R.

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Je ne sais jamais comment commencer une lettre, et c'est encore plus vrai pour celle-ci.

Mais c'est comme tout, l'important c'est de se lancer.

Je t'écris aujourd'hui car j'ai remarqué qu'on se parle mieux à l'écrit, et pour le coup c'est assez contradictoire. Non pas parce qu'on ne se parle pas, non, justement, mais pour le total opposé.

On se connaît depuis déjà quelques années, mais j'ai réellement appris à te connaître il y a quelques mois. De simple connaissance, tu es passée très vite au statut de pote, puis d'amie, de confidente. Tu connais quelques-uns de mes secrets les plus inavouables, pour certains tu es même la seule personne au monde à le savoir, preuve de mon absolue confiance envers toi.

Le seul problème, c'est que je ne sais pas. Je ne sais pas si cette forte amitié est réciproque déjà, et cela me torture l'esprit d'imaginer que cela ne pourrait pas être le cas. Je ne sais pas si tu penses pareil que moi. Je ne sais même pas si je compte vraiment pour toi.

Grâce à toi, j'ai re-découvert ce que ça faisait de tenir à quelqu'un, de se sentir utile pour quelqu'un. De te faire rire quand tu es triste. De discuter quand tu te sens seule. D'être là, simplement. Depuis que je te connais mieux, je me sens différent, je me sens revivre. Même si tout n'est pas rose, que les aléas de la vie font que ce n'est pas tous les jours facile.

Mais d'un autre côté, je suis un peu lâche. Je ne dis pas forcément tout ce que je pense, tout ce que je ressens. Ça a toujours été comme ça, je garde en moi des sentiments jusqu'à ce que ça explose. Ce n'est jamais facile pour moi de parler vrai avec mes rares amis proches, et encore moins de parler sentiments.

D'où cette lettre, dont je ne saurais jamais si tu la liras un jour ou non. Je voulais juste te dire que tu comptes énormément pour moi. Je ne sais pas si ce n'est qu'une simple amitié ou plus, je ne le saurai peut-être jamais. Mais sache que je suis là. Que tu es une personne importante à mes yeux. Que tu n'es pas seule. Et que je t'apprécie énormément.

Je t'embrasse.

G.

P.S.: Tu n'es pas obligée de me dire que tu as lu cette lettre. Peut-être trouveras-tu ça un peu maladroit, ou puéril à tes yeux, mais je n'arriverai pas à te le dire en face.

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