Tableau de bord
Après les méchants professeurs de latin et le gentil professeur d'allemand, autorisez-moi un dernier mot pour vous parler de Tableau de bord et vous comprendrez pourquoi je n'étais pas seulement mauvais élève en latin et en allemand, mais aussi en physique-chimie.
Tableau de bord devait son surnom à une acné persistante qu’elle vivait mal en raison de son grand âge. Elle gâchait non seulement la beauté de cette vierge authentique, qui devait bien avoir vingt cinq ans, mais également ses cours de physique-chimie qui étaient très chahutés.
Dans un collège de garçons, fut-il religieux, la vie d’une enseignante est, dans le meilleur des cas, très difficile. Pour une boutonneuse, les choses se compliquent sérieusement. Mais pour un professeur qui ajouterait à ces deux handicaps une maladresse endémique, la réalité peut vite se transformer en cauchemar.
Il n’est pas dans mes intentions de ternir la mémoire de mes éducateurs, mais je ne me souviens pas d’un exercice pratique, d’une expérience de physique, ou d’un mélange gazeux qui ait produit le résultat escompté.
Hormis une explosion traumatisante qui nous a dissuadé à jamais d’occuper les deux premiers rangs de la classe, les effets de ces expérimentations étaient ceux d’un pétard mouillé.
J’ai peu appris, si ce n’est l’extrême légèreté du sureau et la propension naturelle du rayon lumineux à se réfléchir. Mais cela, je crois bien que je le savais déjà.
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