Chapitre 24 : Ou Anaïs va avoir un rdv avec des investisseurs….dont Philippe Chavrier.

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Le meeting devait avoir lieu au sein des locaux du fond d’investissement lyonnais, aménagés à la mode des fauteuils scandinaves et des petites tables blanches partout dans les openspaces, moderne et impersonnel.

Coup de fil de Fatima juste avant la réunion. Apparemment, elle cherche à la prévenir de quelque chose.

“Anaîs. Il faut que tu saches un truc…”

“Fatima je rentre en réunion là”

“Justement !”

“Je te laisse”

Bip. Bip.

Les investisseurs étaient là, être au téléphone aurait pu la faire passer pour une entrepreneuse pas sérieuse, ou qui ne les respectait pas. Avec les financiers on ne sait jamais.

Une immense salle ovale, l’investisseur principal avec qui elle est en contact depuis quelques mois, très beau mais un peu arrogant, trop pincé, une collaboratrice qui suit le projet, une stagiaire, et ….. Elle n’en crut pas ses yeux.

Qu’est-ce qu’il fout là.

Philippe Chavrier se servait un café sur le buffet du fond avant de s’asseoir à la grande table ovale et de la fixer, en lui faisant un petit sourire poli de l’autre côté de la table.

Le type est censé être banquier dans les investissements publics d’infrastructure, pas venir me faire chier sur mes plate-bandes. Qu’est-ce qu’il fout sur un petit investissement privé comme ça ? Le mec a le culot de venir me narguer sur mon lieu de travail en plus, après avoir baisé mon mari ? Ou être baisé par lui peu importe…

Elle se passa la main dans les cheveux et se forçait à chasser cette pensée. Objectif : financement. Sinon elles seraient à la rue, Fatima et elle. Enfin, surtout elle puisque Fatima pourra toujours reprendre ses plaidoiries.

“Nous sommes heureux de vous voir aujourd’hui car cela fait déjà un bout de temps que nous discutons de ce projet qui nous enthousiasme, et nous aimerions en savoir un peu plus sur votre état d’avancement.” Le grand gaillard avait commencé alors que tout le monde était à peine assis, il prenait des notes en parlant.

“J’ai proposé à mon collègue Philippe ici présent de nous rejoindre car cela rejoint fortement ses problématiques dans l’infrastructure publique, puisque les coworking font désormais partie de notre mode de vie en société et que les pouvoirs publics sont aujourd’hui très à l’oeuvre sur une coworkisation du management au sein des institutions”.

Bien sûr, on y croit, se dit-elle. Le mec voulait surtout voir à quel point la femme de son plan cul était dans la merde financièrement. Il n’a vraiment rien d’autre à faire nom d’un chien ?

“Tout à fait j’ai profité de l’occasion pour venir m’instruire !” Petits rires dans la salle au vu du profil surdiplômé du bonhomme, petits sourires nerveux, Anaîs faisant comme si de rien était.

“Ravie de vous retrouver Jonathan, Camille, et Philippe - c’est là un heureux hasard car Philippe et moi avons travaillé ensemble par le passé ! Petit clin d’oeil totalement faux à son encontre. Sujet écarté. “Concernant les comptes, et la marge certes un peu décevante que nous avons réalisée cette année, malgré les difficultés, nous avons de vrais espoirs pour le trimestre prochain grâce à notre campagne d’acquisitions clients...”

Elle leur présenta son plan tout en sentant Chavrier qui persévérait dans son regard tenace, comme s’il voulait sonder ce qui n’avait pas marché avec Charles, comme s’il voulait quelque chose. En fait, il avait probablement quelque chose derrière la tête, vu son air amusé et vicieux.

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