-t-il réellement lorsque ces comportements se répètent, ainsi que les disputes, et le bruit de ses mains qui claquent violemment ? Et tout ceci quotidiennement. Quotidiennement.
Le nombre de dispute ne devrait-il pas l’alerter ou il ne voit que le simple fait de ne pas respecter sa volonté à chaque fois ? Donc me placer comme fautive. Pourquoi autant de Stop posés d’ailleurs s’il ne déclenche jamais aucune bombe à la base et qu’il est tout à fait respectueux ? S’il est en colère parce que je ne le laisse pas se calmer, il a déjà oublié ce que je lui reprochais au départ. S’il l’a seulement entendu. Mon message passé à la trappe, il a juste dit Stop et a vu le non-respect. Ensuite il se fâche " légitimement ". Ma cause première n’est certainement pas légitime puisqu’elle a mené au chaos.
Accepter un mauvais comportement de la part de son conjoint et passer à autre chose dans sa journée, le conseil donné et le secret du bonheur en couple à l’écouter. Proteste et il y mettra terme rapidement ou subit le chaos. Entendre et accepter dans le calme ce que l’autre lui reproche (et le respect, et le respect) serait comme lui faire avaler une couleuvre. Comment évoluer et avancer avec une telle rigidité ? Quelle perspective ?
C'est beau l'empathie. Le problème c'est que quand on en a trop, on se croit capable de tout endurer, tout comprendre. Et elle est là la connerie.
Aujourd'hui, je m'offre la liberté. C'était la dernière fois que tu cognais du poing tout ce qui t'entourais, que tu me hurlais dessus comme un fou furieux à deux centimètres de mon visage, que tu me jettais à la figure ce que tu avais sous la main, que tu me touchais, que tu pleurais, que tu t'excusais de ne plus jamais recommencer.
Le passé est propre à chacun, mais elle ne devrait pas être une excuse pour continuer à agir ainsi. Car l'Homme est perfectible. Une si belle âme, un enfant meurtri, des émotions exacerbées, incontrôlées, subies... Si je viens de sortir de cet enfer, certains n'en sortiront peut-être jamais.
Ne pas oublier que l'on est responsable de nos actes. Que c'est également notre choix de continuer à subir et manger la merde ou en sortir. Nous ne sommes pas responsable des autres, de leurs actions, ni de leur destin, seulement le nôtre en qui nous avons le plein pouvoir. Alors respectons nous un petit peu.
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