16. La rançon du succès

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Pourquoi ce matin, c’est si difficile de s’éveiller ? Mon subconscient a rêvé du retour dans le monde moderne. J’y ai étreint ma famille, me suis douché… C’était si bien !

Le soleil n’est pas encore passé par-dessus les maisons, mais le coq a chanté, Jésus est déjà parti. Vus les draps, pas de menstruation, c’est une bonne nouvelle. Pantalon et sweat-shirt enfilés, je descends les marches pour rejoindre la tablée.

— Et bien, la Punaise, de plus en plus difficile ?

— Mon pays me manque, me sentir propre me manque, boire du café me manque…

— Tu veux du café ?

— Vous avez du café ?

— Bien sûr. J’en prends quand j’ai la gueule de bois.

— Mais pourquoi vous n’en servez pas le midi ?

— Ça n’a jamais eu trop de succès.

— Vous êtes fous !

J’ouvre la boite qu’il me tend et hume l’odeur délicieuse. Je murmure à moi-même en serrant la boîte entre mes doigts :

— C’est un miracle !

Un café lavasse plus tard, réveillée et de bonne humeur, Jacques m’a laissé lui fausser compagnie. Dans la foule du matin, il y a peu de risque de me faire agresser. Je gagne la boutique de la lavandière, près du ruisseau qui traverse la colline.

Trois femmes en train de converser se taisent brutalement lorsque la porte s’ouvre. Elles dévisagent ma tenue de haut en bas.

— Bonjour Mesdames. — Un bonjour froid de dégoût me répond par politesse. — Excusez-moi, je cherche la lavandière.

— À quel sujet ? demande une quadragénaire blonde au visage marqué de soleil.

— J’aimerais laver ma robe avant le service.

L’une d’elle ne peut s’empêcher de ricaner :

— Elle doit être souillée de foutre.

Elles gloussent toutes les trois comme des dindes, et la répartie ne me vient malheureusement pas. Lorsqu’elles cessent leur ignoble rire forcé, je lève les sourcils :

— C’est combien pour laver la robe ?

— C’est trente francs, répond la blonde.

Je sors les billets de ma poche et lui tends, trouvant le prix excessivement cher.

— Elle sera prête avant midi.

Je passe la porte, puis avant que je l’aie totalement fermée, j’entends la railleuse leur dire :

— Et bien, ça rapporte de se déshabiller.

Je rouvre la porte et lui dis :

— Ah si, je me souviens maintenant, il y a bien du foutre dessus. Celui de votre mari.

— Mon mari ne fréquente pas cet établissement pouilleux.

— Votre naïveté est touchante.

Je claque la porte, pour ne pas lui laisser le temps de répliquer. Intérieurement, je bouillonne, persuadée de ne pas avoir fait mouche. Je suis l’étrangère, la nouvelle catin en ville, et aucun de mes mots n’a fait rire ses amies.

Un peu de lèche-vitrine, m’a permis de voir que les premières robes étaient à quatre cent francs. Pour être honnête, les autres plus cher, soutenues par des crinolines ne m’iraient pas. J’ai souvent voulu avoir des fesses un peu plus rondes, mais pas au point de porter un faux-cul.

J’ai aidé Jacques à la cuisine avant de revenir chercher la robe, non sans appréhension. La lavandière est seule. En m’apercevant, elle décroche ma robe d’un cintre et la plie pour la poser sur son comptoir. Le tissu hume le savon parfumé.

— Trop bien, vous utilisez quoi ?

— Secret, répond-elle en me tendant un billet de dix francs. C’est vingt francs, mais devant elles, j’ai préféré vous arnaquer.

— Merci de votre honnêteté.

— Au début, lavandière ça ne suffisait pas.

Sans le dire, elle me fait réaliser qu’elle est passée par un commerce qu’elle aurait bien voulu éviter. J’opine du menton, ne sachant quoi lui dire. Mais mon regard suffit à transmettre la compassion. Un peu refroidie intérieurement, sans oser lui confier que de mon côté, j’ai le choix, je quitte son échoppe.

Au Païen, je m’empresse de remettre ma robe, de refaire mon chignon et de maquiller légèrement mes yeux. Lorsque je descends de l’étage, il y a déjà du monde, dont des gens différents de d’habitude. Un petit homme malingre en costume bleu, avec une moustache blanche jette un œil curieux vers moi. Jacques lui dit :

— Prenez cette table, Monsieur le Maire.

Alors que le petit homme s’installe, il fait signe à Christophe de ne pas le servir, mais de me laisser faire. Evidemment, ce n’est pas pour la nourriture que l’homme est venu. Je m’avance donc avec les écuelles.

— Bonjour Monsieur le Maire, Messieurs. Que prendrez-vous en boisson ?

— Bonjour Mademoiselle Fanny, articule lentement le septuagénaire. Personnellement, je prendrai ce que vous me conseillerez.

— Une bonne bouteille de vin ?

Il se penche comme pour me confier un secret, l’œil pétillant :

— Soit. Je ne dis jamais non à une bonne bouteille.

Au comptoir, alors que je débouche une bouteille, Jacques commence à refuser des clients :

— Je suis désolé, je n’ai plus de place ce midi. Et je n’aurais pas cuisiné assez pour un deuxième service.

Je retourne à la table du Maire pour remplir son verre, et celui-ci questionne :

— Y a-t-il une animation de prévu ce midi ?

— Non. Mais je prépare un spectacle, d’ici quelques jours. Il faudra venir. Les places seront limitées.

— Ce sera quel genre de spectacle ?

— De la gymnastique érotique.

Son regard s’éclaire dans un sourire.

— Ah ! Et bien quand est-ce que ça aura lieu ?

— Dès que le décor sera monté. Il faudra mettre la pression au forgeron.

— J’y veillerai.

Il me fait un clin d’œil, et je reprends mon service.

Une heure passe. Il plane un sentiment de déception dans la salle, mais personne ne pipe mot. Le Maire est le dernier à se lever de table, le nez rouge, le pas peu assuré. Il s’approche de nous et sort les billets pour payer son repas.

— C’était excellent, Jacques. Vous m’avez laissé un meilleur souvenir que la dernière fois.

— Merci.

— Et vous, Mademoiselle Fanny, surtout, prévenez-moi dès que vous organisez votre spectacle. Et je vais de ce pas m’assurer que notre forgeron ne perde pas de temps.

Un borgne rondouillard et chauve, la soixantaine, entre dans la taverne. Jacques s’exclame :

— Tiens ! Gilles !

Il sert les mains et parle d’une voix très lente.

— Bonjour Jacques, bonjour André, bonjour Madame.

— Qu’est-ce qui t’amènes dans mon rade ? demande Jacques.

— Et bien je n’ai que peu de client ce midi. J’ai appris qu’ils étaient tous ici. Je suis venu voir à quoi ressemblait la Vénus qui vole mes clients. On m’a dit tant de votre beauté, Madame. Autant je ne suis pas surpris des méthodes de Jacques pour garder ses clients, autant je suis bouche bée que la nouvelle municipalité fréquente un lieu de débauche.

— Mais le repas a été très bon, se défend le Maire et il n’y a eu aucune ribauderie dont on puisse faire gorges chaudes.

— Ah oui ?

— Le shérif m’a rapporté des heurts midi dernier, et je suis satisfait de constater que l’on mange dans la musique, servis par une demoiselle présentable et courtoise.

Le concurrent lève des yeux vers moi et poursuit avec lenteur :

— Baptiste m’a dit que vous prépariez un numéro ?

— Oui. Mais complètement hors des horaires de repas. Il faudra venir.

— Oui, il faudra venir, renchérit Jacques.

— Tiens, sers-moi quelque chose.

— Moi, je vous laisse, indique le Maire. J’ai une municipalité à gérer. Mademoiselle, Messieurs, bonne après-midi.

Le petit homme en costume bleu coiffe son haut de forme, puis passe le portillon. Jacques remplit le verre de son concurrent, puis celui-ci se tourne vers moi pour me proposer :

— Dîtes. Est-ce que ça vous dirait de faire un jour sur deux, histoire de maintenir un équilibre économique.

— Je suis désolée, mais la scène sera installée ici, et ne sera pas démontable.

— C’est dommage.

— Oui, désolée. Je vais à la vaisselle.

Je m’éclipse, et Christophe me rejoint avec les derniers couverts. Je lui confie :

— Il est rigolo le maire.

— Oui. C’est un ancien banquier. L’ancien maire, c’est Gilles Gros, qui est là, et il a presque coulé la ville. Alors, aux dernières élections, on a élu l’ancien banquier de la ville.

— Le gars qui est au comptoir, c’est l’ancien maire ?

— Oui. Et il a utilisé les sous pour rénover sa taverne, du coup, ça nous a fait perdre pas mal de clients. Et puis depuis… Depuis six ans, Papa ne cuisinait plus trop bien, et ça n’a pas aidé.

— Je suis désolée. Jésus m’a appris pour ta sœur et ta mère.

— Je peux te laisser faire la vaisselle ? J’ai beaucoup de travail à la serre.

Il disparaît brutalement en direction du jardin. Je crois que j’ai commis une gaffe. Les poules caquètent, comme si elles m’appelaient à l’aide. Christophe est face au poulailler, les mains en appui sur le mur, et il détruit l’abri des volailles à grands coups de pieds.

— Eh ! l’interpellé-je

Il sursaute et son visage rouge se tourne vers moi. Ses yeux trempés de larmes me font peur, alors je m’approche doucement.

— Je suis désolée.

Il hurle brutalement de rage, les poings serrés. La rage incommensurable qui rugit m’effraie, alors je fais demi-tour. Je rejoins rapidement la grande salle. Jacques étant occupé avec l’ancien Maire, je vais interpeller Jésus à son piano.

— Pst ! Jésus. J’ai un problème.

— C’est ce que pense Jacques, plaisante-t-il.

— J’ai dit à Christophe que tu m’avais dit pour sa sœur et sa mère, et il est en train de crier dans le jardin.

— Je sais, j’ai entendu le fauve. Faut le laisser, ça va passer.

— T’es sûr ? Il me fait flipper, là.

— Oui, ce n’est pas la première fois.

Peu rassurée, je préfère retourner à la vaisselle.

L’après-midi passe. Christophe s’occupe de reconstruire le poulailler, torse-nu comme à son habitude. Je l’ai regardé sans qu’il ne me voie, pendant quelques minutes. La colère et le chagrin semblant avoir complètement disparu, je ne l’ai pas dérangé.

Le forgeron est venu avec un petit trapu barbu et ils ont commencé à fixer la barre au fil à plomb. Jacques proteste :

— Eh ! La Punaise ! Tu vas me priver d’une table alors que je n’ai plus de place pour les clients.

— Et pourquoi tu n’as plus de place pour les clients ? réplique Jésus. Parce que la Punaise est là.

— Dix points pour l’Estropié, souris-je.

Un peu après quatre heures, Baptiste Chevalier, suivi de son fils se pointe. Il me fait la bise, mais comme je m’y attends, ça me dérange moins que la veille.

— Tu vas bien ?

— Oui. Je vous attendais pour acheter les néons et la magnésie.

— Et bien, nous sommes partis !

Alors que nous nous mettons en marche, j’essaie d’approfondir la sympathie que me porte l’homme en m’adressant à son fils :

— Comment tu t’appelles ?

— Il s’appelle Sylvain. Il ne parle pas.

— Il a quel âge ?

— Il a huit ans.

— Maladie ?

— Ce que veut Dieu est parfois difficile à comprendre. Mais il y a une raison à toute chose.

— Vous êtes croyant ?

— Bien sûr.

— Mais vous fréquentez le Païen tous les jours.

— Un homme de vertu peut côtoyer des hommes égarés, cela n’en fait pas de lui quelqu’un de moins bon.

— C’est vrai.

Nous poussons la porte de la pharmacie. Un homme en blouse blanche se présente au comptoir, aussitôt que la cloche sonne, avec la voix enthousiaste et neutre de quelqu’un qui ne me connaît pas.

— Bonjour Madame, Bonjour Monsieur Chevalier. Que puis-je faire pour vous ?

— Bonjour, réponds-je, je cherche du carbonate de magnésium.

— Moi qui espérais que Monsieur Chevalier venait m’annoncer que la mairie avait enfin décidé de refaire la rue.

— Monsieur le Maire a d’autres projets. Chaque projet doit renflouer les caisses de la ville. Il dit qu’il faut des sous pour pouvoir les dépenser.

— Oui. J’entends bien que vous tenez son discours.

— J’y suis bien obligé. Je me bats souvent contre lui, mais dès qu’il s’agit de dépenser des sous…

— Abrégeons cette fâcheuse conversation. Des soucis de digestion ?

— Non, je cherche une sorte de talc, pour absorber la transpiration.

— Je vous en mets combien de grammes ?

— Je ne sais pas, cent grammes.

Il pose un pot en verre sur la balance, l’équilibre avec des petits poids, puis part en arrière-boutique chercher une pelle de poudre blanche. Lorsqu’il revient, il remplit doucement le bocal, jusqu’à obtenir les cent grammes demandés, avant d’annoncer le prix.

— Trente francs.

— Je te les avance, m’assure Baptiste.

— Non merci, trente francs, c’est à ma portée.

Je paie le pharmacien, puis repars avec mon bocal. Baptiste et son fils me conduisent alors chez le souffleur de verre. Il a une large échoppe spacieuse non-loin de la pharmacie, à flanc de colline. On voit la gare en contre-bas, ainsi que la forge. Nous pénétrons dans une boutique spacieuse. Il vend bocaux, bouteilles, et néons de différentes longueurs. Au fond de la boutique les étagères sont remplies d’œuvres plus sophistiquées, carafes, et objets de décorations.

Les néons colorés n’occupent qu’un petit espace.

— Il m’en faudrait un rose et un bleu, pour faire deux couleurs opposées.

Un homme aux cheveux blancs, client du Païen en tablier de cuir, vient à notre rencontre :

— Que puis-je faire pour la belle Fanny ?

— Je voudrais vous acheter ces deux néons. Combien ça coûte ?

— Un néon, c’est deux cent francs. Le câble, c’est cent francs.

— Ah ! Si on vous prend deux néons et deux câbles, il y a moyen de faire un petit geste ? C’est pour que je danse à nouveau, vous savez ?

L’homme sourit à cette évocation.

— Cinq cent francs au lieu de six cent.

— Et vous nous offrez la prise multiple ?

Quelques battements de cils, mes hanches balancent sur mes jambes. Il pince les lèvres puis accepte :

— Marché conclu !

Le soir tombe. Les trois hommes du Païen sont assis à table, autour d’un digestif. Je paie les trois repas de la journée à Jacques, il ne me reste plus que 270 francs, et j’ai une dette de 8500 francs envers Baptiste. Je ferme les rideaux de la taverne. Jacques, en train de plier les billets s’étonne :

— Qu’est-ce que tu fais, la Punaise ?

— Je vais essayer la barre. Fermez les yeux, parce que je me déshabille.

Seul Jésus ferme les yeux en souriant comme un sot. Jacques jette un regard méfiant à son fils. Ma robe tombe, dévoilant mon soutien-gorge et mon tanga noir. J’ai décidé que mon ensemble string jaune fluo serait pour la représentation. Christophe a la bouche entrouverte, Jacques ne lâche pas du regard ma silhouette et Jésus plaisante :

— J’en ai les yeux brûlés.

Je me hisse sur la table et me pends par le bras à la barre pour tester sa solidité. Elle ne bouge pas, comme si elle était ancrée dans le sol lui-même. La couche laitonnée semble moins lisse au touché que l’inox. J’espère que je pourrai glisser librement sitôt les mains moites. Je tourne autour et elle pivote pour me suivre librement. Mes jambes se soulèvent pour commencer par la position du drapeau. Le mat ayant beaucoup moins d’inertie que celui du club de danse, il s’arrête de tourner. Jacques en a la mâchoire qui tombe.

— Cornegidouille ! Tu ne me croirais pas si je te disais ce qu’on voit, l’Estropié !

Je repose les pieds, secoue mes bras, puis tente une volée de jambes autour de la barre. Les sensations me reviennent, j’assouplis petit à petit mes abducteurs, leur octroie un grand écart facial sur la table, avant de remonter sur la barre. L’inertie me permet de poser mes deux pieds sur le laiton, puis de prendre une pose en grand écart vertical. Je repose mes pieds, bondis, tournoie, m’enroule, et accroche la barre entre mes cuisses, pour me laisser pendre, tête vers le bas. La rotation s’arrête quand je fais face à mes hôtes. Je leur souris, garde le dos collé à la barre et repose souplement les jambes sur la table. L’inertie de la rotation est faible, il va me falloir plus d’énergie pour jouer avec mon centre de gravité, mais je devrais pouvoir jouer assez facilement avec.

— Cornegidouille, la Punaise ! Je ne t’avais pas cru quand je t’ai entendue parler d’acrobaties érotiques, mais tu m’en mets baba ! Ça fait deux fois en deux jours que son altesse ne s’était levée aussi dure depuis des années !

— Je suis flattée.

— Je comprends mieux pourquoi tu as les épaules si fortes, et les muscles si dessinés. Après le premier spectacle, on va doubler les tarifs.

— Il manque les lumières, et la musique.

— L’Estropié ! J’aimerais te prêter mes yeux ! Parce que sans eux, tu ne réalises pas ce à quoi ta musique va participer. L’agilité d’un singe dans le corps d’une Vénus.

— Il va nous falloir des créneaux de répétition pour que Jésus et moi, nous répétions.

— Gardez les rideaux fermés jusqu’à midi. On n’acceptera pas un client avant midi. Pareil pour Jeremiah. Il restera à sa forge jusqu’à l’après-midi. Christophe, fais-moi penser à acheter des chaises, nous ferons salle comble. Ah, et nous demanderons à l’imprimeur une affiche pour mettre à l’entrée. Qu’a dit Jeremiah ? Quand est-ce que les grilles seront prêtes ?

— Son cousin est venu l’aider, indique Christophe. Après-demain matin. D’après les rumeurs, le Maire leur a fait prendre les grilles prévues pour le toit de la banque, pour qu’ils aillent plus vite.

— Parfait. Et toi, la Punaise, vous serez prêts ?

— Si Jésus est toujours aussi inspiré. Je te dirai ça demain midi.

— Si vous êtes au point, après-demain après-midi, je ferme le Païen, tu fais une petite représentation privée à Chevalier, ça servira de répétition. Et le soir même on met ça.

C’est rapide, mais je suis pressée d’avoir de l’argent, et j’aurais toujours le loisir d’améliorer ma chorégraphie à chaque représentation. Je tourne autour de la barre en pensant à l’avenir positif, à l’engouement de Jacques. Me voici officiellement gogo-danseuse. Si on me l’avait dit, je ne l’aurais jamais cru.

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