Petit-Déjeuner

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  • Océane, le petit déjeuner est prêt !!!

La voix de son père la tira de sa rêverie. Elle répondit qu’elle arrivait puis alla cacher son journal sous une latte de son plancher avant de se précipiter au rez-de-chaussée. Elle fut accueillie par une bonne odeur de café et de pain un petit peu trop grillé. Augustin était déjà plongé dans une intense réflexion, ignorant la confiture qui menaçait de tomber de son toast. Océane embrassa son père avant de prendre sa place à table. Ce dernier sortit de sa rêverie et lâcha malencontreusement sa tartine qui alla s’écraser sur son pantalon. Il jura et, tout en essayant de nettoyer la tache, demanda :

  • Tu as bien dormi, ma petite princesse ?

La jeune fille mentit, il était inutile de gâcher le repas en parlant de sa mère, ou des Loriens. Deux sujets qui mettaient Augustin dans une rage sans nom.

Valentine était également une scientifique comme son père. Le ministère lui avait octroyé le droit d’étudier les Loriens. Elle était partie en mer accompagnée d’un groupe de militaires, mais n’était jamais revenue. Océane était toute petite à l’époque, mais elle n’oubliera jamais combien Augustin fut terrassé par cette nouvelle. Il fut interdit de parler de ces monstres ; seule exception faite pour détailler ce qu’il leur ferait s’il parvenait à mettre la main sur un spécimen.

À moins d’une validation du Ministère, ça n’arriverait jamais !

Les plages sont surveillées par des sentinelles et il est interdit de s’approcher de l’eau.

  • Tu as cours aujourd’hui ?

C’était la traditionnelle seconde question d’Augustin. Trop plongé dans ses recherches, il avait perdu le fil de jours et surtout l’agenda de sa fille. Océane ne put s’empêcher d’éclater de rire :

  • Papa, on est samedi ! Je n’ai pas école aujourd’hui, mais je vais monter en ville pour voir des amis.

« Monter en ville », l’expression était parfaite. Monteterre était un bloc de roche. À son sommet, l’immense palais du chancelier et tous les ministères. La cité s’était bâtie tout autour, le plus loin possible de la plage. Il n’y avait que leur maison qui faisait exception. Océane n’a jamais su pourquoi son père s’était évertué à rester dans cette demeure. Peut-être n’a-t-il toujours pas accepté le fait que son épouse ne soit plus là.

Maman ! Cet horrible cauchemar continuait à la hanter. Océane engloutit son repas silencieusement, comme à son habitude. Augustin avait posé ses sempiternelles questions, sans se soucier des réponses. C’était comme ça depuis des années, plus rien ne les liait. À part le douloureux souvenir de Valentine.

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