Chapitre 4 Sara et Djilal

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Sara réfléchissait. Si sa mère l'avait grillée l'autre soir avec Djilal, elle avait au moins réussi à lui faire croire que c'était un ami, et puis ils ne s'embrassaient même pas quand elle était entrée. En plus, se cacher dans le placard n'est pas vraiment un acte d'aveu pensait-elle.

Djilal avait répondu à son annonce de recherche de baby-sitting sur internet en lui proposant des photos de nu contre cinq cent euros. Quand elle l'avait vu, elle n'avait pas regretté d'avoir accepté. Djalil était grand et barbu avec des yeux clairs, il semblait doux et consciencieux. Sara n'osait pas demander trop d'argent à sa mère, aux autres en général. Au demeurant, cette dernière, qui se voulait totalement indépendante, était bien moins payée que ce qu'elle devrait être. Charles, lui, ne contribue pas au loyer mais fait la vaisselle de temps en temps et des spaghettis bolognaise lorsqu'il n'est pas trop fatigué par son job, auquel cas il propose d'acheter un "truc tout fait".

Charles et Anaïs étaient arrivés à la fin de la séance photo, juste après que Djilal a rémunéré Sara. Il a globalement été gentleman s'était-elle dit alors, sûrement par timidité. Elle aimerait bien le revoir dans un cadre non-professionnel mais elle n'osait pas lui proposer.La séance était dans un cadre purement artistique pour le garçon qui se cachait par pusillanisme derrière ce justificatif. Ceci étant, les photos ne seront "pas utilisées pour le public, seulement en privé".

Djilal et elle avaient parlé très cordialement après la séance, comme s'ils venaient de terminer un cours de mathématique quantique. Il lui avait alors raconté qu'il était iranien tout en ayant hérité d'un prénom algérien, que ses parents avaient préféré briser la coutume et qu'ils avaient de toute façon toujours voulu le rendre différent des autres.

Sara le regardait et l'écoutait avec un esprit curieux. Il semblait n'être né nulle part, avait un accent parisien assez prononcé, se disait-elle en observant son menton retroussé parsemé d'une barbe courte très peu harmonieuse.

Le lendemain matin, elle rêvassait sur le chemin du lycée, elle regardait par terre et les coins de rue étaient presque comme des recoins de parcours de Mario Kart qu'elle prenait de manière très serrée, sauf que là, c'était dans la vraie vie. Le fait est qu'elle hésitait à lui envoyer un Short Message Servcie.

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