Tchernobyl

2 minutes de lecture

Il est difficile d’écrire sur Tchernobyl.

Tout ou presque a déjà été dit.

Tout le monde a entendu parler de la catastrophe, classée au niveau sept sur l’échelle de l’INES, soit tout en haut : catastrophe majeure.

Tout le monde s’en fait une idée.

Bien peu de gens pourtant ont une connaissance précise des événements, de ses causes et de ses conséquences.

Toutes sortes d’histoires circulent, de la conspiration la plus pure aux fantasmes les plus délirants. La vérité est pourtant bien assez incroyable pour ne pas mériter ça.

J’ai longtemps tourné autour du sujet sans oser m’y atteler, sans oser en écrire une synthèse. Mais qui serais-je pour prétendre écrire sur le nucléaire sans parler de Tchernobyl ?

Il a bien fallu me lancer.

J’ai lu les rapports de Greenpeace, de l’OMS et de l’IRSN. J’ai visionné d’innombrables reportages télévisés professionnels et amateurs, j’ai écumé YouTube, j’ai regardé des reportages sur Pripiat avant l’horreur. J’ai lu quantité d’articles de presse et de sites plus ou moins sérieux trouvés sur internet. J’ai lu les témoignages compilés par Svetlana Alexievitch. Et j’ai lu le rapport de Grigoriy Medvedev, un ingénieur russe qui a vécu la planification à marche forcée du programme électronucléaire soviétique, en fut un des acteurs et qui l’a vertement critiqué pour son absolu mépris de la sécurité, et ce, bien avant même la catastrophe de Tchernobyl. Medvedev sait de quoi il parle : il a été envoyé par Moscou sur les lieux de la catastrophe juste après l’explosion, et préalablement à ça il avait lui-même été traité pour le mal des rayons suite à une forte exposition dans les années 1970.

Le rapport de Medvedev, rédigé par un officiel sans le moindre filtre et d’une extrême sévérité, publié en 1989 alors que l’URSS ne s’était même pas encore effondrée, étonne et détonne. Aussi passionnant qu’ahurissant, le rapport de Medvedev livre une analyse dense des événements cataclysmiques de 1986, de leurs tenants et de leurs aboutissants.

Je sais : je parle mais je ne dis encore rien.

Je continue de tourner autour du pot.

J’y viendrai. Très bientôt.

Mais pour l’instant, Tchernobyl me résiste, encore et toujours.

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