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William Delahaye

William Delahaye


Une première nuit.
Il est tard, je ne trouve pas le sommeil
Lentement, je glisse une main hésitante sur ton ventre
Je sens le mouvement régulier de ta respiration
Mon corps se renverse, s’appuie contre toi
La douceur de ton dos contre mon torse
La chaleur de ta peau contre la mienne
Le parfum de tes cheveux qui caressent mon visage
Ma tête qui glisse au creux de ton cou
Sensation enivrante ?
Tu glisses tes doigts entre les miens
Ma main est prisonnière de ton étau
L’étreinte de mon bras sur ta taille se resserre, je t’enlace
Je dépose un chaste baiser sur ta peau brûlante
Le bout de mes doigts effleure doucement ton corps
Ce soir, avec toi, je romps une barrière de mon esprit
J’échappe à mon sentiment persistant de solitude
Je m’abandonne à toi, je te prends pour ancrage
Les battements affolés de mon cœur ralentissent enfin
Ma respiration prend le rythme de la tienne
Une dernière fois, je te serre fort contre moi
Mon esprit commence à sombrer
Je te confies mon âme
Je m’en vais au pays des rêves.
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Défi
William Delahaye
Le défi n'imposant que "La traversée des belettes" comme contrainte, voici une courte nouvelle de fantasy inspirée de ce titre.
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Défi
William Delahaye

 Tout était si quiet désormais, comment était-ce possible ? Depuis le haut de la colline, la jeune fille lança un regard démuni vers le hameau dans la vallée. Comme toutes les autres, sa maison était la proie des flammes. Le vieil homme avait beau lui avoir affirmé d'un ton irréfragable que tout était terminé, elle avait encore du mal à y croire. Tout était allé si vite.
 Derrière elle, adossé à un arbre et armé de son calame, le patriarche du village prenait frénétiquement des notes sur son parchemin, consignant les évènements de la nuit dernière avant qu'ils ne s'échappent de sa mémoire. Le soleil, leur bienfaiteur, venait tout juste de se lever, illuminant le paysage de son éclat coruscant. Après les frayeurs qu'il venait de vivre, la main du vieil homme tremblait plus que lors de ses nuits de veille en plein hiver, à l'époque où il servait dans l'armée du Roi. Fidèle à ses habitudes d'ancien militaire, il attrapa l'outre du breuvage inébriant, avala fébrilement plusieurs gorgées et se remit à écrire.
 Il dut cependant remarquer le trouble de la petite fille encore sanglotante. Elle l'entendit grogner sous l'effort lorsqu'il se leva et avança jusqu'à elle. Il posa une main lénitive sur son épaule et la serra contre lui. Elle savait que, comme elle, l'ancien ne parviendrait pas à chasser de son esprit les images effroyables qui les hanteraient toute leur vie.
 Avant que le soleil ne se couche, l'enfant profitait encore des beaux aspects de la vie, s'ébaubissant du spectacle que lui offrait sa grande sœur. Anya, son ainée, se plaisait à virevousser sur la petite placette au centre du village. Alors que l'astre du jour déclinait lentement derrière les montagnes à l'horizon, Anya dansait gracieusement sur le bord de la fontaine, fredonnant une complainte cantabile au grand bonheur de sa cadette. Cette dernière, comme tous les habitants du petit hameau, n'arrivait plus à détacher son regard du corps souple de sa sœur.
 C'est alors que le monstre est arrivé. Une fois les derniers rayons du soleil disparus, une femme au teint marmoréen pénétra dans le village, faisant fuir la gaieté du cœur des paysans. Elle était vêtue d'une robe aile de corbeau, aussi sombre que sa chevelure qui ondulait sur ses épaules et enveloppait son cou. Sa bouche sensuelle et ses mouvements empreints de vénusté figèrent sur place les hommes et les femmes présents dans le hameau.
 Tel un ptérois relâchant son venin, elle attaqua les habitants les uns après les autres, utilisant les griffes qui saillaient de ses doigts pour les égorger. Elle allait si vite qu'il était presque impossible de la voir se déplacer. En moins d'une minute, une vingtaine de corps jonchèrent le sol et la créature se dirigea droit vers Anya, toujours paralysée par la peur. Blottie contre le mur de sa maison, la petite fille regarda la femme se diriger vers sa sœur.
 Le monstre attrapa les cheveux d'Anya, lui pencha la tête sur le côté, et planta ses longues dents pointues dans la chair palpitante. Les yeux de la femme prirent une teinte rubescente tandis qu'elle aspirait la vie hors du corps d'Anya. Une fois vidé de son sang, le corps de l'adolescente retomba lourdement sur le sol. En voyant les pupilles hyalines de son ainée se poser sur elle, la petite fille lâcha un cri d'effroi, attirant le regard du vampire sur elle.
 Lorsque la créature s'était approchée d'elle en crachant à la manière d'un félin, Elton, l'ancien du village, sortit en hurlant de sa demeure. Ayant déjà subi les horreurs de la guerre, il n'était pas d'un caractère pusillanime et ne se figea pas d'effroi face à la femme au teint d'albâtre. Brandissant une oupille incandescente, il fit de grands gestes circulaires pour tenir le monstre en respect. Fort de son expérience militaire, il combattit le vampire avec hargne, ne se souciant pas des braises rougeoyantes qui s'échappaient de son arme improvisée. En voyant certains bâtiments prendre feu, et les hautes flammes s'élever vers le ciel, la créature s'était enfuie dans les bois, peu désireuse de se confronter à l'armée du Roi qui ne manquerait pas de voir l'épaisse fumée.
 À présent que le jour se levait, les soldats de sa Majesté ne tarderaient pas à arriver et à prendre en chasse la femme démoniaque. C'était pour cette raison qu'Elton prenait note des évènements, pour les transmettre à la garnison.
 Lorsqu'ils virent enfin une petite troupe de cavaliers se rapprocher au grand galop, le vieil homme et la petite fille se sentirent soulagés. Tandis que les soldats approchaient, Elton posa un genou en terre et se plaça face à sa protégée. Ayant depuis sa naissance un cœur munificent, il ne pouvait laisser une orpheline dans le besoin. Il lui déposa un baiser sur le front et lui assura qu'il prendrait soin d'elle.
 L'enfant accepta immédiatement. Tandis qu'elle grandirait, elle apprendrait le maniement des armes et l'art du combat auprès de son précepteur. Une fois adulte, elle vengerait sa sœur. Elle deviendrait une chasseuse. Une chasseuse de vampire.
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Défi
William Delahaye

 Je venais de finir l'ultime livre de ma bibliothèque. J'ai reposé ma pipe sur la table basse et me suis levé sur mes jambes flageolantes, serrant le roman à la couverture usé contre moi. Saisissant de ma main libre la canne en bois d'ébène qui reposait contre l'accoudoir de mon fauteuil préféré, je me suis lentement mis à marcher vers l'immense collection de livres que j'avais accumulé au fil des années. Les étagères étaient pleines à craquer, il n'y avait plus un seul espace pour ranger un nouvel ouvrage. Le seul interstice se révélait à l'endroit même où j'avais pris ce dernier roman quelques jours auparavant.
 Forçant quelque peu sur mes vieux doigts raidis par mon grand âge, je réussis à remettre l'oeuvre romanesque à sa place. Je me suis mis à longer la bibliothèque, laissant mes doigts parcourir les couvertures élimées de mes livres favoris. Mon esprit se remémorait chacune des histoires que j'avais eu l'occasion de lire au court de ma longue existence. L'ambiance de la pièce était paisible, on entendait seulement les coups réguliers de ma canne sur le parquet ciré tandis que j'avançais en suivant les hautes étagères qui soutenaient des milliers de romans.
 Je me suis ensuite tourné vers le second mur. Ma fierté. Là, entreposés tels les sculptures ou les peintures d'un grand artiste, se tenaient mes propres ouvrages. Mes propres saga de fantasy. Celles que j'ai écrit de ma main et qui m'ont valu l'incroyable statut d'auteur. La larme à l'oeil, je fis un dernier sourire à mes oeuvres. Elles étaient terminées. Mes histoires étaient bouclées.
 Retournant m'asseoir dans mon vieux fauteuil en cuir, je pris soin d'allumer une dernière fois ma pipe et de me servir un ultime Scotch écossais. Après avoir savouré ses saveurs tellement agréables à mon palais, j'émis un petit sifflement. Shadow, ma furette, descendante du tout premier animal que j'ai acheté dans mon adolescence, monta sur mes genoux et se roula en boule contre moi. Elle aussi était très âgée. Comme moi, elle ne passerait pas la nuit. Un petit sourire aux lèvres, j'ai déposé un baiser sur sa tête avant de lui souhaiter une bonne nuit. Alors nous avons fermé les yeux ensemble pour ne plus jamais les rouvrir.
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Défi
William Delahaye


La princesse Cherya jeta un regard en arrière. Le soleil se teintant déjà de rouge, elle distingua aisément les cabanes du petit hameau qu’elle laissait derrière elle. La rosée faisait scintiller les feuilles tout autour, et une forte odeur d’herbe fraiche lui caressait les narines.
Une pointe de nostalgie s’empara d’elle et lui serra le cœur. Elle ne reverrait jamais ce lieu, ni les gens qui l’habitaient. Sa famille, ses amis, et surtout, sa petite sœur… C’était à elle que Cherya pensait en cet instant. Comment pouvait-elle lui faire ça ? Elle ne faisait pas que l’abandonner, elle la trahissait totalement. Elle allait lui infliger le sort qu’elle avait elle-même refusé.
Un tel fardeau…
Non ! Elle ne devait pas penser à cela. Elle était allée beaucoup trop loin pour renoncer maintenant. Après un ultime regard pour son ancienne demeure, Cherya s’enfonça au cœur de la forêt. Elle devait fuir avant que les habitants ne se réveillent. Avant qu’ils ne découvrent son absence.
Elle connaissait le chemin par cœur à travers les fourrés. Elle l’avait mémorisé, l’ayant emprunté plus d’une douzaine de fois ces derniers jours. La décision de sa fuite n’était en rien prise sur un coup de tête, elle y pensait depuis des semaines, anticipant les dangers et les problèmes qui pourraient lui arriver. Elle avait tout prévu.
Courant à en perdre haleine, elle atteignit plus vite qu’elle ne le pensait le cercle de pierres. Sans prendre le temps de réfléchir, elle bifurqua à droite et reprit sa course effrénée. Quelques minutes plus tard, elle arriva face à l’arbre aux feuilles turquoises. D’un bond, elle s’agrippa à l’une des branches les plus basses et s’en servit de balancier pour atterrir derrière un gros buisson d’épineux. Elle prit pied au sol avec souplesse, et repartit sur le sentier qui s’étendait face à elle.
Lorsqu’elle arriva devant le rocher plat, elle s’arrêta un instant pour reprendre son souffle. Elle ne pouvait pas continuer sur le sentier, un peu plus loin il la mènerait au pont, et donc, à sa gardienne. Retournant sous le couvert des arbres, elle chercha l’orme dans lequel elle avait taillé son premier repère. Bien que légèrement dissimulé, elle n’eut aucun mal à retrouver la petite entaille faite dans l’écorce.
Elle suivi alors la piste qu’elle avait elle-même créée, jusqu’à arriver aux abords de la rivière. N’ayant pas envie de perdre de temps ou de devoir courir trempée, elle utilisa une petite quantité de magie pour marcher sur l’eau sans mouiller autre chose que la plante de ses pieds.
Lorsqu’elle sentit de nouveau du gazon glisser entre ses orteils, elle se remit à cavaler dans la direction qu’elle savait être la bonne. Elle n’avait pas parcouru quinze toises lorsqu’elle flaira un problème. Les arbres le lui disaient. Ils ressentaient de la frustration. L’air en était imprégné. Elle n’était plus seule.
Elle évita de justesse le long bâton de bois poli qui s’apprêtait à lui frapper la poitrine. Son esquive lui coûta néanmoins son équilibre, et elle glissa lourdement à terre. Se relevant d’un seul saut, elle se retourna pour faire face à son agresseur.
Une nymphe lui faisait face. Les taches brunes qui parcouraient sa peau de lait ressemblaient à s’y méprendre aux rosettes visibles sur le pelage d’un léopard. Pourtant, ses canines et ses yeux lui donnaient plutôt l’allure d’un serpent, tout comme les écailles malachite qui dessinaient d’étranges motifs autour de sa mâchoire et de son cou.
Hormis les griffes qu’elle arborait à la place de ses ongles, le reste de son corps était celui d’une être humaine.
Cherya prit peur en la voyant approcher. Neliza ! La gardienne du pont. Comment avait-elle pu savoir qu’elle passerait par-là ? Avait-elle découvert les entailles dans les troncs d’arbres ? Avait-elle …
Cherya n’alla pas au fond de sa pensée. Elle comprit son erreur et se maudit de ne pas y avoir pensé avant. La magie. Elle avait ressenti la magie et était venue voir ce qui se passait. En tant que gardienne, c’était aussi son devoir.
Pourquoi n’y avait-elle pas songé plus tôt ? Qu’allait-elle faire maintenant qu’elle était découverte ?
Neliza approcha, l’air menaçant et brandissant son bâton.
- Princesse Cherya, vous ne devriez pas être ici.
- Vous non plus.
Elle avait répondu sans réfléchir, mais la peur avait laissé place à la frustration, et un instant plus tard, à la colère. Elle avait voulu s’enfuir discrètement, sans que personne ne soit menacé, mais à présent c’était trop tard, elle ne renoncerait pas.
S’excusant intérieurement de ce qu’elle allait faire, elle bondit sur la gardienne. Neliza était entrainée bien sûr, et sûrement l’une des meilleures guerrières de la Reine. Mais Cherya était rapide, bien plus rapide. Passant sous la garde de son arme, la princesse frappa d’abord de la paume de sa main dans le plexus de son adversaire. La guerrière fut projetée contre un arbre voisin, légèrement sonnée.
Se laissant glisser sur les genoux, Cherya arriva à son niveau et, fermant son poing, frappa de toutes ses forces dans la rotule qui se brisa d’un coup sec. Alors qu’elle s’apprêtait à crier de douleur, Neliza reçu un dernier coup à la gorge qui la fit s’écrouler.
Cherya s’éloigna en tremblant. Elle n’avait pas tué la gardienne, mais faire du mal à son propre peuple ne lui plaisait pas. Elle put ressentir la colère de la forêt autour d’elle. Les arbres qui la cernaient semblaient la fixer, peut-être même la juger. Certains d’entre eux, secoués par le vent, donnaient l’impression de lui faire une remontrance silencieuse.
Le princesse ne devait pas rester là. Si les nymphes surveillaient les arbres au village, elles apprendraient bientôt la nouvelle.
Prête à céder à la panique, elle repartit au pas de course vers l’Ouest. Elle ne voyait plus rien autour d’elle. Les arbres perdaient de leur substance tandis qu’elle courrait sans relâche dans un kaléidoscope de lumières vertes. Des larmes lui embuaient les yeux.
Passer pour une lâche qui avait fui ses responsabilités, elle aurait pu le supporter. Mais être considérée comme une traitresse qui s’était attaquée à l’une des gardiennes de son propre peuple, c’était quelque chose de totalement différent.
Prise dans ses sanglots, elle finit pas s’écrouler en percutant une racine proéminente. S’écrasant à nouveau sur le sol, elle caressa l’herbe autour d’elle, se demandant si elle aurait la force de se relever, ou si elle ferait mieux de rester allongée à terre, là où était sa place.
N’étant pas prête à miner elle-même sa détermination, elle prit appui sur un arbre pour se relever. Lorsque la paume de sa main entra en contact avec l’écorce du frêne, elle sentit les palpitations de la forêt. Le végétal lui envoyait un message. Les nymphes savaient, et elles arrivaient.
Cherya vit les images que lui envoyait la nature environnante. Sa mère, la Reine, était en première ligne dans la traque, en tête d’une demi-douzaine de nymphes guerrières. Alors qu’elle allait essayer de localiser précisément le groupe de ses poursuivantes, elle reçut une décharge dans la paume qui se répercuta jusque dans son épaule.
La Reine avait compris ce qu’elle faisait, et elle ne permettrait pas qu’on utilise sa forêt pour l’espionner.
Cherya se sentait perdue, quand elle l’entendit au loin. Le bruit des vagues qui s’écrasent contre les rochers. Elle était presque arrivée ! Sans prendre le temps de la réflexion, elle se remit à courir à toute vitesse. Plus rien ne l’arrêterait, pas même sa mère. L’océan était face à elle, plus que quelques toises à parcourir.
Lorsqu’elle le vit enfin scintiller entre les branches des arbres, une joie intense s’empara d’elle. Personne ne lui retirerait sa liberté aujourd’hui. Elle n’était plus la princesse Cherya de Nyhia, à présent elle n’était plus que Cherya.
Ses pieds foulèrent enfin le sable de la plage. À quelques pas au Sud de l’endroit où elle était sortie de la forêt, trois hommes poussaient un petit bateau de pêche dans les flots. Elle les rejoignit et reconnu Gédéon, le pêcheur avec qui elle avait passé un marché.
Les deux autres hommes ne l’avait jamais vu et furent d’abord surpris par son aspect, ils se figèrent instantanément et la fixèrent avec des yeux ronds. Les humains, si facilement impressionnables. L’un d’eux semblait horrifié par la longue queue féline et touffue qui battait derrière elle, mais regardait aussi de manière incrédule les oreilles de biche dressées sur sa tête. L’autre était moins choqué par son apparence que par sa nudité.
N’avaient-ils jamais rencontré de nymphe ?
N’aimant particulièrement pas le regard lubrique que le deuxième portait sur sa poitrine, elle cracha à la manière d’un félin en montrant ses canines anormalement longues. Le feulement sauvage eu l’effet escompté, les deux hommes blêmirent et montèrent à bord en s'emparant des avirons.
Gédéon fit signe à sa passagère de monter, puis il poussa l’embarcation sur quelques pieds avant de se hisser à son tour à l'intérieur. Les deux matelots commencèrent à ramer pour les éloigner du rivage tandis que le capitaine hissait la voile.
Cherya regarda la plage, redoutant d’y voir arriver l’équipe de recherche. N’ayant pas encore été rattrapée, elle préférait que cela reste ainsi. Mobilisant sa magie, elle envoya un courant d’air chaud dans la voile. Le bateau s’éloigna en vitesse vers le large pendant que la petite crique disparaissait derrière eux. Cherya s’installa à l’avant et regarda vers l’horizon.
Optimiste, elle sourit.
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