Dimanche 21 février 2010

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Ma Choupette,

Je t'en ai voulu beaucoup et pour beaucoup de choses différentes. Tout est oublié, effacé, bien trop sont sans importance. Comment t'en vouloir plus d'une seconde ? C'est comme qui dirait une lettre d'excuse, j'ai le cœur lourd... Je sais que tu n'en as que faire. Je te connais trop pour penser un seul instant que tu es d'accord avec moi sur ce point. Tu m'as toujours acceptée même lorsque mon comportement n'était pas adéquat. Tu acceptais toutes mes réactions, ne t’insurgeais jamais. Tu n'avais pas vraiment l'âme d'une révoltée. Dans une amitié, il est dur de rester à chaque instant sur la même longueur d'onde. Il est quasi impossible de ne pas se disputer. C'est vrai que nous deux, des disputes, il y en a eu peu. C'était si rare. Et quand bien même, il s'en produisait, on ne restait jamais longtemps fâchées. Nous étions désemparées sans l'autre et finissions toujours par revenir. Quand nous étions petites, cela est arrivé plus fréquemment, le fait d'être enfant, n'arrangeant pas ce genre de choses. Pourtant, nous étions deux personnes calmes, qui en mûrissant, n'aimaient pas les disputes. Je me souviens qu'un jour, nous étions fâchées, ne me demande pas pour quelle raison. Généralement, dans une dispute éphémère, on oublie souvent la raison de son commencement. Ce jour-là, tu m'as dit qu'on ne se disputait pas, mais qu'on parlait avec un peu plus d'entrain que d'habitude. Ça m'a marqué, c'est pour ça que je m'en souviens si bien.

Une amie, ce n’est pas seulement une personne qui est présente lorsque tout va bien, avec qui on ne partage que les bons moments. C'est aussi et surtout une personne qui sait être présente quand ça va mal, qui est là pour nous consoler, nous aider à faire face à la vie et ses tragédies sous toutes ses formes. Elle ne doit pas se réjouir du malheur de l'autre sinon ce n'est pas une vraie amie. Elle doit être disponible, présente et à l'écoute. Ce fait beaucoup de verbes devoir, mais c'est parfaitement ce que tu étais. Une vraie amie. Alors pardonne-moi si parfois, je t'ai blessée. Pardonne-moi pour tout et n'importe quoi. Pardonne-moi pour ce temps perdu et ces lettres.

Un jour, tu m'as demandé pourquoi tu étais ma meilleure amie. Tu as eu une réponse incomplète. Tu es ma meilleure amie parce que tu me fais sourire lorsque je pleure, et même quand je ne pleure pas. Parce qu'avec toi, les journées sont toujours meilleures. Parce que quoique je fasse, tu ne me jugeras pas. Parce que, où que j'aille, je sais que tu seras toujours là. Parce qu'avec toi, enfin, l'amitié a une véritable signification, que c'est un lien qui attache deux personnes, parfois si fortement, que leurs âmes deviennent liées. L'amitié se trouve dans la planque à fées !

On s'est bien trouvé, toi et moi, c'est sûr…

Bises, Joana

P.S : Je ne t'oublie pas.

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