Chapitre III -Saryn

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Ce fut au bout de quatre jours de chevauchée que les trois compagnons arrivèrent près de Saryn.

Au cours de ces quelques jours passés auprès de ses deux nouveaux compagnons, Yuki avait appris à appécier leur compagnie. Hotsuki, toujours dans l'excès, ne cessait de lui lancer des boutades, de rire, de s'extasier ne serait-ce que pour un moineau ou le moindre grain de poussière. Il était chaleureux, enjoué, solaire. Et mieux vallait ne pas provoquer sa colère. Il foncerait tête baissée contre le monde entier pour aider ses mais. Avec lui, c'était tout ou rien.

Shirô quand à lui, parlait toujours très peu, restant en retrait du nouveau duo que promettait de former Yuki, la robuste pyromancienne, et Hotsuki, le tempêtueux démon dragon. Il veillait cependant en silence sur ses deux compagnons, dont les converations, entrecoupées par des hurlements de rire ou des insultes fleuries crachées à travers les arbres, auraient pu alerter tout le compté. Son aura, mélange de bienveillance fraternelle, de force guerrière brute et de cette désagréable sensation d'être observé, rassurait maintenant la jeune femme, il le sentait dans sa chair, humait les phéromones qu'elle dégageait dans l'air. Finalement, bien que les deux garnements ne lui laissent que rarement la paix qu'il appréciait tant, le colosse à la crinière de jais avait commencé à s'accomoder de leur présence.

Arrivés en haut de la colline, au bout du chemin dallé qui serpentait dans la lande de tourbières, parsemée de graminées, tous trois prirent une pause de quelques instants pour admirer le paysage, et la ville encore drapée dans les nuages de brume du petit matin. Dans le dos du guerrier, la jeune femme emmitouflée dans sa cape de laine se redressa. Il ignora le courant d'air froid qui s'engouffrait maintenant entre lui et le ventre de Yuki. Il devinait qu'elle s'était penchée contre ses larges épaules pour pouvoir admirer la capitale. Il sentit la chaleur de son visage près du sien, bien qu'il ne détourna pas la tête.

La cité était nichée dans une immense cuvette en contrebas, dont le quart sud-est donnait sur la mer. Yuki distinguait au loin les ombres des immenses navires marchands à l'entrée du port gigantesque, en provenance de Telmar et du royaume d'Avalon.

Au centre de la capitale, d'immenses bâtiments de pierres blanches se dressaient vers le ciel, pour certains à plusieurs centaines de mètres de haut. Des passerelles de verre et des infrastructures d'acier cohabitaient avec quelques îlots de verdure. Au centre même de la ville, on arrivait à distinguer un grand lac sombre d'environ un kilomètre de diamètre. Il perçait le centre vertigineux de la mégalopole.

- "Comment peut-on concevoir de tels merveilles sans la magie" ... Se demanda encore une fois 'Tsuki, contemplant l'immensité immaculée du centre de la ville.

En promenant son regard à la périphérie de la capitale, la beauté et la pureté de l'architecture se transformait petit à petit sur le flanc ouest en des constructions de briques industrielles, d'où sortaient des cheminées d'usine, crachant des fumées noires toxiques. Le côté nord lui, semblait ne jamais vouloir s'éveiller. C'était un immense quartier résidentiel, avec de luxueux pavillons de granit et de tuffault, flanqués de belles toitures d'ardoise. On voyait en sortir çà et là des pics dorés, appartenant aux toits des temples du culte du Soleil.

La ville entière était entourée d'une impressionnante forteresse d'une quinzaine de mètres de haut. Les lourds blocs de granit qui constituait le mur d'enceinte étaient percés pour certains de grandes ouvertures, pour laisser passer des projectiles d'armes de guerre, un héritage du Second Siècle de la Purge, lors de la grande vague de rébellion qui avait presque abouti à la victoire des êtres surnaturels sur les hommes.

Des grandes tours de granit, quelques fois abîmées par le temps, coupaient douze fois le mur, et quatre grandes portes de bois et de fonte situées aux quatre points cardinaux la perçaient.

- Impressionnant n'est-ce pas ? Lança le démon en jetant un regard malicieux à Yuki.

Il est vrai que l'allure de cette immense capitale ne laissait jamais indifférent. La jeune femme était déjà venue quelques fois dans la vieille ville, du côté ouest, pour régler quelques affaires. Mais jamais elle ne s'était éternisée dans cette cité.

- Viens, c'est par ici.

La pyromancienne lança un regard intérrogatif à Hotsuki, qu'il ne manqua pas de remarquer. Il lui avait déjà expliqué quelques temps plus tôt, que l'entrée de l'Organisation était restée secrète, et qu'il leur était impossible d'en parler pour le moment. Bien qu'une lueur d'intérêt dansait dans l'unique oeil vert de la jeune femme, Hotsuki n'avait rien pu dire.

" Elle le saura bien assez tôt ....

- Tu ne croyais quand même pas qu'on allait se pointer comme trois pissenlits dans la ville impériale ? Sérieusement ... Nous serions morts avant même d'avoir passé les portes.

Avec des primes de plusieurs milliers d'Atalles sur les têtes de Hotsuki et Shirô, il était évident qu'il disait la vérité. Il était facile de les repérer de loin, et de plus, les deux compagnons étaient connus dans la région.

- Mais ... L'Organisation ? Elle est bien à Saryn ?

- Tu verras bien.

Yuki craignit un court instant qu'Ambre ne lui ait joué un tour, encore pour la faire tourner en bourrique. Bien que pour cette fois, la requête qu'elle avait faite à son amie n'avait rien d'une plaisanterie. La tension retomba quand elle pesa le pour et le contre, se traitant pour elle même de cruche. Elle se laissa retomber doucement contre le large dos de Shirô, qui menait Storm, son cheval, assis à cru devant elle. Yuki avait calé ses fesses entre le paquetage de son compagnon, et lui même. Il héla sans difficulté l'animal, qui chagea de direction en suivant celui de Hotsuki.

Ils firent encore une bonne heure de chevauchée, s'engoufffrant dans la forêt aux abords nord de la ville. La capitale Akumarmoricaine disparaissait rapidement entre les arbres, denses. A cette heure, il n'y avait pas âme qui vive, et encore moins par ce froid. La tourbe gelée devenait inextrayable du sol.

La pyromancienne préféra se taire. Il était logique tout compte fait que la guilde la plus importante du pays ne se trouve pas en plein milieu de la ville. Mais pourquoi autant s'éloigner de la capitale ? Ils étaient maintenant à une quinzaine de kilomètres de ses portes. Elle fit part de ses inquiétudes à son ami aux cheveux bleu, qui, non content de pouvoir parler avec elle, ne fit que frôler le sujet, encore.

Quelques temps plus tard, ils arrivèrent à une clairière abritant un autre cercle de mégalithes. Un immense cercle de blocs de granit, six à huit fois plus grand que le site de Tibradden, sortait de la tourbe. Une Table de Pierre trônait en son centre. Seul le chant des corneilles, et le bruissement des branches des sapins troublait le calme serein de la scène.

Très rares en Akumarmorique, elles étaient utilisées en tant qu'autel sacrificiel à la gloire des Douze. L'immense stèle, d'une bonne dizaine de mètres de côté, était grossièrement taillée dans un dolmen d'un mètre cinquante de haut environ, lui mème couché sur un promontoir rocheux naturel. Il était recouvert de gravures en runiques, indéchiffrables aux yeux de Yuki.Les trois compagnons descendirent de leurs montures, et pénétrèrent dans le cercle de pierres.

Dès qu'elle y posa le pied, la jeune femme eut une sensation étrange, comme si elle venait de traverser une cascade.

- Un sort illusoire ... Murmura-t-elle.

- Et ce n'est pas la seule chose. Intervint enfin le démon, un doigt levé vers le ciel en guise de baguette de maître d'école. Aucun homme sans résonnance magique ne peut franchir le sort, et se retrouvera dans une illusion où la Table de Pierre n'existe pas. Renchérit-il à la jeune femme.

Celui ci s'approcha de la Table, solennel sans pour autant se montrer tendu, et posa la main sur le dolmen qui en formait la stelle. Il promena ses doigts sur les gravures de la roche. Une douce lumière bleue émana des symboles, réchauffa doucement ses doigts, sa magie soufflant dessus comme de faibles signes de vie. Le dragon esquissa un sourire.

" Enfin de retour chez ous ..."

- Ég fagna þér Durvah Noröck, sonur dauðans, elskhugi lífsins, faðir Keisara undir Vatninu. Marmonna l'intéressé en passant sa main sur les inscriptions dans le granit.

Un grondement sourd ébranla le sol, fesant trembler les pierres autour d'eux. Yuki sursauta, surprise par l'effet de l'incantation pronnoncée par Hotsuki. La stèle s'ébranla. ouvrant un passage dans le sol suffisemment grand pour y laisser passer une dizaine d'hommes à cheval. Un trou sombre et béant avait éventré le centre du lieu de culte, descendant en pente douce. Le sol de cette grotte qui remplaçait à présent la stèle était aussi taillée dans du granit, qui s'enffonçait dans les entrailles de la terre.

- Yuki, passe après moi, et reste bien collée à Shirô. Surtout, tu restes devant lui.

- Hey ! Mais attends, pourqu ...

Elle n'eut pas l'occasion de protester, son compagnon lui coupa la parole, l'air grave. Elle savait désormais qu'il était bien plus sérieux qu'à l'accoutumée.

- Ne pose pas de questions. Soit tu fais comme je te dis de faire, soit tu restes devant la Table de Pierre.

Elle baissa les yeux, ravalant une insulte fleurie, se jurant de la garder pour plus tard, et laissa Hotsuki passer devant elle, les rennes de son cheval dans les mains. L'animal ne broncha pas en entrant dans le sombre tunnel. Elle fit rapidement le tour de clairière, oubliant le sort illusoire qui les protégeaient des curieux.

Shirô prit la jeune femme par l'épaule, et siffla Storm, qui suivi son maître sans sciller. L'imposant Criyus noir baissa sa large encolure pour ne pas se taper la tête contre le plafond de l'entrée. Yuki descendit la pente douce avec prudence, essayant de son mieux d'éviter de toucher le colosse brun. Elle sentait encore une fois un léger malaise à son contact. Sa main sur son épaule lui donnait l'impression désagléable de ne pas être la sienne, de suinter .... La sensation était indéchiffrable. Cependant, elle ne voulait pas froisser le guerrier. Elle se retint de frissonner et avança sans broncher.

Un second fracas ébranla les alentours, glaçant. La stèle au dessus d'eux s'était refermée, effritant les rebords de l'entrée, et les laissant dans un noir des plus impénétrables.

- Yuki ?

Elle grogna comme réponse, un peu tendue.

- Tu peux allumer la lumière ?

La jeune femme soupira, son angoisse disparue comme on souffle sur une bougie. En un clin d'oeil, une flamme jaillit de sa paume droite, et alla léviter au dessus de leurs têtes. Ils firent quelques centaines de mètres dans cette antre noire, avant que le tunnel ne s'élargisse considérablement. La roche taillée laissa bientôt place à une cavité naturelle, lézardée de fissures, et colonisée par une étrange mousse fluorescente, transpirant inexplicablement aux yeux de Yuki de l'énergie magique. Elle variait du jaune au mauve en passant par le turquoise, diffusant une lumière tamisée dans le tunnel.

- Ces tunnels sont très anciens .... Consatait elle à haute voix en frôlant délicatement les colonies de mimis qui investissaient les lieux. Hotsuki opina du chef, sans pour autant poursuivre la conversation.

On n'entendait que le ploc ploc des infiltrations d'eau, les sabots des chevaux, et les cliquetis des sabres de Shirô et Hotsuki. Un petit ruisseau d'eau s'était formé au fur et à mesure de leur descente, léchant les parrois du granit. Bientôt, des torches remplacèrent le mystérieux éclairage fluorescent, et de vieux pavés irréguliers laissèrent place au sol plat taillé qui recouvrait le sol. Des trous et des bosses apparurent un peu partout sur leur chemin, une mélasse boueuse commença à coller aux bottes de la pyromancienne. Les techniques de taille utilisées pour construire ces boyaux confirmaient les hypothèses de notre héroïne sur l'emplacement de la guilde, bien qu'elle eusse encore du mal à le croire.

Ce tunnel l'intriguait de plus en plus. Ils marchaient depuis déjà pas mal de temps dans cette interminable grotte humide, et on commençait à voir au loin un point de lumière faible, qui se rapprochait lentement d'eux. Elle comprit qu'il s'agissait de la fin du tunnel. Et sa curiosité grandissait de plus en plus, les yeux rivés sur la source de lumière bleutée, semblable à celle qui filtre sous l'eau.

Enfin, après ce long, très long moment plongé dans la pénombre, elle fut éblouïe par cette forte clarté, et ferma les yeux. Puis, une fois habituée à cette lumière, elle rouvrit les yeux.

Yuki resta sans voix.

Une grotte immense, d'environ trois cent mètres de haut, de plusieurs kilomètres de large s'imposait devant elle. Et au plafond en son centre, un gigantesque puits de lumière bleue. C'était un lac, d'environ un kilomètre de diamètres, extrèmement profond, qui éclairait toute cette grotte, comme un plafond d'étoiles.

- Le lac de Sar ... Attendez ! Nous sommes sous Saryn ?!

- Exactement.

Les yeux d'Hotsuki pétillaient de fierté. Une petite canine dardait sa pointe sur les lèvres minces de son comagnon, alors qu'il embrassait l'intérieur de la cavité d'un regard.

- Mais par tous les Dieux quelle est donc cette sorcellerie qui tient le fond du lac dans les airs ?

Hotsuki pointa du doigt un cercle d'impressionnantes mégalithes en pierres blanches - que Yuki n'avait pas encore remarqué - sur un promontoir, situé pile sous le centre du lac, culminant à environ deux cent mètres de haut, dont celle du centre supportait sur sa pointe un énorme cristal bleuté.

- C'est ce cristal qui nous permet de délivrer autant d'énergie pour le maintenir. Le fond de ce lac est constitué d'une très épaisse plaque inspirée des miroirs. Elle est renforcée avec un alliage de mithrill et par de puissants sorts de camouflage et de renforcement.

Yuki resta bouche bée devant ce spectacle. Elle se doutait que l'Organisation nétait pas établie chez les ploucs, mais de là à imaginer ceci.... La grotte était tapissée du sol jusqu'en haut de ses côtés par des milliers de maisons de bois et de pierres, entassées les unes sur les autres, poussant les unes sur les autres, comme des champignons, sur n'importe quel relief géologique de la grotte. Il y avait même des habitations sur les stalactites géantes qui descendaient du plafond ! Des ponts de fortune reliaient les îlots entre eux, des cours d'eau coulaient çà et là, des plantes arrivaient même à pousser dans les rares endroits où il restait de la place.

Ce que Yuki identifia comme une fourmilière géante se divisait en plusieurs dizaines d'autres grottes, plus petites, mais toutes aussi habitées. La fumée des cheminées cabossées remontait au plafond avant de se dissiper, absorbée par la flore étrange de cet endroit.

- Ne restons pas plantés là. Viens, allons à la Cahute.

- Pardon ?

- La Cahute. C'est un peu comme notre maison. Fit son interlocuteur en entraînant son cheval sur une allée pavée et remplie de nids de poule.

Ils empruntèrent alors des dizaines de petites ruelles cabossées et encombrées, fourmillant de monde. Les passants aux airs sympatique adressaient des sourires, des signes de la main et des salutations chaleureuses à Shirô, qui se contentait de leur rendre la pareille par des signes de tête. Hotsuki, lui, n'hésitait pas à parler un peu avec les gens qu'ils connaissait, retardant quelques peu la progression. Il n'aurait pas été contre une bierre ou un bon vin chaud autour d'une table, se laissant raconter les dernières nouvelles avec de vieilles connaissances.

Malgré la précarité palpable des lieux, de l'hygiène et des habitations, il régnait dans cet immence nid une paix et une activité qu'elle n'avait que rarement ressenti. Yuki senti une vague de bonheur monter en elle. Enfin, elle était à Saryn. Son voyage touchait à sa fin, et elle pouvait enfin se reposer en paix.

Elle remercia pour elle même la providence de l'avoir conduite à ces deux hommes, quelque peu farfelus, certes, mais sans qui elle n'aurait jamais pu trouver l'Organisation, ni jamais retrouvé Ambre avant l'installation de l'hiver:.

Bientôt, les trois compères se tenaient devant une infrastructure des plus remarquables.

Elle n'était pas en plus mauvais état que les autres constructions, mais n'était pas non plus de la première fraîcheur. Une place centrale dallée, percée d'un puits, était entourée de trois grands bâtiments d'une centaine de mètres de long pour deux d'entre eux.

Celui de gauche s'apparentait à une sorte d'étable, d'écurie. Yuki n'aurait su le dire. La façade présentait une dizaine d'arches sans portes qui servaient d'ouverture pour entrer dans l'édifice. Il semblait y avoir un étage, d'où sortaient des tas de foin par des fenêtres en ogive non vitrées.

L'autre, à droite, était bien plus haut. Il présentait quatre étages, et son toît était percé d'une vingtaine de fenêtres d'oeil de boeuf, donnant sur la cour. Sa façade était, elle, flanquée d'un petit préhaut à colombages, un style architectural courant dans la région.

Et au fond se trouvait le dernier bâtiment, deux fois moins long. Il avait des allures de temple, avec ses deux hauts étages séparés par des toitures distinctes, toutes droit venues du sud de l'empire, flanquées de flèches et de décorations dorées. Une grande porte arrondie, surmontée d'un tympan de bois sculpé et flanquée de deux imposantes colonnes, finissait d'asseoir le style de cet impressionnant édifice. Un grand escalier menait à ces portes, et l'on distinguait au ras du sol les fenètres d'un probable large sous sol.

Yuki franchit le portait qui évntrait le mur d'enceinte de pierres et de fer forgé, en companie de Shirô et Hotsuki. Ils se dirigèrent près des écuries, et y laissèrent leurs montures, attachées à des anneaux à tête de tigre.

- Voilà jeune fille, notre humble chez nous.

Shirô soupira. A chaque fois que Hotsuki ramenait des recrues à la Cahute, il en fesait des caisses, les assommant de grands discours et de gestes exagérés. Ce n'était pas le trait de caractère qu'il préférait chez son associé.

- Ne nous éternisons pas. Nous avons notre rapport à faire, tu sais que les sages ont horreur d'attendre.

Hotsuki arrêta immédiatement ses pitreries, et emboîta le pas à Shirô, reprenant son sérieux. Il ne leur fallut que quelques instants, Yuki sur les talons, pour monter les marches du bâtiment du fond et frapper trois coups résonnants sur le panneau de chêne.

Elles s'ouvrirent immédiatement.

- Mes compagnons préférés sont de retour.

Un jeune homme aux cheveux bleu nuit apparut rapidement dans l'entrebaillement, et se jeta sur Hotsuki, manquant de le faire tomber à la renverse. Yuki évita par réflexe ce fou furieux et saisit en même temps l'épaule de Shirô, qui n'aurait pas pu échapper à l'impact sans elle.

- "Ceci dit, je doute que ce soit Shirô qui trinque dans l'accrochage " Remarqua cette dernière en comparant la carrure de son compagnon à celle du nouveau venu, qui essayait d'émmietter Hotsuki en l'étreignant comme un vieux torchon.

- Yann ! Sale face de grodule ! T'as failli me briser les os !

- Mais c'était le but ! S'exclame le jeune homme en relâchant le démon.

- Tu n'es qu'un crevard !

L'intéressé leva un sourcil, la mine amusée. Un court silence s'installa avant qu'ils n'éclatent d'un rire complice. Ils étaient semblables à deux phoques asthmatiques.

- Mais ça fait quand même du bien de te revoir, vieille morrue !

Il colla une claque amicale dans le dos du nouveau venu.

- Ah, je t'ai cru malade l'espace d'un instant ! Pouffa Yann.

Il salua ensuite chaleureusement Shirô, puis Yuki, les invitant à s'assoir pour partager un repas chaud à sa table, non loin de là.

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