Si j’avais la moitié du corps dans la tombe

J’y mettrais ma tête et mon cœur

Ceux-là qui souffrent le plus

de la vie

Des décharges électriques à chaque émotion

A chaque décision, désillusion

souffrir pour vivre

Je n’ai pas de morale supplémentaire

Que ce constat amer de cette vie

De ma vie du moins, non de la vôtre

tout être est différent

Pourtant c’est moi qui tiens le stylo

Un homme qui a vu mourir

Et son cœur à petit feux silencieux

Et sa tête réfléchie en overdose de non-sens

C’est la mort qui m’a fait vivre

Et la vie qui m’a tué

Alors

Alors en ai-je fini ?

Surtout, en ai-je le choix ?