EPISODE 1: "Rencontre accidentelle"

16 minutes de lecture

EXT : UN PARC EN VILLE - JOUR

PAUL comme tous les dimanches matin, part avec son chien KIKI, courir dans le parc, près de son immeuble. Il court environ pendant une heure et se rince l'œil en croisant les jeunes demoiselles en cuissard et T-shirt moulants.

Mais ce matin, n'est pas un matin ordinaire car à la fin de son parcours, alors qu'il allait traverser la route sur un passage piéton, son chien KIKI, lui coupe devant et lui fait un croche-pied avec sa laisse.

Et c'est à cet instant présent que toute sa vie va basculer.

En effet, PAUL se met à valdinguer et entraîne dans sa chute un vieillard (ALPHONSE) qui allait se faire renverser par une voiture qui venait de griller le feu rouge.

Du coup, sans l'intention de le faire, PAUL sauve la vie du vieil homme.

La conductrice (MARTINE), voyant le méfait, panique. Elle accourt vers les deux hommes affalés sur le bitume.

Paul est un peu sonné mais conscient. Quant au vieillard (ALPHONSE), il parait mal en point mais est également conscient. Il se met même à balbutier quelques mots à Paul qui s'est agenouillé près de lui.

ALPHONSE : (Croyant que Paul a volontairement mis sa vie en danger pour le sauver)

"Tu as mis ta vie en danger pour sauver la mienne. Tu es un homme de cœur. Ainsi je te donne le pouvoir de l'esprit."

PAUL : (Regardant le vieillard)

"Il délire le pauv'vieux"

Ensuite le vieux regarde Paul et avec deux doigts lui appuie fortement sur les yeux pendant environ cinq secondes.

ALPHONSE :

"Fais-en bon usage."

Alphonse s'évanouit aussitôt

PAUL : (En hurlant)

"Mais il m'a fait mal ce con. Merde ! Je n'y vois plus rien. Il est complètement taré ce vieux chnoque".

A ce moment Martine arrive alors sur les deux hommes, complètement essoufflée et paniquée.

Paul se relève et se met à engueuler furieusement Martine.

PAUL :

"Non mais ça va pas vous ! Vous n'avez pas vu que le feu était rouge ou quoi ! Vous êtes complètement inconsciente ! Espèce de dégénérée de la société !"

MARTINE :

"Non mais attendez je ne vous permets pas de m'insulter de la sorte. J'admets, j'ai fait une erreur et je m'en excuse fortement et de toute façon j'ai une excuse valable à cet incident".

PAUL :

"Ah bon, vous avez une excuse ??? C'est quoi votre excuse "VALABLE" ? Vous êtes aveugle peut-être ?"

MARTINE : (Avec ironie)

"Oui c'est ça je suis aveugle. Mais comment avez-vous deviné ?"

PAUL : (Ironie non comprise)

"Non mais c'est pas vrai vous êtes aveugle et vous conduisez. Mais je rêve là. Mais c'est bien ce que je disais vous êtes totalement inconsciente."

MARTINE :

"Vous êtes idiot ou quoi ? Évidemment que non, je ne suis pas aveugle. C'est juste que j'avais une crotte coincée dans le nez et que je regardais dans le rétro pour l'enlever. Du coup je n'ai pas vu le feu."

PAUL :

"Ah bah oui ! Là tout de suite, l'excuse devient beaucoup plus "VALABLE". C'est un fait totalement irrévocable, vous devenez du coup, totalement excusable. Veuillez sincèrement m'excuser"

MARTINE :

"Ah c'est bon ça ne vous arrive jamais à vous de vous décrotter le nez."

PAUL :

"Ah si ça m'arrive, mais soit je profite des embouteillages pour le faire ou je m'arrête."

MARTINE :

"Je vois, vous êtes le genre de mec qui serait prêt à retirer un permis pour décrottage de nez en conduisant."

PAUL :

"Hé oui pourquoi pas !"

MARTINE: (En regardant le vieillard allongé sur le macadam)

"Et pour non-assistance à personne en danger on encourt combien ? Non mais là je ne sais pas si vous voyez mais on a un vieillard qui est en train d'agoniser sur les clous."

PAUL :

"La faute à qui ?"

MARTINE :

"Si je me souviens bien, c'est vous qui l'avez plaqué violemment sur le sol... Moi je ne l'ai pas touché."

PAUL :

"Au lieu de faire du cynisme de mauvais goût, dites-moi donc si vous avez un portable ?"

MARTINE :

"Bah oui pourquoi ?"

PAUL :

"Mais elle est pas possible celle-là !!! Pour téléphoner à ma grand-mère."

MARTINE :

"Pourquoi vous voulez téléphoner à votre grand-mère ? C'est votre grand-père qui est sur le sol ?"

PAUL :

"Mais non. Laissez tomber. Votre portable, c'est pour téléphoner aux secours."

MARTINE :

"Ah oui excusez-moi ce doit être l'émotion."

Elle sort alors son portable, le regarde et voit qu'il est hors service.

"Oh merde, il est H.S. La batterie est nase."

PAUL :

"Putain c'est pas possible une gonzesse pareille. Mais qu'est-ce que j'ai fait au bon dieu pour mériter ça. Votre voiture roule encore ?"

MARTINE :

"Oui je crois."

PAUL :

"Vous êtes sûre ? La batterie est en bonne état ?"

MARTINE :

"Ah ça suffit !!!"

PAUL :

"Bon et bien emmenons le vieux aux Urgences avec votre engin de la mort et n'oubliez pas de vous décrotter le nez avant de démarrer."

Paul et Martine mettent alors le blessé sur la banquette arrière et partent alors pour les Urgences. Quand soudainement au bout de deux minutes de trajet, Paul s'exclame.

EXT : DANS LA VOITURE DE MARTINE - JOUR

PAUL :

"Mon KIKI, il est où mon KiKi ?"

MARTINE :

"Je ne sais pas moi. Dans votre slip peut-être ?"

Elle éclate de rire.

MARTINE :

"Oh excusez-moi, ce doit être les nerfs. Mais je ne vois pas ce que vient faire votre kiki dans cette histoire ?"

PAUL :

"Vous êtes vraiment la reine des abruties, vous savez. Je ne parle pas de celui-là moi."

MARTINE :

"Ah bon parce que vous en avez deux ?"

Elle éclate de rire à nouveau.

PAUL :

"Je parle de mon chien, merde. Mais arretez je vous en prie !"

Martine s'arrête alors. Et c'est en sortant de la voitre que Paul entend comme un couinement de chien. Le pauvre Kiki de Paul est coincé sous le pare-chocs de la voiture. Paul accourt alors vers son Kiki, le dépêtre de là et le prend dans ses bras. Il entre dans la voiture en furie et traite Martine.

PAUL :

"Criminelle !!!!"

PAUL :

"Espèce d'inconsciente que vous êtes. Regardez mon pauvre Kiki. Il a pratiquement perdu tous ses poils. Vous n'êtes qu'une tortionnaire."

MARTINE :

" Ah ça va ce n'est qu'un chien après tout. Mais c'est marrant comment votre Kiki sans poil ressemble beaucoup plus à un Kiki du coup."

PAUL :

"Vous êtes absolument ignoble. Tournez là, à droite (en indiquant une route à Martine). Je connais un vétérinaire qui habite par-là, il va pouvoir examiner mon Kiki."

MARTINE :

"Non mais ça va pas. Je vous rappelle qu'on transporte un être humain sur la banquette arrière, et votre Kiki n'a pas l'air si mal en point que ça."

Martine file la route et prend la direction des Urgences.

PAUL :

"vous n'êtes qu'une femme exécrable et inhumaine."

MARTINE :

"Ce qu'il y a de plus inhumain dans cette voiture c'est vous et votre Kiki sans poil."

PAUL :

"Sachez bien ma chère, que je vais vous foutre un procès au cul."

MARTINE :

"Vous et votre Kiki vous pouvez me mettre ce que vous voulez dans le cul, j'en ai rien à faire."

MARTINE : (Qui pense)

"Quel gros con ce type avec son Kiki à la noix"

PAUL :

"J'ai très bien entendu ce que vous avez dit"

MARTINE :

"Mais je n'ai rien dit."

PAUL :

"Si si. Vous avez dit que j'étais un gros con et que j'avais un Kiki à la noix."

EXT : DEVANT LES URGENCES - JOUR

A ce moment-là, ils arrivent aux Urgences. Martine court alors vers l'accueil pour leur dire qu'ils ont un blessé sur la banquette arrière. Alors que Paul accourt vers une infirmière.

INT : Dans les urgences -jour

PAUL : (S'adressant à une infirmière)

"Excusez-moi Mademoiselle ? Est-ce que vous pourriez faire une radio de mon Kiki."

L'INFIRMIÈRE : (Etonnée)

"Non Monsieur, ce n'est pas possible. Il nous faut une prescription de votre Médecin."

PAUL:

"Mais non ce n'est pas possible, c'est urgent vous comprenez, il était coincé sous un pare choc de voiture..."

L'INFIRMIÈRE : (Qui pense)

"C'est pas possible. Encore un dégénéré sexuel."

PAUL :

"j'ai très bien entendu ce que vous avez dit, vous savez."

L'INFIRMIÈRE :

"Mais je n'ai rien dit."

PAUL :

"Si, si, si..."

L'INFIRMIÈRE :

"Bon Monsieur, si vous voulez avoir une prescription, vous faîtes le Kiki avec votre queue. Euh la queue avec votre Kiki, s’il vous plait… »

L'INFIRMIÈRE : (Au téléphone)

"Oui allo, je crois qu'on va avoir besoin d'un psychiatre."

Une fois le vieillard emmené dans une chambre, Martine rejoint Paul qui fait la queue avec son Kiki dans les bras. Elle lui propose alors de faire un constat. Paul toujours énervé refuse et demande de le faire dans une gendarmerie car il n'a pas confiance.

MARTINE :

"Mais ce n'est pas la peine, j'avoue tous mes torts."

PAUL :

"Quand même, je veux un gendarme comme témoin. Et vous feriez bien de prévenir votre avocat car je vais porter plainte contre vous."

MARTINE : (Qui pense)

"Mais c'est pas possible, j'ai jamais vu quelqu'un d'aussi débile. Il se croit où avec son avocat, dans une série américaine ou quoi ?"

PAUL :

"Mais pour qui vous prenez vous pour m'insulter de la sorte ?"

MARTINE :

"Mais je ne vous ai jamais insulté."

MARTINE : (Qui pense)

"Je débloque ou quoi ? je ne me rends plus compte de ce que je dis."

PAUL :

"Oh oui ma chère, j'ai bien l'impression que vous débloquez complètement."

A ce moment même, l'infirmière passe près d'eux et en regardant Paul, elle se met à penser :

L'INFIRMIÈRE : (Qui pense)

"Tiens voilà l'autre dégénéré qui est encore là."

PAUL : (En s'adressant à l'infirmière)

"Et vous ça suffit, vous n'avez aucun droit de me traiter de la sorte…"

MARTINE :(Voyant la scène Martine l'interrompt)

"Mais elle ne vous a rien dit cette pauvre fille. Pourquoi vous l'agressez comme ça? Vous n'êtes vraiment pas bien ?"

PAUL :

"Comment ça ? Elle ne m'a rien dit ? Vous n'avez pas entendu ? Elle m'a traité de dégénéré. En plus d'être aveugle vous êtes sourde. C'est pas le nez que vous devriez vous décrotter mais plutôt les oreilles."

MARTINE :

"Oh là là !!! Là je crois qu'il se passe un truc pas ordinaire. Vous allez certainement penser que je suis dingue..."

PAUL : (Qui l'interrompt)

"Rassurez-vous, je le pense déjà..."

MARTINE :

"Je pense que vous arrivez à lire dans les pensées."

PAUL : (Qui ironise)

"Oui c'est ça, et en plus je sais prédire l'avenir. Par exemple je sais que je vais vous foutre un procès au cul, que vous allez perdre et que vous allez finir internée dans un asile psychiatrique."

MARTINE :

"Je vous trouve vraiment détestable mais sachez tout de même que je vais vous rendre service en vous prouvant que vous savez lire dans les pensées."

MARTINE :

"Vous allez vous boucher les oreilles et me regarder attentivement pour voir que je ne bouge pas les lèvres et vous allez vous concentrer. Je vais alors penser à quelque chose et je suis certaine que vous allez réussir à trouver à quoi je pense."

Martine s'exécute alors. Paul l'observe attentivement et se concentre. Au bout de dix seconde, Paul semble totalement bouleversé. Il reste complètement figé et soudainement s'exclame.

PAUL :

"Putain de merde, c'est pas vrai, c'est comme si je vous avais entendu dans ma tête. C'était clair comme de l'eau de roche. Si clair que j’avais l'impression que vous parliez pour de vrai. Vous auriez tout de même pu y aller mollo sur les adjectifs."

MARTINE ;

"Vous voyez que je ne débloque pas. Je vous l'avais bien dit."

PAUL :

"Oh les boules, je sais lire dans les pensées. Oh mais c'est génial ! Oh non c'est horrible mais je vais devenir complètement taré moi."

PAUL :

"Ah mais, j'y suis. Le vieux avant de s'évanouir m'a dit qu'il me donnait "le pouvoir de l'esprit", je pensais qu'il délirait mais en fait c'est lui la cause de tout ça."

MARTINE :

"Faut absolument aller voir ce vieux. Je suis sûre qu'il pourra répondre à toutes vos questions."

Totalement intrigués et légèrement paniqués, Martine, Paul, et Kiki courent dans les couloirs de l'hôpital pour rejoindre la chambre du vieux."

MARTINE : (Voyant Kiki courir avec eux)

"Vous voyez que votre Kiki il n'a rien. Il n'y avait pas de quoi en faire tout un fromage."

PAUL :

"Ah c'est bon. Taisez-vous donc et courez."

Une fois arrivés devant la porte de la chambre, une infirmière sort de la chambre.

INFIRMIÈRE 2 :

"Le vieux monsieur est réveillé mais il est très fatigué. Il ne faut pas le déranger pour l'instant, mais vous pourrez revenir demain si vous voulez."

PAUL : (Insistant)

"Non mais vous ne comprenez pas il s'agit d'une urgence. Il faut absolument qu'on le voit."

INFIRMIÈRE 2 :

"Ici les urgences c'est nous qui les gérons. Et l'urgence pour ce monsieur, c'est de se reposer."

MARTINE :

"Allez, laissez tomber vous reviendrez demain. Ça peut attendre quelques heures, maintenant. Du coup je vais vous laisser. Je pense que vous avez besoin de vous reposer après tous ces chamboulements."

PAU L:

"Hop hop hop... Vous croyez pas que vous allez vous enfuir comme ça. On a quelques différents à régler, il me semble."

MARTINE :

"Mais ne croyez pas que j'allais m'enfuir, je comptais bien vous donner mon numéro de portable pour qu'on puisse faire le constat."

PAUL :

"Ah oui votre portable qui est H.S."

MARTINE :

"Je vais vous donner mon fixe avec."

PAUL : (En prenant un crayon et un bout de papier qu'il sort de sa veste de jogging.)

"Allez-y, je note tout. A propos comment vous appelez vous ?"

MARTINE :

"Martine, je m'appelle Martine et mon numéro est le 06 ..."

PAUL :

"Bon très bien maintenant que j'ai vos coordonnées, comptez sur moi pour que je vous rappelle au plus vite car je ne compte pas en rester là avec vous. Sinon ce fut un plaisir de vous rencontrer. Mais qu'est-ce que je raconte là. Voilà que je débloque moi. Bon il faut absolument que je me repose. Allez, je vous dis au revoir et à très bientôt."

MARTINE :

"C'est ça. Au revoir et à bientôt."

INT : APPARTEMENT PAUL - NUIT

Un peu plus tard dans l'appartement de Paul

Paul, une fois chez lui, semble complètement déboussolé. Il essaie de lire dans les pensées de son chien mais n'arrive à rien. Il décide de prendre un cachet car il a très mal à la tête.

Il finit par s'endormir et fait plein de cauchemars.

Il rêve que le vieillard lui arrache les yeux et qu'ensuite il se trouve dans une immense pièce où des tas d'infirmières le traitent de dégénéré sexuel. De plus Martine lui rend son chien sans aucun poil sur le corps.

Tôt le lendemain matin, il se réveille en sueur et encore plus fatigué que la veille.

Il décide alors de se rendre à l'hôpital. Une fois arrivé, il est 8H30 mais les visites ne commencent qu'à neuf heures. Il prend alors un café et va s'asseoir dans la salle d'attente. Une fois assis, il se rend compte que Martine se trouve elle aussi assise dans la salle d'attente. Paul, très étonné, se rapproche alors d'elle et lui demande ce qu'elle fait là.

INT : SALLE D’ATTENTE DES URGENCES - JOUR

PAUL:(Voyant Martine)

"Mais qu'est-ce que vous foutez là vous ?"

MARTINE :

"Je crois que je suis là pour la même raison que vous. C'est quand même pas tous les jours qu'on rencontre quelqu'un qui sait lire dans les pensées."

MARTINE :

"Faut me comprendre j'ai tellement mal dormi. Je voulais absolument en savoir plus et je n'ai pas pu m'empêcher de venir ici ce matin."

Les deux personnages, ce matin, paraissent beaucoup plus calmes et plus enclin à parler civilement.

MARTINE :

"Je tenais à m'excuser pour mon attitude d'hier. Je pense que les circonstances m'ont fait légèrement, voire, complètement péter les plombs. Je ne sais ce qui m'a pris car vous savez, d'habitude je suis une personne plutôt gentille."

PAUL:

" Non ? non, ne vous excusez pas. Tout ça, est ma faute. C'est moi qui étais ingrat, je n'aurais jamais dû m'énerver de la sorte.

MARTINE:

"Oui c'est vrai tout cela est effectivement de votre faute."

PAUL: (Etonné)

"Ah bon???"

Martine: (Souriante)

"Mais non, je plaisante... Quoique ???"

PAUL:

"Attention... Je vous signale que je sais lire dans les pensées."

Il se met alors à rire aux éclats. Martine légèrement embarrassée, se met elle aussi à sourire.

Paul:

"Je crois qu'il faut que nous enterrions la hache de guerre et que nous repartions sur de nouvelles bases, beaucoup plus amicales."

MARTINE:

"C'est vrai, vous avez raison. Mais à propos comment vous appelez-vous?"

PAUL:

"Monsieur HISTER, Paul HISTER. Mais appelez-moi Paul, ce sera plus simple."

MARTINE:

"Ah bah oui, ça c'est vrai car si je vous appelle Jacques ça risque d'être compliqué même pour quelqu'un qui sait lire dans les pensées."

PAUL:

" Non mais je disais ça pour que vous ne m’appeliez pas monsieur Hister."

MARTINE:

"Ah oui d'accord ! Mais vous voyez sachant que vous vouliez que nos relations deviennent amicales, il ne me viendrait pas à l'idée de vous appeler Monsieur HISTER. Alors si tu veux bien, Paul, à partir de maintenant, on va se tutoyer. Je te rappelle au cas où tu aurais oublié, je m'appelle Martine."

PAUL:

"D'accord vous avez raison. Euh je veux dire, d'accord tu as raison."

MARTINE: (Qui pense)

"Eh bien ça va pas être facile avec un loustic pareil..."

PAUL:

"Je te signale que je sais lire dans les pensées."

MARTINE:

"Oh merde c'est vrai ça. Oh là là, en plus de faire attention à ce que je dis, il va falloir que je fasse gaffe à ce que je pense. Ça va pas être du gâteau ça."

PAUL:

"Regardes, il est déjà plus de neuf heures et si on allait voir notre petit vieux?"

INT : Couloir hôpital - jour

Timidement, Paul et Martine rentrent dans la chambre. L'ancien (Alphonse) est réveillé et semble en pleine forme.

INT Chambre d'hôpital - jour

ALPHONSE:

"Je vous attendais."

PAUL:

"Comment ça, vous nous attendiez ? Vous saviez que nous allions venir ?"

ALPHONSE:

"Disons que je savais que vous alliez vous rendre compte de quelques changements chez vous et vous alliez faire le rapprochement avec moi. Ainsi vous alliez venir me voir...Je vois que vous avez déjà mis quelqu'un au courant."

PAUL:

"Disons que c'est grâce à elle que j'ai découvert cette nouvelle faculté."

ALPHONSE:

"Tout d'abord, je tiens à vous mettre en garde. Sachez bien que plus il y aura de monde au courant, plus vous serez en danger. Les médias voudront savoir, voudront vous utiliser. Puis viendront, soit certaines sectes ou même les services secrets qui voudront soit eux aussi vous utiliser ou même vous disséquer croyant que vous êtes un extra-terrestre."

PAUL:

"Non mais arrêtez là. Vous me foutez les boules. Si c'est comme ça vous n'avez qu'à me l'enlever ce pouvoir à la con..."

ALPHONSE:

"je ne peux pas."

PAUL:

"Vous avez bien réussi à me le refiler ?"

ALPHONSE:

"C'est seulement au bout de quelques dizaines d'années que vous maîtriserez totalement votre pouvoir et c'est à ce moment-là que vous pourrez le passer à la personne que vous désirez. Pour l'instant vous n'avez que quelques flashs que vous gérez plus ou moins. Mais à la fin, vous verrez vous le maîtriserez totalement. Mais je vous préviens, utilisez-le à bon escient sinon celui-ci peut se retourner contre vous."

PAUL:

"De quelle sorte."

ALPHONSE:

"Je ne sais pas."

MARTINE:

"Excusez-moi, mais est ce que je pourrais poser une petite question? Est ce qu'il y a un moyen de se protéger de son pouvoir ?"

ALPHONSE: (En riant aux éclats)

"Non à ma connaissance, ils n'ont pas encore inventée la casquette "anti-transmission" de pensées."

ALPHONSE: (Eclatant de rire à nouveau)

"Maintenant si vous voulez bien, je voudrais que vous me laissiez me reposer."

Martine et Paul s'en vont donc et se retrouvent dans le couloir.

INT : Couloir d'hôpital - jour

PAUL :

« Hé bien, je suis pas dans le caca, moi. Mais qu'est-ce que je vais pouvoir faire de ce truc-là. Je sens que ça va m'apporter que des emmerdes."

MARTINE :

"Allez arrêtes. Essaie de positiver. Il y a sûrement des aspects positifs."

PAUL :

"Ah oui comme quoi ? Finir sur une table de dissection et se retrouver dans une chambre froide à coté de ROOSWHELL."

MARTINE :

"Je sais pas moi, tu vas pouvoir savoir ce que les gens pensent de toi, savoir qui sont tes vrais amis."

PAUL :

"Je me sens pas très bien. Ça te dirait de venir prendre un café chez moi. J'habite pas très loin."

MARTINE :

"Oui pourquoi pas. Mais autant te dire ce que je pense..."

PAUL :

"Te fatigues pas. Je sais ce que tu penses. Non il n'y a aucunes mauvaises intentions derrière cette invitation."

INT : APPARTEMENT PAUL- NUIT

Plus tard, dans l'appartement de Paul.

Paul et Martine prennent un café. Martine essaie de remonter le moral à Paul.

MARTINE :

« Je pense qu’au début ça va être compliqué, mais… »

Mais soudainement Paul se met à sursauter.

PAUL :

"Oh putain de merde, je viens de capter une pensée. C'est mon voisin de palier."

MARTINE :

"C'est quoi cette pensée ?"

PAUL : (Totalement affolé, il crie)

"Je vais te tuer ma salope. Tu es en train de vivre tes derniers instants."

MARTINE : (Affolée à son tour)

"Mais Paul ! Tu disjonctes ! Mais pourquoi veux- tu me tuer ?"

PAUL :

"Mais je ne veux pas te tuer. C'est la pensée de mon voisin."

MARTINE :

"Mais il faut agir."

PAUL :

"Mais comment ?"

MARTINE :

" il faut aller sauver cette pauvre femme."

INT : PALIER APPARTEMENT PAUL - JOUR

A cet instant, sans réfléchir, Paul sort sur le palier défonce la porte de l'appartement de son voisin, saute sur son voisin et le plaque littéralement sur le sol. Une fois l'homme immobilisé, Paul se rend compte que le voisin a une tapette dans la main et qu'il est seul dans l'appartement.

INT : APPARTEMENT JULES - JOUR

 JULES (le voisin) ne comprend pas ce qui lui arrive.

JULES :

"Mais qu'est ce qui m'arrive à moi. Ha bah je vous reconnais vous. Vous êtes mon voisin de palier. Dites donc c'est une drôle de façon d'entrer chez les gens, ça."

PAUL :

"Veuillez m'excusez mais je croyais que..."

JULES :

"Vous croyez quoi ??? Non mais c'est pas vrai, vous m'avez empêché de tuer cette satanée mouche qui m'empêchait de dormir."

PAUL :

"Ah je comprends mieux c'est une mouche que vous vouliez tuer et non votre femme."

JULES :

"Oh là là, je sens qu'il y a comme un truc que je ne pige pas. J'ai encore dû trop abuser hier soir. C'est pas possible j'ai des restes. Ah non j'ai compris c'est une caméra cachée..."

PAUL :

"Non c'est pas ça. Disons que tout ça, est un peu compliqué...

JULES :

"C'est clair que ça pas l'air ordinaire."

Paul finit donc par tout lui expliquer

JULES :

"Cool, super cool, ton truc. Eh bien cher voisin, Ravi de faire ta connaissance."

Fin de l'épisode 1

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