Maze

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Lucifer, parfois je me sens désobéissante. Délicatement, entre mes lippes. Le regard vrillé au miens. Buvez, ceci est mon sang. Mes émeraudes se nouent à l'entrée de vos enfers. L'iris perce. Est-ce le sentiment d'abandon? D'une soumission? De qui, devrais-je dire? Le serpent s'avance et viens s'enrouler à mon cou, et je l'accueille pour me humer. Je me sens pressée alors que j'en viens à le faire. Le Calice viens à moi, et je bois. C'est ce que tu a toujours préféré. Depuis combien de temps le savons-nous, incube? Mes joues s'empourprent et ma nuque se prend d'un frisson, habillement dirigée. Je plie.

Un instant j'essaie de me rattraper, mais je dévale la pente, et je m'engouffre. Le piège se resserre et me serre. Gomorrhe. Suis-je à Gomorrhe? Le vent souffle et je commence à le sentir. Au fils des minutes, interminables et sans temps qui nous rapprochent l'un de l'autre. Nous nous sentons, enfin, et aussi puissamment que je vous repousse, et vous attire, et vous ravale. Incandescent balais qui s'entame. L'atmosphère appuie, et je respire ton souffre. Je presse et t'écarte, ainsi il est depuis toujours. T'arrache l'avidité de me dévorer, que de combattre cette ignominie qui t'achève un peu plus à chaque levée du jour. Qui vous achèves et qui nous achèvera si je pose sur votre âme mon sourire. Votre cœur fend, pour mieux que je m'y engouffre.

Dis-moi où je suis, tu en souffre d'envie.

Cruel être que tu es, à faire jaillir en ma perception un trouble indéfinissable et immensurable, et à me plonger dans le vice. Tu es la nuit que je préfère, ma nuit. L’obscurité profonde dans laquelle on ne se perd que si le bouc nous y a habillement dirigé. C'est répugnant de perversion. Peut-tu lire, ce qu'il y au bout des lignes que tu me demande de dessiner? Tu exultes et me fait perdre la raison, à tel point que c'est arraché de ma gorge un gémissement. Les miroirs se repoussent, inlassablement autant qu'ils ne s'attirent, depuis le commencement. Sentez-vous, le commencement? Je peux être celle que vous désirez. Regardez-moi, encore, vous êtes sur mes cotes.

Inconjugable est votre vice, Lucifer, jardin sacré dans lequel délicieusement je suis emportée. Ma voix se perd à vos mots, dangereusement exquis, je ne puis que plonger mon regard dans le votre. Mes mots, aussi durs que cruels tels qui peuvent l'être parfois, sont l'infime protection qui m'a été offerte il y a de cela bien des royaumes pour vous combattre. Je me plais à tenter de vous dépasser, pour vous asservir à mon bon désir. Naît le danger de cette envie, de cette pulsion. Douce folie, la caresses-tu?

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