Heaven or hell

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Vert. La peinture s’écaille, une forte odeur de poussière et de moisissures, mélangées.

Ça m’irrite le nez. Tu parles d’un réveil. Et que fais-je ici ?

— Ha, tu émerges enfin.

Alex sursaute, surprise de voir quelqu’un.

— Je m’appelle Élodie, je t’ai trouvé évanoui, à moitié nue, tout près de la place centrale.

— Maman ! Elle se souvient tout d’un coup. J’y retourne.

Elle se lève d’un bond et se retrouve dans une situation inattendue, un sein à l’aire, devant une parfaite inconnue.

Je replonge illico sous les draps, rouge de honte.

— C’est bon, je te laisse seule, pendant que j’y pense, sous le lit, il y a une valise pour toi.

— Mer, merci.

Bafouillai-je.

Elle ne voit pas le sinistre sourire d’Élodie, quand cette dernière sort, fermant la porte derrière elle.

Je me lève. Trouve sur la chaise en bois, ma jupe. L’élastique est foutu et je ne l’ai pas sentie tomber quandbon, me trimballer un sein à l’aire dans cette ville abandonnée passe encore, mais la chatte aux quatre vents, ça, c’est non. Elle m’a dit que sous le lit se trouver une valise, je me baisse, j’imagine mon père qui me voit dans cette position, à quatre pattes, le cul offert, mais ce n’est pas le moment et je la tire du dessous.

La dure réalité la frappa de plein fouet, c’était la valise de sa défunte maman. Elle fond en larmes.

Derrière la porte, la femme a un sourire triomphal.

Tout lui revient en mémoire, le cadavre de sa mère, planté sur l’église, le viol de sa sœur. Elle en était certaine. Son cri ne les avait pas arrêtés. Et sa fleur qu’elle voulait offrir à son papa, déflorer par ces choses, la honte. Elle finit par se reprendre, elle a toujours son père et sa frangine, elle doit se dépêcher pour les sauver.

Je me baisse pour ouvrir la valise, pas le courage de la montée sur le lit. Je n’avais jamais remarqué que dans cette position, les genoux pliés et les jambes largement écartées, les lèvres de mon sexe font de même. Laissant une vue sur l’orée de mon vagin, qui lui aussi est ouvert. Mais putain pourquoi je ne pense qu’à ça ? J’ai un souci, je n’ai pas trop envie de regarder l’intérieur de la valise. Mais bon, je n’ai pas le choix, voyons voir, ce qu’elle contient, des chemises, des débardeurs, des robes, jupes et sous-vêtements. Oh maman, tu aimais être sexy pour papa, comment je fais pour savoir ce que je vais prendre maintenant. La sélection fut finalement pour une mini-jupe noire avec une ceinture blanche, le string de la même couleur, mais transparent avec le soutien-gorge assorti et d’un débardeur rose légèrement vaporeux, lui aussi. J’ai peur que le sous-vêtement glisse, mais les élastiques dépassent et je serre la ceinture. Cette dernière est trop grande pour moi. Là où elle devrait s’arrêter mi-cuisse, elle descend juste au-dessus des genoux. Finalement le soutif retourne d’où il vient, mes seins ne le remplissent pas et du coup, c’est gênant et tant pis si tout le monde voit ma poitrine. Une fois les chaussettes et baskets enfilés, je sors de la chambre et direction l’extérieur. Ah non, Élodie m’interpelle et je la rejoins dans le salon. 

Élodie est châtain clair avec des yeux argentés, mesure environ un mètre soixante-dix-huit, une paire de seins énorme. Sa longue robe grise, au décolleté profond, montre bien l'absence de soutien-gorge. Le tissu recouvre, peu, les deux bosses. Et, pour couronner le tout, ses mamelons se voient par transparence. Le bas du vêtement est fendu sur les deux côtés et remonte loin au-dessus des hanches nues, montrant l’absence de culotte, mais cette partie-là est bien opaque.

— Dis-moi qui tu es ? Et comment es-tu arrivée ici ?

— Pardon, c’est vrai que je ne me suis pas présentée tout à l’heure. Je m’appelle Alexandra, je suis à la recherche de mon père et ma sœur. Et merci de m’avoir aidée.

— C’était ta mère ? Sur…

— L’église, oui.

Dit Alex en lui coupant la parole.

— Moi, je suis une rescapée de ce lieu maudit, tu arrives de l’aire de repos toi aussi ?

— D’où ? 

Merde, ce con s’est arrêté trop tôt, c’est pour ça que c’est en train de partir en couille. Je dois me dépêcher avant que tout foire, ça sera pour le début de soirée, trot top, mais je n’ai pas le choix.

— En fait, la voiture est tombée en panne à l’aire d’autoroute qui n’est pas loin de ce village. Papa l'a trouvé, quand il cherchait un garage. Et nous voici dans cette ville pourrie.

— Tu parles de ta famille, mais où est-elle ?

Le sourire d’Élodie s’élargit en pensant à ce qu’ils avaient su…

— Tu en racontes trop, l’auteur. Garde ça pour plus tard.

— Tous morts.

— Comment ont-ils péri ? Si je peux poser la question.

La jeune fille fond en larmes.

— Dé… désolé, c’est en… encore trop... trop…

— C’est bon je comprends, excuse-moi.

— Enfin, maintenant je ne suis plus toute seule, on est toutes les deux.

— Je ne suis pas seule.

Dit Alex en se levant d’un coup.

— Il me reste mon père et ma sœur, d’ailleurs je pars à leur recherche.

Cours, miss, cours. Plus tu seras détruite et moins tu poseras de résistance pour...

Je reprends le contrôle, excusez-moi, mais ce personnage est difficile à gérer, je sais, elle est sous ma responsabilité. Que voulez-vous ? Alex sort de l’appartement et commence à fouiller un peu partout, Élodie…

— Chute, c’est un secret.

Deux heures à errer dans les rues et alors qu’elle allait rentrer dans le fameux magasin, un son de cloche se fait entendre.

Ni une, ni deux, je cours en direction de l’église. Une fois, sur place, je vois une ombre se faufiler derrière le bâtiment. J’arrive en face d'un portail en métal, il mène dans un cimetière. En prenant différentes allées, slalomant entre les pierres tombales, je finis par la rejoindre, elle est devant moi, et je découvre ...

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