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DavidPerroud

Suisse.
Retrouvez-moi sur http://www.davidperroud.com
Défi
DavidPerroud
Entrez, ressentez dans votre chair, la Grandeur du Royaume de Lenk, élévée à sa culminance par le plus Grand des Rois, Sa Majesté Alfir o'Lenk.

Mais toute Grandeur porte en ses gènes la Décadence propre à mettre un terme à son existence.
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DavidPerroud

(Petite histoire écrite suite à un jeu sur le forum d'Ecrire-un-Roman: Le Détrôné)


Rouen: une petite ferme entourée de champs. Rouen, un petit garçon blond de neuf ans, les yeux verts pétillants, Jean-William Clement est né d’une mère anglaise, Katie, et d’un père français, Auguste.
 
Rouen: un château, un donjon et son DragonSansFeu. Oui, parce que Jean-William a toujours eu peur du feu. Le feu c’est douloureux. Le feu ça transforme la paille des cochons en suie noire et malodorante. Le feu c’est Mauvais. Alors lorsqu’il a rencontré son ami dragon, c’était un DragonSansFeu.
 
Le dragon vit tout en haut du Donjon du grand château, à près d’un kilomètre de la ferme des Clement. Mais Will aime marcher. Il adore se promener, découvrir de nouveaux endroits, construire des pièges à FlameTueuses et des ponts SauteRivière. Il profite souvent de son temps libre pour traverser les champs et rejoindre la Grande Tour.
 
Mais Will n’y est pas retourné depuis plusieurs semaines. Un jour, il a entendu ses parents discuter. Ils ont utilisé des mots inconnus, comme « Chismatik, Apeaustat, Erésie, Blasfème ». Il ne sait pas à quoi peut ressembler un Blasfème, mais cela doit être un monstre effrayant, car ses parents semblaient terrifiés. Il a aussi entendu son père mentionner une jeune femme enfermée dans la tour, une sorcière.
 
Will s’inquiète pour son DragonSansFeu. Son dragon ne mange pas les gens alors la jeune fille ne risque rien. Mais si elle est bel et bien une sorcière, son Dragon est en danger!
 
Jean-William est assis sur le parquet de la salle à manger. Yeux étrécis, sourcils froncés, bouche pincée, tout en lui affirme une intense réflexion.
 
Personne ne semble avoir besoin de lui. Sa mère est au puits, elle lave les habits, il l’a aperçu toute à l’heure. Son père est dans la grange, occupé à aiguiser et nettoyer ses outils.
 
Will doit prendre une décision. Poser des questions sur la sorcière, ou se rendre au donjon. Son père lui a toujours dit: un homme est courageux. Lorsque Jean-William lui a demandé ce que cela signifiait, il a répondu: être courageux c’est découvrir par soi-même la vérité, sans se soucier des pensées des autres.
 
Alors Will se relève. Il va chercher sa petite bourse à outils magiques dans sa chambre. Il l’ouvre sur son lit et vérifie ses ustensiles. Tout y est: la pince rouillée, les OuvreSerrures, sa poudre de CraieLumière et le plus important, sa PierreCourage. Elle est rouge et brune en forme de coeur. Elle renferme le courage de dix hommes et lui permet de tout affronter. Rassuré,  Will referme soigneusement sa bourse, et passe le cordon à son coup.
 
Le petit Will est prêt. Il traverse la salle à manger et s’élance par la porte ouverte. Il saute par dessus la clôture et s’en va vers l’aventure.
 
Aujourd’hui, il doit s’occuper de son Dragon. Il aperçoit bien quelques monstres cornus et écailleux sur le chemin, mais il n’a pas le temps de les capturer.
 
Arrivé au Donjon, Will observe un instant le garde à l’entrée, puis se précipite vers un grand chêne de l’autre côté. Il y grimpe prestement. Il s’aide des petites encoches qu’il a creusées l’année passée. Arrivé à bonne hauteur, il avance avec calme sur une grosse branche en direction de la tour. Les branchages sont touffus et le cachent aux regards indiscrets. Néanmoins le garçon s’assure de ne pas être suivi. Il avance le long du bras de bois en direction du mur et y colle son oreille. Pas un bruit ne lui parvient de l’intérieur. Parfait.
 
Il attrape une brique précise et la tourne de façon à ce qu’elle pointe vers lui. Il répète son action avec deux autres briques à intervalle régulier. Il avait eu une bonne idée de les marquer d’une petite croix la première fois.
 
Le moment lui demande toute sa concentration. Will déloge plusieurs briques l’une après l’autre et les positionne en équilibre précaire. Voilà il a aménagé un trou juste assez grand pour s’y glisser. Will se coule à l’intérieur et grimpe les escaliers sans faire de bruit.
 
Enfin, il atteint la PorteGarde. Au moment d’ouvrir sa bourse, il entend une voix. Elle récite des paroles. Cela ressemble à la prière que sa maman lui fait réciter tous les soirs avant de se coucher.
 
William frissonne, mais il approche son oeil du verrou et scrute l’intérieur de la pièce. Au fond, le dos appuyé au mur, les genoux repliés contre la poitrine, une jeune fille aux cheveux sales. Will l’observe quelque instant, puis décide qu’elle n’est pas dangereuse. Si elle est une sorcière, c’est une gentille sorcière. D’où il se trouve il ne peut apercevoir son DragonSansFeu. Il va devoir entrer.
 
Jean-William se décide à sortir sa petite bourse de sous sa chemise. Il la pose devant la porte et prend ses petits outils OuvreSerrures. Il a toujours adoré s’amuser à crocheter les serrures. Il se concentre, écoute les cliquetis des petits ressorts. Enfin, un bruit différent résonne en récompense.
Will range ses affaires et sa petite main pousse la porte.
 
La jeune sorcière lève la tête. Elle est étonnée.
Will réfléchit. Comment doit-on s’adresser à une sorcière ?
– Mademoiselle Sorcière, dit-il.
Il esquisse une révérence. Il espère être poli.
– Je ne veux pas vous importuner. Je viens vérifier que mon DragonSansFeu se porte bien. Il ne vous a pas déranger ?
 
La jeune demoiselle semble perplexe. Puis elle sourit et lui répond:
– Pas le moins du monde. Il me tient chaud la nuit et reste sage la journée.
 
Will regarde autour de lui et aperçoit son dragon dans un coin sombre sur la droite. Son attention revient à la sorcière.
 
– Pourquoi êtes-vous ici ?
– On m’a enfermée dans cette tour car je ne vois pas les choses comme les autres…
 
Will peut comprendre cela. Lui aussi voit les choses différemment des autres certaines fois. Au fond de lui il sait bien que son DragonSansFeu n’existe pas dans ce monde, ni tous ces montres qu’il combat. Ses parents ne les perçoivent pas. Mais ils sont réels dans son monde à lui, dans ce monde créé, construit, transformé à sa guise.
 
Will s’approche de la sorcière et lui tend une main maladroite.
– Relevez-vous mademoiselle Sorcière, je vais vous accompagner au dehors. Mon dragon et moi pensons qu’il est en notre devoir de vous libérer.
 
Jean-William accompagne la sorcière jusqu’à la porte. Il lui demande d’attendre le temps de remettre en place le loquet puis descend les marches, jusqu’à rejoindre l’ouverture pratiquée dans le mur.
 
La sorcière passe la tête par le trou puis regarde le petit garçon d’un air effrayé.
 
– Tu es passé par là?
– C’est facile, regardez!
 
Will se faufile par l’ouverture. Il se cramponne avec les mains et les cuisses tout en avançant avec douceur jusqu’à l’embranchement principal de l’arbre. La sorcière hésite.
 
– N’ayez pas peur Mademoiselle Sorcière.
 
La demoiselle tend les bras et s’accroche au mieux.
Elle est un peu plus large que Will et peine à extraire le reste de son corps. Enfin elle atteint le centre de l’arbre.
 
– Asseyez-vous ici. Je dois refermer le trou.
 
Will revient sur ses pas et replace délicatement les briques.
De retour au près de la sorcière, il lui montre les encoches dans le tronc de l’arbre et descend le premier.
 
Au pied de l’arbre, Jean-William explique à Mademoiselle Sorcière qu’il va retourner chez lui, et qu’elle peut l’accompagner si elle le souhaite. La sorcière est touchée par sa gentillesse mais doit retourner chez elle s’occuper de son chatSouris. Elle le remercie et s’apprête à s’en aller, mais lui demande:
 
– Comment t’appelles-tu ?
– Jean-William, mais vous pouvez m’appeler Will.
Ce nom la laisse un instant songeuse.
– Tes parents sont français ?
– Mon père est français, ma mère anglaise.
 
La demoiselle sorcière affiche un instant une mine sérieuse, sourcils froncés. Elle devient pensive puis finalement, un sourire étrange apparaît sur son visage. Elle s’en va de quelques pas.
 
– Mademoiselle Sorcière ?
Elle se retourne.
– Oui ?
– Et vous, comment vous appelez-vous?
– Sorcière Jeanne d’Arc.
 
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Défi
DavidPerroud


1.     Le lièvre est orgueilleux et prend le pari à la légère, la tortue est sage, à une certaine humilité et est réfléchie. 
 
2.     En même temps, la sagesse mène à la prudence, l'humilité à ne pas être trop confiant, voire pas assez, et trop réfléchir à s'épuiser. Alors qu'une pointe d'orgueil peut mener à l'audace, et ne pas trop se soucier de quelque chose qui n’est pas forcément important, peut nous amener à être plus instinctif, et à mieux profiter de ce qui se présente sur l'instant.
 
3.     Chien & Chat

 
Dans l’herbe verte qui bordait la rivière, un chat noir se prélassait. Il était juste assez éloigné pour ne pas craindre ses éclaboussures mais juste assez proche pour profiter de ses reflets d'azur.
 
Un chien jaune passait par là. Il vit le chat et s'arrêta. Il réfléchit un instant puis s'approcha prudemment du félin.
 
Ledit matou, perdu dans ses moutonneuses pensées, fut pris au dépourvu lorsqu'il découvrit sur son dos une patte velue.
 
— Dis-moi mon ami, est-il bien sage pour un chat de se tenir si près du rivage?
— Je profitais de la douceur des couleurs environnantes. Et toi? Que t'amène-t-il sur mon territoire ?
 
Le chat semblait blessé dans son amour-propre, le chien s'en réjouit.
 
— Ton territoire? L'humilité t'aurait-elle fait défaut? Soit, je te propose un marché. Traversons la rivière et le premier arrivé fera d'ici son quartier.
 
Le chat tourna son regard sur l'eau froide et vigoureuse et eut un frisson que le chien ne put manquer. Celui-ci, ayant sagement réfléchi, s’attendait à ce que le chat déclare forfait. 
 
Mais contre toute attente le chat accepta l'idée.
 
Détail peut-être d'importance, mais l'affaire était bien planifiée. Alors le chien se retourna et bondit dans l'eau glacée.
 
Le chat le regarda faire, puis s'accroupit au bord de la rivière. D'un bond il s’envola. Sur une pierre affleurant il se réceptionna — un instant seulement — puis s’élança à nouveau pour enfin atterrir sur le pont d'une chaloupe qui passait par là.
 
Le chien qui ne l'avait vu venir dut la contourner, alors que dans sa tête ses neurones s'échauffaient.
 
Lorsqu'enfin le cabot atteignit laborieusement l'autre côté, le félin s'y trouvait déjà, se pavanant comme Majesté.
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DavidPerroud

Aujourd’hui, 19 janvier 1920, était à la fois le dernier et le premier jour d’un même homme.

Dans ce quartier de Londres nous avions atteint la finalité de mon parcours, de ma vie, de mes actes. Rien ne me retenait plus en ces lieux, si ce n’était un tas de cendres et une fumée acre soufflée par le vent.

Une heure plus avant, j’avais subtilisé deux bidons d’essence dans le coffre d’une voiture. Après avoir réuni les preuves de mon existence, et celles de cette taverne, était venu le temps de fermer les portes à clef. Sur la porte d’entrée, l’enseigne « Close » était restée pendue, balancée de mélancolie.

Je m’étais ensuite appliqué à répandre le carburant avec minutie sur le comptoir, les tables et les tabourets. J’avais pris plaisir à badigeonner le cuir pourpre des banquettes. Pour le parfum, je m’étais amusé à casser quelques bouteilles de whisky et de rhum contre les poutres.
 
L’entier de mes possessions se trouvaient là. Autant de preuves d’une ou deux existences qui n’avaient plus lieu d’être. Un manteau et un couvre-chef neufs m’attendaient sur un crochet contre le mur du fond.

Sur le pas de la porte arrière, j’avais craqué une allumette, allumé ma cigarette, lâché l’étincelle. Le temps que la brindille atteigne le sol alcoolisé, mon chapeau était en place et mes pieds de l’autre côté de la rue.

Le crépitement particulier du combustible qui s’enflamme s’était glissé à mon oreille. Le souffle du Diable personnifié. Sa langue orangée avait léché le parquet sur toute sa longueur. Une fraction de seconde plus tard, les carreaux avaient explosé et les poutres brillaient dans la nuit.

Alors le toit avait cédé. Le feu avait tout emporté, plus efficace qu’une confession, plus intime qu’une amante et plus puissant que tout ennemi.

Je n’étais plus rien, ni personne.

Je glissai mes mains dans les poches de mon manteau, tournai le dos au tas de cendre et m’en allai sans un regard pour mon ancienne vie.

Le passé n’est que regrets, et je n’en ai jamais eu.


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DavidPerroud

Ah bon? Je viens d’en apprendre une là. Les origamis, d’ailleurs je crois n’en avoir jamais fait un. Je dis, fait, genre plié. J’ai bien plié des feuilles, lancé des avions, découpé, dessiné. Ah, nous y voilà, oui dessiner, mais pas des origamis, plutôt des mandalas. Je passe de mandala à mandarine, de mandarine à Marine, parce que je trouve ce prénom miteux. non pardon mielleux. Je l’aime bien ce prénom. Je le découvre à l’instant. Amusé. Comment dire, ça me donne envie de sourire, de faire un câlin à une inconnue. Car pour dire la vérité, je n’en connais point de Marine. Mais j’entends la Mer, tout à coup, les crustacé. Je crois que s’en est assez. Je vais passer à autre chose. A ce propos… bin non, j’ai dit à Autre Chose. A croire que je deviens schysophrène. Déjà rien que le mot, ça me frère. Pas vous ? Vous allez au pas, vous. Suivez les lignes, petit moutons guidé par un branlant de fermier sur sa petite canne. Tien, Cannes, j’irais bien visiter un jour. Me semble y être passer une fois, m’en souviens guère… mais faut dire que je roulais pas dans ma petite Mehari. Celle-ci au moins elle fait rire les gens qu’elle croise sur la route. C’est ma voiture si jamais, pour les incultes. Pff, je dis vraiment n’importe quoi, et ça ne m’importe pas plus que ça. D’ailleurs c’est pas l’important, et je n’emporterai pas ce texte avec moi. On peut en aligner des mots en dix minutes. Et partir complètement ailleurs, perdre le Nord, se laisser aimanter par un tas de choses sans lien exceptionnel. Pourtant, soit par consonnance soit par dissonance, je m’agrippe à ces liens, tire dessus, fait des noeuds, tresse un filet, évite de me noyer dans mes pensées. Trop tard. J’ai touché le sable de mes petits pieds, mes orteils tracent chacun cinq creux. Je me propulse alors vers le haut, remonte le fil en une dernière minute, pour revenir au début : Les origamis. Ils ont certainement une histoire, une raison d’être. Alors je m’en vais les googeliser et les wikipedier pour rencontrer leur histoire, à ses ori(ginaux)amis.
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Recueils de petits poèmes en vrac
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DavidPerroud


Mon doigt frôle la surface lisse, pusillanime. Je l’exhorte. Il accoste icelle, tressaille à son froid contact. Alors il s’engage vers l’inconnu, émoustille mes perceptions et suscite ma curiosité.
Tel un kern précurseur, un point affleure. Il s’abîme un instant sous ma pulpe. Cette délicate demi-sphère, polie par d’innombrables tacts au travers des âges, augure d’un récit mystérieux.
Brigadier de mon être, cet index glisse à la rencontre d’un second pois. Celui-ci surgit, escorté de cinq autres congénères. Bientôt, pléiade de ces boutons roulent sous ma chair. Le majeur vient soutenir son doyen et, ensemble ils me portent au-delà de l’horizon.
Mon âme s’éloigne de son port las, vogue vers des paysages merveilleux où l’étonnant se dispute au sublime. Tout est impression, sensation, émotion. J’inspire d’un souffle nouveau. Mon essence aspire à la grâce de cet univers insaisissable, orne son aura de dorures scintillantes.
Le temps coule, le vent relâche mes voiles. Sous mes doigts les pastilles s’articulent en balises, me signalent les quais. Le dénouement est proche.
Alors mon index rencontre un dernier point, funeste annonce de cet instant éthéré. Ma main caresse la surface à nouveau laquée, lève l’ancre puis se raccroche à la canne blanche.
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DavidPerroud

1.
C’était une nuit d’encre, de cette encre noire qui s’épanche dans différentes directions alors qu’elle est sournoisement absorbée par le vélin. La seule lumière qui parvenait jusqu’à l’embranchement de la rue et de la venelle provenait d’un étrange lampadaire, une centaine de pas plus loin, et peinait à atteindre la croisée.

2.
Lyold était perché sur un toit, s’agrippant fermement pour ne pas glisser sur les tuiles humides, la pluie c’était arrêté peu de temps auparavant. Il restait accroupi, son coeur battant si fort qu’il résonnait dans sa tête et l’empêchait de discerner les sons venant de la ruelle. Le sang courrait dans ses veines, faisant bouillir un magma d’émotions : frayeur, excitation, curiosité… Il savait qu’il n’aurait pas du se trouver là, mais il n’avait pas vraiment eu le choix. Enfin, si, on avait toujours le choix. La voix de son grand-père résonna dans sa tête alors qu’il repensait à cette phrase qu’il lui répétait presque tout les jours. Mais aujourd’hui, c’était différent.

3.
L’Homme marchait d’un pas décidé sur les pavées de la rue. Il était presque l’heure de leur rencontre. Et il n’était pas du genre à arriver en retard, pas lui.  Alors qu’il s’approchait de  de la lumière froide d’un lampadaire, l’Homme posa le pied dans une flaque d’eau. Le bruit couru le long du muret, rebondissant sur les pavés, perdant peu à peu sa résonance alors qu’il atteignait le croisement. Plus loin, une ombre saisit ce son. Deux bottes sortirent de la venelle et s’avancèrent vers la lumière.

4.
Lyold avait entendu lui aussi. La surprise lui avait presque fait lâché ses accroches, ce qui aurait pu lui être fatal. Le garçon se força à prendre le contrôle de sa respiration, puis il releva la tête de quelques centimètre. Une silhouette se tenait sur le trottoir faisant face à la maison que Lyold avait escaladé. Un cours instant, la curiosité éclipsa la peur dans le coeur du garçon. Lyold se releva un peu plus, fouillant la rue de ses yeux vifs. Le sang battait toujours fort à ses temps, mais il parvenait à freiner sa respiration. Toute son attention était focalisée sur la scène qui allait se dérouler juste sous ces yeux. Et puis l’Homme arriva. Il tourna la tête vers le toi. Lyold ne fut pas assez prompt à se cacher, et leurs regards se croisèrent. D’un souffle, la curiosité fut balayé du coeur de Lyold, et la peur remonta de son estomac vers sa gorge. Le garçon se mordit la lèvre pour empêcher le cri de terreur de s’échapper.
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Vous êtes arrivé à la fin
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