Les jours passent, et David s’ouvre de plus en plus. Depuis l’arrivée de Jeanne dans son bureau, il se sent métamorphosé. Plus ouvert à la discussion, plus enjoué, les tensions entre collègues n’existent quasiment plus. Les journées de travail sont souvent très bonnes.

Jeanne y est certainement pour quelque chose. Elle reste toujours la même depuis son arrivée. Souriante, parfois gaffeuse mais tellement adorable. David devient de moins en moins méfiant avec elle, il s’attache de plus en plus à la jeune femme. Une belle amitié était en train de naître.

En revanche, même si David avait l’air plus sûr de lui, ses soirées seul chez lui restaient identiques, voire pire. David n’arrêtait pas de tout remettre en question : anxiété, crise d’angoisse, impression de vide, peur de l’échec de cette nouvelle amitié. C’est comme si la disparition de Barbara avait effacé une partie de lui, celle qui lui permettait de faire confiance à quelqu’un. David voudrait inviter Jeanne à se voir en dehors du travail plus souvent. Il se sent bien avec elle. C’est comme si elle avait quelque chose de rassurant. Et elle lui ressemble tellement...

Mais il n’arrive pas à communiquer avec elle. Il peut passer plusieurs heures sur un message, pour au final ne rien lui envoyer. Et se pose toujours les mêmes questions. Alors qu’un soir il pensait encore à Barbara, il reçoit un étrange message vocal d’un numéro inconnu. Une voix robotisée lui dit alors :

Je te surveille. Barbara n’était qu’une étape. Jeanne est la suivante.