Ce soir encore, je ne broie pas du noir

Mais j’essaye, voulant en faire la matière

De ces lignes en création

Ce soir encore, je ne broie pas du noir

C’est ma faute aussi, j’ai une belle vie

Un bon travail qui donne mon sens

Ce soir encore, je ne broie pas du noir

Mes démons se taisent, ils n’ont plus la parole

Je maîtrise ces émotions

Est-ce là mon malheur ? L’inexpression

Il y a l’inexpression écrite, que j’ai tant décrite

Et l’inexpression de mon corps profond

Que j’ai en pratique depuis des années

Ces émotions ressurgiront-elles un jour ?

Sans que cela soit dans un trauma psychologique

Dans une vraie et authentique situation

En même temps, est-ce que j’en vis de celles-ci ?

J’esquive tout, colère et pleurs comme rire et sourire

Authentiques. Je n’ai souhaité que chasser

La colère et la vengeance aveugles, infertiles

Sans penser au prix du reste, subtiles

Le monde m’a fait devenir une montagne

Fixe et immobile, certes faite de terre friable

Mais en quantité suffisant pour mettre à l’abris mon cœur

Et tous ses vaisseaux de liaisons

Le Cœur de la Montagne