Longue Distance

de Image de profil de IwerzohnIwerzohn

Avec le soutien de  Jean-Michel Palacios, Sonio, Clément Laysler 
Apprécié par 5 lecteurs

Lorsque la distance sépare deux personnes et qu'elles décident de rester liées, une force mystique naît. Tout est décuplé : les sensations primaires telles que le désir charnel, le manque, le temps, les sentiments. L'espace-temps prend alors une autre dimension. Le quotidien du couple est à peine régulé par les aiguilles d'une montre. C'est le cœur qui, à la place, se transforme en métronome. Cette personne devient alors omniprésente, donnant une définition nouvelle au temps et au vécu.

Et ces personnes qui ont la possibilité de se réconcilier sur l'oreiller juste en franchissant le pas de la porte, quand d'autres, séparés par un océan et un continent se doivent de puiser à l'intérieur de leur être pour pardonner. Faire preuve de sagesse et de foi pour continuer ensemble.

Comme il peut être facile de faire mal à la personne aimée. Par des mots, appliquer la sanction finale.
Comme il peut être facile de supprimer des photos, tenter de supprimer des souvenirs.
Comme il peut être facile de remplacer une personne dans son lit. Laissant les gloires passées dans le fin fond de la cave, refermant la trappe derrière soi.

En ces heures sombres, c'est le temps qui devient ton pire ennemi.
Tu perds ton métronome et retrouves les aiguilles de ta montre : ce commun espace temps, ce temps qui défile lentement, ce temps qui n'en finit jamais, ce temps qui rythme à nouveau ta journée.

Comme il était facile de dormir pour oublier. Pour oublier le temps qui ne défile pas assez vite. Comme il est désormais facile de ne pas réussir à fermer les yeux de la nuit, laissant cette peine te rappeler ce métronome qui ne t'a toujours pas quitté.

Et cette puissance mystique se transforme en un sentiment de frustration et d'impuissance profond. Est-ce qu'alors, depuis sa petite boite, ce bouddha illuminé pourrait y changer quelque chose ?

Nocturnes, berce-moi de ces mélodies dont je connais le refrain.
Berce-moi de ces mélodies dont je connais la fin.

Parfois, je ne veux plus être Homme.

Où nos qualités se font balayer par nos défauts.
Pourquoi faudrait-il attendre notre mort pour se souvenir du meilleur de nous ?

Où donc se trouve la sérénité ? Et la clef du bonheur ? Serait-ce par l'ignorance ? Enfouir nos têtes maudites, nos pensées, ne plus se soucier. Triste perspective. Triste de ne pas être de ces combattants.

Tends-moi la main, je ne suis qu'humain. Nous ne sommes pas faits pour vivre dans l'individualisme, laissant son prochain à sa triste destinée, à sa triste misère.

Oui, je suis capable de recevoir ton énergie. Plus forte que la négativité qui m'entoure. Tu l'englobes et la transforme en quelque chose qui te ressemble, quelque chose de plus beau.

Mais qu'essaies-tu de vaincre ? Cette relation imparfaite, mais sincère et profonde. Une personne imparfaite, mais perfectible avec le temps. Ce temps à tes côtés.

L'orgueil. À utiliser à bon escient.

Ne te bats pas contre la personne aimée.
Ne te bats pas contre la personne qui livre bataille à tes côtés.

Tous droits réservés
1 chapitre de 2 minutes
Commencer la lecture

Table des matières

Commentaires & Discussions

Longue distance - 05/03/2016Chapitre10 messages | 4 ans

Des milliers d'œuvres vous attendent.

Sur l'Atelier des auteurs, dénichez des pépites littéraires et aidez leurs auteurs à les améliorer grâce à vos commentaires.

Inscription

En rejoignant l'Atelier des auteurs, vous acceptez nos Conditions Générales d'Utilisation.

Déjà membre de l'Atelier des auteurs ? Connexion

Inscrivez-vous pour profiter pleinement de l'Atelier des auteurs !
0