10 - Nilson

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Elle est là. À attendre bien sagement sa punition malgré les réticences que je sens en elle. Il y a longtemps que je n'ai pas eu de soumises aussi dévouées. Depuis la sortie de Cinquante Nuances de Grey, les nouvelles soumises viennent au club pour jouer les Anastasia Steel – sans leur virginité bien sûr. Elles viennent pour repartir avec leur Christian. Ce qu'elles ne savent pas c'est que le BDSM est un art pour délivrer nos pulsions. Comme ceux qui font du sport pour se défouler, nous autres, c'est pour se libérer. Nous en avons besoin. Et la femme en face de moi, je suis sûr, ne fais pas partie de ces groupies. Elle en a aussi besoin. J'en ai eu la confirmation hier quand elle a pleuré de frustration, à la fin de notre séance.

Mon instinct me dit que j'ai trouvé la perle rare. Il faut qu'elle soit à moi. Je la protègerai. En échange, elle se soumettra tout simplement à moi. Je la sens brisée et c'est moi qui soignerai son cœur. Je le sais, je le sens. La nuit dernière je n'ai pas pu dormir en pensant à son innocence, ses grands yeux noirs, son corps et sa soumission. J'ai dû me soulager à plusieurs reprises. J'ai même failli l'appeler. Je ne la connais que depuis hier et elle me hante déjà. Je ne sais pas comment c'est possible.

Je ne suis pas amoureux d'elle c'est sûr ; je ne peux pas l'être comme ça en un claquement de doigts. Je ne crois pas au coup de foudre. Mais elle me parait si fragile. J'ai tant envie de la protéger, de la prendre dans mes bras quand elle me fait plaisir et de la punir pour corriger ses erreurs.

- Monsieur ?

Elle chuchote. Sa voix tremble. Elle a peur que je la laisse. Je ne ferai jamais ça. Pas avec elle, elle a besoin de réconfort pas qu'on la plante sans aucune explication. Je pose une main sur sa fesse gauche. Elle sursaute. Je lui caresse la croupe pour l'apaiser un peu. Puis je fais un pas en arrière, le fouet à la main.

- Pourquoi je te punis, mon chat ?

- Je... Je ne vous ai pas obéis monsieur. Je mérite cette punition et je l'accepte, monsieur.

Oh ces mots... ont le mérite de me faire sentir plus étroit dans mon pantalon qui ne l'était déjà. Je déglutis. Je n'aurais pu rêver meilleure réponse.

- Très bien. Quels sont tes mots de sécurité ?

Ma voix est devenue rauque à cause de l'excitation. J'ai hâte de la prendre, l'entendre crier, la faire jouir et la faire mienne entièrement.

- Orange, quand la limite n'est pas loin. Et rouge quand je ne peux plus rien supporter.

- Bien. On peut commencer.

Je fais claquer le fouet dans le vent, je la vois se crisper. À cette réaction et au fait qu'elle soit novice – il ne faut pas que je l'oublie – j'irai doucement. Je fais claquer une seconde fois le fouet, cette fois-ci sur sa fesse gauche. Ma soumise lâche un cri étouffé. Elle a tenté de refermer aussi les jambes cependant ça lui est impossible avec les barres d'écartements. Je la laisse reprendre son souffle quelques secondes et lui assène un coup sur la plante d'un de ses pieds. Elle tente à nouveau de ne pas crier.

- Tu as le droit de crier.

Elle hoche la tête. Elle essaye de se dandiner pour apaiser sa douleur. À partir de là, je la fouette, un coup après l'autre. Elle crie à gorge déployée. Une fois je vise ses cuisses puis celle d'après ce sont ses mollets ensuite je reviens sur ses fesses. J'en suis au neuvième coup quand je lui demande comment elle va et aussi pour la laisser respirer avant le coup final.

- Bi... Bien, monsieur...

Elle est secouée par des sanglots. Je lève la tête de sa croupe, je vois par la vitre plusieurs couples de dominant/soumise nous observer attentivement. Je n'y fais attention que quelques secondes. J'en reviens à Mia. Elle continue à sangloter.

- Es-tu sûre, mon chat ? Je peux comprendre que ça fasse beaucoup pour toi.

- Je veux que vous me fouettiez une dernière fois. Je peux le subir. S'il vous plait, monsieur.

- Très bien.

Elle parait si sûre d'elle et en même temps si soumise que je ne peux pas lui refuser. Je me demande même si c'est vraiment la première fois qu'elle se soumet à un homme. Ce rôle lui va comme un gant.

Je ne la laisse pas attendre plus longtemps. Je vise son mont vénus, qui contre toutes attentes est rose, gonflé et mouillé. Cette situation l'excite, malgré ses sanglots elle aime sa punition. J'exécute un coup léger pour que ce ne soit pas trop fort. Elle crie ou plutôt elle gémit... sa tête en arrière, la bouche ouverte et la respiration coupée ; elle jouit ! Puis elle s'écroule sur le tapis. Je n'aurais jamais pu imaginer une telle réaction pendant une punition.

Je jette un coup d'œil à notre public, il est toujours là. L'un d'entre eux mime un applaudissement. Je le remercie de la tête. Je ne fais pas plus attention aux voyeurs. Je m'intéresse à Mia. Je lui enlève son bandeau. Elle a les yeux fermés, quelques larmes encore sur ses joues.

- Tu n'as normalement pas le droit de jouir sans mon autorisation, mon chat. Mais je dois peut-être te récompenser pour que tu te sentes punie ?

Sa bouche se tord dans un sourire. Elle a encore les yeux fermés. Elle semble être sur un petit nuage. Ce petit minois, maquillé en chat, est juste trop sexy pour qu'il soit vrai. Et ses long cheveux noirs éparpillés me donnent envie de la baiser en les tirant.

Je sors une huile de massage de la boite noire posée à côté de moi, pour la seule hâte, d'explorer son corps par le toucher. Je prends un de ses pieds, encore rouge par le coup que je lui ai porté. Les mains huilées, je commence à les lui masser. Elle tressaille, par la douleur ressentie. Je monte mes mains sur son mollet. Elle lâche un son rauque qui fait affluer le sang dans mon sexe. Oh ! je dois me maitriser pour ne pas lui sauter dessus. Et les courbes de ses jambes accompagnées à leur teinte rose ne font rien pour m'y aider. Je la sens frustrée quand je prends son autre pied pour y administrer le même traitement. Arrivé à son genou, je dépose des baisers jusqu'à sa croupe tout en faisant suivre mes mains. J'embrasse ses fesses. Je les masse. De temps en temps, je titille son petit trou. J'insère un doigt. Il y rentre facilement, ce n'est pas la première fois. Je fais entrer un deuxième doigt. Je fais des va-et-vient doucement puis plus soutenus. Tout son corps se tend. Elle est gênée ; je lève la tête pour la regarder. Ses yeux, crispés, sont encore fermés, ses belles lèvres charnues ne sont plus qu'une fine ligne rouge et son teint au lieu d'être rosé est livide. Elle a peur. J'ai à peine enlevé mes mains sur son corps qu'elle se recroqueville tout en se balançant sur elle-même. Mais qui a bien pu briser cette femme ?

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