Révélation

9 minutes de lecture

Je me gare devant chez moi puis entre dans la maison. Une fois entré, je trouve la maison plongée dans le noir complet. Les volets et les fenêtres étaient fermés comme si depuis ce matin rien n'avait était ouvert. J'ouvre toute la maison pour faire entrer le soleil et un peu de fraîcheur. Ici, à dix-sept heures, il ne fait pas une chaleur étouffante malgré ce mois de septembre comparé à New-York étouffé par la pollution. Je me sors une canette de coca light et arpente la maison et le jardin à la recherche de ma mère. Je rentre et me dirige vers ma chambre pour préparer mon sac pour demain quand j'entends du bruit dans la cuisine. Ayant dû rentrer pendant que je cherchais dans le jardin, je me dirige dans la cuisine et vois ma mère accoudée au comptoir. Devant elle, un poignard avec un manche en verre est comme incrusté à l’intérieur, une petite rose noire.

Elle semble me remarquer pour la première fois depuis mon entrée dans la cuisine. Je la regarde faire glisser le poignard en ma direction. Je ne l'avais jamais vu. Je savais qu'elle possédait des armes de ce genre car elle m'a appris à les manier. Elle m’en avait d’ailleurs offert un certain nombre au fil des ans. Je ne sais pas comment réagir face à son attitude. J'ai dû passer deux heures à la chercher dans la maison et elle reste de marbre face à moi sans rien me dire. Je prends le poignard dans mes mains et regarde la rose dans le verre. J'avais toujours aimé les roses noires, tout le monde trouve que ce sont les plus tristes, qui signifient la perte et la tristesse. En voyant des roses noires, j'ai toujours ressenti du bien-être, j'ai toujours aimé leurs reflets et leurs couleurs. Je caresse le manche et je sens tout d'un coup comme un bourdonnement. Je lâche brusquement le poignard au-dessus du comptoir et recule d'un pas. Elle me regarde avant de m'annoncer d'une voix grave :

• Ton père est en vie.

Personne ne peut comprendre le choque que cette phrase a pu me faire. Je n'ai jamais connu mon père. Depuis que je me souviens, ma mère m'a toujours dit qu'il était mort dans une guerre. Je n'en ai jamais su plus. Je n'ai jamais vu de photos de lui. Je n'ai jamais connu mes grands-parents de son côté ni celui de ma mère, car ils étaient également morts. Comme si je n'avais aucune famille à part ma mère. J'ai appris à l'aimer plus que n'importe qui, et à faire en sorte qu'elle soit fière de moi à chaque instant. Mais de savoir cela, je ressens de la joie, de la peine et de la fureur. Il faut me comprendre, je suis heureuse de me dire que mon père n'est pas mort. J'ai de la peine à me dire que je ne l'ai jamais connue. Mais surtout, je suis en colère, en colère contre ma mère qui m'a dit qu'il était mort. Cette nouvelle me fit immédiatement oublier le bourdonnement du poignard. Je la regarde sans encore bien comprendre au fond de moi ce que cette nouvelle va créer comme changement dans ma vie. Elle me répète à nouveau qu'il est en vie avant que je ne lui demande.

• Pourquoi me l'as-tu caché ? Pourquoi ? Pourquoi je ne l'ai jamais connue ? (Puis je repense à l'homme de la veille et des tonnes de questions se bousculent sur mes lèvres) Qui est cet homme, celui d'hier ? Qu'est-ce qui a dans cette ville ? Pourquoi déménager comme ça si brusquement ? Pourquoi tu n'es pas rentré plus tôt ? Pourquoi tu me mens ? Pourquoi ce changement dans ton attitude ?

Toutes ces questions, j'en avais encore des milliers en tête. Je la regarde sentant mes yeux ce mouillés d'incompréhension et de ras-le-bol de cette histoire. Je ne quitte pas ses yeux du regard en continuant de la fixer. Puis je lui pose une dernière question en la regardant bien dans les yeux. Repensant au bourdonnement.

• Pourquoi ce poignard s'est-il illuminé et a vibré ? Pourquoi quand je le touche, il fait ce genre de choses ?

Je la regarde en attendant des réponses. Elle me fait signe de m’asseoir, prépare du thé pour deux et nous sert. Elle s'assoit en face de moi avant de boire son thé sûrement pour trouver les mots. Finalement, elle pose sa tasse et me regarde, puis baisse la tête avant de répondre.

• Alors déjà, sache que je t'aime Lya, que si je t'ai caché toutes ces choses, c'est pour que tu vives une vie normale et toujours, pour ta sécurité. Alors commençons par le commencement. Ton père n'est pas mort dans une guerre, comme je te l’ai toujours dit. Il est bien vivant et fait sa vie quelque part loin de nous. Pourquoi je ne t'ai jamais dit qu'il était en vie ? Pour ta sécurité. (Voyant que j'allais lui couper la parole, elle lève la main pour me faire signe de ne pas l’interrompre.) Tu dois te dire qu'avec tous les cours de combats, de défense, tu es protégé et surtout te demander en quoi tu dois être protégé. Mais ce n'est pas contre des humains que je voulais te protéger. Tout ce que je vais te raconter va te paraître impossible, complètement surréaliste et je suis passé par là pour comprendre ta réaction. Tout ce que tu lis dans les livres est réel. Enfin, possède une part de réel dans les faits. Toutes les créatures contrent lesquels tu peux avoir fait des cauchemars, rêver de rencontrer ou autres sont bien réel.

Je repense aux monstres que je craignais de voir sous mon lit étant enfant et des fantômes que je craignais de croiser dans mon placard. Je secoue la tête me disant que ma mère était complètement folle et que ça ne peut être réel. Mais je ne dis rien et continue d'écouter ce qu'elle me raconte.

• Tu dois penser que je suis folle ou que je dois être enfermé. J'ai pensé la même chose de ton père quand il m'a raconté qui il était. Ce que je veux t'expliquer, c'est que tu n'es pas normal. Oui, personne n'est normal, il n'y a pas de normalité, mais toi, tu n’es pas humaine. Enfin, tu es à moitié humaine car je le suis. Mais il y a une autre part de toi qui est surnaturel. Tu vas me dire que si tu n'avais pas été normal, tu l’aurais su depuis le temps, mais non. J'ai fait la connaissance d'un sorcier qui m'a donné une potion qui annihile tes pouvoirs. Je ne sais pas ce que tu es, c'est à toi de le découvrir. Depuis que l'on est ici, je te sèvre de cette potion, car tu vas en avoir besoin. On a déménagé ici, car on m'a contacté, une personne qui connaît ton père m'a contacté et j'ai fui. Mais je n'ai pas fait le bon choix donc maintenant je dois tout te dire parce qu'on ne peu plus partir. Ici, cette ville, elle est remplie de surnaturel et je viens de m’en rendre compte. Je t’ai emmené dans la gueule du loup.

Tu as du déjà remarqué peut-être que certains camarades étaient spéciaux.

Je pense directement à Lucas et à ses yeux à ces moment-là, mais ne dis rien car cela ne veut peut-être rien dire.

• Les plus marqués sont les loups-garous, plus faciles à trouver bizarre ou originaux. Presque toutes les personnes de cette ville sont des surnaturels et le savent. Je ne voulais pas te dire qui tu étais, car je ne voulais pas te faire entrer dans ce calvaire qui est la vie que tu vas avoir. J'aurais dû le faire plus tôt, j'avais remarqué que tu étais souvent seul, sans amis. Et c'est à cause de ce côté surnaturel qui te pousse à chercher les gens qui te ressemblent. Or, tu es spéciale, à moitié humaine, tu dois être une exception ce qui fait que tu as pu avoir des amis et te fondre dans la masse de New-York. C'est ce qui fait ta spécialité. Les surnaturels n'ont jamais d'enfants avec des humains, ils préfèrent faire perpétuer leurs races et souvent le mélange d’un surnaturel et d’un humain ne fonctionne pas. Les enfants naissent difformes, sont morts nés ou alors il y a incompatibilité et il est impossible pour le couple d’avoir des enfants. Pour éviter tout cela, jamais les surnaturels ne se mélangent avec des humains. Les sorciers sont les plus extravagants, ils sont un peu hippies. Ils ne veulent pas se mélanger avec d'autres, car ils ont des secrets anciens de millénaires d'histoire. Ils ne veulent également pas que leur pouvoir se tarisse, ne serait-ce qu'un peu. Ils sont très conservateurs dans leurs relations, mais dans les plus abordables et gentils pour se mêler aux humains. Surement, car aucun caractère physique ne les différencie des humains. (À ce moment-là, je pense tout de suite à Claudia. Je ne dis rien, j'ai du mal à tout comprendre.) Puis il y a aussi les vampires. Ils sont froids au toucher. Il y a beaucoup de faux dans les histoires, mais aussi du vrai. Les vampires sont froids, mais supportent la lumière, certes ça les affaiblies un peu, mais ils y résistent. Ils sont assez renfermés sur eux même comme les loups-garous. D'ailleurs, ce sont deux races qui se détestent, il y a de nombreuses guerres entre eux. Les loups-garous ne sont pas faciles à reconnaître. Il y en a beaucoup ici, car il y a une ancienne meute qui possède une très grande propriété. J’aurais d’ailleurs dû me renseigner davantage, car on est en plein milieu de leur territoire. Ils sont reconnaissables à leurs yeux qui changent de couleur au grès de leurs humeurs, ils sont très dangereux, il ne faut pas leurs faire confiance. Il y a également une race ancienne presque éteinte, ce sont des métamorphes. Ils peuvent se changer en tout ce qu'ils veulent, autant en humains, qu'en animales de leurs choix. Ce sont des guerriers et gardes du corps très demandé du fait de leurs caractéristiques surnaturelles.

Je la regarde avec des yeux ronds. Comment peut-elle croire que la vie que j'ai vécue ? Que les principes même de la vie ne soient pas la vérité. Comment penser que je peux croire que les livres, que les légendes soient réelles ? Puis si j'étais une surnaturelle, comment ne peut-elle pas savoir ce que je suis.

Je la regarde, qui m'observe en attendant une réponse.

• Si on suppose que c'est bien la vérité, que tout ça existe. Qu'est-ce que je suis ? Qu'est mon père ? Si je suis qu'à moitié humaine, je risque de l'être complètement non ? Étant donné que tu viens de me dire que personne ne parvient à faire des enfants avec des humains, je suis sûrement humaine.

• Je ne sais pas ce que tu es ma chérie, je ne sais pas ce qu'est ton père, car il me l'a toujours caché. Tu vas me demander comment il a pu me cacher ça, c'est, car ton père était extrêmement prudent, il ne voulait pas que quiconque puisse le retrouver et nous faire du mal... Tu ne peux pas être humaine Lya... Tu ne peux pas, car ton père m'a expliqué juste après ta naissance que tu serais spéciale. Vois-tu, je te répète exactement ce qu'ils m’ont dit. À la création des surnaturels, il y avait une femme, humaine et un homme, cet homme possédait tous les pouvoirs des surnaturel que l'on connaît aujourd'hui. La légende raconte qu'ils ont eu de nombreux enfants, chacun avec un don spécial ainsi que des enfants humains. Ainsi, les parents leur ont fait promettre de toujours perpétuer ce don en procréant entre eux. Depuis des millénaires, chaque race continue de perpétuer en tombant amoureux d'une personne de sa race. Ors ton père à tout chambouler en m'aimant. Il m'a confié qu'il craignait que tu deviennes, que tu sois comme le surnaturel d’origine... Si c'est bien le cas Lya, tu es un danger et en danger, car tu peux chambouler le reste du monde surnaturel et du monde humain.

Annotations

Versions

Ce chapitre compte 1 versions.

Vous aimez lire WriteYourDream ?

Commentez et annotez ses textes en vous inscrivant à l'Atelier des auteurs !
Sur l'Atelier des auteurs, un auteur n'est jamais seul : vous pouvez suivre ses avancées, soutenir ses efforts et l'aider à progresser.

Inscription

En rejoignant l'Atelier des auteurs, vous acceptez nos Conditions Générales d'Utilisation.

Déjà membre de l'Atelier des auteurs ? Connexion

Inscrivez-vous pour profiter pleinement de l'Atelier des auteurs !
0