Double

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Non pas elle, elle avait encore tellement de choses à découvrir et à faire. Toute une vie réduite à néant pour je ne sais quelle raison.

Alors qu’elle s’apprête à prendre son père dans les bras, pour pleurer avec lui, Alex s’aperçoit que le décor change et deux choses gluantes montent sur ses chevilles.

Mais merde, pas encore. Surtout pas ici. Même pas le temps de faire mon deuil, que ces saletés veulent me violer.

Elle tape du pied sur les tentacules et s’enfuit.

Désolé papa. Mais je crois que l’on cherche à nous écarter. Mais je n’ai pas envie de sentir encore ces trucs dégueu en moi. Alors je cours me réfugier dans la chambre d’hôtel, au moins là-bas je ne risque rien. 

En sortant du cimetière, entre deux allées, une silhouette féminine sur huit pattes passe dans le sens opposé.

Putain ! C’est quoi ce délire ? En plus, elle se dirige vers lui.

Pas le temps de s’arrêter qu’elle est de nouveau attaquée. La traversée fut rapide, Alex commença à connaître les lieux. Rentre dans l’hôtel et appelle.

— Élodie ?

Aucune réponse, mise à part le silence.

— Où es-tu Élodie ?

Toujours rien. Je monte au deuxième étage, une fois, dans la chambre, je regarde par la fenêtre. Et que vois-je ? J’embrasse mon père sur la bouche et il a une main sur mes fesses.

Pendant qu’elle observe, ses pieds jouent à taper sur les choses qui sortent du sol.

Putain, elle m’avait dit que je serais tranquille la journée, tu parles, en y repensant le décor commencer à changer au cimetière. Donc du coup, je dois dire que le ciel rose et le soleil avec une pointe c’est normal ? Merde, même pas le temps de cogiter. Ils prennent la poudre d’escampette. Je descends jusqu’à l’accueil et en cherchant bien derrière le pupitre, dans un des tiroirs, je trouve une paire de ciseaux. Oui, malgré qu’elle soit grande, la mini-jupe risque de m’empêcher de courir. Désolé maman. Mais je la fends des deux côtés, remontant jusqu’à la ceinture. Je les plante sur le tentacule qui essaie de se refermer sur mon poignet et sort.

Son pied atterrit dans une mare de sang.

Tout le bitume en est recouvert, ils tournent dans une rue, vite.

Le liquide éclabousse ses jambes, mais elle ne ralentit pas, une fois à bonne distance.

Je me remets en marche. Il me mate les seins là où je rêve. Enfin ceux de mon double. Je ne pensais pas que courir sans soutif me gênerait autant. D’ailleurs, le frottement du tissu agace mes tétons qui pointent et ça m’émoustille. Tout est foutu, ils montent dans la voiture.

— Tiens donc, une fille dans le coin.

— Fait ce que tu veux de moi, je suis perdu.

Dit-elle sans regarder son interlocuteur.

— Si c’est cette voiture qui t’inquiète.

Dit-il en se léchant les lèvres.

— Elle n’ira pas plus loin que l’aire de repos que tu vois là-bas.

— Merci, tu viens de me redonner espoir.

Elle se met à courir, sauf qu’une main l’attrape par le poignet. La stoppant net.

— Tu ne pensais pas partir sans me payer un p’tit quelque chose.

Dis le monstre, en passant une mimine sous la mini-jupe et lui caressant les fesses avant de la descendre sur son sexe.

— Si je te donne mon string, ça ira ?

Demande-t-elle. Connaissant très bien le problème.

— Tu rigoles. Je veux te sauter.

Réponds la chose en lâchant le poignet et pose sa main sur un sein.

— Hum, tu as l’air d’apprécier mes caresses.

— Désolé, mais je n’ai pas le temps de faire ça avec toi.

Dit-elle en lui les retirant.

— Ho, mais tu vas le…

Laisse-la partir, elle est pour moi.

— Je ne sais pas qui a parlé, mais je n’appartiens à personne, sauf mon papa.

— Bien maîtresse.

Et le monstre disparaît, Alexandra se sauve, avec un peu de mal, elle mouille terriblement et le frottement du tissu sur ses tétons tendus n’aide pas à la calmer. Malgré tout, elle arrive quinze minutes plus tard. Elle découvre son père allongé dans la mare de sang, sur lui, Élodie pencher, en train d’enfoncer sa main dans la poitrine de Charles et lui arrache le cœur.

PAPA !

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