Maze

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Depuis si longtemps la torture nous unis, et les battement de mon cœur t'arrachent à ton tour des soupçons. Tu es en mon écrin et je deviens ton tourment. L'atmosphère devient brume, est-ce bien, est-ce mal? Quelle est la notion originelle du bien et du mal, Lucifer? Le silence ce fait, oui, je tente de m'extirper de tes griffes et il est remarquable de voir que je ne le désire pas vraiment. Je me presse, et je te rendre dedans. L'Enfer nous lie depuis l'aube de ce monde. Me voilà un instant chatte alors même que je bois le lait et que j'en abreuve. La bête arrache le fouet au maître et se fouette elle-même pour devenir maître, et ne sait pas que ce n'est pas là qu'un fantasme produit par un nouveau nœud dans la lanière du maître.*

Les secondes n'en sont plus lorsque je m'envole dans mes pensées. J’entends l'écho de tes prières et je danse. J'ai connaissance de tes tourments, tu a poussé les portes avec ardeurs et m'a communiqué la haine que tu a éprouvée à mon égard pour te les créer. Je suis acide. Je suis douce. A quel moment le suis-je? Il est parce que je sais ce que tu veux entendre, que tu ne l'entendra jamais, Lucifer. Tel est ton tourment, et ainsi j'attrape ce que nous nous sommes toujours disputé. Bascule dans ma folie est genoux qui plie. Le chemin n'a jamais été droit. Ece que tu marche, sur un chemin, toi?

Je te maltraite, et est là mon infamie. C'est comme cela que je brûle et ne t'avise pas de jouer avec l’habille serpent car la morsure est douloureuse. J’éveille en ton âme ton scepticisme car je suis le mystère que tu tente d'élucider. Un spasme arrache le sang qui coule dans tes veines et je peut ressentir que tu frémit. Mes poumons se gorgent, me sent-tu sourire sur toi? Inlassablement je t'envoûte pour mieux me servir, pour mieux te boire. Tu a entendu mes silences et ne prend pas peur d'en entendre encore, ne craint pas la vibration naissante de la tension. Nous passons un entretien, et qui est le Diable? Mène la danse que je vais te couper. Je mène celle que tu me coupera. Inlassablement, depuis la nuit des temps. Mon échine viens s'arrondir car quelques instants je suis entre tes bras. Lors des silences je te laisserai expirer afin que toujours plus fort tu puisse inspirer. Nous savons tous deux que ceci ne te sied pas, mais parfois certaines choses sont nécessaires pour ne pas laisser le feu tout détruire. Comme si j'étais le pantin de ma propre pièce de théâtre, je m'anime et je fais du mutisme sous ton regard amoureux. Parfois il m'arrive de faire des caprices. Part de zéro et compte jusqu'à six.

Respire.

C'est dur, c'est ressentit, je t'en prie reste debout car mon fond est bon. Je rêve de tricher avec le sablier du temps, du royaume et de tromper les sens. Quelle est donc cette chose qui remue mes entrailles? Un tourment? Je ne sais plus, mais où suis-je? Mes émeraudes se ferment, pour me faire reprendre l'esprit, par instant il se fait la malle. C'est cet état dans lequel tu m’emmène, que tu aimes conduire par ailleurs. Résultat de ta perversion à aimer te laisser imprégner de mes paroles salaces. Scandaleusement tu m'y pousses, alors que mes paumes enlacent ton cou.

Tu bandes?

Laisse le sourire s'étirer sur tes joues alors même que tu t'étouffe. Tu viens enfin à humer, enfin, oui je libère ta gorge pour que tu inspire sur moi. Je me sens Maîtresse et mes lippes frôlent les tiennes, en ressentent le goût, la saveur. Lucifer. Ton regard me perce, c'est un froncement des sourcils car je sais que tu veux en l'instant me faire taire. Je suis scandaleuse, délicieusement scandaleuse, et tu t'en mord la lèvre de désir. Lentement, oui c'est lentement et je m'apaise pour ne pas recevoir la foudre. Est-ce que plus c'est long, plus c'est bon? Nous nous poserons les questions qui fâchent, qui font du mal, plus tard. Chut, je ne sais pas ce qu'on va faire car je n'en ai pas le désir. Je brasse dans les volutes de ma folie. A-tu peur? Dites-moi que vous avez les armes pour vous protéger, si j'en viens à vous hanter les nuits.

Et là, suis-je douce ou vulgaire? Effleure ma peau, regarde-moi me mordiller le bout du doigt. Enlace-moi. Joue un peu avec ma chevelure, s'il te plaît. Et ne te perds pas dans les méandres, soit prudent. Reprend-toi, maintenant. Frotte ton visage, et expire. Respire. Nous sommes d'éternels esclaves, et d’éternels maîtres de cet instant. Hais-moi, souvent, par prudence.

* Franz Kafka

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