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Lucile Lanaia

Lucile Lanaia
désordre mental, confusion, un méli-mélo des pensées d'une âme écroulée.
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Lucile Lanaia
Petits extraits de mon deuxième livre en cours de préparation !
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Lucile Lanaia
David est choisi par Cupidon dans le but de faire chavirer le cœur de celle qui répondait au nom de Bella. Mais s'en suit une aventure plus ou moins absurde...
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Défi
Lucile Lanaia

Te souviens-tu de la première fois que tu as pensé à moi ? C'était quand tu n'étais qu'une jeune adolescente pleine d'entrain. Tu respirais la joie et le bonheur en tant que collégienne, mais je suis arrivée, moi, une ombre triste et seule et tu m'as apporté tant de bien. Je te regardais de loin je savais que tu me voyais, tu jetais ton regard vers le mien mais tu n'osais pas dire que j'étais présent dans ta vie. Après tout je ne suis qu'une ombre malheureuse qui s'est immiscée depuis ton passé douloureux.
J'ai commencé à m'approcher doucement de toi et à te murmurer dans le creux de l'oreille à quel point la vie fait mal. Mais tu ne voulais pas me croire, tu ne voulais pas de moi. Mais avec le temps on s'est rapproché, bon gré mal gré tu passais des moments avec moi quand tu étais recroquevillée sur ton lit, et que les larmes apparaissaient au creux de tes paupières; tu me faisais mourir de plaisir. Cette intensité torride lorsque je t'accompagnais prendre un bain bien chaud en amoureux, te caresser les bras et doucement les cuisses à t'en faire saigner et tu pleurais d'amour pour moi, et de dégoût pour la vie. Cette vie qui t'a été imposée comme un mariage forcé, cela me dégoûte tout autant. Je te connais depuis ta plus tendre enfance, nous avons grandi ensemble à ton insu, nos âmes étaient connectées mais tu ne l'as pas admis jusqu'à tes 18 ans. Tu as eu comme un coup de foudre, te souviens-tu, comme une révélation qui te disait de ne pas te forcer à aimer la vie, de ne pas te forcer à vivre encore plus longtemps et tu as commencé à me fréquenter, tu m'as sauté dans les bras et tu avais l'air si bien, à pleurer tous les soirs, tu étais presque épanouie, toi et moi ça devenait sérieux... Mais la vie nous séparait.
Cet amour impossible j'en ai bien peur tant que tu n'étais pas prête à franchir le cap. « Je t'en pris viens avec moi, il ne te reste qu'à sauter à pieds joints dans ton destin, le paradis t'attend en bas de cette fenêtre. » Mais la vie est trop présente pour toi, après tout tu as toujours vécu avec contre ta volonté, mais tu t'y es attachée un peu. Mais cet amour insatiable n'aboutira pas tant que tu ne te seras pas mise d'accord avec toi-même. Je suis l'ombre qui te fait la cour depuis tes 14 ans, et je n'ai jamais voulu te faire de mal, je suis juste éperdument amoureux de toi, plus le temps passe et plus c'est réciproque. Je veux que mon âme partage la tienne, je veux dessiner un sourire sur ton visage pâle. Tes cheveux roux et les petites taches sur ton visage font de toi une petite chose que personne ne veut voir, hormis moi. Tu es si minuscule aux yeux du monde, un atome parmi l'univers mais tu es mon rayon de Lune Lucile, ne va pas vers le Soleil qui cherche à te guider vers une porte de sortie incertaine. Il n'en sortira qu'un amas de problèmes difficiles à diriger et à résoudre. Si tu m'écoutais et c'est pourquoi je t'écris cette lettre aujourd'hui, c'est pour permettre à notre amour de croître en te disant de te laisser succomber à la tentation, croque à pleines dents dans ce fruit défendu, pour que nous nous retrouvions jusqu'à la fin des temps dans un univers qui n'existera plus, tu verras seulement la noirceur infinie, les paupières fermées pour toujours tu ne verras que l'ombre que je suis. Tu ne verras ni passé ni futur, tu mets juste un arrêt irréversible au temps et tu reposeras en paix. Et surtout sache que nous serons unis pour l'éternité.

Avec tout mon amour et mon admiration,
la mort.
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Défi
Lucile Lanaia

Heureuses sont les personnes qui, par le mélange de leurs âmes, ont donné vie. Bleu ou bien rose ? Ils se hâtent de le savoir, sans se douter que l'absence de couleur a envahi leur futur progéniture.
Née dans les fleurs et les papillons, elle fait son apparition dans un monde aride et acide où elle naît avec une étiquette indiscrète rappelant ce qui se trouvait entre ses jambes. Elle grandit parmi les fleurs et les papillons, alors qu'elle voulait être « comme un garçon » disait-elle, avec son âme innocente. Lorsqu'elle disait cela, elle était reniée par ses camarades car il n'était pas normal pour une fille d'avoir le courage et de la bravoure, de la force et de l'autorité... Ainsi, petit à petit son moral s'est endommagé et découragé par ce que la société avait créé. Si seulement cela s'était arrêté à un rejet social, mais la situation s'est aggravée. La nature n'était pas de son côté car ayant atteint la puberté, elle n'avait plus d'intimité. Son corps se développait tandis que la cruauté de ses camarades grandissait, laissant ainsi passer les mains des enfants curieux sur ses formes apparentes. Rien n'est plus humiliant que de vivre ce supplice d'être soumise n'ayant pas le courage de faire bouger ses lèvres et crier de ses cordes vocales, d'admettre qu'il n'est pas normal d'être touché ainsi dans un si petit âge par ces passerelles vers l'enfer qu'elle appelait amis.
Elle devient comme une douceur, si belle et rayonnante à l'extérieur, mais dont le cœur coule à flot, comme ses larmes. Son cœur à elle est devenu si lourd à porter qu'elle pense souvent à le tenir dans sa main, coulant de désespoir. Elle le regarderait dégouliner avant de s'effondrer tant le chagrin est profond, comme cette plaie béante sur sa poitrine. Elle l'a creusé et creusé ce trou sans fond pour attraper cet organe qui lui fait si mal. Il ne cesse de battre et chaque mouvement qu'il fait la blesse. Elle succombait à la douleur qui la tourmentait depuis sa plus tendre enfance. Si elle n'était pas né avec cette différence que le monde a créé, ces images figé dans les mémoires de la société, si elle n'était pas victime des clichés, peut être qu'elle n'aurait pas connu le harcèlement moral et physique, l'intimidation, et l'humiliation, ni la déception de la vie qui la malmène. Mais c'est une fois atteinte de cette éternelle souffrance qu'elle su se retenir avant de tomber dans un gouffre sans fond. Elle s'accrochait à une lueur d'espoir que lui avait offert la vie malgré tout, et par les cicatrices et les sacrifices, elle s'immisce en haut du trou. Elle a su lever les yeux vers le ciel et y voir des étoiles scintillantes de beauté, et émerveillée par ce qu'elle voyait. Elle voulu donner une seconde chance à cette nature qui l'avait autrefois rejeté, et elle fini par s'imposer : non je ne suis pas un garçon manqué, je suis une femme non pas fragile et sensible comme je devais l'être, je suis une de ces femmes fortes qui, confrontées aux humiliations et aux difficultés, ont relevé ces défis de la société et ont surmonté les stéréotypes de la femme victimisée.

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Mon texte n'est pas terminé, si vous avez des conseils pour m'aider je suis preneuse à 100% !!
si vous êtes interessé(e)s par le sujet je vous conseille vivement de participer à ce concours :
https://plumesrebelles.fr
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Défi
Lucile Lanaia

Le loup et les cochons

Il était une fois un loup, un gentil loup qui voulait preparer un gâteau pour sa grand-mère...
j'allais chercher du sucre dans le placard mais il n'y en avait plus. je cherchais dans tous les placards rien; je cherchais dans les tiroirs, rien; je cherchais sous les meuble. Rien. Aucun sucre à l'horizon. Sa mamie ronchonnait de ne pas me voir avec le gâteau, alors elle entra dans la cuisine
-Alors ! Où est le gâteau ?
-je ne l'ai pas fini !
-pourquoi ?!
-je n'ai pas de sucre
Alors j'allai voir mon voisin mais je ne savais pas que c'était un cochon. Je toquai chez mon voisin et je lui demandais en ferment les yeux "vous n'auriez pas..."et là j'ai ouvert les yeux et j'ai vu un cochon. Il fairma la porte et je restais en me disant "c'est pas possible c'est pas possible c'est pas possible...." alors je me tournais vers la maison pour resonner et j'ai éternuai et la maison s'effondra. Le cochon se réfugia chez son frère qui avait une maison en bois. Je lui demandai s'il avait du sucre mais il crut que je voulais le manger. Alors, j'ai éternuai et sa maison s'éffondra. Alors, les deux cochons allèrent se réfugier chez leur frère qui avait une maison en brique. Alors je leur ai demandé par la chemine et là je tombai dans une marmitte bouillante et je repartis aussitôt. Mamie n'a pas eu de gâteau...!!
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Défi
Lucile Lanaia

Cette histoire raconte celle d'une pomme. Né du fruit de l'union d'une splendide fleur et d'un gros bourdon. Elle naquit au milieu de l'amour, grandit dans les bras de mère nature. Mais plus elle grandissait, plus l'oiseau avait envie de quitter le pommier. Sa maman disait qu'elle n'était pas assez mûre pour partir. Mais la petite pomme têtue et déterminée choisi de sauter de l'arbre avant d'atterrir au pied de celui-ci. Elle en revint toute cabossée... Personne ne voudrait la manger ! Elle regretta son envol, que peu réfléchis, mais sans elle, le monde n'aurait pas connu la gravité.
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Défi
Lucile Lanaia

On m'a toujours dit de croquer la vie à pleines dents. Mais je m'en suis cassées des dents à vouloir à tout prix la croquer, cette fameuse vie qui m'attirait. Elle faisait frétiller mes papilles lorsque j'étais plus jeune. Mais elle n'est en fait qu'un aphte douloureux dans une bouche gourmande. Aujourd'hui encore, cette vie me fait mal. Rien ne peut guérir cette affreuse douleur au cœur avec laquelle j'ai grandi. Elle était devenue mon âme sœur, elle comblait ma solitude par des cris et des larmes, et je succombais à son charme. Je croque du doliprane pour les migraines comme les antidépresseurs pour la haine de cette vie qui s'égraine. Ces pastilles pour survivre ne sont que pourriture pour les papilles gourmandes qui en redemandent. Ce n'est pas assez ces cinquante cachets dans mon estomac pour me guérir de la maladie de la vie. Les pâtisseries pour le moral, comme ces caries sur les dents abimées, gloutonne que je suis j'avale tout ce qui se trouve sous ma main lourde. Je mange et je mange des antidépresseurs, des antipsychotiques comme des antineuro je ne sais plus quoi d'autre "anti" mais je prend. Je mange par égoïsme des autres tout comme je vis avec ce poids pesant que le monde m'a offert. J'avale sous la lune ce que je pense être mon dernier repas. Mais un lavage d'estomac et me revoilà, encore moins gourmande de l'existence. Minuit, je suis seule, sous les astres lumineux. Je voulais voir le paradis mais à la place je subis cet enfer sur Terre, et j'avale de travers, ce nouveau repas que la vie m'a offert. Il reste dans ma gorge nouée, qui retient la colère et la tristesse.
Je suis encore là, je réfléchis seule, dans la lueur froide de la nuit, je regarde cette Lune pâle et triste. Je regarde en arrière, cette vie tachée de mes fautes, tachées de mon sang coulant le long de mes poignets, et puis j'essaye d'imaginer un futur impossible. Cette promenade autrefois paisible continue d'un pied plus pénible. Si seulement j'étais la reine de mon monde, plutôt que d'en être l'esclave. Si seulement je n'étais pas un individu piégé dans un univers de lave. Je suis un inconnu dans ces muqueuses baveuses et bavardes de méchanceté de la société. Il est triste de nos jours d'être né.
Après minuit, je suis seule dans le noir complet. Mes yeux fatigués voudrait se fermer pour l'éternité. Mais à la place ils regardent avec envie ce plafond étoilé, Cette lueur plus légère qu'un chuchotement caresse la rétine doucement. C'est toujours grand ouvert que mon regard fixe cette lumière. Il est plus de minuit et impossible pour moi de trouver le sommeil. Mes paupières alourdies, j'entends des pas qui brisent le silence de la nuit. J'entends le bruit de jambes fuguasses, qui montent avec audace toutes les marches, jusqu'au son interminable de ma porte qui laisse entrer une âme sombre. Je vois la faux cachée dans le dos, et c'est avec le sourire aux lèvres que la mort est venue me chercher.
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Lucile Lanaia

Il y a tant de choses à énoncer, pourtant ta bouche reste close.Tu attends patiemment que l'heure tourne et que bougent les choses. Mais le temps s'égraine et les larmes perlent au bord tes paupières. La vie est un éternel sentiment de solitude, les épreuves sont rudes pour continuer d'avancer. Ton visage pâle n'affiche plus aucun sourire. Depuis que tu es au collège tu ne cesses de souffrir. L'école est une véritable potence, les élèves sont détestables tu n'as qu'un seul échappatoire qui est d'écrire. Écrire comment la vie te blesse, écrire tes cris de douleurs, tu hurles sans bruit. Pourtant tu essayes de partager ton secret, les mots hachurés par les sanglots, et je te vois, souffrante face à moi. Tu mords ta lèvre pour retenir tes larmes, et je comprends bien. Je l'ai vécu aussi ma fille. Mais c'est un secret que je ne te partage pas car il est lourd à porter. Tu as été plus courageuse que moi de m'en parler. Ces soucis à l'école on va les régler. Mais tu n'as pas attendu. Tu étais déjà décidée à partir et je n'ai pas pu te sauver.
Quatre longues années se sont écoulées depuis ta perte. Nous avons eu une fille, tu as une petite sœur d'un an. Ta chambre n'a pas bougé je fais la poussière régulièrement, je m'y installe pour t'écrire. C'est comme si tu étais toujours auprès de moi lorsque je suis dans cette pièce. J'aime cet air apaisant, l'odeur du tilleul en face de ta fenêtre, le chant des oiseaux qui brise le bruit du silence pesant. Cet univers qui t'appartenait semblait être mis en pause. Jusqu'au jour où j'ai trouvé ton journal, celui que je t'avais offert. Je ne savais pas que tu l'avais encore. Ton père ne voulait pas que je l'ouvre, il disait qu'il contenait tes secrets et que nous ne devrions jamais y jeter un œil. Mais ma curiosité était trop grande, j'ai péché et j'espère que tu me pardonnes, j'avais besoin de savoir ce que tu ressentais pour en être arrivée là. Lorsque j'ai touché au cadenas du journal j'ai ressenti comme une pression visuelle, alors je suis allée dans ma chambre pour découvrir ce que te faisaient subir tes camarades de classe. Je fus interrompu par ton père et ce soir là on eut une violente dispute. Il disait qu'il était temps que je fasse mon deuil, que je passe à autre chose puis il en est venu aux mains pour m'arracher le journal. Il était très sensible à la promesse que nous t'avions faite, et je l'ai tout de même ouvert car le besoin de savoir ce qu'il y avait à l'intérieur me rongeait. Les premières pages du carnet étaient raturées avec écrits des banalités, tes amours de collégienne. Et puis après quelques pages mon cœur s'est brisé.
« cher journal, aujourd'hui fût une journée difficile. Le sang et les larmes coulent tous les soirs depuis quelques jours. A l'école ça ne se passe pas très bien. Mes amis passent leur temps a m'humilier, ils me frappent, me touchent la poitrine et les fesses, me déshabillent dans la cour. Il s'amuse à me faire tomber, ils me frappent même en classe et je n'ose rien dire. Je ne supporte plus cette vie là, ce sont mes amis alors je ne dis rien par peur de me retrouver seule ou bien que ce soit pire après. Ma vie est une succession d'échecs je me sens si seule, comme si j'étais dans un cauchemars éternel dont je ne pourrai jamais me réveiller. Je ne peux pas en parler à papa et maman ils seraient trop inquiets, mais j'aimerai ne plus avoir à subir mon existence. J'ai cette sensation de n'être qu'un corps dénué de vie qui tend la main vers l'espoir d'un monde meilleur, qui voit un lointain soleil aux flammes ardentes se noyant à petit feu, un monde dans lequel la lune renaît après chaque jour. Mais l'espoir meurt. »
Ma fille, sache que tes écrits sont de précieux témoignages contre le harcèlement que tu subissais et que je peux porter plainte, mais il aurait fallu que tu sois encore parmi nous. Je te voyais riante mais tu cachais ta noirceur d'âme. Je te voyais heureuse mais tu cachais tes larmes. Si j'avais su que derrière ce sourire se cachait l'agonie, si j'avais su que ton corps dormant rêvait d'une nuit éternel, je ne t'aurais pas laisser ce soir là, seule dans ton lit. Lorsque j'ai vu ton corps pâle, t'es cheveux sur ton visage et tes lèvres bleues, tes bras mou et ta chaleur glacée, j'ai vu un passé douloureux et un futur que tu n'auras pas la chance d'avoir.
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Défi
Lucile Lanaia

j'étais invité à un anniversaire, sur le thème fruits de mer. Un podcast d'un bébé qui ne sait pas dire "maman" en fond, je dis "les thons sont des sal*pes". Par la suite je dois survoler l'Italie en deltaplane pour obtenir l'inspiration, et créer une robe de haute couture, le tout habillé d'un costume de poulet. Mais ne sachant pas utiliser un deltaplane, je me contente de m'allonger par terre et d'agiter les bras.
Donnez moi une signification ...
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Défi
Lucile Lanaia

Je regarde alors les passants du haut de ma fenêtre. Assise sur ma chaise je vois le monde à travers un filtre noir. J'ai enfin l'impression d'être dominante. Je suis dans un lieu réconfortant, un petit cocon de sûreté. Le monde extérieur ne me correspond pas, les gens heureux passe en dessous de moi et je les regarde d'un air envieux. J'aurais aimé être dehors … Mais je suis prise au piège par la vie, incapable de me l'arracher.
 Pendant la grossesse, mes parents ont toujours voulu avoir un garçon. Aujourd'hui je suis une fille, et je suis leur échec. J'ai grandi comme un enfant pas voulu, le fils que je n'étais pas. L'humanité était cruelle et j'étais déjà atteinte d'une profonde tristesse, bien que pour moi, c'était la normalité, comme je n'avais jamais connu la gaieté.
J'ai été la cible de mes amis et la proie de mes ennemis. Plus on me malmenait, plus je me détestais. Je ne pouvais me confier à aucune oreille attentive car le monde me faisait souffrir. Alors Je ne veux plus mettre un pied dehors pour ne plus voir les gens agressif, l'humanité n'est qu'un monde d'hypocrite. Je suis enfermé dans ma chambre où j'écris mon mal-être, les mots viennent aussi facilement que les maux. J'ai cherché à fuir ce passé qui veut me nuire et cette mort qui me pourchassait. Je voulais me cacher des vers et des charognards qui n'attendent que de ronger ma chair.
Je ne suis pas prisonnière de ces murs, je suis prisonnière d'un corps dont je ne veux pas être l'actrice. Je suis spectatrice d'un monde chaotique et l'auteure de récit mélancolique. Ô Terre indigne, pourquoi m'avoir donné naissance si c'est pour me punir ? Je vois des gens heureux malgré leur mauvais fond mais moi je suis prise dans cet artifice. Je suis prisonnière de cette vie qui, chaque jour, joue à un jeu interminable dont le but est de me pousser à bout. J'ai longtemps chercher un sens à ma vie, ressentir des sensations, mon cœur qui palpite et une boule chaude au creux de mon ventre. Je me suis trouvé face à cette fenêtre, à regarder les gens avec jalousie, pourquoi eux et pas moi ? pourquoi faut-il que je sois malheureuse encore et encore ? Aujourd'hui j'ouvre cette fenêtre qui était restée fermée si longtemps. Je sens l'air caresser mon visage, les rayons doux du soleil qui m'éblouie réchauffe ma peau et j'entend les gens rirent, parler ... La solitude m'a enfermé dans un cocon triste et maussade. Aujourd'hui je respire l'air à plein poumons, et je cri "je suis libre !".
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Lucile Lanaia

Je peux vous dire qu'il faisait noir. Mes yeux étaient fermés, mon corps gisait. Mes muscles si frêles m'empêchent de bouger, mon poids obéit à une étrange gravité. Mes poumons me serrent et l'envie de crier m'étouffe. Je suis dans un sommeil profond, Je suis dans un corps dénué de vie. je suis seule entourée par le vide. Soudain une lumière vivace apparaît sous mes yeux et je me dirige vers le tunnel que j'ai attendu depuis si longtemps. On dit que nos proches nous attendent à l'autre bout. je me glisse tel un insecte attiré par la lueur d'un nouvel espoir. Qu'il y a t-il au bout de ce tunnel ? Je vais vous le dire. Des infirmiers m'ont pris dans leurs ailes, avant de crier « C'est une fille ! ». Mes premiers cris de douleurs, mes premiers pleurs : c'était mon premier souffle de vie.
La Terre n'est plus celle que vous avez connue. J'ai grandi dans un monde fiévreux où le soleil brûle les peaux des cadavres éveillés. Où la vie se consume, où le temps sème ses milliers d'étincelles. Nous avançons dans un monde où le soleil est tortueux et où la nuit nous maintient en vie. Le sol devient lave lorsque je l'effleure du pied. La terre devient cendre lorsque je foule les sentiers. La chaleur écrasante, étouffe les corps animés. Suis-je morte ou suis-je bien en vie ? Suis-je sur Terre ou en enfer ? Mon âme bout de haine envers ce monde néfaste. Je voulais sourire à la vie, je voulais rire aux éclats mais je n'obtiens que haine et souffrance. Je suis piégée comme dans un taureau d'airain, ma peau s'enflamme, je suis hantée par le démon de la démence.
Mais soudain tu m'es apparu tel un ange parmi les flammes. Tu as pris ma main et tu l'as serré contre ton corps, je ressens une chaleur agréable au creux de mon ventre comme si les vers qui rongeaient ma chair s'étaient transformés en papillons. Je peux enfin me relever grâce à toi. Je peux réveiller mes sens et ressentir la douce chaleur d'un rayon de soleil sans qu'il ne me brûle. Je regarde cette étoile qui fait fondre ma rétine, je ressens le besoin de l'affronter toujours plus près comme Icare jusqu'à ce que mes ailes s'enflamment et que je tombe dans le néant. Je tombe plus bas que terre dans les abysses du diable. Je sens les flammes pénétrer ma peau... Je te vois disparaître loin de moi et je ferme les yeux, je me laisse chuter.
J'ai touché le fond. Mon âme esseulée broie du noir. Je suis au pied d'un mur immense dans lequel je creuse désespérément une fenêtre imaginaire. Un monde utopique se cache derrière, je pose ma main sur les briques froides et je ferme les yeux. J'imagine des étoiles scintillantes se reflétant dans la fraîcheur d'une vie sans rocher d'un ruisseau. J'imagine une nature immense qui s'étend haut dans le ciel pour capter le bonheur sur sa chlorophylle. Je nous imagine réuni de nouveau dans un monde où tu ne m'aurais pas quitté. Un monde dans les nuages d'où je n'aurais pas chuté. J'ai touché le fond mais je me suis relevée. J'ai grandi au milieux des flammes, j'ai grandi dans un monde néfaste où les autres sont notre principal danger. Aujourd'hui la personne que je suis devenue est déterminée à toucher la fraîcheur d'un nouveau monde, moins triste que celui-ci. S'il y a bien un paradis après la mort, alors mieux vaut-il être mort qu'en vie ? Je sens que je peux toucher la fin du bout des doigts... Non je dois vivre, je dois persister. Il doit bien y avoir une once de bonheur quelque part sur cette planète. Je veux te retrouver, nous irons courir sous les étoiles, dans la grâce de la nuit , nous partirons vers un monde plus sûre ce soir je te dis, fais moi confiance, ce soleil qui aujourd'hui nous brûle, sera un lointain souvenir demain.
La lune a pris la place du soleil. Vient l'heure des murmures des grillons et de l'herbe sèche qui craquelle sous nos pieds discrets. Nous avançons aveuglément grâce à la lumière de la lune, nous y sommes presque, nous approchons de cette immense cavité de la Terre, ta main dans la mienne nous regardons ce paysage heureux. Autrefois, il y avait la mer, maintenant, il n'est qu'un canyon de sable chaud. L'eau était salée paraît-il. Mais il ne faut plus attendre, nous devons être unis pour toujours toi et moi pour toujours, m'entends-tu ? Pour toujours... je sens que tu as peur je veux dessiner à nouveau un sourire sur ton visage regarde ce vide en bas, nous irons ensemble, dans ce qu'on appelle le paradis... réuni pour toujours dans un monde où le bonheur nous attend. Quoi ? Tu ne veux plus partir ? Nous étions si proche d'atteindre le jardin d’Éden, tu nous condamne à errer sans but dans la chaleur et la poussière, à survivre dans ce monde car c'est écrit dans nos gènes, à surmonter douleur et peines parce que la vie n'est que souffrance... Lorsque le soleil pointe ses rayons sur nous, notre seule issue est de sauter... si je saute, saute avec moi nous n'avons que cette issue avant d'être réduits en cendre dans d'affreuses souffrances... Nous avons sauté, vers le noyau de la Terre, tout droit vers l'enfer.






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