Marie avait fait milles rêves différents mais seulement deux parlait d'elle... Milles fois elle l'avait imaginé à ses côtés mais elle savait bien qu'elle était inacessible. Elle, c'était Amy. Une jeune femme brune aux yeux sombres et aux lèvres roses, un rose similaire aux fleurs de cerisier. Elle était mince mais avec des formes là où il fallait, plutôt grande et avec toujours d'élégante robe malgré son statut peu fortuné. Ses deux rêves, jamais elle n'en avait parlé à personne. Même pas à son meilleur ami boulanger qui vivait juste en face de chez elle et qu'elle connaissait depuis sa naissance.

Marie avait une vie simple, dans une petite fermette, elle tenais une petite épicerie tout ce qu'il y a de plus basique. Amy venait chez elle acheter de la farine tous les vendredis, elle était polie mais ne remarquait jamais le regard si envieu que Marie posait sur elle. Son premier rêve n'était pas si incongru en fin de compte, elle s'imaginait inviter Amy pour boire une tasse de thé dans son logi situé juste au dessus de son épicerie. Jusque là ça aurait été simple, comme une marque de courtoisie envers une cliente si fidèle. Mais jamais Amy n'aurait pu imaginer à quel point Marie en était mordue. D'autant plus que par ces temps, la religion reignait en maitre et ça n'aurait été que pur pêché de s'éprendre d'une personne de même sexe que sois. Elle aurait été flagellé sur la place publique ou pire encore. Alors elle oublia ces pensées et se remis au travail.

Quelques heure plus tard, Marie était occupée à ranger les baguettes tout juste sortie du four, dans le présentoire, quand une main aussi douce que le pelage d'un chaton, lui frôla l'épaule. Elle se retournis et ouvrit grand les yeux. Amy était planté juste devant elle, à même pas trente centimètre !

D'une petite voix douce Amy lui demanda - " Vous n'avez plus de farine aujourd'hui ? Je n'en ai pas trouvé." Marie resta alors bouche bée devant elle, incapable de balbutier un seul mot. D'un geste maladroit elle désigna le bas d'une étagère mais dans ce mouvement, fit tombé une des baguettes qu'elle avait en main. Rougie jusqu'au oreille, elle se pencha alors pour la ramasser quand elle frôla à nouveau la main douce de la jeune femme. - "Je suis vraiment désolée !" s'affola Marie. Avec un regard tendre, Amy lui répondit - "Ce n'est rien, moi aussi sachez que je suis maladroite" elle fini sa phrase avec un petit rire qui immédiatement fit rire Marie aussi. Les deux jeune femme se relevèrent et dans un même reflexe réajustèrent leur robe. Marie sentit que cette situation pour le moin cocasse ne se reproduirait pas deux fois. Elle pris alors son courage à deux main et dit

- "Vous venez tous les venredis acheter de la farine, que faites-vous de celle-ci ?"

Amy étonnée et bienveillante répondi - "Et bien, je ne savais pas que j'étais observé de la sorte mais sachez que je l'utilise pour faire mon propre pain."

Marie senti ses joues rougir de plus belle

- "Oh non,je ne voudrais pas que vous pensiez cela. C'était une question de pure curiosité."

Amy fit à nouveau ce petit sourire qui embrasait Marie.

-"Et ce pain, pourrais-je y goûter un jour ?" Ce à quoi Amy répondit " Et bien, je reviens vendredi prochain, je pourrais éventuellement vous en rapporter."

-"Avec plaisir, je ferais du thé, je vous invite chez moi pour l'après-midi." dit Marie.

-"C'est vraiment très aimable, mademoiselle... ?"

-"Marie, et vous ?"

-"Amy".

-"Alors je vous dit à vendredi Amy, au plaisir !"

-"Oui à vendredi, hate de faire votre connaissance mademoiselle Marie." et Amy s'en alla, tout en ne quittant pas Marie des yeux.

Marie su à cet instant précis qu'Amy n'était pas une personne comme les autres.