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KimBean

Défi
KimBean

Le bouton clignotait d'une lumière rouge. Laura appuya dessus, il était 10 heures du soir et Tom l'attendait pour aller se coucher.
" Salut Laura, c'est Alex. Ou Lex, comme tu veux...".
Laura n'avait jamais eu de chose plus dure à faire que ça.
" J'ai revu ton père en ville, je-je veux dire, tu sais je suis dans un groupe, et on a fait un concert à Thermopolis, donc je t'ai cherchée. J'ai vu ton père. Enfin, ce que je veux dire-Putain. Pardon, ce que je voulais te dire, c'est que..."
Laura sentit sa gorge se serrer et elle serra les doigts autour du téléphone.
" Je voulais te revoir, tu sais, histoire de parler... Merde, je dois sûrement sonner comme un énorme connard."
Il avait l'air un peu atteint par l'alcool, mais était encore assez lucide pour ne pas faire de choses bêtes.
" Il m'a dit, ton père, il m'a dit que tu étais avec ce mec là... Tom. Je veux pas Laura... Déranger, ni casser ton bonheur, mais je t'aime. Je t'aime plus que Tom ne le fait. Je t'aime plus que ton père le fait, je- Putain je t'aime."
La première larme coula avec le prénom de Tom; bien-sûr qu'elle n'aimerait jamais autant Tom qu'elle avait aimé Alex.
Tom était gentil, Alex était bon.
Tom était beau, Alex était charismatique.
Tom était intéressant, Alex était profond.
Et si Tom l'apaisait, Alex l'a consolait. Il anihilait le mal, tandis que Tom ne faisait que le calmer. Mais Tom était là, et pas Alex.
- Laura, tu viens au lit?
Elle essuya rapidement une larme.
- Oui, deux minutes.
" Je suis toujours dans la ville. Rappelle moi. Je t'en prie. Je t'aime. N'oublie pas ça, je t'en prie, je t'aime."
Les larmes coulaient maintenant libremement, tandis que Laura soulageait la douleur dans sa poitrine, en aggripant ses épaules, assise sur le plancher de son salon, dans le noir.
Elle avait mal, parce qu'elle l'entendait à nouveau, mais ce mal semblait tellement nécessaire pour qu'elle soit heureuse de nouveau. Elle se calma. Elle esssuya ses larmes et contempla le numéro.
La lumière s'alluma, et Tom, en colère tona dans la pièce:
- Putain, Laura, mais qu'est-ce que tu fais, je t'attends moi!
Toujours assise, elle regardait le numéro, et dit d'une voix monotone et froide.

- Tom, il faut qu'on parle.
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Défi
KimBean

Charlie avait reçu ses résultats ce matin même, et à 9h30, elle était parti à vélo, directement chez Brendon.

- Tu as mis tes parents au courant? Demanda Brendon, avec un sourire poli.

Charlie hocha la tête négativement, les yeux toujours au sol.

- Je voulais que vous soyez le premier à être au courant.

Elle était assise sur le canapé, une tasse de café fumante devant elle. Le chat de Brendon, un joli chat du Bengale, vint frotter sa tête et sa queue contre les jambes de Charlie. Brendon laissa échapper un petit rire triste quand il vit le félin.

- Il t'aime, dit Brendon, le souffle tremblant.

Charlie leva la tête vivement, et laissa le chat monter sur ses genoux. Brendon avait les mains crispées sur sa tasse, il regardait Charlie avec des yeux vitreux et baissa la tête au sol en continuant de respirer bruyamment. Charlie avait les yeux grands ouverts quand le chat vint se peloter contre la poitrine de la jeune fille. Elle caressait la tête du chat tacheté, baladait sa main sur son cou et écouta son ronronnement.
Charlie sentait les larmes se tasser aux coins de ses yeux: elle allait partir à l'université d'Ohio State, et elle allait laisser derrière son professeur de littérature, celui qui lui avait enseigné la passion de la littérature, la régularité du romantisme anglais.

M. Urie.

Brendon.

Il avait les yeux ouverts sur elle, les reflets dedans étaient vifs, et le brun, profond.

- Tu l'aimes? Demanda Brendon.

Charlie releva les yeux vers son professeur et sentait sa gorge se serrer. Une larme coula sur sa joue droite.

- Oui, dit Charlie soudainement.

Brendon sourit, et Charlie jurerait que ce sourire était le plus lumineux qu'elle n'ait jamais vu. Elle voyait aussi une larme couler sur sa joue gauche, mais rien n'entachait ce sourire.

- Tu en prendras soin? Demanda Brendon en s'essuyant la joue.

Il se rapprocha d'elle sur le canapé.

- Oui.

Elle serra dans ses bras le félin qui ressemblait à une panthère, qui se tapissait sur la jeune fille et réchauffait son coeur. Brendon regardait les yeux bleus de l'animal et l'iris noir s'épaissir, et passer d'une fine fente à rond noir et profond. Brendon connaissait très bien ce phénomène: la pupille qui grossit quand on voit quelqu'un qu'on aime, il se disait qu'il devait avoir les yeux noirs.

- Prends-le, dit Brendon. Prends le chat.

- Brendon...

Il avait tourné la tête pour qu'elle ne voit pas les rougeurs sur ses joues, et les larmes dans ses yeux.

- Je t'aime.

Brendon tourna la tête, les veines jugulaires saillantes dans son cou et les yeux rougis.

- Répète? Dit-il.

- Je t'aime.

Le chat descendit précipitamment du canapé, avec un petit sourire.
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Défi
KimBean

- J'aime tellement cette chanson
- Moi aussi ma puce.
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- Je t'aime.
- Moi aussi.
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- Jack..?
- Oui?
- J'ai... J'ai envie de le faire avec toi...
- ... C'est vrai? Enfin, ça me rend heureux, mais tu es sûr?
- Je vais le regretter?
- Non, mon coeur! Absoluement pas! Je voulais juste m'assurer... que tu le voulais vraiment...
- Hm...
-
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- On fait quoi?
- On s'embrasse?
- Je dis oui!
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- Enlève ton pull.
- Alors enlève ton t-shirt!
- A vos ordres madame!
- Idiot...
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- Je hais cette ceinture.
- Oui mais elle est super utile, alors calme toi...
- Pardon...
- Non ma chérie, pardon... Mais détend toi, tout va bien.
- Ouais... ahaha, pardon...
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- Tu es magnifique...
- Merci... Je-
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- Jack... Ca fait mal...
- Je sais mon ange, mais tu dois juste te détendre... Respire...
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- Jack! Ca fait vraiment trop mal...
- Mon coeur, mord moi, griffe moi, je te promet que ça va passer...
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- C'est une blague.
- Ahahahahaha...
- C'est une PUTAIN de blague. Il à choisit ce moment là pour rentrer...
- Il devait être fatigué.
- J'en ai rien à faire, il a vraiment aucun respect.
- Jack...
- Pardon mon amour, c'est pas terrible pour une permière fois.
- On aura pas mal de temps pour recommencer...
- Oui tu as raison...
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- On fait quoi?
- Parle moins fort...
- On fait quoi?
- J'ai une idée, on prend la couverture, on se cache derrière pour aller dans la salle de bain, tu reviens prendre un caleçon, tu me ramènes mes sous-vêtements, et on retourne se coucher.
- Bonne idée.
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- Prend ton caleçon.
- Ouais.
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- Merci mon ange.
- De rien Laura.
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- Bonne nuit trésor.
- Bonne nuit ma louve.
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KimBean

Des frissons, c'est d'abord ce qui vient. Je n'ai pas encore mal, mais je tremble déjà. Je sais ce qui arrive, je sais que je vais me noyer, même si la voix de Tyler est là, même si le rythme de Josh me tient encore debout.
Le piano semble aussi desespéré que moi, je pleure souvent déjà à ce stade; je prie pour que la version habituelle change, je n'ai pas la force, pas encore, alors que c'est moi qui l'ai mise cette chanson... Elle me fait du bien, elle permet à mon corps de hurler et aux larmes de couler.
Quand la batterie ronronne en fond, je sens les larmes redoubler, mais Tyler l'efface pour enchainer sur le couplet suivant. Je l'en remercie souvent, même si je sais que ce n'est que retarder l'inévitable.
Je me hais souvent quand j'écoute cette chanson, elle me donne une perspective violente de tout le bordel dans ma tête, et elle donne de la puissance à tout ce qui n'a pas de voix dans ma tête, tout ce qui est gris et noir rampe alors et ne noie sur mes joues. Putain, ça doit être niais à voir je me dis souvent: une pauvre adolescente qui fond en larme en chanson, et pourtant, elle met fait un effet boeuf moi, cette musique.
Je hais ceux qui ne comprennent pas, ceux qui ne cherchent pas à savoir ce qu'elle veut dire: c'est un homme qui supplie qu'on l'aide avant qu'il ne s'efface et qu'il perde contre ses démons. Il se sait condamné, et c'est dans cette chanson qu'il perd espoir. C'est ce dont j'ai besoin. J'ai besoin d'entendre sa voix, pas souvent, mais ça arrive.
Mes mains deviennent moites et mes lèvres se serrent quand la batterie s'intensifie. Je fronce les sourcils et je pense ô combien ça va être dur de se relever une nouvelle fois après la tempête.
Tyler devient plus émotif, et je pleure encore, Josh se fait entendre un peu plus.
Puis la musique se calme d'un coup, et la voix de Tyler s'assombrit. Le piano reste, et un bruit apparait dans le fond sonore; si le doute avait un son, ce serait celui-là. Un son de rouille, désagréable, déstructeur et irrégulier. Incertain.

Tyler chuchote presque désormais, et moi j'ose à peine respirer.
Don't let me be gone.
J'entend sa voix un peu éraillée trembler à la fin de sa phrase.
Il répète cette phrase quatre fois. Et à chaques nouvelles fois, sa voix est un peu plus cassée et faible. Il va bientôt lacher. C'est ce que je pense, il va sombrer, il faut l'aider, il a besoin d'aide, j'ai besoin d'aide.

Puis tout implose.

Il se met à hurler, et toute la noirceur sursaute et devient violente. Elle s'acharne sur lui, et Tyler se débat, moi aussi. Je cours pour attraper sa voix et m'y accrocher, il frappe, hurle, pleure et s'enrage pour vivre: il me réveille.
Je fais de même, je m'énerve et frappe pour faire reculer toutes mes pensées; Josh martèle sa batterie, il voit bien que le chanteur à besoin d'aide, mais il ne voit pas qu'il m'aide aussi. Sa batterie effraie le noir qui recule, comme révulsé.
Tyler se met à chanter, et sa voix ne fait plus que faire reculer la noirceur, elle illumine aussi ma tête, et il y fait moins froid: je suis serrée auprès de ce feu quand il fait trop froid dand ma tête.
Je m'y accroche de toutes mes forces, et je me retrouve debout de nouveau, le corps ruiné et l'esprit en vraque, mais avec une nouvelle force de vie, puis quand il s'aperçoit qu'il est de nouveau debout, Tyler se calme instantanément et sur une dernière note de piano, je dis au revoir à mes Lumières et tiens bon jusqu'à la prochaine fois.
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Défi
KimBean

Je voulais t'aimer sans que tu le saches, parce que t'es débile, et dans tout les cas t'aurai pas remarqué, et que faut avouer que j'aurai jamais eu le courage de venir t'en parler.
Tu m'impressionnais trop: t'avais une grande gueule, un cerveau, et t'étais belle.
Moi avec mon grand nez et ma catastrophe capillaire, je pouvais pas croire que je te plaisais, surtout quand il y avait Martin à côté.
Discuter avec toi de ce qu'on aimait, te conseiller des films et me foutre de ta gueule parce que t'étais une deux-mille, et que j'étais plus vieux; tout ça, j'aimais trop, je te trouvais intelligente, ouverte, j'adorais être sous ton regard.
A l'autre bout de la salle, je savais bien que tu me regardais, et je dois bien avouer que je faisais la même chose, même si j'étais moins discret. J'aimais tout: tes épaules, tes hanches, ta taille, tes yeux oranges, tes mains fines qui s'agitaient dès que tu t'ennuyais.
T'avais cette aisance, quand moi j'avais de l'égo et cette douceur quand moi j'avais de l'ironie. Tu m'apportais un truc, et t'étais là, quand j'avais lâché tout le monde.
J'ai commencé à avoir besoin de te toucher, ébourriffer tes cheveux pour t'embêter, te faire des crôche-patte, même me moquer de toi, de ta casquette, tes chaussures, comment tu danses, comment tu manges, les mecs que tu ramenais... J'aurai pu m'en prendre à n'importe quoi.
A n'importe qui.
Je les ai tous détestés: l'autre con avec les chaussures de randonnées, la pédale avec sa mèche à la con, le mec qui te hurlait dessus, celui qui te matait du coin de l'oeil. Je les aurait tous frappé.
J'ai été inquiet aussi: te voir parler à des crétins bourrés, parce que t'étais trop gentille, et les voir hausser la voix et s'agiter, ça me faisait crever de rage. Je te regardais de loin, cherchant ton regard aussi souvent que possible, pour voir si t'avais besoin d'aide.
J'aurai détesté qu'il t'arrive un truc, que tu perdes ton sourire aussi, ça m'avais fait péter un plomb.
Ne pas avoir toute ton attention, ça me faisait chier.
Pas t'avoir, ça me faisait crever de rage.
Mais pas te le dire, faire semblant d'en avoir rien à foutre de toi, ça, c'était pire.


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Défi
KimBean

Je la vois des fois le matin, mais souvent la nuit ces temps-ci, elle rentre fatiguée, avec quelques fois un petit sourire au coin des lèvres. Elle a des cernes, des fois des marques dans le cou ou sur les seins, elle se démaquille et se lave les dents, les yeux dans le vague.
D'autres fois, je la vois se doucher dans la journée, elle chante et fredonne des chansons que son portable joue, elle se rase, se lave. Elle a une certaine grâce quand elle s'allonge dans la baignoire, elle a une certaine classe quand elle écoute du jazz et une certaine mélancolie quand il est minuit et qu'elle fume une cigarette dans son bain.
Elle regarde ses hanches à travers moi, elle soupire, les pince et tente de retirer ce qu'elle aimerait bien perdre, puis elle hausse les épaules, le regard amer et m'ignore. Je n'aime pas quand elle m'ignore, parce que le plus souvent, même quand elle pleure, elle est belle. Elle a les yeux rouges, le nez rose et les lèvres fuchsia à force des les mordre.
Je la trouve magnifique.
Si seulement ils pouvaient la voir comme je la vois moi, et pendant que je suis la réalité la plus fidèle d'elle, elle est le pire miroir d'elle-même; et les autres ne voient qu'en filtre.
J'aimerais être sa transparence et j'aimerai que les autres voit en elle ce que je reflète.
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Défi
KimBean

Sucré sur les lèvres et salé dans le cou, les dents et la langue sucrées et le doigt salé qu'il avait glissé dans ma bouche.
Pas beaucoup de lumière, juste celle du lampadaire, par la fenêtre, mais je vois quand même ses épaules, son dos. La lumière cisaille sa peau comme du papier orange et quand il lève la tête vers moi, je baisse la mienne.
Je ne veux pas le regarder.
Son corps se serre contre le mien; la main sur ma joue, il me pousse à le regarder sans trop de douceur, les courbatures de ma nuque se font sentir. Je ferme les yeux.
J'ai mal aux lèvres à force l'embrasser, j'ai l'impression qu'elles ont triplé de volume, et elles sont chaudes.
Sa barbe me griffe les lèvres, puis le cou; il l'embrasse à pleine bouche, et je me sens plus faible.
Ma peau s'hérisse, un frisson sur les avant bras et les cuisses.
Le crépis du mur me rentre dans le dos.
Une de ses mains est sur ma hanche et l'autre tient toujours d'une main de fer ma mâchoire, ses doigts creuse dans mes joues, et je sens qu'une fois placé correctement dans mon cou, il la relâche doucement pour glisser sur ma poitrine.
Je me tend, j'ai chaud et mon coeur bat vite.
Mon cou me fait mal maintenant, ses lèvres aspirent la peau et la tire jusqu'entre ses dents.
J'essaie de bouger ma tête pour l'en déloger; mais j'ai tout à coup mal. Vraiment mal.
Je gémis et rentre mon cou dans mes épaules, tentant de le pousser.
- Excuse moi.
Mon coeur vibre.
Il lape doucement la peau blessée et dépose un baiser.
Je me détends.
Il remonte ses mains de mes hanches à mon cou, déclenchant à nouveau un frisson, frottant sans s'attarder ma poitrine.
Je sens moins le crépi du mur.
Son bassin se presse contre le mien, je le sens dur.
Ses mains prennent ma tête pour me forcer à le regarder, elles se serrent autour de ma tête, repoussent mes cheveux en arrière, sans faire autorité aux quelques mèches devant mes yeux.
Ma main aggripe la manche de sa veste et l'autre glisse sur son ventre pour se poser sur son entrejambe. Ses doigts s'enfoncent plus dans ma tête, il se crispe, je ne sens presque plus sa respiration tiède sur mes lèvres et mon menton.
Ma paume chaude frotte lascivement sur la bosse, son pénis est arquée contre son caleçon et son jean.
Il grogne.
Je sens ses mains se déserrer autour de ma tête l'espace d'un instant, puis se resserer.
J'évite son regard.
- Regarde moi putain.
Sa voix me rend faible, elle transpire l'autorité de son âge, même s'il n'est pas supérieur au mien de beaucoup d'années.
Ses yeux sont effrayants.
Je suis perdue et je ne distingue plus bien à quoi ils ressemblent, je vois juste deux trous béants dans son visage, je frissone de peur et ferme les yeux.
- Regarde moi!
Je les rouvre, surprise. Ses yeux sont bruns, tirant sur le noir et ses cils battent furieusement vers moi.
Je ne sens plus le temps tout d'un coup, je vois juste ses yeux, pleins de colère et desespérés.
- Regarde moi...
Sa voix vibrait sur moi et j'en frémis, je sens son souffle sur mes lèvres, tandis que le temps repars. Je sens sa main glisser jusqu'à mon jean, mais elle s'arrête sur le bouton.
Ses yeux semblent attentifs.
- Je peux?
Ses doigts restent immobiles sur la fermeture de mon jean.
Je respire en hochant la tête.
Mon corps est chaud, mais je ne transpire pas; je me sens juste brûler, mais sans me consummer. C'est étrange comme sensation.
Le bout de mes doigts me pique.
Je sens sa main glisser dans ma culotte, et m'effleurer de la pulpe de ses doigts.
Ses yeux noircissent quand il sent que je suis trempée. Je lâche un souffle tremblant et sens mes joues chauffer encore plus.
Son autre main s'est glissé derrière mon crâne pour enrouler ses doigts dans mes cheveux.
Il tire doucement dessus pour libérer mon cou.
Ses doigts me caressent plus, il les glisse dans les plis de mon intimité, sans jamais pousser plus profond.
Sa bouche à rejoint ma nuque, mais semble n'utiliser que ses lèvres et sa langue à présent. Je tremble.
Soudain, il stoppe ses doigts et n'en laisse qu'un; il redresse sa tête de ma nuque.
Je vois ses yeux devenir plus sévères et un petit sourire étirer ses lèvres.
- Je veux te voir. Regarde moi.
Ses doigts dans mes cheveux tirent et redresse mon regard vers le sien.
Je sens mon corps entier se mettre en éveil, en attente de toutes ces sensations que je subissais jusqu'à il n'y a que quelques secondes.
Son doigt caresse un endroit et je me met à gémir, c'est incontrôlable.
Je sens mes sourcils se froncer: je ne m'attendais pas à l'intensité.
Je l'entend rire doucement, mes paupière se sont fermés sans que j'y fasse attention.
Je me sens déchirée, j'ai envie d'arrêter, mon corps perds le compte toutes les sensations, mais il me faut plus. Mon corps est raide, obéissant au seules commandes de mon bassin: ça fait du bien, et il ne faut pas que ça s'arrête, il ne faut plus que je bouge.
- T'arrêtes pas, s'il te plait, t'arrêtes pas...
Il n'y a pas de pression, juste de la friction; la sensation ressemble presque à une brûlure: la pulpe de son doigts est trop rugueuse pour une peau aussi sensible, l'abrasion de son touché me foudroie, je tremble et accompagne très doucement ses mouvements du doigts du bassin.
- J'arrête pas.
Ses doigts se sont desserrés dans mes cheveux et tiennent juste ma tête près de la sienne. Je sais que ses yeux sont sur moi, je le sens, il n'y a pas de baiser.
Je vois la lumière orange derrière mes paupières fermées, je sens son souffle sur ma bouche, ses doigts dans mes cheveux, le tissus rugueux de sa veste dans mes mains, mes mains sont moites, mon corps est chaud, je sens mon visage se crisper.
La tension accumulée dans mon corps cède.
Ma respiration se coupe et tout est blanc.
Plus rien. Toutes les sensations se sont regroupée en une sensation de chaleur, et je fond dans les bras de Théo.
Je sens sa main immobile bouger et me retoucher. Je tressaille et grogne, les yeux à peine ouverts.
Il passe ses doigts sur mon intimité et les ressors. Ils sont luisants et quelques filaments brillent à la lumière orange du lampadaire.
Mes yeux sont coincés dessus, alors que les sien sont coincés sur moi.
- T'es belle quand tu jouis.
Mon coeur vibre.
Les filaments disparaissent dans sa bouche et il disparait de la rue.


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Défi
KimBean

C'est terrible mais c'était arrivé. Des regards un peu trop appuyés, des sourires, quelques nuits ensemble, cela avait suffi à leur corps.
En se réveillant ce matin, Léa avait une douleur effroyable dans les côtes, elle ouvrit les yeux rapidement, le coeur battant. Elle dut se rapprocher de Martin pour pouvoir soulager cette douleur qui lui donnait des sueurs.
Martin dormait encore, mais il ne tarda pas à se réveiller avec les pleurs de la jeune femme à côté de lui.
"Qu'est ce qu'il se passe?" Demanda-t-il encore à moitié endormi.
"Mais regarde!" Elle s'écria, les yeux mouillés, dans un éclat de voix désespérée.
Il sentait une gêne dans ses côtes, mais il ne sentait rien de plus. Il sentait ses jambes à elle, entremêlées avec les siennes, il sentait ses cheveux lui chatouiller l'épaule. Il n'y avait que les sanglots de Léa qui troublaient ce calme.
En baissant les yeux, il sentit son sang geler et un frisson le parcourir.
Leurs côtes sortaient de leurs peaux et s'étaient enroulées autour de celles de l'autre.
La jeune femme regardait avec horreur leur liaison et tentait vainement de tirer les os afin de se détacher.
"Arrête! Tu me fais mal!" s'exclama Martin en lui saisissant la main.
Il se sentait mal lui aussi, mais tentait de garder la tête froide, Léa ne retenait plus ses larmes et sanglotait librement.
Une trentaine de secondes passèrent, sans qu'aucun d'entre eux n'ose bouger: Léa regardait ailleurs, à l'opposer de Martin, et lui-même fixait le plafond.
Il tentait de comprendre comment cela avait pu arriver. Bien-sûr, il connaissait cette déformation, mais jamais il n'avait pensé la subir un jour, pas comme ça, pas si vite.
"Tu m'aimes?" Demanda-t-il, d'une voix peu assurée.
Elle tourna la tête ves lui, les larmes cessant de couler.
"Bien-sûr que non."
Martin fronça les sourcils.
"Tu es sûr? Parce que moi je ne t'aime pas."
Une douleur les parcourut tous les deux quand Léa tenta de s'écarter.
Martin gronda et elle lâcha un bref cri.
"Arrête de tirer! Tu vois bien qu'on a mal..."
"J'avais oublié." répondit-elle simplement. "Pourquoi ne serait-ce pas toi qui pourrais te tromper?"
"Parce que je suis sûr de ne pas t'aimer."
Il avait prononcé cette phrase en la regardant droit dans les yeux, et Léa ne put ignorer la douleur sourde dans sa cage thoracique.
"En attendant, c'est quand même arrivé, et c'est pas que mes côtes."
Martin avait encore du mal à réaliser, mais il savait très bien que ce n'était pas ses côtes à elle qui étaient sortie en premier. Il était presque heureux que ça soit arrivé, parce qu'au moins, elle ne partirait pas à sept heures du matin en le laissant seul dans les draps tièdes.
"Normalement ça doit se défaire tout seul. On pourrait juste rester ici, regarder un film et attendre que ça passe?" Proposa Martin.
"D'accord."
Elle avait arrêter de pleurer, elle regardait le ciel par le velux.
Il se rapprocha d'elle pour éviter de tirer de nouveaux sur leur os.
"Met toi face à moi et colle toi."
Elle obéit et ils se retrouvèrent face à face, avec à peine quelques centimètres pour séparer leur visages.
Leur cages thoraciques ne leur faisait plus mal.
D'une main, il essuya les joues mouillées de Léa et la prit dans ses bras.
"Ca va se défaire vite, t'en fais pas." murmura-t-il dans ses cheveux.
Elle effleura son dos du bout des doigts et embrassa sa clavicule.
"Rendors toi..."
Elle obeit de nouveau.
Lui, par contre, ne ferma pas l'oeil. Il ne voulait pas y croire, il avait mal rien qu'à se dire que c'était peut-être sa faute, sa faute si elle était coincée avec lui, sa faute si elle avait mal.
Elle ronflait doucement, il trouvait ça marrant, ses petits renaclement du larynx ressemblait à des ronronnements. Martin caressait ses cheveux doucement et embrassait son front de temps à autres.
Elle se réveilla une heure plus tard.
"Tu n'as pas dormi?"
"Non." il exhala doucement, "tu as faim?"
"Je ne dirai pas non à un café."
Martin sourit.
Il tenta de bouger, mais leurs côtes s'étaient encore resserées.
"C'est encore plus serrée." remarqua Léa, le regard dur.
"C'est pas possible, on a rien fait!" S'impatienta Martin.
"Moi je n'ai rien fait, je dormais." fit-elle remarquer froidement.
Il redoutait la suite de ses paroles.
"A quoi tu as pensé?"
"A-A rien!"
"Tu mens! Ca ne se serait pas resseré!"
Elle perdait patience, et Martin, pieds; il ne voulait pas dire qu'il pensait à elle, il ne voulait pas s'avouer qu'il avait effleuré l'idée de l'aimer.
"Martin! Tu dois me dire la vérité si tu m'aimes!"
"Je ne t'aime pas!" Il haussa le ton.
Elle était toujours dans ses bras, alors d'un coup d'épaule, il la dégagea de son étreinte et tira un coup sec sur leur os et tira pour s'éloigner.
Il gronda, les yeux brûlants, la douleur se diffusant dans son corps. Elle avait poussé un cri de douleur mais il ne voulait pas voir ses yeux brillants de larmes.
"Arrête Martin!"
La tension était intenable, Léa avait du mal à respirer, et Martin, dans sa colère, ne sentait plus grand chose, ni sa douleur, ni celle de Léa, il tirait comme un âne pour s'éloigner d'elle.
"Arrête! Tu vas nous briser!" Cria-t-elle la voix étranglée, en tentant de tirer son bras.
"Lâche moi!"
Elle sentait sa cage thoracique sur le point de céder.
"Martin ça fait mal!" Elle s'exclama en tenant ses côtes.
Martin s'immobilisa en entendant la voix de Léa. Il se tourna vers elle et aperçu ses yeux pleins de larmes, ses lèvres tremblantes et son air livide.
"Tu ne m'aime pas, et moi non plus, il n'y aucune raison pour que ça résiste." Il tentait d'être pragmatique, mais il savait pertinemment que ce raisonnement était dangereux.
Léa ouvrit la bouche pour rétorquer quelque chose, mais c'était trop tard: d'un coup sec, il fit céder leurs os.
Léa hurla et il sentit ses propre larmes couler.
Il y eu un moment de silence, ou peut-être qu'il était juste trop abasourdi pour entendre, mais c'est quand il tourna la tête qu'il comprit.
Léa était sur le lit, recroquevillée, se tenant les côtes en pleurant. Elle sanglotait fort et tentait de ramasser les bout d'os sur les draps.
Martin ne sentait que sa douleur, il tremblait et de grosses sueurs perlaient sur son front et dans son dos.
Il tendit la main vers elle, mais elle recula du mieux qu'elle pu en gémissant.
"Léa..."
"Ne me touche pas!" Elle renifla. "C'est mes côtes qui ont cédé en premier... Parce que ce n'est pas moi qui aimait le plus.".
Les côtes de Martin étaient intactes.
"Je t'aime Martin..." avoua-t-elle.
Moi aussi.
"Mais jamais je ne t'aurai fait ça."







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