Season in the sun

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— Mademoiselle Anghell, vous pouvez partir, demain on fera les comptes pour la troisième et quatrième semaine de juillet.

— Merci monsieur. Au revoir.

— Bonne soirée et à demain.

La jeune femme part sans rien ajouter. Jessica, c'est son prénom, est châtain clair, avec des yeux argentés, ce que Charles, l'homme qui vient de la congédier, trouve étrange et peu naturel. Elle est assez grande, mais...

Quelque chose ne colle pas, elle paraît plus vieille, alors que ses tenues, franchement transparentes, court et l'absence de soutien-gorge, me la font paraître plus jeune.

— Combien de fois lui ai-je dit que sa tenue ne convenait pas ? Et comment fait-elle pour se tenir droite avec une telle paire de seins ? On voit tout de suite qu'ils ne sont pas vrais. Plus que demain a supporté ses horreurs et dans deux semaines je retrouve ma secrétaire habituelle.

Il éteint l'ordinateur, se lève, récupère sa sacoche et sort les clés de sa voiture.

Ha Mylène, elle a beaucoup plus de charme et de sensualité que cette femme, et un...

Ses pensées se recentrent sur la route, même si celle-ci n'est que d'un quart d'heure, un luxe, en bordure parisienne. C'est à dix-huit heures trente, comme tous les soirs de la semaine, qu'il rentre chez lui. Il retrouve sa femme, Anne, à la cuisine, en pleine préparation d'une salade de pâte.

— Bonsoir, mon amour, que nous fais-tu de beau ?

C'est une femme proche de la cinquantaine, des cheveux blonds grisonnants, ce qui leur donne une couleur blé. De magnifiques yeux bleus, vêtus d'une robe légère, à cause de la chaleur étouffante de ce mois de juin, mauve et ample. En temps normal elle gère un magasin de prêt-à-porter féminin, sa position ne lui laisse que peu de marge, côté vestimentaire, plus strict et plus serré, ce qui met ses formes en valeur.

— Coucou toi, bien travaillé ?

— Je prépare mes semaines de vacances et de quoi reprendre tranquillou en rentrant.

— C'est bien toi, toujours aussi prévoyant.

Elle le regarde avec un grand sourire, tandis qu'elle sent des mains se balader sous le bas de robe.

— Je nous prépare une salade et calme-toi, les filles pourraient nous surprendre.

Il retire sa main, non sans avoir caressé l'endroit de ses convoitises.

— D'ailleurs tu pourrais les prévenir que le repas sera bientôt prêt et qu'on mange dehors, et penses a...

— Je m'en occupe, ou sont-elles ?

— Linda est dans le salon, je l'ai laissé jouer à la Wii, et Alex est dans sa chambre, en train de préparer une nouvelle façon pour...

— Calme-toi, ça lui passera.

Elle lâche ce qu'elle a en main, se tourne vers lui, l'embrasse langoureusement en lui mettant une main au paquet.

— Je croyais que je devais me calmer ?

— Il n'y a pas que toi qui as le droit de chauffer avant de disparaitre.

Elle lui fait un clin d'œil et retourne à sa salade.

Linda, la plus jeune, à quatorze ans, ses yeux noisette fixés sur le petit écran, avec quelques mèches châtain clair, qui pendent à l'avant. Elle est assise dos contre l'accoudoir, les genoux repliés cache sa poitrine, déjà bien formée, mais pas la culotte bleu ciel à l'effigie de la reine des neiges.

— Coucou mon trésor.

Linda lève son regard.

— Papa, quand est ce qu'on mange ?

— Dans moins de cinq minutes sauvegarde et éteint la console, je vais chercher ta sœur.

— Pas de souci, je vais voir si maman veut un coup de main.

Toujours aussi serviables, pourquoi sont-elles si différentes.

La jeune fille se lève, sa petite jupe blanche retombe sur ses cuisses et se dirige vers la cuisine. Tandis que Charles se dirige vers la chambre de la seconde, il toc a la porte fermée.

— Entre papa.

— Comment tu sais que c'est moi, Alex ?

La jeune fille assise à son bureau se lève et se tourne vers son père. Alexandra a seize ans, blonde aux yeux turquoise, un savant mélange des parents, le genre à faire tourner la tête aux garçons du lycée. Une magnifique poitrine à peine cachée par une chemise, pourpre, sans manche, non boutonner, qui s'arrête au-dessus du nombril et une mini-jupe rose, trop courte pour être porter, divulgue des jambes merveilleuses. Charles ne porte pas attention à ses charmes exhibés.

— À cause de l'heure.

Elle lui fait un clin d'œil, mais il n'est pas d'humeur en la voyant ainsi accoutrée.

— Alexandra, en absence de soutien-gorge ou avec, tu es priée de refermer ton chemisier et changes de jupe, ta mère va nous faire une syncope si elle te voit comme ça.

— Mais papa, j'ai passé ma journée dans cette tenue et maman ne m'as rien...

— Alex, tu ne discutes pas, le diner va bientôt être servi et on mange sur la terrasse.

Elle referme son chemisier jusqu'à la base des seins et se dirige vers son père.

— Que ça vous plaise ou non, je resterai habiller comme ça.

Alors qu'il la regarde partir, il se demande ce qui a bien pu se passer.

Je n'arrive pas à comprendre ce qui lui passe par la tête. Il y a deux mois, du jour au lendemain elle s'est mise à se trimballer, le plus souvent, à moitié nue, en sous-vêtement ou a porté des tenues super provoquant. Elle le fait uniquement à la maison, quand on sort en ville ou quand elle allait au lycée, c'était comme d'habitude. J'ai l'impression qu'elle me fait un complexe d'Œdipe. Et depuis, ses relations avec sa mère se sont dégradées à une vitesse alarmante.

— Mon cœur, ça va ? Tu n'as pas encore touché à ton assiette.

— Si, si, tout va bien, désolé j'étais perdu dans mes pensées.

Anne se demande s'il fantasme sur sa fille, si peu vêtue et offrant sa poitrine à la vue de tous.

Ou alors c'est le travail. Depuis qu'il a une intérimaire, je le sens un peu nerveux, je me demande si tout se passe vraiment bien.

Après le repas, un bon film en famille, Alexandra file dans la salle de bain, se change et rejoint sa chambre. Impossible de s'endormir, elle est surexcitée, normale, demain, c'est le grand départ. Sur son lit est posée sa valise, ouverte, avec du linge en vrac, elle en profite pour revoir les tenues qu'elle a prévu, surtout les maillots de bain. Elle en porte un deux-pièces noir à pois multicolores, le soutien-gorge cache juste le principal, laissant le reste de sa poitrine apparente, la culotte, quant à elle, lui moule parfaitement les fesses.

Avec ça, je suis sûre de le charmer. Pour demain, j'ai prévu une petite tenue qui fera son effet, j'en suis certaine.

Elle finit par ranger le tas de vêtements, en ne gardant que les jupes, robes, tee-shirt et dessous dont elle aurait besoin. Elle retire son maillot de bain qu'elle met de suite dans la valise. Suivit du même modèle, blanc, à rayures multicolores et remets sa nuisette quand elle entend toquer à la porte.

— Qui est-ce ?

— C'est papa.

— Entre.

Lui dit Alex avec un grand sourire, assise sur le lit en tailleur.

— Tu ne dors pas, ma chérie ?

Lui demande son père, ignorant la vue sur le sexe imberbe qu'elle lui offre.

— J'ai du mal à m'endormir, j'ai hâte d'arriver là-bas.

— Je te comprends, mais demain tu auras toute la journée pour faire ta valise et dès que je rentre du travail, on part. Allez, au lit jeune fille.

Elle s'exécute, se couchant de façon à ce que son père ne rate rien du spectacle, en laissant sa nuisette remontée bien haut sur les cuisses.

— Bonne nuit, à demain.

Dis Charles, en lui déposant un baiser sur le front.

— Bonne nuit, papa, à demain.

Il sort de la chambre en éteignant la lumière et toute la maisonnée s'endort.

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